S2 : E20 "Des concessions"
Adrien
« Pas trop énervé ? Comment vont tes nerfs, et ton cerveau ? Je suis un poil en avance, mais tu t'en doutais, sans modestie. Tu savais que je reviendrais pour frapper.
Abandonne tes recherches sur l'organisation, Adrien, ou ta petite copine ne survivra pas.
Fait attention ! si tu fais le mauvais choix, j'hésiterais pas à m'amuser un peu avec elle avant de t'envoyer son corps en pièces détachées dans un carton. :)
F. A. »
J'ai relu son message plusieurs fois, tellement que mes phalanges sont devenues aussi froides et blanches qu'un cadavre. J'étais prêt à tout rafler, mon sang bouillonnait dans mes veines, j'avais envie de les décapiter et s'ils s'étaient retrouvés devant moi, ma menace aurait été immédiatement mise à exécution.
Éviscérés comme des bêtes, pendus par les pieds, la gorge tranchées, les yeux arrachés et découpés en fine lamelle puis enfoncés dans le fond de leur gorge.
J'ai serré la mâchoire. Qu'ils osent lui faire du mal. Qu'ils osent toucher ne serait-ce qu'à un seul de ses cheveux. Et je ferais pire qu'effondrer leur trafic. Je les brûlerais vifs, tous. Un par un, ils couleront, asphyxieront vifs, lentement, tout doucement, et leur âme descendra en Enfer.
Une rage, que je n'ai jamais connus avant, a réveillé mon instinct de chasseur. C'est sûr, j'allais les traquer comme des animaux, et les saigner, comme des bâtards. Jamais leur esprit ne pourra trouver la paix, j'en fais la promesse, je les réduirais en poussière s'il arrive malheur à Marinette.
A la fin, ils me supplieront d'abréger leur souffrance, faire taire le martyr, parce qu'ils auront soifs de tranquillité, de sommeil, d'absence de conscience et de mémoire afin d'oublier toutes les horreurs qu'ils auront vécus et qui les aura traumatisés. Détruits.
On meurt des tourments trop violents et on s'empoisonne de chagrin et de rancœur. L'avantage c'est qu'en mourant, les supplices s'arrêtent, tout devient silencieux et calme. Le prix de la mort étant d'abandonner la chaleur de la vie, les cicatrices et l'espoir.
Veulent-ils vraiment payer avec leur sang ?
Quelque part, cette histoire a viré à l'obsession, à commencer par l'enlèvement de Marinette qui a appuyé et introduit du sel à l'intérieur de toutes mes plaies, pour mieux me saigner à blanc.
Je ne sais pas, si c'est à cause de l'amour, ou si la folie m'a simplement contaminé trop fort, mais une illusion ou un délire a jaillis, violemment, dans ma tête et fait trembler mes jambes, bondir mon cœur hors de ma poitrine, fait tourner mon cerveau. C'est comme si on venait de me donner un gros coup de massue sur la nuque.
Ressentir le plaisir dans la torture, au fil du temps, est devenus un bonheur trop intense, j'ai fini par en souffrir. Tous ces cries ainsi que ces supplications, je n'arrive plus à m'en délecter sans remords.
Avant, je vivais dans un monde sombre et si ténébreux que la noirceur en lui a tenté d'éteindre la petite lumière planquée au fin fond de mon âme.
Les mains tremblantes et la peau recouverte d'une épaisse chair de poule, je me remémorais, pour me raccrocher et arrêter de couler, le magnifique sourire de Marinette, ses dents blanches parfaitement alignées, ainsi que sa bouche, ses lèvres roses, pulpeuses, et douces.
Ô oui, tellement douces...
Mon esprit en a rêvé, fantasmé, jusqu'à les posséder.
Et sous prétexte d'amener mon cœur à frôler l'infarctus, la douleur disparut brutalement de ma poitrine, probablement consumée par l'espoir que le souvenir de ma princesse apportait. Son tendre visage d'ange me manque tellement, putain, je suis en train de crever de tristesse...
« Ma princesse, mon amour... » Désormais, ces surnoms m'ont paru si loin. Trop loin.
Mon souffle s'est figé, et mon cœur a été écorché à vif par la réalité tandis qu'une boule est apparue au milieu de ma gorge. Je me suis levé de mon siège, d'un coup, avant de rester paralysé par la peur.
Marinette a besoin de moi, je dois la sauver et la protéger.
