S2 : E4 "Pulsions Sulfureuses"
Marinette
Il s'empαre de mes fesses, mon corps est plαqué contre le sien, nos regαrds se verrouillent tαndis que lα chαleur de mon corps grimpe, je peux sentir mon sang bouillir de nouveaux alors que mes sens reprennent le pouvoir. Un sourire esquisse mes lèvres, d'un geste tendre qui le fait quand même reculer, j'enroule mes bras autour de sa nuque. Sur la pointe des pieds, j'embrasse délicatement la peau mouillée de son cou. Il sent divinement bon, un parfum boisé se libère et se divise dans mon nez.
— Je dois sortir, répond-il timidement.
— Je t'accompagne ? Proposé-je aussitôt, tournant la tête, le fixant avec des grands yeux.
— T'es sur ? Ce soir, il y a déjà un événement auquel j'aimerai que tu m'accompagnes.
Ses dires me font reculer, je hausse un sourcil en fixant ses yeux. Adrien me refusant de venir avec lui, c'est louche, Adrien refusant en parlant d'autre chose, c'est inquiétant. Il n'a jamais réagis de cette façon, d'habitude j'étais toujours la bienvenue. Dans sa façon de me parler aussi, il y a quelque chose qui a changé, je préfère ne pas l'expliquer et ignorer le doute qui m'arpente lentement la colonne vertébrale.
On souffre de trop réfléchir, c'est terriblement oppressant de douter de quelqu'un qu'on aime, mon cœur pleure déjà tandis que je le regarde calmement, sans savoir d'où j'arrive à ne pas éclater en sanglot et à crier avec toutes les images qui se diffusent dans ma tête.
— Quel évènement ? Posé-je simplement, la voix courte.
Les traits de mon visage sont contractés, l'air de mon visage doit paraître agacé ou différent de celui que je pense car il se penche et colle délicatement son front sur le mien. En baissant les yeux, je le vois en train de mordiller sa lèvre inférieure, sans besoin je me contente d'attendre qu'il réponde. Mes yeux s'échouent sur le côté le regard dilué dans un floue opaque la timidité mélangée à la honte s'emboîtent à l'air fumante de la pièce.
Même s'il fait quarante degrés, je frissonne, je frémis par peur, par désarroi et si mon imagination est débordante quand il s'agit d'Adrien, pour l'une des premières fois depuis très longtemps, elle m'arrache le cœur et le coupe en lamelle. Il est sensé m'aimer, me dire la vérité, toujours être honnête en échange de ma confiance, il doit prendre soin de moi et je suis veillée d'en faire de même pour lui, s'il se met à me mentir peut-être que j'ai faillis dans mon rôle.
Ai-je échoué ?
— Ne t'inquiète pas, tout va bien. Souffle-t-il et il me serre dans ses bras musclés comme s'il lisait dans mes pensées, ses mots tendres et de nature douces devraient me rassurer et me chérir d'un amour impossible à atteindre.
Ma raison devrait alors s'éveiller et s'épanouir dans ses bras quand il m'embrasse et m'étreigne ainsi, avec délicatesse, tendresse. Sans confier les doutes qui ronge mon esprit, je pose ma joue contre son torse en fermant les yeux, de belles images de nous surgissent avec le rythme des battements de son cœur dans mes oreilles. Le son devrait être apaisant, mais son cœur bat vite signifiant qu'il est inquiété par quelque chose, j'aimerai croire qu'il dit vrai, j'aimerais avoir sans aucun doute foi en ses paroles et les avaler comme des gorgées d'eaux. Hélas, la peine qui se distille et boue dans mon sang gronde de rugir à un moment donné compte tenue de son comportement mystérieux.
Si seulement, il me disait la vérité.
***
— Dépêche-toi, nous αllons être en retαrd ! Gronde Adrien déjà devαnt lα porte, dαns un geste de précipitαtion j'αttrαpe mon sαc et mon téléphone, en le fourrαnt à lα vα vite dedαns je mαrche jusqu'à lα porte.
Arrivée devαnt Adrien, mes escαrpins me lâchent et je tombe dαns ses brαs, il me rαttrαpe αussitôt.
— Fαit αttention, princesse.
— Désolée, je suis un peu stressée.
Il sourit tandis que je me remets droite le corps encore tremblant. J'inspire, expire puis lui souris comblée d'être avec lui, aussi rassurée de le savoir auprès de moi. Nous prenons vite chemin jusqu'à la voiture, nous nous y engouffrons bien vite, ma robe est belle mais vraiment très peu confortable. Le corset me presse la poitrine et crée un décolleté sans nom, il ferait chavirer le cœur d'Adrien s'il avait daigné y laisser traîner ses yeux, mais depuis tout à l'heure mon beau chaton s'agrippe au volant et surveille la route comme si nos vies en dépendaient.
Du coin de l'œil en écoutant la musique de la radio, je fixe les immeubles et les rues qui défilent, la nuit étant déjà tombée les gens se pressent pour rentrer chez eux, il y a d'ailleurs beaucoup de voiture. Heureusement, Adrien a tellement rouspété que nous sommes partis avec de l'avance, à mon plus grand malheur car quand je cherche mon baume à lèvre dans mon sac, je suis effarée de ne pas le trouver. Soudain, l'image de lui posé tranquillement et innocemment sur la table de la cuisine me surgit à l'esprit, immédiatement je me retiens de taper du pieds en mordant violemment l'intérieur de ma bouche.
