Chapitre 24 : l'annonce

Alors que je m'attendais à avoir des ennuis à cause des deux imbéciles que j'ai frappé... Il ne s'est rien passer. Personne ne m'a convoqué, ou fait de remarques, ce qui m'a franchement surpris.

Ceci dit, dès que la fin des cours a sonné, je me suis précipité en dehors de la classe avec mon meilleur ami.

- T'as eu de la chance en tout cas !

- Je te l'ai dit, il a peur de moi.

- Ou ils n'ont pas osé se plaindre.

- C'est possible aussi.

- Avec la carte kiwi !

- ...

- Sur ses belles paroles, j'y vais !

- Je vais rester avec Isa' perso.

- D'acc ! À plus !

Je lui ai répondu d'un hochement de tête, puis je parti rejoindre ma copine.

- On va où ?

- Ça te va si on reste à l'intérieur ? 

- Ça marche.

- Près d'un radiateur si possible... 

- Tu as froid ?

- Yep... 

- Comment tu peux avoir froid avec tous les vêtements que tu portes ?

- Hey !

- Ben quoi ?

- Je... J'en sais rien !

Si j'ai d'abord eu un demi-sourire à sa remarque, je l'ai finalement accompagnée jusqu'à un banc proche d'une source de chaleur, ce qui lui a valu un soupir de soulagement.

J'allais donc la taquiner en lui proposant d'ajouter des épaisseurs, mais mon téléphone a sonner.

- Allô ?

Damien ? C'est...

Je n'ai pas laissé le temps à mon interlocuteur d'achever sa phrase, je lui ai raccroché au nez.

- C'était rapide.

- Je n'ai franchement pas envie de discuter avec cet homme.

- C'était qui sans indiscrétion ?

- Je préfère être direct, je ne tiens pas à ce que tu connaisses certains de mes "contacts".

- Pourquoi ils font partie d'une organisation ?

- Non !

- Ah, j'ai compris, tu es un agent secret ! Tu dois te taire, ou on te réduira au silence !

- Tss !

- Ça insiste par contre, ton QG a besoin de toi !

- Je reviens.

Ma petite amie a acquiescé, tandis que je me suis mis un peu plus à l'écart, dans le but de répondre à l'appel.

- Purée, j'arrive enfin à t'avoir !

- Désolé mamie, je pensais que c'était quelqu'un d'autre.

Il te réclame ?

- Il faut croire que je n'ai pas été assez clair la dernière fois.

- Hmm... Bref, est-ce que tu voudras bien passer avec Isabelle tout à l'heure ?

- Tu vas lui donner son cadeau ?

- Exact !

- C'est marrant, on en discutait hier !

- Ah ?

- Ouais, parce qu'on a un truc à t'annoncer.

- Je t'écoute ?

- Désolé, tu vas devoir attendre qu'on soit la tous les deux !

- Tu pourrais me le dire maintenant !

- Nan !

- Sale gamin !

- Merci du compliment !

- Ça n'en était pas un !

- À mes yeux, ça l'est !

- Tu as fini de tourmenter la dame d'un âge respectable que je suis ?!

- Justement, je vais te laisser ! À toute !

J'ai joint la parole au geste, j'ai mis fin a la conversation, avant que je n'annonce la nouvelle à ma pote.

- Tu attendras que j'arrive ?

- Promis.

- Tu as intérêt !

- Tch !

- Je suis sérieuse ! Je tiens à ce qu'on lui dise ensemble.

- Tu as ma parole d'honneur, je ne dirais rien tant que tu n'es pas là.

- Parfait.

- D'ailleurs... Je crois que je vais t'attendre chez elle.

- D'accord.

- J'y vais du coup.

- Chanceux...

- Ça va aller vite, t'inquiète.

- Mouais...

- Tu veux un bisou d'encouragement ?

- Voui...

En entendant cela, j'ai souri, puis je me suis penché pour l'embrasser tendrement, avant que je ne me décide à partir chez ma grand-mère.