Ce n'est pas le moment de se démoraliser, ni d'attendre, il faut agir, et vite. Ma violence sanguinaire, sera, pour une fois, utilisée à bon escient. Des centaines de lambeaux de chairs, des dizaines de bouts de boyaux, des litres de sang, ont servis a reboucher tous les trous béants dans ma poitrine. C'est ainsi que j'ai camouflé le mal être de cet adolescent mal dans sa peau, abandonné par son père, qui n'avait jamais eu confiance en lui.
Personne n'est responsable.
J'ai choisi d'être qui je suis.
Pour me sauver, et renaitre.
Pour rester calme, je dois mordre ma langue jusqu'à sentir un goût métallique emplir ma bouche. Le sang acide dans mes veines striées par la douleur, la culpabilité et la haine devient une aveuglante rage qui colore ma vue en rouge. Aujourd'hui est un jour qui restera à jamais marqué dans mes souvenirs. J'ai rencontré mon cousin et cette enflure a gravé mon esprit d'une rencontre tatouée jusqu'à ma mort dans mon cœur.
Au point où nous en sommes. Pourquoi pas faire tout exploser ?
J'ai relativisé et soupiré, vidant mes poumons avant de mieux les remplir d'air. La sonnerie aiguë de la porte a soudain, fait bourdonner mes tympans, et mon cœur s'est fracassé contre ma cage-thoracique, brutalement.
Je me lève, marche jusqu'à la porte encore un peu abasourdie, puis j'ouvre, et tombe nez à nez avec Alya et Nino.
— Quelle surprise. Ai-je lâché les sourcils haussés, faussement étonné de les voir.
Si tout est déjà peine perdue quant à si je réussirais ou non à détruire Lord Agreste, je ne suis prêt à abandonner mon objectif qu'à un seul prix. Et ceux deux-là tombent vraiment au mauvais moment.
Ou pas, souffle ma conscience.
Chaque minute, et j'en avais conscience, était précieuse. C'était une minute de temps de vie, et pas de n'importe qui. C'était celle de Marinette.
Cette pensée m'a asséné un coup de poing violent dans le ventre, j'ai failli vomir le peu de bouffe dans mon estomac. Cependant mon visage est resté pâle, impassible, interdit, sucré d'émotion.
On est en plein cauchemar, bordel.
— Qu'est-ce que vous venez faire ici ? J'ai soupiré, finalement, pour en finir rapidement.
Ma question les a sommé sans parvenir à les assommer pour autant, à mon grand regret, et ils sont entrés, Alya m'a bousculé avec son épaule en entrant dans mon appartement. Nino m'a jeté un regard désolé puis l'a suivis et est passé devant moi. J'ai perdu ma voix à cause de leur culot.
— C'est que vous êtes vachement à l'aise, putain ! Un café avec ça aussi, non ? Ai-je crié en me retournant, et j'ai claqué la porte en allant à leur rencontre. L'audace que vous avez de vous pointer ici, je rêve !
Ils ont dépassé les limites que je pouvais accepter. J'ai croisé les bras en les fusillant du regard, posté au milieu du salon. Au diable l'amour que Marinette leur porte, je les exécute au premier faux pas. Marinette comprendra, je lui expliquerais tout plus tard.
— On est pas ici pour toi, Adrien, a déclaré la métisse à lunette, et elle a sortis son téléphone puis l'a tendus. On est là pour Marinette.
Nerveusement, j'ai lâché un rictus, et elle a sourcillé. D'un ton moqueur et méprisant, je lui réponds :
— Tu vas essayer de me faire croire que ça t'inquiète vraiment ? A d'autre. Putain, on est plus au lycée. Merde !
— Écoute, prend ce téléphone et ferme-la. On a pas de temps à perdre, ni pour tes blagues, ni pour tes reproches. A grogné Nino, et c'était la première fois depuis qu'ils étaient arrivés que j'entendais sa voix.
J'ai haussé un sourcils, il avait ses mains enfoncées dans les poches de son cargo kaki, le visage serré. Il essaye de le cacher mais je vois qu'il flippe.
Toutefois, une autre intervention de ce genre, et je le défigure.
Sans faire beaucoup d'effort, j'ai compris que la politesse n'était plus la bienvenue. mais pour ma défense, ils ont commencé, mais je vais suivre, juste pour le fun. De toute façon, mon amitié avec Nino est morte depuis longtemps, on peut considérer que notre duo est détruit, et qu'il a complètement disparu. Il ne me doit plus rien, et moi non plus, je ne lui dois plus rien. Ni à lui, ni à Alya.
