Attention, voilà le retour du petit message chiant.
Je parle une nouvelle fois des thèmes pas forcément joyeux (suicide) donc, une nouvelle fois, si vous êtes sensible à ce genre de chose, merci de stopper ici votre lecture.
Ceci-dit, ça sera (normalement) la dernière fois que je parlerais de ce genre de chose dans cette histoire. Mais ne vous inquiètez pas, si je reparle de ça, je mettrais un message de prévention comme celui-ci.
Sur ce, c'est la fin du petit message chiant mais nécessaire.
Ça fait une semaine que je n'ai plus eu de nouvelles de Damien. Pas un signe de vie de sa part, il ne répond pas à mes coups de fil, sans compter qu'il n'y a pas de réaction quand on sonne chez lui, Isabelle et moi.
Elle a d'ailleurs voulu appeler la police, au cas où il lui serait arrivé quelque chose de grave, mais je l'en ai empêché... Du moins pour le moment, puisque je préfère attendre de savoir s'il sera la demain au lycée, avant de lancer l'alerte.
Du coup, lundi, malgré mon manque de sommeil, je me suis dépêché d'arriver à l'école en espérant de tout cœur qu'il sera là... Sauf que sa copine, qui était déjà présente, m'a accueilli avec un regard triste.
- Tu ne l'as pas vu ?
- Non... Pourtant, je suis là depuis l'ouverture...
- Bon... Il va falloir prévenir la police.
- Oui...
- Bah ? Damien n'est pas avec vous ?
- Nan Jade. Il a disparu.
- Pourtant, je l'ai vu sur le toit en arrivant.
- Quoi ?!
- Tu es sûre de toi ?!
- Évidemment ! Il était penché sur la barrière de sécurité du...
Je n'ai pas attendu qu'elle achève sa phrase, je me suis précipité sur le toit, dans le but que je voie mon pote coucher sur un banc du côté opposé au mien.
- Merde... Je le rejoindrais pas à temps... Tant pis, je vais lui envoyer un mess.
PDV Damien
Alors que j'étais en train d'écouter de la musique, j'ai soudainement senti que mon téléphone vibrait.
Ergo, j'ai pris mon appareil, afin de voir que j'ai reçu un texto de la part de mon meilleur ami.
- Hey le revenant ! T'étais passé où, tête de nœud ?!
- Hein ?
Tout en disant cela, je me suis relevé, histoire que je remarque que mon camarade est en train de m'attendre près d'un des accès.
Fort heureusement, vu que la cloche annonçant le début des cours a sonné, j'ai pu retourner dans le bâtiment principal en l'évitant.
PDV Greg
En le voyant descendre sans qu'il ne réponde à mon message, ou qu'il ne vienne s'expliquer, je suis redescendu en courant, histoire d'être sûr d'arriver avant lui.
Malheureusement, puisqu'il est arrivé peu de temps avant le professeur, je n'ai pas eu le temps de discuter avec lui.
Je me suis donc pencher vers lui lorsqu'il s'est installé près de moi, en espérant qu'il remarque ma présence, mais... J'ai rapidement remarqué que son visage est vide, qu'il n'a aucune expression visible.
Ceci dit, a la pause, Dam' a rangé ses affaires, puis il a sorti un papier, qu'il a donné au prof.
- Oh... Je... Je suis désolée...
- Ce n'est pas de votre faute.
- C'est juste... Tu... Tu peux y aller.
Mon pote l'a remerciée, et il est parti... Sans m'accorder le moindre regard.
PDV Isabelle
- Pff... J'ai l'impression que le cours a duré une éternité...
- C'est normal, tu es inquiète.
- Bien sûr ! C'est mon petit ami tout de même !
- Du calme ! Je n'ai pas dit que tu avais tort !
- Désolée... Je suis un peu sur les nerfs.
- C'est logique.
- Isabelle !
- Greg ! Qu'est-ce qu'il a dit ?!
- Absolument rien !
- Comment ça ?!
- Il ne m'a pas adressé la parole du tout ! Même en classe !
- C'est bizarre...
- Vous croyez qu'il a des problèmes ?
- Ben... Il aurait eu des mimiques... Il n'aurait pas eu les yeux dans le vide.
- Si seulement on savait pourquoi les flics sont venus le voir...
- Ouais...
- En vrai... Je retournerais voir chez sa grand-mère quand j'ai fini... Au cas où.
- Tu me tiendras au courant ?
Après un hochement de tête, il est revenu dans le bâtiment principal.
PDV Greg
Deux heures plus tard, quand j'ai enfin pu sortir, je suis allé chez la mamie de Damien... Qui n'a de nouveau pas répondu.
- Bordel, ça va pas recommencer !
- Qui êtes-vous ?!
Si j'ai sursauté dans un premier temps, je me suis finalement rendu compte que la voisine de la mémé de mon pote est penchée à sa fenêtre a l'étage.
- Euh... Je m'appelle Grégoire. Je suis un ami du petit-fils de Juliette.
- Je vois. Si tu la cherches, elle n'est pas ici, elle est partie à l'enterrement de sa fille.
- De sa... Brigitte est morte comment si ce n'est pas indiscret ?
- Elle s'est tiré une balle dans la tête, il paraît.
- Oh...
- Oui... C'est... C'est dommage, elle était dans la fleur de l'âge...
- C'est clair... Bon, je vais vous laisser, j'ai une discussion à avoir avec quelqu'un.
- Ça marche, passe une bonne journée malgré tout.
Je l'ai remerciée, puis je suis revenu chez moi en envoyant un message à Isabelle.
