S2 : E2 "Aveux déroutant"

Marinette

Le nez piquant à cause des larmes qui montaient, je me remplissais de remords et de regrets. L'air se chargea de béton et entoura ma gorge, telle une corde pour me prendre.

Consciente de mes erreurs ou non, je les refaisais. Je me détruisais ainsi.

Je ne voulais plus ramasser les cendres puis faire un tas avec, histoire de solidifier ma tristesse. La fin posait ma poitrine au fond du fossé avant que doucement la délicate odeur de la réalité me châtie le dos.

- Tu es perdu, ma beauté ? demanda une voix douce dans ma tête.

Elle résonna. Emplissant le domaine d'une tristesse sans fin, elle recouvrit ma peau d'une peur soudée par l'angoisse.

- J'ai l'impression... Répondis-je, un sanglot échappa et mon cœur se figea aussi livide qu'un fantôme.

Avais-je signé ma perte ? Ce bruit fit écho, ma lèvre inférieure se mit à trembler et mon nez à couler. Mon cœur se noya.

Désolée... Murmurai-je à ma poitrine cadenassée par un verrou dépourvu d'une clef.

Essoufflement court, mains tremblantes, coeur battant la chamade. L'effroi prenait possession de mon âme. Je n'aurais jamais cru perdre foi en la vie jusqu'à ce que je le fasse.

- Mes problèmes hantent ma tête et polluent ma vie, soupirai-je à la voix.

La haine arriva à ma rescousse tel un preux chevalier dans l'espoir d'anéantir la terreur qui me compressait. Elle finit par s'allier à son ennemi. J'avais terminé au sol, seule, abandonnée, trahis.

La déception comblera ton cœur avant tout le reste. Murmura une voix.

Une autre dispute avait explosé entre Adrien et moi faisant jaillir, à nouveau, une folle envie brûlante de tout abandonner. Encore une fois.

Voulais-je vraiment de cette relation ? Toxique et aussi déchirante qu'elle était.

Il n'y avait plus tant d'espoir, finalement. Alors à quoi bon continuer dans cette voie si bien déchirée et visiblement sans issue ?

Il restait trop de choses, je pense.

Si je partais maintenant j'aurais des remords. Alors je fuyais en restant. Je ne partais pas pour avoir mal alors que je souffrais déjà plus que possible, plus qu'inimaginable.

C'était ridicule mais j'étais en train de pleurer dans ma chambre comme une abrutie. Désemparée de ne pas réussir à avancer avec la personne que j'aimais le plus au monde.

La nuit était déjà belle et bien avancée. Quelle heure était-il pour que les émotions soient si éperdus de tristesse et de désespoir tandis que plutôt ils respiraient la vie et l'espoirs ?

Adrien avait fait tant de mal. Pas seulement avec ses mots mais aussi avec ses actes, ses gestes. Ses actions ne respectaient pas les promesses qu'il me faisait avec ses mots.

Pourquoi ?

Cette simple question uniquement illuminée par un sentiment qui me dépasse me perça les yeux. Je perdis la vue et fermai les yeux, chagrinée et frustrée.

Il me rend aveugle à tant me faire pleurer. Mais aussi et surtout... il me rend tellement malade.

Il me détruit sans même le comprendre. Il ne sait rien du tout de toutes les questions qui posent de nouveaux problèmes. Il ne connaît strictement rien à la vie qu'il me fait endurer... 

C'était la puissance de mes sentiments pour lui qui transformait le goût de mes sentiments. Quelle soirée terrible !

Il faisait froid dehors mais rien d'équivoque à la glace logée dans mon âme.

La tournure des évènements me donnent envie de hurler, je veux crier, m'arracher la gorge, me séparer pour de bon de ma propre voix, et ne plus jamais avoir le dont de pouvoir m'exprimer, car, je sais, que cela ne pourra jamais m'aider.

Ce soir, j'ai essayé de m'expliquer, d'échanger, car il n'y a qu'avec des mots et des dialogues qu'on arrangerait les choses, soit disant, mais cela n'a rien changé. Les choses sont devenus encore plus compliqué. Alors je sais que parler ne fait qu'aggraver le chose.

