S2 : E22 "Embrouille à la villa"

Suite au sondage sur insta, voici le chapitre !! J'espère qu'il saura vous plaire ❤️

J'ai écris ce chapitre avec cette chanson mais vous n'êtes en aucun cas obligés de l'écouter en le lisant évidemment ! ^^ Je voulais tour de même vous partager cette info qui n'a pas réellement beaucoup d'importance. Je la trouvais juste mignonne.

En vue des vacances je vous annonce que nous passons à deux chapitres par semaine. L'histoire est bientôt finis...

Mais bonne lecture à vous, bisouuus sur vos jolies joues. :3


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Adrien

— On va t'indiquer comment la retrouver. Nous serons dans un camion en face de l'hôtel et te dirigeront à travers une oreillette.

Alya s'applique à m'expliquer le plan qu'elle a prévue pour sauver Marinette pendant que je range un couteau dans ma basket et vérifie le chargeur de mon arme, l'oreille à moitié attentive.

En traversant le salon, j'ouvre le tiroir d'une commode ou j'avais rangé un gilet par-balles. Nino a du se déplacer et je l'ai bousculé pour qu'il bouge et me laisse prendre mes affaires.

— Tu ranges souvent tes affaires à l'insu de la personne avec qui tu habites ?

Il est amer, il m'irrite mais depuis une heure, la tension remonte incessamment à chaque fois qu'on s'adresse un regard. L'époque ou nous étions unis comme les cinq doigts de la main est désormais, bien, vraiment bien révolue. Si Marinette pouvait voir à quel point mes réconcilions ont échoué, elle serait déçue de moi...

Mon coeur se serre, je serre les dents et contracte ma mâchoire en refermant violemment le tiroir. Alya sursaute en lâchant un hoquet de surprise. Quant à Nino du coin de l'oeil je l'aperçois rester aussi immobile qu'une statue de pierre, inébranlable. Tout allant retournant dans le salon près de l'écran plat derrière lequel j'ai planqué une arme, je lâche un lourd soupire dans ma tête, lassé et profondément excédé par cette situation.

— J'ai pas besoin de votre aide, je peux m'en sortir tout seul.

— Marinette est ma meilleure amie ! Rétorque Alya, outrée et au fond, véritablement blessée.

Je me retourne aussitôt, les yeux injectés de sang à cause de la colère ainsi que du désarroi immense ancré dans mon coeur, creusant un trou de plus en plus béant et de moins en moins capable d'être soigné.

— C'était ! maintenant, vous êtes comme deux étrangères, ce n'est pas ce que tu dis, arrête de mentir !

— Tu n'as pas le droit de dire ça, tu n'en sais rien ! S'écrie-t-elle mais sa voix se met à trembloter et trahit son flot d'émotion qui envahit déjà tout son visage.

Je serre les poings en immobilisant tout mon corps, je reste planté au milieu du salon, l'écran plat dans mon dos et l'arme dans l'une de mes mains. L'idée de l'utiliser frôlait mon esprit au même moment ou je me résignais l'instant suivant. S'ils meurent, Marinette ne voudra plus jamais m'adresser la parole.

Je la perdrai...

Je soupire en passant une main fiévreuse dans mes cheveux, en même temps j'inspire une grande bouffée d'air. La fraicheur est régénérante et emplie mes poumons. Pour eux, je ne prendrais pas le risque de perdre celle que j'aime. Parce que je peux vivre s'ils meurent mais pas si c'est elle me renie.

— Tu lui as mentis, tu l'as trahis pour quelqu'un qui ne voulait même pas de toi et après tu oses dire que c'est ta meilleure amie, asséné-je sec. Mais si tu te permets d'être aussi répugnante, c'est que tu n'as rien compris.

— Non, tu te trompes ! J'ai perdue Marinette et je l'ai pleuré pendant des mois, demande à Nino, il était là !

Je tourne les yeux vers mon ex meilleur ami pour obtenir son approbation et il se contente de hocher la tête sans lâcher sa petite amie des yeux. Alya n'est pas suffisamment loin pour que je ne sois pas étouffé par le désespoir et la culpabilité qui noie son visage.