PDV Isabelle
- Décidément, c'est la troisième fois que ce prof est absent !
- Tant mieux, je vais pouvoir répondre au mess de Greg plus rapidement.
- Qu'est-ce qu'il t'a dit ?
- Rien de spécial, juste de le prévenir dès que j'ai fini.
Sur ses mots, je l'ai prévenu que j'ai terminé.
Par contre, je n'ai pas eu le temps de remettre mon téléphone dans ma poche, étant donné qu'il m'a téléphoné.
- Allô ?
- JE SAIS POURQUOI IL A CETTE RÉACTION !
- Hey ! Calme-toi !
- Sorry.
- Pas grave. Qu'est-ce qu'il a du coup ?!
- Sa mère est morte. Apparemment, elle s'est suicidée.
- Sérieux ?!
- C'est ce qu'on m'a expliqué.
- Ça explique tout...
- Yep... D'ailleurs, je crois qu'on devrait aller le voir, t'es partante ?
- Bien sûr !
- Ça marche. Je viendrais te chercher à dix-neuf heures trente d'acc ?
- Ok !
- Super, a pluche.
Il n'a pas attendu de réponses de ma part, il a raccroché.
J'ai donc remis mon portable dans ma veste, tout en expliquant la situation à Jade.
- C'est... C'est vrai ?
- Évidemment.
- Purée... Le pauvre...
- Ouais ... C'est... Horrible de perdre un parent...
- Le pire dans l'histoire, c'est qu'il est tout seul...
- Ça ! Si cet...Abruti se confiait ! S'il comprenait qu'on est là, qu'on est prêt à l'aider, au lieu de s'obstiner à ne rien dire !
- Hé, calme toi !
- Désolée... Ça m'énerve qu'il ne se confie pas alors qu'on est en couple.
- C'est normal.
- Bref... Je vais te laisser, on est arrivé.
- Ça marche, a demain !
Je lui ai répondu avec un hochement de tête, ensuite, je suis rentré chez moi, afin que je puisse essayer de me distraire en attendant qu'il vienne me chercher.
PDV Greg
Lorsque mon alarme a sonné, je me suis dirigé vers le domicile d'Isa', qui m'a rejoint au coin de sa rue.
- Tu es déjà là ?
- Je n'en pouvais plus d'attendre !
- Évidemment... Allons y.
Tout en disant ça, on s'est précipité vers la maison de Damien... Qui ne nous a pas répondus.
- C'est bizarre qu'il ne réponde pas...
- À fond...
- Attends, je vais insister.
J'ai joint la parole au geste, j'ai sonné à plusieurs reprises, jusqu'à ce qu'on entende du bruit derrière la porte.
- Qui s'amuse avec la sonnette ?!
- C'est nous ! Greg et Isabelle !
- Qu'est-ce que vous foutez ici ?!
- On est au courant !
- Ah.
- C'est tout ce que tu as à dire ?!
- Il faut croire.
- Laisse nous entrer ou je défonce la porte !
- Tss.
- Il était temps !
- Je n'ai pas envie d'appeler la police.
- Ben nous, on était tenté !
- Surtout que tu n'as plus donné signe de vie depuis une semaine !
- Je voulais faire mon deuil seul.
- Mec ! Tu sais qu'on est la si tu as besoin d'aide !
- Exactement ! Il faut que tu mettes ta fierté de côté !
- D'autant plus qu'on n'est pas tous comme l'autre abruti qui t'a trahi !
- N'oublie pas que la base d'un couple, c'est la confiance !
- OOOOH !
Comme sa réaction nous a littéralement stoppés, il nous a fixés du regard en serrant les poings, avant qu'il ne se dirige vers son garage.
Cinq minutes plus tard, quand on l'a rejoint, on l'a retrouvé en train d'haleter, en étant accroché à son sac de frappe.
- C'est bon ? Tu t'es calmé ?
- Ouais...
- Parfait !
Je n'ai pas attendu de réaction de sa part, je lui ai donné un coup-de-poing dans la mâchoire, qui l'a sonner légèrement.
Ceci dit, je n'ai pas traîné à le prendre par le col de son t-shirt, de manière a mettre mon visage près du sien.
- Tu vas m'écouter la tête de mule !
- Tu as intérêt à avoir une bonne explication où je te ferais regretter ton geste.
Sur ses mots, il s'est dégager de mon étreinte pour qu'il puisse s'installer sur le coin de l'établi.
- Bon... Euh...
- Allez, lance-toi.
- Ben...
- Dépêche-toi, ma patience est limitée !
- On est sincèrement désolés que tu aies perdu ta mère ! Mais tu aurais dû venir nous en parler au lieu de rester dans ton coin ! On est un peu ta seconde famille, nous aurions pu te rassurer ! Sans compter que tu n'as pas à supporter tes peines tout seul... Enfin plus maintenant ! Tu m'as moi, tu as ta copine ! Tu peux te confier sans problème, même si tu ne kiffes pas ça ! Tu...
- Je pense que tu devrais arrêter la.
- J'ai pas fini !
- Regarde-le !
Si j'ai d'abord fixer la copine de mon pote avec un air surpris, je me suis finalement tourné vers mon meilleur ami, qui a les larmes aux yeux.
- Dam'... Tu pleures ?
- Non...
- C'est ça, mon œil !
- La ferme, espèce de crétin...
- Moi aussi je t'aime l'andouille !
En entendant cela, mon camarade n'a pas pu s'empêcher de lever les yeux au plafond, mais il les a reposés sur nous en souriant.
- Merci de prendre soin de moi... Vu que je n'y arrive pas.
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