Parfois, parler est juste une perte de temps et non pas un indispensable.

C'est bête.

***

Pour plaire à tout le monde, qu'est-ce qu'on doit faire ? Devenir tout le monde en une seule personne, c'est ça la solution ? Etre tous ceux qui nous entoure, sauf nous-même ? Est-ce que c'est la seule solution si on veut s'en sortir ? Faut-il se transformer ? S'user, se tuer, et mourir de n'être jamais soi ?

Je lève la tête en entendant Adrien m'appeler. Des souvenirs douloureux que j'avais essayé d'effacer jaillissent dans mon esprit.

Secouée, je me mets à trembler.

— Tout va bien? Me demande-t-il aussitôt inquiet, et il pose une main sur mon genoux.

— Oui, mens-je. Est-ce que tes recherchent avancent ?

Il hausse les épaules en répondant :

— J'ai passé un coup de fil hier et je recevrais la réponse tout à l'heure.

Tant mieux.

Je hoche la tête, puis pose ma main sur la sienne. Tout en aspirant sa chaleur à travers la mienne, j'expire la douleur de mes poumons.

Un peu de calme.

Un peu de paix...

Je ne sais pas ce que je ressens exactement, là tout de suite mais c'est un mélange entre la colère et la tristesse.

Ou rien qu'un chagrin intense qui refuse de guérir.

Adrien n'a rien fait, pourtant, je suis en colère contre lui. L'amour ne le protège même plus de ma fureur et c'est ce qui me blesse le plus.

C'est déroutant de lui en vouloir pour quelque chose qui s'est passé il y a longtemps et pour lequel, il s'est déjà excusé milles fois.

Sauf, que je n'ai pas oublié.

Sauf, que je ne peux pas oublié...

Que la seule chose que je veux faire c'est le pardonner et que je n'y arrive pas.

— Ça s'est bien passé avec Alya ?

Je re hoche la tête une nouvelle, mais il sourcil comme si ma réponse lui déplaisait.

— Il y a quelque chose qui ne va pas ?

Je secoue la tête puis murmure :

— Tout va bien.

— Si tu veux parler je suis là, tu sais-

— Je sais, grinçai-je avant de me lever.

Ma main s'extirpe de la sienne. Le vide et le froid reviennent instantanément au galop.

Le regard brûlant d'Adrien carbonise ma chair. Il ne me lâche pas d'une semelle à l'affût d'une catastrophe. Il m'épiait comme s'il avait deviné les travers et les multiples démons qui m'assallaient.

Je m'enfuis aussitôt respirer au balcon.

Je veux reprendre le contrôle de mes pensées. J'en ai besoin.

Qu'est-ce qui me prend ? Suis-je en train de commencer à devenir folle ?

L'air frais me fit du bien. Alors je décide de rester seule un moment. Puis quelques minutes plus tard le calme revient et se réinstalle enfin.

J'entends les pas d'Adrien. Il finit par enrouler ses bras autour de mon corps par derrière, et il dépose un tendre baiser dans mon cou. Au contact de ses lèvres, je ferme les yeux.

Il susurre aussitôt contre ma peau comme si il avait compris :  Contre ma peau, il susurre :

— Je n'aurais jamais dû te parler d'Alya, excuse-moi je suis fatigué.

Avec mon coeur serré, je ferme mes yeux plus forts puis me retourne et encadre son visage de mes mains. Ensuite je plonge mon regard dans le sien.

— Tu n'as rien fait de mal.

— Si. Vous avez à peine repris contact. J'aurais dû y penser avant de poser la question, insiste-t-il l'air inquiet. C'était bête de ma part.

En soupirant faiblement, je laisse mon front se coller contre le sien.

— Non, Adrien. C'est juste... moi qui délire, soufflé-je.

Je ferme les yeux.

— Parle-moi, princesse...