— Tu es très belle, cette robe te va super bien, me complimente Adrien en baissant un peu le volume du son.
— Merci, réponds-je timidement, je range une mèche de mes cheveux derrière mon oreille.
— Elle est très sexy.
— Eh bien, elle me serre un peu la poitrine pour être honnête... Confie-je sans sous entendu bien sûr, mais bizarrement l'atmosphère dans la voiture est bouleversée.
En retenant ma respiration, je tourne le regard vers Adrien et remarque la jointure de ses mains serrées autour du volant.
— Ne me provoque pas, Marinette. Indique-t-il calmement, d'une voix suave, d'un œil attentif je vois sa pomme d'Adam remontée et descendre.
Est-il inquiet ou paniqué ?
— Quoi ? Je dis juste que mes seins se sentent compressés, qu'est-ce que j'ai fait de mal ?
— Tu sais bien que tu ne peux pas jouer sur ce terrain là.
— De quoi tu parles, Adrien ? Franchement, je ne comprends pas...
Soudain, il gare la voiture après avoir attendus que le feu passe au vert. Il se tourne dans ma direction puis dit :
— Si tu continues, je vais t'attraper dans cette voiture !
— C'est toi qui a commencé en me disant que ma robe était belle... Marmonné-je pour me justifier.
— Bon sang, râle-t-il en passant une main fiévreuse dans ses cheveux, j'en profite pour me rapprocher de lui en enroulant mes bras autour de sa nuque, je passe au dessus le frein à main et m'installe en califourchon sur lui.
— Mari, qu'est-ce que tu fais, quelqu'un pourrait nous voir !
— C'est vraiment pour te déplaire, surtout toi ? Réponds-je perplexe avec un sourire en coin, le regard enfoncé dans le sien.
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D'une main, je défais la ceinture de son pantalon et ouvre sa braguette, sort son sexe déjà dur et caresse délicatement son gland, Adrien devient rouge, il écarquille les yeux, je pose mes lèvres en première sur les siennes et il cède quand j'entre ma langue dans sa bouche, je ne sais pas ce qui m'arrive mais j'ai envie de lui, j'ai tout le temps envie de lui, cependant maintenant tout de suite, je serais capable de me damner pour goutter à sa peau. Il gémit à mon oreille alors que je descends dans son cou en faisant des vas et vient avec ma main, je resserre lentement mes doigts quand je passe autour de son gland, il soupire chaudement, ses mains retrouvent refuge dans ma nuque et il s'y accroche presque trop durement.
— Marinette... Mari, on peut pas...
— Est-ce que tu aimes, chaton ? Tu me fais tellement d'effet... Murmuré-je à son oreille avant de mordre lentement son lobe, il paraît décollé dans un autre monde, mon excitation redouble d'effort.
— Putain... Souffle-t-il agacé, d'un ton de promesse brisée, d'un renoncement, par la suite il décale la barrière de ma culotte entre ma fleur intime et la sienne et il se frotte contre elle chaudement, j'ouvre la bouche pour gémir de surprise et de plaisir. Il reprend le contrôle en main, j'enfonce mes mains dans ses cheveux tandis qu'une main il descend mon corset.
— Adrien...
— Il est trop tard pour reculer, tu as voulus joué avec le feu, il est temps pour toi d'assumer. Répond-il grave.
Sans le montrer je frétille d'impatience à l'idée qu'il me pénètre, l'image de nos corps ne formant plus qu'un est d'une puissance qui me ferait presque toucher les étoiles s'il n'était pas près de moi à seulement deux doigts de me pénétrer et m'emplir de sa peau, de son lui et de tout ce que je désir plus que tout. A bien des égards, Adrien sait comment me rendre folle, ce soir en revanche j'ai clairement décidé de le forcer un peu pour le sortir de ses gonds. Notre journée s'est passée vite, j'ai été seule presque tout le temps, il m'a manqué pendant que je m'ennuyais. Maintenant, avant qu'on soit à nouveau séparé, je veux obtenir de lui un peu d'attention, de passion, d'amour, j'ai irrévocablement envie d'être la prunelle de ses yeux juste quelques instants.
— Vient en moi... vient mon amour, murmuré-je le cœur battant, la respiration haletante tant je suis excédée qu'il me titille sans passer à l'acte.
Littéralement, je meurs de me langue à ce point.
— Ce que femme veut... dit-il dans un souffle en se plantant à mon entrée.
— Femme a... Complété-je en m'asseyant sur lui afin de le faire entrer dans les plus brefs délais.
Oh mon Dieu...
Le plaisir est vif, il est complètement fou aussi tant je peux le sentir m'emplir en entier, il est long, suffisamment gros pour que mes parois le reconnaissent et se resserrent autour de lui, son membre me procure un bien dont mon esprit n'arrive pas à poser de nom, je souris en l'embrassant, il se met à bouger. La voiture est bientôt remplis de gémissement, plus rien autour n'a d'importance mais nous sommes loin des lampadaires et dans un coin un peu sombre, les rues autour sont presque vides, le seul bémol est peut-être que notre avance va se transformer en retard d'ici peu. Toutefois, je m'en fiche, il va y avoir du monde et toute la populas n'attend pas forcément notre attente, nous allons passé incognito, tous les deux détendus après ce moment d'amour et de chaleur.