Elle tremble de peur.

Quant à moi, je suis terrifié par la rage qui m'envahit et fait bouillir mon sang dans mes veines. Un feu ardent est déchainé et mortel au fond de ma cage-thoracique. Un arrière goût de fer apparait sur mes papilles gustatives lorsque par accident je mords ma langue. Je retiens une grimace, ravale ma salive imprégnée de sang et la douleur.                             

Peut-être que Nino était là. Tant mieux. Peut-être qu'elle dit la vérité. Encore une fois, tant mieux.

Parce qu'elle a échappé à la descente aux enfers à laquelle j'ai assisté, impuissant. Quand Marinette s'effondrait en larmes, qu'elle jurait sur sa vie qu'elle regrettait de toutes ses forces, qu'elle suppliait le ciel de lui rendre sa meilleure amie. Et les fois ou elle m'a rejeté pour cette amie égoïste qui ne s'est jamais gênée de la trahir ni de lui mentir.

Elle ne sait pas à quel point j'ai souffert. Ni comment je l'ai haï.

Dans la douleur et l'amour, je regardais Marinette jonchée le sol pour ramasser tous les morceaux abandonnés qu'elle tentait d'assembler, de recoller de toutes les façons possibles. Cette personne que j'aimais, s'usait, se déchirait, se rabaissait si bas pour quelqu'un qui ne le méritait pas.

Je n'oublierai jamais la vie de Marinette s'effriter à petit feu, s'écorcher et se faire si mal. Alya a voulus la tuer. Et je ne lui pardonnerai jamais contrairement à Mari.

Elle peut dire tout ce qu'elle veut et pleurer toutes les larmes qu'elle peut.

L'avantage du temps est qu'on ne peut jamais revenir sur le passé, on le traine derrière nous la minute suivante et ce souvenir devient un fragment de pensées et d'images qu'on est libre d'oublier ou non. Quoiqu'on dise, on a toujours le pouvoir de choisir quels souvenirs on souhaite garder et lesquels on décide d'abandonner.

— J'ai regretté durant tout ce temps ce que j'ai pu lui faire. Mari comptait pour moi, c'était ma meilleure amie, je l'aimais et l'aime encore. Si je n'étais pas sincère, je ne serais pas là. Que faut-il que je fasse pour que tu me crois ? S'acharne-t-elle dépossédée de ses forces.

Les bras croisés contre sa poitrine, Nino se tient à l'écart de notre discussion mais je crois comprendre pourquoi. Nino garde les secrets de tout le monde, même de ceux qui finissent par le trahir, et c'est toujours une qualité chez lui que j'ai admiré et envié un certain temps.

— Je te pardonnerai jamais ce que tu lui as fait. Rentrez dans votre hôtel et laissez nous vivre, je n'ai pas besoin de vous et elle non plus.

— Ne parle pas à sa place, tu ne sais pas, c'est elle qui a accepté de se voir, elle...

— Tss... T'es bien culottée comme fille ! blâmé-je effronté. Tu lui mens, tu la manipules et tu te repointes quelques années plus tard comme une fleur, tu proposes une rencontre et tu penses que tout va se passer comme si rien ne s'était jamais passé ?

J'ai envie un moment de lui reprocher d'avoir dit à Marinette que j'avais rejeté les messages et les appels de Nino, mais j'ai l'impression que j'ai déjà fait beaucoup. En plongeant mes yeux dans les siens, je crois faire face à son ombre, un véritable fantôme tant elle est blême, prête à traverser le sol pour rejoindre l'enfer.

Est-ce de la comédie ?

— Ça suffit, Adrien. Me réprimande Nino en la rattrapant juste avant qu'elle tombe alors que ses jambes flanchent.

Alya a le premier réflexe de poser sa main sur son ventre me faisant sourciller sans dire un mot. Nino l'aide à s'installer sur le canapé et nous nous reculons dans la cuisine à quelques mètres. Je m'installe à l'ilot tandis qu'il prend un verre et le rempli d'eau. La carafe se termine dans le grand verre qu'il lui serre. Tandis qu'il lui apporte, j'attends qu'il revienne en me souvenant qu'il me manque les recharges que j'ai planqué sous le lit dans la chambre.