- Salut !

- Coucou... Tu es tout seul ?

- Elle a fini à quinze heures aujourd'hui.

- Ça ne te dérange pas de me donner ton avis sur mon présent ?

- Qu'est-ce que tu lui as acheté ?

- Je lui ai pris un pull avec un personnage de mangea dessus... Je ne sais pas qui c'est par contre.

- Il ressemble à quoi le perso ?

- Il a les cheveux noirs, il a un croc apparent... Il a une espèce de gant sur sa main droite.

- Tu as bien choisi, c'est son MANGA favori !

- Ouf... Ça me soulage, j'avais peur de lui prendre un truc qui ne lui aurait pas plus.

- Tu aurais pu me demander des infos ?

- Ça lui aurait mis la puce à l'oreille.

- Oups... C'est vrai.

- Voilà !

- Sinon... Ils sont ou les chiens ?

- Ils sont dehors, je n'en pouvais plus de les voir courir partout dans la maison !

- Ils sont jeunes, il faut bien qu'ils utilisent leur énergie !

- Ils la dépensent très bien dans le jardin !

- Atilla y est aussi ?

- Elle dort sur mon lit !

- Elle aussi elle est épuisée ?

- Oh que oui !

- Bah, ça ira mieux en grandissant !

- Je m'en doute... Enfin bon, tu veux bien aller jeter un œil, au cas où ils voudraient rentrer ?

- J'y vais.

Sur ses mots, je me suis dirigé vers l'arrière de la maison, ou j'ai vu que les chiots sont en train de courir partout.

- Qu'est-ce qu'ils font ?

- Ils sont...

Je n'ai pas achevé ma phrase, étant donné que dès qu'ils m'ont vu, les petits du chien de ma mémé sont venus vers moi en aboyant.

- ... Revenu.

- J'entends ça !

- Bon, je reviens...

- Bonne chance !

- Ça vous dirait pas d'arrêter de vous foutre devant mes pieds les gars ?!

- Bienvenue dans mon quotidien !

- Ils n'ont pas peur qu'on marche sur leur pattes ou comment ça se passe ?!

Mon aïeule m'a répondu en haussant les épaules, tandis que j'ai tant bien que mal réussi à m'asseoir dans le divan.

Malheureusement, mon repos a été de courte durée, car ils ont réussi a me rejoindre dans le canapé, histoire qu'ils me lèchent le visage.

- Hey ! Je ne suis pas une glace !

- Ils doivent tenir ça de leur maman !

- En espérant qu'ils n'hériteront pas de son habitude à me sauter dessus en permanence...

- C'est une possibilité !

- Misère...

- Je veillerais à ce qu'ils ne le fassent pas, rassure toi !

- J'espère... Oh, mon téléphone... Allô ?

- Loulou ? Tu es où ?

- Chez mamie.

- Tu ne viens pas lui rendre visite ?

- Maman, je t'ai déjà dit que je ne voulais plus jamais revoir cet enfoiré de ma vie.

- Il... Il te réclame !

- Je m'en tape !

- Rho...

- Tu devrais arrêter de le voir au passage, vu ce qu'on a subi à cause de lui.

- Il... Il a failli mourir il n'y a pas longtemps !

- Idem. À cause de lui, si tu ne t'en rappelles pas.

- C'est de l'histoire ancienne... Tu sais bien qu'il n'était pas lui-même...

- T'es sérieuse là ?! Tu le défends ?!

- Écoute...

- Je n'écouterais pas, désolé. À plus tard m'man.

Je n'ai pas attendu de réponse de sa part, j'ai raccroché.

- Dami...

- Quoi ?

- Tu devrais être plus sympa avec elle.

- Qu'est-ce que j'ai dit ?!

- Ce n'est pas de sa faute si...

- Je sais ! Ça me rends juste malade qu'elle s'empoisonne la vie en allant voir cette raclure.