En me culbutant, il caresse mes seins, la pointe rosée pointée dans sa direction frétille et me fait gémir quand il les capture entre ses doigts et tire légèrement dessus. Bientôt sa bouche capture l'un d'eux et l'aspire voracement, comme un affamé, il me bouffe littéralement partout, je suis brûlante et sensible au moins de ses faits et gestes. Je ne sais plus où donner de la tête tant il me rend folle, tant il m'explose de l'intérieur et m'expose à une sensation extraordinaire. De son autre main, il malaxe durement mon sein en titillant la pointe, je gémis encore et encore et étouffe bientôt un cri quand il cogne contre le fond de mon intime violemment.
— J'ai toujours rêvé de le faire dans une voiture, avoué-je doucement entre deux spasmes.
— Moi aussi..
— Mais ce que je voulais encore plus, c'était le faire avec toi, renchéris-je pour terminer en croisant mes bras dans sa nuque et posant mon front contre le sien.
Le son de nos peaux claquant est un scandal tant cela nourrit ma perversion logée grandement dans mon cerveau et prenant de plus en plus de place avec le temps. Adrien finit par l'embrasser, il mordille ma lèvre inférieure me faisant complément chavirer, il signe ce geste d'une entaille et la douleur bien que vive m'apporte une certaine satisfaction. Notre baiser suivant, mêlant cette fois plus de salive, plus de sensualité, à un goût de fer, mais ce n'est pas pour nous arrêter.
— Ad-rien... gémis-je le corps en feu. Adrien... hmm... Seigneur !
— Je t'aime, Marinette...
— J'ai besoin de jouir, je t'en prie...
— Princesse... !
Ma complainte le fait réagir, brusquement il attrape mes fesses et fait taper mon corps plus durement contre le sien, pour ne pas qu'on m'entende hurler, je mords son épaule, envahit par autre chose que la raison, c'est plutôt la folie qui me brûle désormais les entrailles. Ma tête vole en éclat quand soudainement, mon corps se contracte et devient dans un relâchement intense et dépourvue de ménagement soudain tremblant. Des spasmes me saisissent, j'ouvre la bouche en cambrant mon dos et libère un mélange entre soupire et gémit qu'Adrien préfère étouffer dans mon cou dans un râle sombre et très grave.
Après quelques minutes pour reprendre nos souffles, je me retire et son sexe sort, il quitte mon corps et cela crée comme une absence que je me contente juste de constater en remettant correctement ma culotte. Toujours lα vue troublée pαr quelques étoiles, je me penche pour l'embrαsser en rαngeαnt son sexe et fermant sα brαguette, je lui remets sα ceinture, il se contente de m'enlαcer dαns ses brαs musclés et je me blottis contre lui sαns hésiter.
⚠️ MERCI AUX ÂMES SENSIBLES POUR LEUR PARTICIPATION ⚠️
— Je t'αime tellement, je ne le supporterαis pαs s'il t'αrrivαit quelque chose. Avoue mon beαu blond, je remαrque qu'il est décoiffé et me chαrge d'αrrαnger le problème en fαisαnt courir mes doigts dans ses boucles.
Avec un doux sourire je lui réponds :
— N'αi αucune crαinte, je ne te quitterαis pαs de lα soirée, çα vα αller, je suis là.
— Hmm... oui, heureusement, je ne pourrαis pαs sαns toi. Affirme-t-il en me serrαnt dans ses brαs, prenαnt du réconfort je suppose, j'entends sα voix et l'interprète comme celle d'un petit garçon, j'αi un pincement αu cœur en même temps que je fonds une deuxième fois de plus sous son chαrme.
Adrien est chavirant et plus nous passons du temps ensemble, plus je tombe amoureuse de lui inlassablement et suis incapable de m'arrêter, c'est comme si mon cœur s'attachait à lui de plus en plus sans contrainte, sans barrière et se livrait cœur et âme sans compter, sans ressentir le moindre besoin de réflexion. Cette confiance aveugle qu'il infuse en lui va non seulement au delà du raisonnable mais nous condamne pour toujours, lui et moi, à l'aimer jusqu'au restant de nos jours.
Il est mon âme-sœur, aussi mon âme de cœur. Par amour et par haine, pour le meilleur et le pire, à la vie à la mort, à l'éternelle... Il devient mon monde, mon univers, et tout ça pourrait s'effondrer et ne plus jamais se relever...
Plus tard, après avoir repris mon souffle je me rassois sur mon siège, Adrien se recoiffe dans le rétroviseur puis reprend la route, il accélère la vitesse quand l'heure nous saute au visage, nous ne pouvons pas non plus avoir une heure de retard au risque de ne pas avoir ce que nous convoitons, Adrien hurlerait et deviendrait fou si c'était le cas.
— Çα irα, ne pαnique pαs.
— Tu n'en sαis rien, princesse. Répond-il cαlmement en posαnt quαnd même sα pαume froide sur lα mienne, j'enlαce nos doigts en posαnt nos pαumes unies sur mes cuisses, mon cœur s'αccélère, mon ventre se tord, l'inquiétude se mêle à l'αmbiαnce et menαce de me tordre le cou d'une minute à l'αutre.
Adrien semble le ressentir, lui aussi sensible à ce qui nous entoure, plutôt nous oppresse, mais il y α tellement dαns ce pαrie, l'erreur est inαdmissible, impossible de lα toucher, l'αtteindre est inenvisageαble, je crois que mon cœur fαit une tαchycαrdie à lα simple imαge.
— Je t'αime, ne l'oublie jαmαis. Peu importe ce qu'il se pαsse ce soir, çα ne cèsserα jαmαis.
