Chapitre 16 : un lycée pourri
PDV Damien
- Ça y est... J'ai terminé...
- Un petit dessert ?
- Plus tard ! La, j'ai l'estomac plein.
- Purée, tu as vraiment un appétit d'oiseau toi !
- Tu as vu le plat que tu m'as servi ?! Il y avait de quoi nourrir un régiment !
- Tu exagères !
- Tss.
- Bref ! Va te reposer, je te le servirai plus tard !
Je lui ai répondu en levant légèrement mes yeux au plafond, puis je me suis installé dans le canapé, en attendant de recevoir la part de tarte qu'elle tenait absolument à me donner.
Une fois cela fait, je suis retourné chez moi, de manière à ce que j'aille dormir directement en rentrant.
Le lendemain, lorsque je me suis réveillé, j'ai frotté mes yeux tout en regardant mon réveil.
- Six heures... Génial.
Sur ses mots, puisque j'ai jugé que de fixer le plafond de ma chambre n'étais pas aussi intéressant que je ne le pensais, je me suis mis à jouer à des jeux sur mon téléphone.
PDV Isabelle
Quand je me suis assise sur le bord de mon lit, j'ai jeté un œil vers mon horloge... Qui m'a indiqué que j'avais encore normalement trente minutes avant que mon alarme ne sonne.
- Bon ben... Je vais pouvoir prendre mon petit-déjeuner tranquillement au moins.
J'ai joint la parole au geste, je suis descendue dans la cuisine, histoire de manger mes céréales, tout en jouant à une de mes applications favorites, Mythology warfare, qui est un MMORPG où on peut choisir entre plusieurs personnages qui ont chacun sa propre mythologie.
Le seul problème, c'est la carte du monde, car il y a des personnes plus puissantes qui s'amusent à tuer les plus faibles qui essayent juste de remplir les missions quotidiennes.
Ceci dit, alors que je remplissais un objectif justement, la créature d'un joueur m'a attaquée, ce qui m'a valu un long soupir.
PDV Damien
- Oups, j'ai buté quelqu'un en protégeant la cargaison... Je ferais bien de lui dire que ce n'était pas intentionnel... Hey la romaine, désolé, je ne comptais pas te tuer, je voulais simplement protéger mon convoi.
- Ce n'est pas grave, j'ai l'habitude...
- J'imagine que tu es la cible des ordures qui ont plus de puissance que toi.
- Exactement.
- Je m'en doutais.
- Tu m'as l'air d'être vachement au courant dis moi.
- Disons que j'en suis à ma deuxième année ici.
- Je vois.
- J'ai par ailleurs ma propre ligue, si jamais ça t'intéresse.
- Je préfère décliner, je n'ai pas beaucoup d'expérience.
- Permets-moi d'insister. Avec nous, tu vas vite monter, tu pourras te venger de tout ses enfoirés.
- C'est tentant honnêtement...
- Écoute, renvoie moi un message si jamais tu changes d'avis, je dois y aller personnellement.
Je n'ai pas attendu de réponse de sa part, je suis parti éteindre mon réveil, qui est en train de me casser les oreilles à force de sonner.
- Toi, tu as de la chance que tu coûtes une blinde, ou tu aurais volé par la fenêtre.
Tout en disant cela, j'ai reposé la machine sur ma table de nuit.
Ensuite, je suis parti avaler mon petit-déjeuner... Seul.
Idem au moment où je me suis préparé à partir, ma mère n'est pas venue me dire au revoir, en me faisant la chose baveuse qu'elle appelle bisou.
Néanmoins, je n'y ai pas plus prêté attention que ça au final, d'autant plus que ce n'est pas d'une importance capitale.
Je me suis donc dirigé sans me presser vers mon lycée, où j'ai retrouvé Greg et Isabelle, qui sont en train de discuter.
- Décidément, je vais finir par croire que vous parlez de moi dans mon dos.
- La politesse ça te dit un truc ?!
- C'est ça yo.
- Ça te dérange qu'on cause ?
- Tu crois vraiment que j'en ai quelque chose à foutre ?
- Bah réagis autrement si ça t'emmerde pas !
- Tu as raison, la prochaine fois, je réagirais avec mon poing dans ta tronche !
- T'es toujours violent toi, c'est incroyable !
- Tu ne l'avais pas remarqué ?