- Loulou... Tu t'excuseras quand même, d'accord ?

- Pff.

- Je compte sur toi !

- ... Ok, j'ai compris, je m'excuserais.

- Bien !

- Tss.

- Sur ce, j'imagine que tu sais ce qui t'attend ?

- Ne me dis pas que tu vas me cuisiner des pâtes ?!

- Exactement !

Tout en disant cela, elle s'est dirigée vers la cuisine en sifflotant, ce qui m'a valu un long soupir.

PDV Isabelle

Dès que la fin des cours a été annoncée, je me suis dirigée vers le domicile de Juliette, qui m'a accueillie avec un large sourire.

- Bonjour toi ! 

- Salut !

- Joyeux anniversaire en retard !

- Merci beaucoup !

- Avec plaisir !

- Est-ce que Dam' est là ?

- Mon petit-fils t'attend dans le salon, va le rejoindre !

Après un hochement de tête, je suis allée dans le living-room, ou j'ai vu que mon copain était en train d'essayer d'empêcher les chiots de lui grimper sur lui.

- Foutez-moi la paix les petits monstres !

- Coucou !

- Oh, euh... Yo.

- Tu as besoin d'un coup de main ?

- Je gère, t'inquiètes.

- Je vois ça !

- J'entends à peine le sarcasme dans ta voix.

- Hi hi.

- Hé là, pas de dispute !

- On ne se disputait pas, on discutait !

- Vous avez intérêt où je sors le rouleau à pâtisserie !

- Ça faisait longtemps.

- Va chercher son cadeau au lieu de te moquer !

- Il est où ?

- Dans ma chambre !

- J'espère que je ne réveillerais pas la bête.

Sur ses mots, mon petit ami est monté à l'étage.

En revanche, je n'ai pas traîné à entendre un gros boum, ce qui m'a intrigué.

- C'était quoi ce bruit ?

- Ça, c'est ma princesse qui est debout !

- Elle... Elle est tombée ?

- Pas elle, Damien !

- Oh...

- Tu vas devoir attendre un petit peu du coup, le temps qu'il réussisse à se relever !

- Elle pèse si lourd que ça ?

- Une soixantaine de kilos !

- Ouf...

- Il a l'habitude, c'est pas grave !

- Heureusement que tu me soutiens !

- Ouah ! Tu as été vite par rapport à d'habitude !

- J'ai eu de la chance, il y a un truc qui a attiré son attention dehors.

- Ça devait être un écureuil !

- Sûrement... M'enfin bon, voilà ton présent.

Si j'ai remercié mon amoureux dans un premier temps, j'ai finalement déballé la boîte qu'il m'a donnée, afin que je trouve un pull avec une image imprimée de Sword sur le devant.

- Est-ce que ça te plaît ?

- J'adore, merci !

- De rien !

- Comment tu as su que c'était mon animé favori ?

- Je ne le savais pas ! J'ai juste eu beaucoup de bol !

- Ah, d'acc.

- Bien, maintenant que c'est régler, j'ai une question à vous poser.

- On t'écoute ?

- C'est quoi cette fichue annonce ?!

- Je lui dis ? Ou tu t'en charges ?

- On n'a qu'à lui dire ensemble !

Il a acquiescé, avant qu'il ne prenne ma main dans la sienne, de manière à ce qu'on lui dise qu'on s'est mis en couple.

- C'est vrai ?!

- Évidemment.

- HAAA ! Mes félicitations !

- Merci beaucoup !

- Ne bougez pas, je reviens !

Juliette n'a pas attendu de réponse de notre part, elle est partie dans une autre pièce.

Une bonne dizaine de minutes plus tard, lorsqu'elle est revenue, elle nous a prévenu qu'elle a appelé les membres de son club de tricot.

Damien est donc parti chercher une bonne vingtaine de tasses, tout en me prévenant de préparer des aspirines.

Bizarrement, je sens que cette réunion va être longue...

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