PDV Damien
Dès que j'ai posé les tasses sur la table, nous avons entendu la sonnerie de la porte d'entrée.
Je me suis donc dirigé vers le hall afin d'ouvrir aux membres du club de tricot de ma grand-mère, qui sont tous allés dans le salon tout en discutant avec elle.
- C'est lui ton petit-fils ?
- Oui !
- Il est grand !
- Mais il est fort maigre !
- Il mange à sa faim au moins ?
- Évidemment !
- Tu es sûre ?
- Je pratique beaucoup de sport, c'est pour ça que j'ai cette carrure.
- Ah, d'accord.
- Sinon, qu'est-ce qui t'a plus chez lui jeune fille ?
- J'ai eu le déclic en voyant à quel point il était attentionné envers les chiots de Juliette.
- Aw...
- Et toi ?
- Son physique, sa bienveillance naturelle avec les autres... La confiance qu'elle a envers moi aussi.
Ils m'ont tous répondu avec un "ooooh", comme si ma réponse les avait attendris, avant qu'ils ne se décident à changer de sujet, même s'ils nous ont jeté des regards en coin en souriant.
Ceci dit, lorsqu'ils sont tous parti, ma copine c'est masser les tempes.
- Ça va ?
- J'ai un peu mal à la tête...
- Je te l'avais dit.
- Ouais, ben, je ne m'attendais pas à ce qu'ils soient aussi bruyants...
- Ça, si le groupe entier des pipelettes est présent, tu es certain d'en sortir avec une migraine.
- Hey !
- Quoi ? C'est vrai non ?
- Sale gamin !
- Tu te répètes !
- J'en connais un qui ne va pas avoir de gâteau !
- T'es sérieuse ?!
- Allez, excuse toi maintenant !
- ... Ok, je suis désolé, pfouh...
- Pas comme ça !
- Hein ?
- Tu sais très bien de quoi je parle.
- Pas devant elle !
- C'est ta petite amie, elle a le droit de savoir !
- C'est trop gênant !
- Allez Dami ! Penche-toi !
- ... Isabelle ?
- C'est moi !
- Tu me promets moi que tu n'en parleras pas à mon pote ?
- Euh... D'acc ?
J'ai hoché de la tête, puis je me suis exécuté, histoire que mon aïeule puisse couvrir mon visage de bisous.
Une fois cela fait, je me suis relevé en rougissant fortement, alors que ma copine a souri.
- C'est trop mignon !
- Tu... Tu trouves ?
- Ouais ! C'est adorable que tu la laisses faire !
- J'ai pas vraiment le choix...
- Je confirme !
- Tss.
- Pourquoi tu ne voulais pas que je le dise à Greg par contre ?
- Je préfère éviter qu'il se moque de moi jusqu'à la fin de mes jours.
- Tu n'exagères pas un peu ?
- Si tu savais le nombre de fois où il s'est foutu de ma gueule par rapport a des bêtes trucs.
- Rho...
- Pourtant, ça ne t'empêche pas de tout le temps traîné avec lui !
- Évidemment, c'est mon meilleur ami.
- J'aurais du mal de l'oublier !
- Hé hé.
- N'empêche, je me demande comment tu arrives à supporter ses moqueries à lui, si tu frappes ceux qui osent se payer ta tête.
- On se connaît depuis toujours, c'est devenu une marque d'affection avec le temps.
- C'est quoi la différence ?
- Il ne cherche pas à me blesser, contrairement à d'autres.
- Okay.
- Bref, est-ce que ça vous tente qu'on passe au dessert ?
Puisqu'on a tous les deux acquiescé, ma mémé nous a servi la pâtisserie qu'elle a cuisiné elle-même.
Ensuite, quand j'ai avalé ma part, je suis revenu chez moi, de manière à ce que ma mère m'accueille en ayant les bras croisés.
- Il était déçu que tu ne sois pas venu !
- C'est pas grave.
- Loulou ! C'est ton papa !
- Je considérerais jamais cette sombre merde comme un père.
En entendant cela, ma génitrice a poussé un long soupir, tout en caressant ma joue avec sa main.