Depuis le début, une arme était planquée dans mon dos sous mon haut, sans attendre je l'attrape et la braque sur eux, en baillant. Ouvertement et grossièrement, pour mieux les faire fulminer. Un plaisir personnel qui j'avoue à ses avantages.
— Pourquoi ? Ai-je lancé d'un ton posé.
— T'as pas envie de la sauver ? A-t-il rétorqué aussitôt, et m'a fait sourire malicieusement, la rancoeur étant plongé au fond de mon coeur, brûlante et violente.
Il veut jouer sans savoir qu'il va mourir.
Le pauvre, j'ai presque pitié de vouloir tout lui prendre.
— Félixis est à l'autre bout du fil. Il veut te parler ! Est intervenue Ayla brusquement, l'inquiétude en train de ronger son regard.
Elle a serré les poings et les dents, j'ai pu voir son corps trembler comme une feuille, terrorisé.
Mes doigts se desserrent de mon arme. En silence, je suis saisis par la consternation et la stupéfaction à l'entente de ce prénom. Mes tripes sont tirés comme des élastiques, et j'arrache le téléphone des mains de la future journaliste.
Nino a fait un pas en avant, et a lâché un grognement, mais Ayla est une fille suffisamment intelligente pour avoir eu le bon réflexe et lui barrer la route en levant son bras. Mon ancien meilleur ami l'a fusillé du regard, hargneux.
La peur et la colère se révèlent enfin dans ses yeux. Je sais dès à présent enfin ce qu'il ressent vraiment. Il ne cherche pas à me provoquer, il veut la protéger. De moi.
Il fait bien, il a raison, parce que je n'hésiterais pas à la tuer. En fait, je les tuerais tous les deux si cela devient nécessaire.
A distance, j'ai gardé trois mètres entre nous afin d'être sur de ne pas avoir à utiliser mon arme, sans la baisser celle-ci est toujours braquée sur eux, chargée et brûlante.
Je n'ai pas le choix, je ne peux pas leur faire confiance.
En tout cas, plus maintenant.
Froidement, j'appelle mon cousin :
— Félixis ?
— Adrien. Répond-il, sans animosité.
La première fois que nous nous sommes rencontrés, j'aurais dû prévoir que cette enflure était une ordure et tout mettre en oeuvre pour l'empêcher d'approcher Marinette. Mon manque de discernement met aujourd'hui en danger le centre de mon univers qui s'apprête, d'une minute à l'autre, à s'effondrer comme un château de carte, pour toujours et à jamais.
Putain de merde, espèce de crevard !
La haine que j'ai ressentis pour lui est si forte qu'elle m'a coupé la respiration et fait bondir mon coeur dans ma poitrine. Des années auparavant et je sais, que jamais, je n'aurais été capable de le détester, pensant qu'il était la seule famille qu'il me restait.
Maudite famille. Maudit soit-il, lui, et toute sa clique de pourris !
Aux feu notre soit-disant lien du sang après leur trahison en kidnappant Marinette. Jamais, je ne leur pardonnerais ce qu'ils ont osé faire, jamais.
Plutôt mourir que de m'abaisser à un compromis sentimental pareil.
J'ai serré la mâchoire, et ai resserré mes doigts autour de mon arme en faisant rouler ma pomme d'Adam dans ma gorge.
— Où est Marinette ? L'ai-je interrogé sèchement. Je te jure que si tu lui as fait quelque chose, je te réduis en-
— Calme ! ta petite protégée va bien, t'inquiète pas. Elle est à côté de moi, tu veux lui dire un mot ?
Ma mâchoire s'est contractée si fort que j'ai cru m'être fissuré une dent, ou deux.
— Passe-la moi. Ai-je sifflé les nerfs bouillonnants.
J'ai entendu des froissements, et soudain une voix pure et douce a résonné au creux de mes oreilles. C'était le son le plus beau que j'ai jamais entendu.
— Adrien ? C'est toi ?! A-t-elle demandé d'une petite voix, fatiguée.
— Marinette ! Ai-je exclamé. Est-ce que tout va bien ? Est-ce quel t'a fait du mal ? Mon Dieu, princesse, je suis désolé, mais je vais te sortir de là, ok ? Je vais venir te chercher.
Mon cœur s'éclipse des ténèbres et se barre dans la lumière tandis que je me sens renaître de mes cendres, vivant, fort, puissant, invincible. Un sourire corne mes lèvres, mais je l'ai ravalé aussitôt remarqué.