— Oui, je sαis, pourquoi me dis-tu çα ?
— Çα compte beαucoup pour moi que tu t'en souviennes.
— Mαis je le sαis déjà, αffirmé-je αussitôt sαns une once de reproche.
Il se met à sourire, ses dents n'αppαrαissent pαs, son petit sourire en coin me fαit frémir, je me fige sur mon siège et enfonce lentement mon dos dans mon siège, je m'y enterre tαnt lα pαrαlysie s'empαre de mon être.
— Très bien, tαnt mieux, conclut-il en hochαnt lα tête, il fixe lα route, je resserre mes doigts αutour des siens, inquiète pαr son attitude, je me demαnde pourquoi il me le dit mαintenαnt, je suis inquiète de trouver lα réponse, j'αi peur...
Serαit-il possible qu'une cαtαstrophe se trαme ? Qu'Adrien est omis de me pαrler d'un dαnger présent à cette soirée ? Il αurait été cαpαble de me regαrder dαns les yeux sαns me dire lα vérité, αprès tout ce qui s'est pαssé ? Une pαrtie de mon âme refuse de voir lα vérité en fαce, d'un αutre côté je suis forcée d'αdmettre que sα question me déconcerte et rend mon αngoisse plus sournoise αprès toutes ces questions, Adrien vient de mettre un bαzαr monstrueux dαns mon cerveau, le sait-il ?
***
L'endroit où se déroule la soirée est somptueuse, la salle très grande, on dirait que le palace a été entièrement privatisé, ça reste un événement somptueux où on peut retrouver beaucoup de personnes, beaucoup de gens. Depuis notre arrivé, nous ne faisons que croiser des gens puissants, vêtus des plus belles parures que le monde possède, c'est l'international ici. Tous les pays, toutes les origines, c'est presque terrifiant de savoir qu'il n'y a pas un pays pour faire exception et ne pas tremper dans l'illégalité. En tournant la tête, pour voir comment se sent Adrien, je me surprends en pleine contemplation, son visage de profil est d'une beauté qui me coupe le souffle comme si on venait de m'assener un violent coup dans la poitrine, ma respiration est courte et si lente que je me croirais en train de mourir.
La barrière épaisse de cils juste au-dessus de ses jolis yeux verts émeraudes sont courbés et longs, il est aussi magnifiques qu'il a l'habitude de l'être, dans un rideau d'illusion qui traverse mon cœur d'un éclair en envoyant la folie transpercer mon esprit, mes yeux discernent un ange aux ailes calcinées portant une armure déchirée et brûlée aux extrémités, pendant une courte seconde qui se révèle assez longue pour installer le doute et persuader qu'elle est réellement exister, sa beauté aussi dangereuse que ravagée qui se déchiffre dans chacun de ses traits me rend terriblement sensible. Il lui a toujours suffit d'un regard pour que mon corps tremble, que ma peau frissonne, que tout mon monde s'effondre.
J'ai, l'âme éclatée.
Le cœur toujours aussi brisé en de si petits morceaux qu'ils sont invisibles sans microscopes. Ce que j'ai dans le corps, planqué tout au fond de mon être, est un secret et un joyaux sans couleur et aussi amer qu'il puisse être possible, personne ne comprendrait si jamais je venais à prendre le risque de l'expliquer, parfois tout de même, par le passé j'ai imaginé faire le choix de dire la vérité et d'ouvrir mes sentiments.
Mais il s'agissait de démons au-delà du vivant, bien plus effroyables que les malheurs de la Terre, ils dépassent l'entendement et tout ce qu'un homme serait capable d'imaginer, la peur s'infiltre dans chaque particule de ses chairs noirs cramées et pourtant humides quand le sang sombre se mélange aux larmes chaudes.
Le regard tue quand il germe des souvenirs pour forcer à fermer un passage de la vie tant chéri et si précieux, fait alors apparaître une arme dans le fond de sa rétine, elle tire une balle dans l'esprit du cœur et l'explose comme une bombe atomique, la blessure ne guérit pas, faute de le pouvoir, de le vouloir.
Je suis partis en vrille et ne suis jamais revenus de la descente au enfer. Après avoir tout foutu en l'air, je ne me suis pas retournée, il a pleuré, j'entendais ses supplices et ses pleures dans ma mémoire, il rôdait tard dans la nuit et souriait, les meilleurs moments se transformeraient lentement en cauchemar et n'apparaissaient plus que la nuit, une fois que je retrouvais seule et incapable de les affronter.
Tout est de ma faute d'avoir tout foutue en l'air, n'est-ce pas ?
— Tu es prête ? M'interroge la voix grave et rassurante d'Adrien, le visage penché sur le mien, il focalise toute son attention dans mes yeux, mon cœur est un moment saisit par l'intense force de son amour.
— Oui. Toi ?
Son sourire apparaît, mon cœur est réchauffé.
— Bien sûr.
Super, pensé-je avec un sourire crispé pendu aux lèvres que je m'efforce de rendre le plus naturel possible en relevant la tête, tandis qu'il se place à ma droite mon bras en-dessous du sien, parce que sans toi, je suis presque sûre de ne pas avoir la force de continuer.
***
La présence d'Adrien à mes côtés me soulage d'un poids dont seule la solitude peut être coupable. Quand il sourit et se met à discuter avec des couples, les uns des autres plus riches que crésus, l'ennuie s'éprend de mon esprit et fait gémir mes inébranlables pensées. Les rêves reviennent au galop en emportant avec eux les cauchemars.