Sa voix est douce, attendrissante, si rassurante. Elle éveille l'envie de me confier, et je voudrait lui dire la vérité. Mais j'ai peur qu'il s'énerve, et qu'une fois de plus la situation nous échappe.

Néanmoins, sa chaleur me rassure, m'apaise.

— On a dit plus de mensonges.

— Je sais..., soupiré-je lourdement, et j'ai un pincement au cœur. Je... Je ne sais juste pas quoi te dire.

Une minute de silence passe.

— Tu sais que jamais je ne te jugerais. Dis-moi, princesse, s'il te plaît, ce qui te brise autant le cœur... Parle-moi, je t'en prie je ne supporte pas de te voir dans cet état.

J'ai levé la tête et lui alors ai demandé calmement :

— Pourquoi tu n'as pas dit que Nino t'avais renvoyé un message et qu'il était de retour à Paris ? Pourquoi à chaque fois tu me caches toujours les mêmes choses Adrien et garde autant de secret pour toi ?

Est-ce qu'il essayait de me protéger ? Non, c'est lui qu'il essayait de protéger. Mais de quoi ?

— C'était pas un mensonge. Tu n'as rien demandé-

— Certes. Mais pourquoi le cacher ? haussé-je la voix, cette fois je me reculais.

Le vent s'interpose. Telle une barrière. Puis les mots se mettent à circuler en silence dans ce barrage qui s'est créé uniquement pour nous séparer.

Il détourne le regard, l'air honteux. Finalement en soupirant et passant une main fiévreuse dans ses cheveux, il pose une main sur sa hanche en disant :

— C'est plus compliqué que tu ne le crois.

— J'ai promis de ne pas t'en vouloir si tu ne me disais pas tout. J'ai été compréhensive mais ça, je ne peux pas, avertis-je. J'allais parler avec Alya et tu le savais. Cela ne t'as pas empêché de ne rien me dire.

Il ouvre la bouche mais je lui barre la route.

— Il te suffit juste d'arrêter de me cacher des choses, bon sang ! En quoi c'est difficile ?! Hein, dis-moi ?! Dans quoi ce que je te demande t'es impossible ou trop difficile ?!

— Arrête, merde ! S'exclame-t-il violemment.

J'écarquille les yeux en sursautant. Et il se radoucit aussitôt.

— Non attends ! C'est pas ce que je voulais dire-

— Oh que si, grinçai-je les dents serrées.

— Désolé de t'avoir crier dessus mais c'est délicat pour moi de te dire-

— Plus de secrets. Plus de mensonges. C'est tout ce que je t'avais demandé. Rappelé-je froidement, et je croise les bras sous ma poitrine. Sinon entres nous ça ne marchera jamais !

Ses yeux verts vacillent et une lueur dangereuse, ténébreuse et intense traverse son regard.

— Qu'est-ce que tu veux dire ? Il hausse un sourcil, perplexe.

— Que si tu continues à me mentir ou à me cacher des choses, on arrivera jamais à avancer. Je te rappelle, si tu as oublié, qu'une relation se base sur la confiance. C'est-

Il soupire fortement, je m'interromps. Sa réaction est déplacée et tout sauf appropriée. Cela me fait sortir de mes gonds et alors je le pousse violemment puis le contourne.

— Va te faire foutre, Adrien ! T'es qu'un pauvre con, idiot et buté ! Pesté-je en allant m'enfermer dans la chambre.

Pour le dissuader de me suivre, je claque brutalement la porte derrière moi.

Les larmes montèrent tel un automatisme et me brûlèrent les yeux. Je suis tombée à la renverse sur le lit et ai plongé ma tête sur l'oreiller en y fondant en larme.

Je pensais qu'on avait au moins sauté ce pas. Je pensais qu'on avançait... Mais visiblement Adrien est toujours bloqué et refuse de comprendre.

Il oublie d'oublier qu'il n'est plus tout seul. Il oublie que je suis à présent, avec lui. Et qu'on forme à nous deux un nous.