- Je te comprends mon trésor... M'enfin, il reste l'homme qui t'a donné la vie...
- Il a failli me la reprendre.
- Damien...
- Ça sert à rien d'insister m'man, je ne reviendrais pas sur ma décision.
Sur ses mots, je me suis dirigé vers les escaliers, mais je me suis soudainement souvenu de ma promesse.
- Tant que j'y songe...
- Quoi ?
- Désolé de t'avoir raccroché au nez tout à l'heure.
- Laisse-moi deviner, c'est ta mamie qui a insisté ?
- Tch.
- On dirait que j'ai raison !
- Qu'est-ce que ça change ?!
- Tu te serais excusé si elle n'avait rien dis ?
- ... Sûrement, vu que ce n'est pas de ta faute si c'est un enfoiré.
- Dans ce cas, j'accepte de te pardonner !
Si j'ai souri dans un premier temps, je suis finalement parti dans ma chambre, ou j'ai passé le reste de ma soirée.
Le lendemain, dès que je suis arrivé dans la cour du lycée, mon pote m'a lancé un regard surpris, ce qui m'a intrigué.
- J'ai un truc sur le visage ?
- T'as l'air de bonne humeur, c'est étonnant !
- Disons que j'ai évité une énième dispute avec ma maman.
- À propos de ?
- Quelque chose.
- Mec, c'est pas drôle !
- Je n'essayais pas de l'être.
- Heureusement, parce que tu ne l'es pas !
- Pff.
- Par hasard... Ce n'était pas par rapport à ton appel ?
- ... Si.
- Bah bravo ! Tu la mets au courant et tu me dis rien ?!
- Ce n'est pas de ma faute si elle étais présente lors de l'appel !
- T'as plus le choix mon gars, crache le morceau !
- ... Sauvé par le gong...
Je n'ai pas attendu de réactions de leur part, je me suis précipité vers le bâtiment principal.
PDV Greg
En le voyant partir, j'ai soupiré longuement, avant que je ne me décide à me tourner vers Isabelle.
- J'imagine que c'est à toi que je vais poser la question.
- Tout ce que je sais, c'est qu'il préfère que je ne connaisse pas certains de ses "contacts".
- Ah.
- Il avait une drôle d'expression aussi... Comme s'il avait l'air agacer, en entendant l'autre personne.
- Hmm...
- Tu crois qu'il a des soucis ?
- C'est difficile à dire, vu qu'il ne se confie pas.
- J'aurais dû m'en douter...
- Il faut espérer qu'il te parlera, maintenant que vous êtes en couple.
- C'est clair...
- De toute façon, c'est ça ou je lui tire les vers du nez moi-même !
- Ce n'est pas une bonne idée à mon avis.
- J'étais ironique, je sais que ça fera pire que mieux.
- Oh ?
- Ouais, c'est juste que ça me rends malade qu'il ne me dise rien à moi, son meilleur ami.
- Greg...
- Bref, mon prof d'allemand est là, je dois y aller.
Elle a hoché de la tête, pendant que je me suis dirigé vers ma classe.
Ceci dit, j'étais tellement omnibulé par le coup de fil qu'a reçu mon camarade que je n'ai presque rien suivi du cours.
J'espère de tout cœur qu'il n'a pas de gros problèmes...
PDV Damien
- Rha... C'est chiant...
- Tout va bien Damien ?
- J'ai mon oreille qui bourdonne.
- Ça signifie que quelqu'un est en train de parler de toi !
Je lui ai répondu en haussant les épaules, puis j'ai reposé mon instrument sur son socle, étant donné que c'est l'heure de la pause.
En revanche, mon instituteur n'a pas traîné à me demander si je voulais bien le suivre dehors, ce que j'ai accepter sans trop poser de question.
- Voilà, personne ne nous écoutera ici...
- Il y a un problème ?
- Oh, je me demandais... Tu n'as pas eu trop d'ennuis avec la guitare ? Tu sais, celle que tu voulais sortir...
- En-dehors de l'autre raclure qui ne me croyait pas que j'avais votre feu vert, ça a été.
- Oui, il n'arrête pas de se vanter qu'il a tenu tête à un cancre...