Discrètement, j'ai jeté un regard à Alya et Nino qui semblaient moins dévorés par la rage et la peur. Néanmoins, ils leur restent des débris de colère au fond des yeux qu'ils ne parviennent pas à cacher.
— Je vais bien. A murmuré Marinette, d'une voix pâle. Pour l'instant, il se contente de t'attendre, mais Adrien-
— N'ai pas peur, je vais venir te chercher, je ne t'abandonnerais pas. Tout va rentrer dans l'ordre, je te le promets. Lui ai-je garantie, et un puits de désespoir sans fond m'a creusé le coeur.
Ça me chamboule d'entendre sa voix, de sentir qu'elle est faible, et qu'elle va mal. Je me déteste, mais je ne peux pas me tuer ou elle mourra.
Inconsciemment quand j'ai appris qu'elle avait été enlevée je pensais que je n'entendrais plus jamais sa voix. J'ai honte d'y avoir autant cru à mon insu...
J'avais besoin d'une boussole, j'ai fini par la trouver, désormais elle porte un nom, elle se nomme : Marinette. Et pour dissiper le chaos de mon monde, il ne me faut qu'elle.
— N'abandonne pas tout le travail que tu as fournis. N'arrête pas de... A-t-elle insisté, le son a commencé à grésiller, la fin de sa phrase s'est brutalement coupée.
Mon coeur a bondi.
— ... ne les laisse pas te couper les ailes. Je m'en sortirais, t'inquiète pas. Mais toi, tu t'es battu alors termine ce que t'as commencé.
Deux secondes s'écoulent durant lesquelles, elle ne dit rien. Je comprends immédiatement ce que signifie son silence, et mon coeur se serre dans ma poitrine.
— Peu importe le prix à payer, murmure-t-elle d'une voix pâle, mais qui se veut forte, vaillante.
Elle dit la vérité. Elle a raison.
Nos sacrifices nous ont mené, ici, dans cette catastrophe, mais n'est-ce pas cher payer ? Sa vie en échange de ma vengeance ? Ce n'est pas ça, que je voulais.
— J-Je peux pas faire un truc pareil, putain, Mari... ! M'exclamé-je dans un soupir empli de désespoir.
Mon cœur est au bord de mes lèvres, toutefois, mon égoïsme bien fidèle à lui-même songe au meurtre et à la chaleur de l'odeur du sang. Je dois choisir entre ma passion chancelante pour elle et ma seule chance de trouver la paix un jour.
Ce qui me rend complètement fou c'est savoir qu'elle se sera battue jusqu'à la dernière minute pour moi. Alors, que je l'ai repoussé, mal traité, torturé. Abandonné. J'ai été le monstre en lequel elle n'a jamais cessé de croire.
Des larges fissures apparaissent sur mon cœur signalant prochainement une brisure. Puis un vaste écho résonne dans ma cage thoracique, et il fracasse mon âme en deux, en manquant de briser mes cottes de justesse.
Je suppose que le message de mon imagination, trop orgueilleuse pour comprendre, qui fait jaillir la minute d'après d'atroces images de la mort de celle que j'aime à en mourir est la répercussion de toutes mes dernières mauvaises décisions.
Comment vaincre les flots glacials d'un amour enchainé au bordel ?
A cette question, ma carapace enfoncée dans mon corps s'est fragilisée.
— Fait ce que tu as à faire, chaton. A-t-elle le temps de dire une dernière fois avant de perdre le téléphone.
Des sons de froissements, égratignant mon cœur. Des blessures d'autrefois s'ouvrent comme par exemple le soir ou ma mère m'a avoué la mort de mon père.
.... il n'est jamais venus avec nous.
.... je suis désolée de t'avoir mentis.
.... il l'a fait pour nous.
Trop de sang.
Trop de mort.
Tout n'était qu'une soif de revanche, de fierté, de jalousie. J'ai tout fait pour réussir mais c'est quand je suis le plus près du but que j'échoue lamentable afin de sauver la seule personne qui compte vraiment pour moi.
On devrait ôter aux Hommes cette raison irraisonnable, celle qui est de vouloir, par colère et à cause du chagrin, se battre quitte à réduire le monde et toute la source de vie qu'elle comporte, en cendre.
Le pouvoir, le pouvoir... Il monte toujours à la tête des mauvaises personnes.
— Je t'aime ! Ai-je hurlé, le cœur sanguinolant dans l'espoir qu'elle réussisse à m'entendre. JE T'AIME !