Et s'il ne prend pas rapidement conscience de notre relation bientôt il n'y en aura plus qu'un lointain souvenir car je ne supporte plus tous ses secrets, tous ses mensonges et ses mystères.

***

On toque deux coups à la porte. Toujours enfoncée dans le lit, le coussin contre le visage et les yeux brûlant et gonflés, je me redresse en reniflant. J'ai pleuré pendant une heure, pour Adrien, à cause de moi, pour tout ce qui nous arrive en ce moment, j'ai désiré décompresser et lâcher toute la pression qui s'était posée sur mes épaules.

Maintenant, j'ai juste faim.

J'essuie mes yeux du revers de la manche de mon sweat noir mais ils sont irrités alors le contact délivre une douleur que je ravale sans faire de bruit.

— Entre, réponds-je la voix rauque.

Je me mets de dos à la porte de façon à ce qu'il ne voit pas mon visage en m'asseyant de l'autre côté du lit. Il entre et j'entends la porte se refermer derrière lui, une pression sur le lit est fait, il vient de s'asseoir.

Il n'est même pas venus me prendre dans ses bras... Est-ce qu'il est en colère, ou triste, lui aussi? Quoiqu'il en soit, mon cœur est pris d'un pincement par son attitude.

— On ne peut pas se permettre de mettre des vies en danger. Je suis venus à Paris pour trouver des réponses, je n'ai pas l'intention de rester ici toute ma vie. Commence-t-il calmement, d'un ton grave. Je veux venger mon père et tuer mon grand-père, cela implique des sacrifices. Nino pourrait être en danger si on nous voyait ensemble.

Adrien a décidé de me parler de son plan de vengeance hier soir, il m'en avait brièvement parler avant, mais très peu, je crois que c'est le sujet qui lui est le plus sensible. Mais ceci étant, je comprends mieux pourquoi il a réagis violemment tout à l'heure, il a été touché.

— D'accord. Je réponds juste, simplement, en reniflant.

Le son de froissement me dit qu'il s'est levé, quand je le vois du coin de l'œil s'asseoir à côté de moi, je retiens ma respiration.

— Pardonne-moi...

— Pour?

— T'avoir fait pleurer. Je suis désolé. Il s'excuse en me prenant soudain dans ses bras, pour première réaction, j'écarquille les yeux mais lentement, je pose ma tête sur son épaule et mes mains sur son dos.

La chaleur de son corps contre le mien est réconfortant, ce n'est pas seulement d'un câlin dont j'ai besoin, ce ne sont pas des excuses non plus que j'attends, je veux du changement, je veux des actions, des preuves. Parce que s'il ne fait que parler alors je pleurerais encore, je le sais.

— Comment pourrais-je me faire pardonner ? Chuchote-t-il à mon oreille.

— Tout ce que je peux te dire, c'est qu'un bisou magique ne marcherait pas.

J'ai un faible sourire. Sans pouvoir l'expliquer, je le sens sourire malicieusement dans mes cheveux, c'est très étrange, je frémis.


***** AMES SENSIBLES S'ABSTENIR CONTINUEZ DE SLIDER******

-Je pense que je sais, comment je pourrais sécher ces larmes... Murmure-t-il et il se recule, il me pousse sur le lit, il se positionne à genoux entre mes jambes et commence à embrasser l'intérieur de mes cuisses, je frissonne, je plaque ma main contre ma bouche pour étouffer un gémissement.

Ma partie intime reçoit un coup de chaud, je veux serrer les cuisses instinctivement mais Adrien les garder écartées. Il braque son regard dans le mien, je me sens devenir brûlante du visage.

— Puis-je commencer ? Demande-t-il et sans savoir ce qu'il va faire, je hoche quand même la tête.

Un jour, la curiosité aura ma peau.

— Qu'est-ce que tu vas faire? Demandé-je d'une petite voix.

— Laisse-toi faire d'accord ? ça va te faire du bien, détends-toi et profite du moment. Répond-il et il défait le bouton de mon pantalon, il le fait glisser et ma culotte s'enfuit avec, je cache aussitôt ma partie intime avec mes mains.