- C'est marrant qu'il dise ça, il n'a pas bronché en sachant que c'était Isa' qui m'avait demandé de l'emprunter.
- C'est vraiment toi qu'il déteste, c'est dingue...
- Évidemment, je ne me laisse pas marcher sur les pieds.
- Tu sais, la discrimination des surveillants... Ou de mes collègues envers les élèves n'est pas tolérée... Si jamais tu souhaites porter plainte, n'hésite pas, tu as tout mon soutien.
- Qu'ils disent ce qu'ils veulent, je m'en tape. Il ne me reste plus qu'un an a purger ici de toute façon.
- C'est vrai... Qu'est-ce que ça passe vite...
- En effet.
- D'ailleurs, je tenais à m'excuser au nom de l'établissement des traitements injuste que tu as subi.
- Ce n'est pas de votre faute si la plupart des autres enseignants sont des connards.
- Je suis un de ses enfoirés !
- Vous déconnez là ?! Vous êtes un des seuls qui me traite avec respect !
- J'aurais dû intervenir plus tôt !
- Vous étiez au courant ?!
- Tout ce que je savais, c'est qu'un étudiant posait problème...
- On ne vous avait jamais dit mon nom ?
- Je ne te connaissais pas, j'aurais eu du mal de savoir que c'était toi !
- C'est pas faux.
- Après... Je suis content que je ne me sois pas arrêté aux préjugés, que je ne t'ai pas traiter comme le "bad boy" que tout le monde décrit.
- Idem, même si ça me semble bizarre qu'un instit croit en moi.
- Je m'en doute... M'enfin, c'est la vérité.
- J'ose espérer, ou je continuerais à vous appeler monsieur baba cool !
- Rho, arrête avec ce surnom !
- Ce n'est pas de ma faute si votre look me rappelle un hippie d'une série que je regarde !
- Il porte aussi des pantalons patte d'éléphant ?!
- Ainsi qu'une chemise à fleurs, des lunettes rondes, des cheveux longs...
- C'est ça ! Allez, retournez en classe mister !
En entendant cela, je n'ai pas pu m'empêcher d'avoir un sourire en coin.
Ensuite, je suis revenu dans la salle de l'ennui, en attendant que la cloche annonçant la fin des cours sonne.
J'ai donc rejoint les filles a notre endroit habituel, et je les ai prévenu que ça sera la dernière fois que je les rejoindrai.
- Hein ?
- À partir de lundi, je recommence à bosser.
- Oups, c'est vrai...
- Ça sera quoi ton horaire ?
- De treize à dix-huit heures.
- D'accord.
- Je viendrais sûrement te voir !
J'ai acquiescé en souriant, puis je leur ai tenu compagnie jusqu'à ce que je me décide à rendre visite à ma grand-mère.
- Salut !
- Dami ? Tu es de retour ?
- On est vendredi !
- Oups, c'est vrai !
- Tu as oublié que je devais passer ?
- Ça m'était sorti de la tête !
- Bah bravo !
- C'est pas si grave !
- Tss.
- Tient ? Tu as encore ce tic de langage ?
- Ben... Ouais ?
- Comme ton grand-père ! Lui aussi, il n'arrêtait pas !
- Yep, je me...
Je n'ai pas achevé ma phrase, étant donné que dès que j'ai remarqué que les chiots d'Atilla arrivaient, je me suis stoppé net.
- Hé les petits monstres ! Vous ne m'aurez pas cette fois !
- Ils viennent juste te dire bonjour, c'est rien !
- Je me serais installé dans le canapé, ils seraient déjà en train de me sauter dessus !
- Ils t'aiment, c'est normal !
- Oui, ben...
- Regarde, ils te réclament !
Tout en disant cela, elle m'a montré qu'ils sont tous les trois en train de me fixer avec des grands yeux ronds.
Ergo, je n'ai pas pu résister, je me suis assis auprès d'eux pour qu'ils puissent jouer avec moi.
Je sens que je vais le regretter, m'enfin... Je n'arriverais pas à leur refuser quelque chose, vu qu'ils sont trop adorables.
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