— L'armement de notre armée est largement au-dessus de la vôtre. Déclare un homme âgé d'une soixantaine d'année, sa femme accrochée à son bras.
— Je me joins à mon époux. J'ai aussi entendus dire que des fonds de la part de de Lord Agreste ont été injectés dans celle Russe. Souffle-t-elle plus bas pour que personne d'autre ne l'entendent.
Ma surprise est telle, que bien qu'elle me dévore et me consume en clin d'œil, mon visage n'oublie pas de rester impassible et ferme. Ce sont des personnes détestables que j'ai face à moi et l'envie de les remettre à leur place me démange. Si Adrien ne comptait pas à en mourir pour moi, je crois que je les aurais exterminé un à un. La colère ne se dirige pas, elle broie du noir constamment et lorsqu'elle est frôlée par la lumière redore son blason dans de grandes tornades de cendres.
— C'est un homme exemplaire. Il est bon et si intelligent, ma chère nous devrions aller le saluer. Indique enfin son mari en se penchant sur elle.
— Il n'est pas encore arrivé à ce qu'on m'a dit.
— Qui est Lord Agreste ? Demande Adrien, enfin, en prenant bien l'initiative de prononcer chaque syllabe de son propre nom de famille.
Le temps d'un instant, lorsque je tourne le regard et l'observe, j'ai l'impression qu'il est emprunt d'une tristesse indéchiffrable, puis celle-ci s'efface vite au moment où son sourire apparaît. La haine, la rancoeur est tout ce qu'il reste, finalement. Mon cœur se serre, je resserre mes doigts autour de son bras pour le retenir, pour préserver encore le peu de lui-même qu'il reste. Adrien veut s'en aller retrouver son bourreau et l'assassiner, il n'aspire plus qu'à une odeur de sang répandue sur des millions de kilomètres, à une guerre sans fin et à l'arrêt direct de son calvaire.
Quelques nuits sont survenues où mes mots ne parvenaient plus à calmer les spasmes provoqués par ses cauchemars. C'était des moments douloureux, voir celui que j'aime du plus profond de mon être se déchirer et se torturer sous mes yeux, faisait de mon impuissance une profonde faiblesse. Au fond, cela a finis par briser quelque chose au fond de moi, une petite moitié s'est fêlé et fissuré engendrant mes mauvais sentiments à l'égard du Lord.
— C'est un grand homme ! Il est commandant en chef des plus grands réseaux de toute la France, un homme remarquable.
— Hmm... ne le fait pas s'écrouler sous trop de louange non plus, mon chéri. Rétorque sa femme, une grimace aux lèvres. Veuillez excusez mon mari, il ne sait plus s'arrêter quand il commence. Lord Agreste nous a beaucoup aidé quand nous ne faisions que commencé, mon mari se sent redevable.
— Il vous a aidé ? Continue Adrien.
Sa paume posée sur la mienne se met à l'aide de son pouce à faire de tendre aller retour sur la peau de ma main. Il me caresse tendrement comme s'il n'était pas en train de brûler sous la rage qui l'anime si violemment à l'intérieur de lui. Adrien semble exprimer ce qu'il ressent par tout le contraire.
— En effet, nous manquions de fond pour les cargaisons de cocaïnes, il s'est gentiment proposé de les régler.
— N'y a-t-il pas eu d'échange ?
— Non, du tout...
— Si ! Oh que mon mari ment ! Ricane la vieille femme, faisant tremblant ses cheveux gris coiffés en un chignon coiffé-décoiffé.
Je souris en lâchant un faux rictus, l'embarra enfoncé dans les fossettes, la main d'Adrien arrête aussitôt ses mouvements interpellant immédiatement tout mon intérêt, un coup de mon esprit cherche à croiser son regard avec l'intention de lui réclamer des explications et d'être soulagée qu'il n'est rien de grave cependant mon blondinet ne semble pas de cet avis, au contraire il se recule et s'empresse de prendre une flûte lorsqu'un serveur munis de son plateau débarque à côté de nous.
Il prend le temps de m'en tendre une, toujours dans la galanterie son geste nous attise de tendres regards de la part de la vieille femme. Pour une fois, peut-être que je me méprends, mais elle paraît sincère.
— Depuis combien de temps sortez-vous ensemble ? Pose la dame calmement. Son ton posé appelle à la paix et à la tranquillité.
Une harmonie trop belle pour être réelle, malheureusement.
— Quelques... Commencé-je.
— Nous ne sommes pas ensembles. Interrompt Adrien le ton de sa voix me rentre dans le ventre violemment, la sensation se reflète à un grand coup de poing.
Mes yeux sont grands, pourtant la surprise, je tente de l'engloutir.
Ne pas faire de scandale.
Ne faire aucun scandale.
J'essaye de garder mon calme alors qu'il vient de me rejeter devant tout le monde, maintenant comment voulez-vous que je sois sereine ? Adrien n'avait jamais fait une telle chose, jamais il ne m'avait rejeté devant quiconque, c'est une première fois qui fait mal, la douleur s'écoule de mon cœur en silence tandis que mon regard s'abaisse lentement, pour reprendre une carrure plus assurée, surtout souriante.
La femme me regarde, je lui souris.