— Adrien..

Il laisse le jean sur mes chevilles et en embrassant d'abord mon genoux remonte jusqu'à mes cuisses, il s'enfonce toujours plus loin, quand son visage passe devant mes mains, il les retire avec ses mains, je me laisse faire parce que je lui fais confiance mais ferme les yeux bien trop gênée.

Je ne peux pas voir ça, je ne peux pas, je suis beaucoup trop honteuse.

*****LES AMES SENSIBLES PEUVENT REVENIR*****


Soudain, la sonnerie de son téléphone coupe et réduit en poussière notre moment, je m'empresse de remonter mon jean alors qu'il part répondre. Mes joues sont toujours rouges, elles me brûlent et mon cœur bat tellement vite qu'on aurait dit qu'il allait s'enfuir de ma poitrine.

Ce genre de moment reste gravé dans mon esprit, encore plus quand l'embarra est aussi grand et la honte si intense. Je sais que dans un couple c'est normal de découvrir à deux ce genre de chose, mais cela reste des situations qui me rendent toute gênée tant j'y suis peu habituée.

Parfois, j'ai tendance à m'emporter, mais le sexe est toujours là pour tout arranger.

Je me lève et vais dans le salon, je m'assois sur le canapé à côté d'Adrien. Il discute au téléphone et fronce de temps en temps les sourcils.

— Quoi?.... Ah oui, d'accord.... très bien.... pourquoi ? .... Et si jamais ça marche pas ?..... Bien.... A plus tard. Et il raccroche et pose son téléphone sur la table basse, je me blottis aussitôt dans ses bras.

— Tout va bien ?

— Oui, j'ai reçus une réponse positive

— Qu'est-ce qu'elle a dit ?

— Elle va me mettre en relation avec un fournisseur qui connaît le garde du corps de mon grand-père.

— C'est génial !

Je lève la tête vers lui. Il me sourit.

— Oui mais bon, c'est dangereux, elle m'a dit de faire attention.

— Elle a raison, tu ne sais pas ce qui t'attend là-bas.

— L'échange se passera...

— Dans un entrepôt à l'extérieur de Paris. Intervient-il.

Je hoche la tête. J'ai peur pour la vie d'Adrien, je ne me le pardonnerais jamais s'il lui arrivait quelque chose. Parce qu'il compte pour moi, parce que je vis ma vie à travers lui, parce que dans mes entrailles il y a son nom, dans mon âme il y a son visage, et tout ce qui est à lui est à moi. Si on est presque inséparable quand la distance s'impose entre nous, je me sens déchirée en deux.

Je déteste quand il est loin, et je déteste encore plus quand toutes les chances pour qu'il revienne en vie sont aussi minimes. On a l'impression dans ce genre de situation, d'être tellement impuissant. On voit la vie défiler et continuer mais on peut juste rester là à attendre. C'est déroutant et ça me rend folle.

Prise soudainement par la terreur, je resserre mes bras autour de lui. Il n'est pas encore partis mais voilà qu'il me manque déjà.

— Promet-moi de faire attention.

— Je te le promets. Répond-il en embrassant le haut de ma tête.

— Et si le garde du corps de ton grand-père ne venait pas ?

L'inquiétude dans mon sang est bouillant parce que je serai capable de tuer pour lui mais qu'à la place je me tue pour lui.

— Il y a toujours un plan b. Répond-il calmement.

Dans ma tête, je me fais la promesse de le venger si ça dégénère. Je me jure en silence que je ne le laisserais pas périr et qu'il restera en vie, j'assure aussi que je retrouverais son grand-père et l'éliminerait de mes propres mains s'il arrive quoique ce soit à Adrien.

Sur Terre, il n'y a qu'un sentiment qui n'a aucune limite et c'est... l'amour.