- Hé ho du calme les garçons ! Ce n'est pas si grave si tu nous retrouves en train d'avoir une discussion tout de même ?!
- C'est bon, je blaguais.
- (Je n'en suis pas si sûr perso...)
- De toute façon, tu t'y habitueras. Nous deux, on est comme des frères, on se chamaille souvent, on se bat de temps en temps, cependant, on est inséparable.
- Si tu le dis...
- Je confirme !
- Tu vois ?
- Même si c'est qu'une enflure, je sais qu'on sera toujours prêt à s'entraider !
- L'insulte était obligatoire ?!
- Je n'ai dit que la vérité !
- Tss... Ah, notre professeur est là, on ferait mieux d'y aller.
- Ouaip ! À plus Isa' !
- D'ailleurs... Yep, je vois ta prof également, elle descend les escaliers.
- Je vais me mettre en route dans ce cas, merci !
- C'est normal.
Ma pote m'a répondu en souriant, tandis que je suis parti avec mon camarade, direction le bâtiment principal.
PDV Clémentine
- Les filles, vous avez vu ?
- Non ?
- Cette garce qui accompagne mon bad boy !
- Oh... Ben, ce n'est pas nouveau.
- C'est inacceptable ! Imagine qu'elle le drague ?!
- Ça m'étonnerait, il l'aurait déjà remballée si c'était le cas.
- Mon intuition féminine ne se trompe jamais, tu devrais le savoir !
- Clémentine... Fous-lui la paix...
- Il va falloir qu'on ait une petite discussion avec elle, avant qu'elle ne le rejoigne !
- Tu m'as écoutée ou pas ?!
- Tu viendras nous aider ?
- Sans façon. Parce que j'ai compris que ça ne servait à rien d'insister, qu'il ne sortira pas avec l'une d'entre nous avec le comportement qu'on a.
- A ton aise Sam' !
- Merci de prouver que tu n'es pas digne de confiance !
Après un long soupir, mon ex-amie est partie en secouant sa tête.
De mon côté, j'ai profité de son absence, j'ai concocté un plan avec Clara, qui dissuadera cette garce d'approcher de MON rebelle !
PDV Isabelle
- Il est passé super vite ce cours !
- Effectivement.
- ... Sinon...
- Je ne vous rejoindrais pas tant que je ne suis pas certaine qu'il ne traîne pas dans des affaires louches, je t'ai déjà prévenu.
- Jade, tu exagères...
- Je lui présenterai des excuses si je ne trouve rien ! En attendant, je me méfie de lui !
- Ok... À plus tard.
Si elle a d'abord eu un petit sourire, elle est finalement partie du côté opposé au mien.
Par contre, je n'ai pas pu aller jusqu'à la cour, à cause de deux filles qui se sont mises en travers de mon chemin.
- Hey toi !
- Oui ?
- Viens, on va discuter dans un coin plus tranquille, toutes les trois.
Sans attendre mon avis, elles m'ont amené jusqu'aux toilettes des filles.
- Qu'est-ce que vous me voulez ?!
- Tu vas arrêter tout de suite de draguer NOTRE Damien !
- Quoi ?!
- Tu traînes tout le temps avec lui, tu dois être amoureuse de lui !
- Votre raisonnement est complétement débile ! Il est sympa, mais je... Je ne l'aime pas plus que ça !
- On va s'en assurer !
PDV Damien
- Elle en met du temps, tu ne trouves pas ?
- Si, c'est bizarre.
- Je ferais bien d'aller voir si elle n'a pas un problème.
Mon meilleur ami a acquiescé, pendant que je me suis poster devant l'entrée des blocs.
Malheureusement, malgré les cinq minutes d'attente, je ne l'ai pas vue.
- (Est-ce que je l'aurais loupée ? À moins qu'elle ne soit en train de s'acheter un truc à boire au distributeur ?)
Sur cette pensée, je suis retourné sur mes pas, au cas où mon intuition était bonne...
Sauf que quand je l'ai retrouvée, j'ai eu la mauvaise surprise de voir deux autres élèves qui sont en train de la transporter vers l'infirmerie.
- Attendez ! Qu'est-ce qu'il lui est arrivé ?!
- Tout ce que je sais, c'est que deux meufs du gang des poufs l'ont entraînée dans les cabinets...