Plusieurs personnes se joignent à nous et au lieu de les considérer comme des sauveurs j'en profite pour me glisser dans la foule afin de me rendre dans les toilettes. Adrien tente de me rattraper discrètement par le poignet mais je l'esquive facilement en lui tournant le dos. Mes muscles se rétractent, mes mains tremblent, bientôt c'est l'entièreté de mon corps qui s'y sent possédée. Peu importe ce qui m'arrive en cet instant, ce n'est pas comparable a l'amertume qui coule dans ma gorge. Son comportement est décevant, être en colère arrangerait la rancoeur que sa vilaine réponse à engendrer. Toutefois, je me contente de me laver les mains sans lâcher un long soupir.
Tu n'as pas honte ? Sérieusement, mais qu'est-ce qui te prend Adrien à la fin ?
Son grand-père compte beaucoup pour lui, il veut lui faire payer et sa vengeance n'a aucune limite, il a fallu qu'il agisse comme ça ce soir pour que je m'en aperçoivent. Et quelque part, j'ai honte de ne pas penser un peu plus à moi ni à ce que je ressens dans ma poitrine. J'ai peur pour lui, qu'il se blesse à force d'avancer aussi vite en pensant aller loin. Adrien est ambitieux, mais ne craint-il pas de se brûler ? Il s'approche vraiment près du feu. Tout le monde le voit, mais je suis la seule à connaître la vérité ce qui enflamme mon inquiétude.
Deux femmes entrent soudain dans les toilettes, je m'empresse de me sécher les mains avec du pieds avant de me diriger vers la porte, soudain leur conversation me vient aux oreilles et je suis immédiatement interpellée. Alors je me dirige vers une des cabines en faisant mine d'avoir un besoin pressant, après ça je verrouille la porte.
— Lord Agreste a vieillis depuis l'année dernière, il a pris des rides.
— Je suis d'accord ! Je l'aurais cru plus endurant au temps.
— Il est trop tard pour lui désormais d'avoir une descendance.
— Pardon ?! S'étonne une d'elle d'une voix stridente.
Je grimace sans faire de bruit.
— Quoi ?
— Il avait une feuille autrefois, elle est morte paraît-il.
— Mais comment ?!
Lorsqu'elles engagent le sujet d'Emilie, la mère d'Adrien, je suis soulagée de savoir qu'elles disent deux. Mais également perplexe d'entendre de pareil dire. Pourquoi pensent-elles que la mère d'Adrien est morte ? Je me demande bien qui a pu leur dire une telle chose ! Bien qu'une montagne de questions s'amusaient à peupler ma tête, mon esprit voulut continuer à écouter ce qu'il se passait.
— D'un accident de voiture.
— C'est chaud...
Puis la porte s'ouvre dans un grincement, et plus aucun bruit, je déverrouille la porte et tombe nez à nez avec ces deux filles. Elles me regardent malicieusement, une avec une corde à la main, l'autre avec une batte.
Faisant mine de ne pas être intimidée, je m'approche des lavabos, j'ai juste le temps de l'allumer qu'elles s'approchent dangereusement de moi.
— C'est bien toi, Marinette Dupain-Cheng ? Demande une d'elle.
L'atmosphère se resserre, elle devient asphyxiante. Petit à petit mes poumons ne reçoivent plus l'air dont ils ont tant besoin et mon cerveau perd pieds, il s'enfonce si loin que des paillettes de différentes couleurs apparaissaient dans les airs. Pourquoi ma vue se trouble ? La question reste en suspens tandis que du bout de la voix, faiblement je réponds :
— Non.
Elle me jauge, la blonde. Son sourire hautain me fait frissonner de terreur. Le regard accusateur et assuré me mets terriblement mal alaise, j'aurais presque tendance à prendre mes jambes à mon coup et courir. Plus je serai loin d'elles, mieux je me porterais... J'en suis certaine parce que je ressens cette aura maléfique qui les enroulent et qui menace de m'enterrer, à présent.
— Arrête de mentir. Nous savons qui tu es... Notre plan a fonctionné comme sur des roulettes, tu y es tombée la tête la première ! Sourit la blonde. Fière d'elle et de son comportement machiavélique.
Grand-père ne mentait pas quand il disait que les gens pouvaient être de nature mauvaise. Toutefois, il n'a jamais omis qu'elles ne pouvaient pas être sauvées. Au contraire, mais lui il avait trop d'espoir en tout. Ce soir, je m'en rends compte bien qu'il soit trop tard, que mes jours soient comptés, et que rien ne pourrait aller pire.
Un feu s'allume dans ma poitrine lorsque la panique assaille les muscles de mon corps et commence à doucement brûler la chair doucereuse de mon cœur. Dirigée par l'instinct de survie qui me hurle de ne pas les perdre des yeux, je me tourne collant mon dos contre les rebords des doubles lavabos. J'ai l'impression d'être un agneau piégé entre deux loups. A deux doigts de se faire croquer. Vais-je disparaître pour toujours ? Vont-elles me tuer ?
Boum.
Boum.
Boum.
Je n'ai même pas dit au revoir à Adrien. La dernière chose que j'ai été capable c'est le dévisager et m'enfuir. Les deux prunelles qui m'offrent la vue alternent entre la blonde et la rousse. En plus d'être canonissime elles sont méga giga dangereuses ! C'est par leurs mains parfaitement manucurées que je vais périr ? Elles vont m'assassiner ? Soudain, mon avenir avec Adrien s'effondre en morceaux si vite que je n'essaye même pas de réaliser à quel point j'ai mal.
— De quoi vous parlez ?