Faut que j'aille les chercher après.

Nino s'assoit à côté de moi, au départ personne ne parle. Quelques fois, il a la bonne attitude de se retourner pour vérifier si Alya se porte bien. En le regardant du coin de l'oeil agir avec autant d'attention auprès de sa petite amie, je suis attaqué par la honte.

Je n'ai jamais été comme ça avec Marinette.

— Elle est fragile, elle se surmène depuis qu'elle a appris que Marinette a été enlevée.

Nino prend la parole et il me faut plusieurs secondes pour réaliser qu'il a réellement pris la parole et briser le silence. Je me racle la gorge.

— Qu'est-ce que j'en ai à faire ? C'est de votre faute ce qui arrive.

— T'es toujours aussi con putain, c'est un truc de malade ! Peste-t-il ahurit et il tourne sa tête vers moi.

— Vous bossez pour Félixis, je me trompe ? Rétorqué-je en haussant les épaules et en tournant la tête.

Nous nous fusillons du regard, l'un comme l'autre prêt à égorger l'autre.

— Je jure qu'après cette histoire, je ne veux plus jamais te revoir, siffle-t-il en détournant le regard.

Faisant semblant d'être insensible, je soupire.

— Tant mieux, j'aurais enfin des vacances.

— Si Alya n'aimait pas à ce point ta copine, je me serais barré depuis longtemps.

Nous nous parlons comme si nous étions d'anciens ennemis qui s'étaient toute leur vie voué à se faire la guerre. Personne ne pourrait deviner qu'en réalité il y a une longue histoire; dix fois moins qu'elle puisse être douce et sincère. Ce qui est bien entre Nino et moi c'est qu'on est pareil. Deux grosses têtes de mules qui savent se montrer raisonnable.

Mais cette fois-ci, c'est juste une question de mauvais timing.

— Franchement casse-toi, rien te retient. Embarque ta copine avec toi, je veux pas la voir ici.

Je sors mon téléphone de la poche de mon jean et jette un coup d'oeil à l'heure. Mon écran s'allume et affiche en grand chiffre les numéro un et huit. Il me faut juste ça pour que je range à nouveau mon portable en me levant.

— Quand je sortirais de la chambre, vous avez intérêt à être partis, avertis-je sèchement.

Nino lâche aussitôt un rictus dans mon dos, je m'arrête sans me retourner.

— Tu sais bien que c'est impossible. Renchérit-il calmement.

Oui je sais, c'est bien ça le problème, merde.

En soupirant, j'enfonce mes mains dans mes poches puis reprends ma courte route jusqu'à la chambre. En ouvrant la porte, la pièce me foudroie du parfum vanillé de Marinette, si familier, tellement doux, il me renverse, je chavire en plein milieu du monde que ma princesse a laissé derrière elle. Le coeur battant et souffrant, je referme la porte derrière moi. Ma respiration s'affaisse au fil des mètres que je parcoure pour rejoindre le bord du lit au milieu de la pièce.

C'est comme si Marinette était encore là. On aurait dit qu'elle venait de passer dans cette pièce tant son parfum empli l'air de l'endroit avec acidité.

Je m'assois au bord du lit en face de l'amoure et pose mes coudes sur mes genoux, je prends ma tête entre mes mains et soupire, deux fois. Dans un grincement qui toutefois me laisse stoïque, je serre la mâchoire en me redressant.

— Dégage.

Mais il m'ignore et pose son cul à côté de moi.

— Tu vas continuer à faire le con encore longtemps ?

— C'est à dire soit plus clair.

Il soupire.

— Très bien, tu ne me laisses pas le choix... Souffle-t-il et en fronçant les sourcils, je lève et tourne la tête.

Le coup qu'il m'envoie dans la tête me met K.O immédiatement, je n'ai même pas le temps de dire ou faire un geste, que je tombe dans un sommeil sans rêve et noir.

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