***

En grandissant, j'ai souffert de vouloir garder à tout prix mon âme d'enfant. Étouffée par tous ces adultes, tous ces ados qui n'ont d'yeux que pour les dernières baskets. Les derniers gossip, aussi. Le monde veut qu'on devienne remarquable et durable, mais plus le succès est haut, moins il dure. Une thématique étudiée, vérifiée, rectifiée. Être invisible quand tout le monde cherche le contraire revient à ressortir complètement. L'orgueil bouffe la vanité, et gomme l'humanité d'une traite.

Je ne veux plus me rappeler de la douleur que cet arrachement m'a causé ni comment j'ai fait pour m'en détacher, à chaque fois que je prends le risque d'y penser, le revêt de couvert est sanglant. Des larmes de sang coulent de mes yeux et s'étalent sur mes joues. Mon teint est pâle et dépourvue de rougeur paraît mort. C'est une toile blanche -inerte et fantomatique- sur laquelle on jette quelques gouttes rouges.

Quand je commence à me gonfler la tête de pleins de questions, je me souviens que Fû n'est plus là pour me sortir de la boucle vers laquelle j'emprunte chemin et me projète de rentrer -à nouveau. Cette fois, ma chute sera solitaire si je m'avise à m'y laissé tomber. Plus rien n'est similaire à l'autrefois. Il n'existe plus et je l'ai accepté. Toutefois, son fantôme reste toujours dans ma tête. Et de temps en temps il surgit du noir me dire coucou et sourire avant de s'enfuir dans les ténèbres.

Boum.

Boum.

La mort de mon grand père a pourtant détruit la fillette qu'il avait laissé derrière lui. Son absence m'a fait le pleurer, m'a fait comprendre après quelques jours l'impact qu'il avait sur ma vie ainsi que toute mon existence, et comme, désormais, le vide après lui était un trou béant qui vivait non seulement au plus profond de mon cœur mais aussi tout autour de moi. Mes regrets ont fait un smoothie avec mes larmes au moment où le sang sur ma peau refusait catégoriquement de partir malgré les douches, les frottements. J'ai mutilé mon cœur en pensant que cela apaiserait les maux pesant à l'intérieur de mon ventre. J'espérai aller mieux en les ignorant, pour cela je me souriais à moi-même dans le miroir, je faisais semblant de rire...

Je jouais avec la haine, le désespoir, les flots de brouillard à ne plus se calmer, enfin aussi avec les tempêtes de ma raison qui frictionnait la folie un millier de fois par seconde.

L'enfer, vous savez ce que c'est ? Le connaissez-vous ? L'enfer, avec un grand E.

La seule chose que j'ai réussis à faire c'est mettre de l'huile sur le feu et le feu au poudre. Que le dénie est puissant, n'est-ce pas.

C'est tout bête mais je me suis mijoté, bernée, rembarrer, humiliée, détester, comme si je partageais mon corps avec une autre personne qui n'était pas moi. Ma voix dans ma tête m'a fait me sentir à l'étroit dans mon corps, dans mon sang, je n'étais plus heureuse ni cette enveloppe ni dans cette chair dont je ne reconnaissais plus rien.

Complètement étrangère à moi-même. Plus d'identification. Aucun repère. Pour mieux me débrider, mes démons m'ont enlacé et lacéré comme un filet de veau.

Ce sentiment de vide qui emplie tout mon être et toute mon âme est détestable. Passible de la peine de mort. Et le plus dur, c'est le haïr en sachant qu'il sera toujours présent quelque part mais jamais loin de nous.

Je me suis complus dans une tristesse dont je connaissais les secrets planqués derrière les rideaux. Les plus inavouables d'eux m'ont aidé à cohabiter avec les pires d'entre eux. Quels démons aimables ! Ils étaient si bienveillants de m'enfermer dans leur maison pour me protéger. Je me suis arrachée le coeur en l'aimant, en y habitant avec tous mes démons, toutes mes peurs les plus inavouables. J'ai ouvert ma poitrine, j'ai tranché mon coeur, j'ai éviscéré mon cerveau et y déconnecter tous ses neurones.

— Moi, je n'aimerais jamais que toi, grand-père !

Il me sourit et caresse mes cheveux en haut de ma tête.

— J'espère que non.

— Pourquoi ?!