Je me suis époumoné, raccroché au souvenir de son visage, de son sourire, à l'odeur de son parfum. J'étais en train de la perdre et celle-ci se révélait si douce, si lente, qu'elle s'immisçait dans mon corps comme du venin.
L'inébranlable a enfin révélé ses plus grandes failles, et ses plaies se sont infectées -perdues et éperdues- sous mes yeux impuissants et mon souffle aussi court que la bite de mon enfoiré de cousin.
L'appel s'est coupé me laissant seul avec Nino et Alya, j'ai eu l'impression qu'on venait de m'arracher le cœur à main nue. Mais finalement, c'est peut-être ce qui venait de se passer.
— Minuit. Devant le Plaza Athénée. A-t-il ordonné sèchement.
J'ai grogné, les poings si serrés que mes os craquèrent sous la force.
— Derrière chance. Sinon, dit-lui adieu.
L'appel s'est coupé me laissant seul avec Nino et Alya, j'ai eu l'impression qu'on venait de m'arracher le cœur à main nue. Mais finalement, c'est peut-être ce qui venait de se passer.
Plongé au plus profond du mystère, la stupeur en quête de réponse a commencé à travers un parfum de rose a s'immiscé dans mon nez, est entrée par mes narines et descendue le long de mon œsophage. J'ai immédiatement retroussé le bout de mon nez en trompette, piqué par le sucre qui flottait dans l'air.
Quelques minutes plus tard, la familiarité de cette odeur que j'avais déjà sentis quelques années auparavant, décide d'assommer mon cerveau à coup de massue, et je retrouve la mémoire.
Ce mélange entre la rose, le sucre et le miel, est une harmonie que j'avais retrouvé sur le corps de Marinette ce premier jour de passion, lorsqu'elle avait ouvert son cœur et livrée son corps au mien. C'était, à bien y penser, il y a très longtemps, ce qui explique mieux les raisons pour lesquelles j'ai tant douté.
Mon sang est propulsé par des frissons, expulsé dans mon entre jambe, et bouillis dans ma cervelle. Pendant un instant, la peur saisit si fort mon être, que je crains d'être grillé quant aux pensées insolites qui me traversent, et me rongent la tête.
Ma cage thoracique se referme autour de mon cœur, et ainsi l'étouffe sans ménagement, tentant en vain de l'exterminer une bonne fois pour toute. Dés fois, on ne contrôle pas les sentiments les plus puissants et ils parviennent à dévorer une partie de nous en conséquence.
Mais ce qui efface de la surface de la terre l'amour, c'est le temps, parce qu'il est le plus fort de tout, personne ne pourra jamais lui échapper dans notre monde, notre dimension est régie par ses soins et soumis à son jugement sans pitié.
Brusquement, mes esprits ainsi que toute ma conscience de la réalité apparaît, puis l'air devient étouffant et angoissant. Toutefois, trop froussarde pour combattre les démons soldats, je reste en retrait. Dire que surmonter sa peur n'est pas une bataille facile est plus que la vérité, et le corps baigné à l'intérieur de ce bassin noir au vieux goût métallique.
Exactement comme celui du sang.
Je ressens la honte. Déchirée par les larmes invincibles, anéantis par l'incertitudes.
Le monde reprend ce qu'il a donné de bon cœur, parfois pour détruire le cœur de ceux qui l'ont négligé, d'autre fois pour rendre à la nature ce dont elle a besoin pour vivre. Certes l'amour avec lequel j'aime Marinette est malade, brisé, et perdu, mais grandir sans père cause des séquelles que les cicatrices ne suffisent même pas à cacher.
Donc la manoeuvre est malsaine bien que sincère, mais je m'en fous. Son coeur n'a pas envie d'être heureux, il veut la paix, le calme, le réconfort, et avec elle c'est la stabilité que je ressens. Un tel bien être qu'il me déchire de l'intérieur à chaque fois que ses yeux se posent sur les miens.
Mon seul objectif de vie a été, durant ces dernières années, de détruire ma douleur. Et si détruire Lord était le seul moyen pour y parvenir, j'ai sauté dessus comme si, il s'agissait d'une évidence.
Encore une preuve, que les traumatismes rendent aveugles et dangereux.
🌙
Il doit rester trois quatre chapitres avant la fin. Bon vous me direz... Peut-être est-il temps !
Est-ce que quelqu'un va mourir ? Pour cette fin d'histoire, on laisse la vie sauve à Marinette et Adrien ?
Pour rester informer facilement, je suis très active sur Instagram en ce moment. Mon nom, Compltmntfolle.
A bientôt pour la suite ! ❤️
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