Les ténèbres m'attrapent violemment, ils leur suffisent de quelques secondes, le coup à la tempe rajouté au parfum étrange qui se presse aussitôt contre ma bouche et mon nez me fait littéralement perdre conscience. Je tombe, je sens mon corps s'écrouler mais bizarrement... Il ne touchera jamais le sol.
D'après mon esprit à l'intérieur duquel résonne en furet une alarme rouge, c'est la catastrophe... Heureusement pour moi, je ne suis plus assez consciente ni réveillée pour en réaliser et en ressentir l'ampleur.
***
Adrien
J'entre sur la piste de danse où tous les couples les plus aventureux décident d'y poser leur tente. J'avance jusqu'aux rafraîchissements en tentant de dégager les questions qui m'assaillent au sujet de Marinette.
Comment va-t-elle ?
Pourquoi suis-je persuadé qu'elle m'en veut ?
Ma réaction a peut-être été un peu brusque. J'aurais dû lui faire part de mes intentions bien avant mais nous n'avons eu aucun moment pour en parler. Elle doit être en colère. Que dis-je, furieuse ! Mais, elle doit comprendre que je ne fais rien qui n'aille pas dans son intérêt. Tout ce que je fais c'est pour la protéger, pour qu'ils ne puissent rien lui faire. Malgré qu'elle m'aide, elle doit rester en sécurité au cas où les choses dégénèrent. Si jamais il lui arrivait malheur, je crois que je ne pourrais jamais me le pardonner. Je n'imagine pas la perdre.
C'est trop dur...
Impossible.
— Adrien, laissez-moi vous présenter Félixis Agreste. Le neveu de Lord Agreste. Présente Mme.H.
J'ai remarqué d'un rapide coup d'œil que Marinette n'appréciait guère ce couple. Cette vieille femme dont les cheveux sont coiffés en un chignon lui confère le même air strict que son bougre de mari.
Tous deux des vieux cons.
Moi aussi, je ne les porte pas dans mon cœur.
Le prénommé Félixis me dévisage, quand il écarquille discrètement les yeux, sa surprise ne me file pas entre les doigts. Bien au contraire, je la note et suis moi-même interloqué par son soudain changement de comportement. Félixis tente de se dérober à la réaction qui le saisit. Mais c'est trop tard, je l'ai vue.
Et il le sait.
— Enchanté. Dit-il.
Nous nous serrons fermement la main.
— De même. Réponds-je aussi durement.
Semble-t-il révélé un tremblement qui fait vague dans son regard. J'incline la tête, sans défaillir tandis que nos mains se quittent et nos regards se scellent fermement. J'espère en tout cas, que ma couverture ne sera jamais démasqué. Et étrangement, je sens un picotement quand l'idée qu'il est pu griller ma couverture se met à me hanter.
— Nous expliquions à Adrien quel homme est votre oncle. Déclare la femme d'un ton humble, sans être un tantinet vantarde.
Félixis hoche la tête sans répondre. Sa réaction est tellement fine. Il est bien trop occupé à faire semblant de m'ignorer tout en me jetant quelques regards. J'ai l'impression de reconnaître une part de moi en lui, cette jeune âme qui vivait à l'intérieur de ma poitrine il y a de ça des années...
Naïve et juvénile.
— Félixis, pouvez-vous nous dire quand sera là votre oncle ? Nous sommes pressés de la voir. Mon mari est fan de son nouveau projet...
Les grands yeux verts pommes de Félixis s'agrandissent furieusement, emplis de colère, menaçants. La femme se tait immédiatement, morte de honte et prise férocement par les remords et les regrets. Son visage se décompose et devient pâle. Félix n'a pas le visage d'un mafieux ni d'un criminel. Il reste néanmoins un homme qui sait se faire respecter et assumer son autorité. Je fronce les sourcils non seulement piqué par la curiosité mais également par la tendre envie de lui casser les couilles.
Une nouvelle activité à laquelle je m'attelle déjà avec beaucoup d'application.
— Euh... je veux dire cette soirée ! La salle est splendide ! Se rattrape-t-elle en riant nerveusement. Trop tard pour dire que tout m'est remonté aux oreilles et avoué sans dénoncé que je n'ai loupé aucune miette de son erreur.
Cela lui coûtera cher, un jour. Je m'en chargerai moi-même après toutes mes horreurs qu'elle n'a cessé de répéter en boucle avec fierté et plaisir. Cette femme n'est pas une bonne personne mais qui suis-je pour la juger d'un autre côté. Ce serait tellement culotté de ma part. Faute d'être dans ma tête, de posséder le ton de lire mes pensées, je fonce droit dans mon plan sans me retourner.
Je suis un connard mais, ça, sauf eux, tout le monde le sait.
Félixis se racle la gorge puis répond faisant de son mieux pour ravaler la bile qui est coincée au milieu de sa gorge et qui l'empêche de parler correctement :
— Il a été retenu. Il ne pourra être présent ce soir.
— Quel dommage ! S'exclame la femme abominablement désespérée par la nouvelle. Pour ma part, je me contente d'attraper à la volée une flûte de champagne quand un petit serveur munis d'un plateau qui en garnis passe à proximité.
La soirée est merdique et Marinette ne revient pas.
Qu'est-ce qu'elle est en train de faire, bon sang ?
Elle doit m'en vouloir mais son absence se creuse dans le temps et à côté de mes épaules elle devient pesante. Qu'est ce qu'elle fait ?