- Ce sont elles qui l'ont mise dans cet état ?!
- Sûrement... Elles avaient l'air satisfaites en sortant de là où elles étaient.
- Ok. Désolé de vous avoir dérangé.
- Tu ne comptes pas nous aider ?!
- Je vais trouver les responsables de ce massacre.
J'ai joint la parole au geste, j'ai cherché frénétiquement les "membres de mon fan-club".
Ceci dit, dès que je les ai croisées, elles se sont précipitées vers moi en affichant un large sourire.
- Bonjour mon chou !
- On a une grande nouvelle à t'annoncer !
- On s'est chargé d'apprendre les bonnes manières au pot de colle qui t'emmerdait !
- Tss.
- Qu'est-ce qu'il y a ?
- Vous êtes pitoyable.
- Hein ?
- Vous vous mettez a plusieurs sur une personne sans défense, qui n'a rien demander qui plus est ? Franchement, vous êtes pathétique.
- C'est comme ça que tu nous remercies de t'avoir débarrassé de cette emmerdeuse ?!
En entendant cela, je leur ai jeté un regard noir, puis je me suis avancé vers elles en serrant fortement les poings, ce qui les a visiblement effrayés.
- Ne... Ne me regarde pas ainsi !
- LA FERME !
- Ca... Calme-toi !
- Je vous jure que vous allez le regretter si vous touchez encore à un seul cheveu d'Isabelle.
- Tu... Tu n'es pas sérieux ?
- Moi, je ne vous ferais aucun mal. Cependant, si j'apprends que vous avez recommencé, je n'hésiterai pas à appeler des contacts qui se feront une joie de s'occuper de votre cas.
- Tu... Tu... Tu n'oserais pas !
- On parie ?
- ...
- MAINTENANT, FOUTEZ LE CAMP !
Il n'a pas fallu que je le répète une deuxième fois, elles sont parties en courant.
- Damien, monsieur Pierre vous attend.
- Qu'est-ce qu'il a lui ?!
- Il a des questions à vous poser.
- Il choisit toujours le bon moment lui, c'est dingue !
- Dépêchez-vous.
- Ça va, j'y vais, ce n'est pas la peine de s'énerver.
Je n'ai pas attendu qu'il me réponde, je me suis diriger vers le bureau du dirlo.
- Qu'est-ce que vous me voulez ?!
- Combien de fois il va falloir que je te dise de dire bonjour en entrant ?!
- Vous allez me retenir encore longtemps ?! Car je préfèrerais aller voir mon amie au lieu de perdre mon temps ici !
- Parlant de ça, tu connais l'identité du ou des agresseurs ?
- Ouais, deux grognasses qui me collent au cul ont cru qu'elle me draguait, du coup, elles ont trouvé ça intelligent de la tabasser.
- Hmm. Au moins, la prochaine fois, elle choisira ses fréquentations avec plus de soin.
- Pardon ?!
- Elle a voulu traîner avec un délinquant, vois ou ça l'a menée.
- Dites qu'elle l'a mérité tant que vous y êtes !
- Non, je dirais plutôt que ça lui a "servi de leçon".
Je me suis une nouvelle fois mis en colère, par conséquent, j'ai attrapé le proviseur par le col de sa cravate, alors qu'il a poussé un cri semblable à celui d'un cochon, qui m'a étrangement paru satisfaisant sur le coup.
- Lâ... Lâche-moi !
- Retirez ce que vous venez de dire. Ou vous allez subir le même sort que ma pote. En triple.
- Si tu me frappe, tu seras immédiatement viré du lycée !
- Ça ne me dérange pas plus que ça.
- Je... Je vais appeler la police !
- Allez-y, je suis curieux de connaître leur réaction en sachant que la merde qui gère l'établissement ferme les yeux sur le harcèlement, ou qu'il laisse les éducateurs, ainsi que certains professeurs insulter, voire rabaisser les élèves !
- ...
- J'ATTENDS !
- Damien ! Lâche le tout de suite !
- Tss. Ouaip, vous avez raison, il risque la crise cardiaque si je continue.
Sur ses mots, j'ai relâché assez violemment le directeur, avant que je ne m'en aille en claquant la porte.
Ensuite, je suis allé m'installer au chevet d'Isabelle en soupirant.
- (Quel lycée merdique n'empêche...)
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