Je ne peux pas partir maintenant sinon je ne vais pas ramasser suffisamment d'informations sur ce dénommé Félixis et puis j'ai prévu de lui briser un peu cette patience qu'il tient tant à garder alors qu'on sait tous les deux qu'il déborde de vie, de colère, et surtout ... d'aucune patience. Ce mec est une boule d'énergie, il s'ennuie ici. Comme moi.
En pimentant un peu cette fête ridicule, je nous rends service à tous les deux et cette pierre deux coups est l'occasion parfaite pour faire avancer mon affaire. Je ne compte pas la louper ! Pour rien au monde et puis quoi encore.
Merde, je me fais chier comme un rat mort depuis des heures, c'est l'heure pour moi de me divertir un peu.
Passons aux choses sérieuses... Histoire que je rentre ce soir avec de quoi me mettre quelque chose sous la dent et remettre mon mal en patience en attendant d'avoir l'occasion de faire ma peau au vieux.
Rien que d'y penser, je...
— Vous avez de la famille ici à Paris ? Demande Félixis et il me regarde avec un sourire qui réveille le mien.
Il vient de déclarer la guerre, je ne compte pas la lui louper. S'il la veut tellement, il l'aura.
— Aucune. Vous il semblerait qu'elle vous est abandonnée.
— La solitude ne m'a jamais déplus contrairement à vous. Êtes-vous venus seul ?
— Non, il a une petite amie très charmante qui... S'empresse de répondre la vieille mais j'interviens brusquement pour l'empêcher de dire plus de chose devant Félixis.
C'est surtout pour protéger Marinette que je fais ça.
— Une amie. Ce n'est pas ma petite amie.
— Ah oui ? Mais où est-elle ? J'aimerais beaucoup connaître celle qui partage la vie de mon cousin éloigné. C'est ça ? Votre coiffure ressemble à un soleil, elle est flamboyante un peu comme la mienne. Lance Félixis après avoir chercher dans la foule la dénommée. Ce connard replante son regard dans le mien.
Échec est mat, hurlent ses yeux.
La vieille semble sous le choc, prête à faire une crise cardiaque et à aller rejoindre son septième chihuahua de pure race perdu lors d'une balade en yacht privé en océan atlantique.
Putain.
Bien que la colère soit à son paroxysme, mes mois au sein des parisiens m'a appris que les apparences sont bien les seules choses qui ont de l'importance et pour laquelle ils ont la plus grande considération. Tant que les apparences sont saines, l'image est sauvegardée et le nom grimpe d'un cran. Pour se faire une place au sein de la société parisienne il faut être la pire pourriture, être plus rusé que l'ombre elle-même et avoir au moins six coups d'avances.
Je l'ai compris. Je l'ai appris. Maintenant, je m'en sers.
— Très éloigné.
Ma mère ne s'est pas battus pour que tu humilies ma famille comme bon te semble, grosse merde ambulante.
— Je suppose. Mon grand père aurait été ravis de faire votre connaissance mais c'est une chance qu'il n'est pu se joindre à nous j'ai pu le faire à sa place, n'est-ce pas ?
— Pourquoi n'avez-vous pas dit que vous étiez du même sang que Lord Agreste, Adrien ? Nous...
— L'été Paris est bondé de touriste. Coupé-je la vieille sans lâcher Félixis des yeux. Cela serait triste qu'il lui arrive malheur, dites lui de ma part de veillez à sa sécurité. Un malheureux coup de soleil pourrait frapper et ce serait dommage que l'accident ne lui soit fatal, n'est-ce pas.
Il sourit. Ce n'est pas une question mais l'affirmation une fois avoir atteint son cerveau efface sa maudite grimace et il redevient ferme, le visage impassible. A mon tour de sourire.
— Bonne soirée.
Je les salue d'un hochement de tête puis me détourne et me dirige vers les toilettes en traversant la foule sans garder un sourire narquois qui redore le blason de mon nom. Je suis fière d'avoir fermé le clapet de ce maudit Félix qui est prêt à tout pour sortir de sa zone de confort tant il ne peut même plus supporter son reflet dans une glace. Ce gars est brisé de l'intérieur et sa cruauté le détruit à petit feu mais s'il a conscience que je m'en suis aperçu il est assez stupide pour continuer à l'être.
J'ignore pourquoi il est comme ça et ce qui l'a rendu ainsi, je m'en fous aussi comme de ma première chaussette, car le plus important est ma vengeance et Marinette.
J'ouvre la porte des toilettes et quand je découvre toutes les cabines vides, une petite carte est posée près des lavabos. Intrigué en sourcillant, je la prends et lit ce qui y est inscrit.
Rdv demain à 14h30 à l'Hôtel Plaza Athénée. Ne soit pas en retard, nous retenons tu sais qui. :)
Mon cœur se brise, s'anéantit, je craque et tout mon corps se met à trembler, mes doigts se resserrent et froissent le papier avant de complètement le rouler en boule. La haine devient si violente chez moi à chaque fois qu'on touche à celle que j'aime. Être en incapacité et si impuissant rend ma colère encore plus vive au point que je ne vois plus que rouge, presque noir.
S'ils lui font le moindre mal, je jure sur tout ce que j'ai que je leur ferai amèrement regretter. C'était pourquoi Marinette ne revenait pas et moi, j'ai préféré débattre avec un connard mal dans sa peau pendant que la femme de ma vie était en danger.
Putain mais fait chier !
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Bonnes vacances ❤️
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