Je me sens offusquée par sa réponse, j'espérai qu'il approuve mon idée -pour une fois... Juste, je voulais l'impressionner par mes aveux hélas l'échec qui m'enferme m'étouffe et me pousse presque à piquer une crise tant j'ai le sentiment d'être oppressée.

C'est gênant, maintenant.

— Tu ne m'aimes pas ?

— Bien sûr que si, ma petite, sourit-il en retirant sa main et reprenant sa cane. Mais je suis vieux, j'ai ma vie derrière moi.

— Et alors ? Rétorqué-je, un chouïa arrogante.

Le ton énigmatique qu'il utilise ne m'aide pas à comprendre où il souhaite en venir. Je suis d'autant plus perdue qu'il souhaite me repousser alors que je lui ouvre les bras pour qu'il me réconforte et prenne sur lui. Grand père est un homme qui dépasse bientôt la soixantaine, mais il ne fait pas du tout son âge et son visage n'a pas beaucoup de rides. Il parait jeune.

C'est idiot de dire qu'il est vieux.

— L'amour dans la vie est tout un objectif chez quelqu'un, à quoi cela sert de vivre si on n'aime pas ? Tu comprendras en grandissant l'importance qu'une personne peut représenter à nos yeux quand l'amour en fait partie.

— Qu'est-ce que ça veut dire ? On ne peut pas vivre sans forcément tomber amoureux ?

— Le plus important n'est pas d'aimer quelqu'un pour le faire, c'est de la regarder à chaque fois avec une flamme dans les yeux.

Il tourne sa tête vers le ciel et je pose mes fesses sur le banc. Quelques minutes après, je l'aide à s'asseoir et il prend place à ma gauche.

— Grand-père... Tu es vraiment niant niant.

Légèrement boudeuse de ces réponses, une moue tord mes lèvres et je croise les bras en inclinant la tête.

— Tu comprendras plus tard, ma petite, répond-il simplement en caressant mes cheveux. Tu comprendras, quand tu le rencontreras.

A partir du moment où mon grand-père me parlait de quelque chose que je ne connaissais pas, je voulais tout le temps en savoir davantage, j'enviais son expérience et priais pour obtenir la même.

Suite à notre conversation, mon envie de rencontrer cette personne m'avait laissé sous-entendre que je serai un jour terriblement heureuse. Sans savoir pourquoi, ni comment, j'avais fait pour l'interpréter, mon cœur battait et faisait rêver mon esprit. L'imagination débordante qui gémissait en moi et au plus profond de mon âme, souriait enfin. Cette personne, je ne pensais plus qu'à la rencontrer pour l'aimer...

Qu'elle soit mauvaise ou bonne.

Qu'elle m'élève ou m'enterre.

Qu'on soit consentante ou non.

Erreur.

Le jour de son décès, quand j'ai été témoin de son dernier souffle, cette belle et douce rêverie a pris fin, et l'a accompagné au paradis. Je n'ai plus jamais voulus aimé. Puis finalement, me refermer sur moi-même m'a permis d'oublier. Le désir si fort de me soustraire à cette brûlure ancrée dans ma cage-thoracique qui pique à chaque respiration a pris le contrôle. Un battement, un craquement qui engendre une fissure. L'intérieur du visage ravagé par des plaies, la couche inférieure totalement pourrie et en pleine décomposition malgré mes efforts. Mon acharnement tombe en lambeaux et s'émiette si facilement, finalement.

Cela, après quelques minutes, me fait réaliser que sans ma rencontre avec Adrien je serais morte seule. Dépouillée de toute envie à vivre, surtout de tout espoir en l'humanité et au monde. Mais ce blondinet trop souriant, aux dents trop blanches, à l'allure trop sûr, n'a pas été d'accord à quitter ma vie. Il s'est entêté.

Le fou.

A chacun de nos regards, il parvenait à briser en moi un point que je me persuadais d'inatteignable. Il était arrivé une ou deux fois que nos regards s'embrassent et s'épousent de longues et délicieuses minutes. J'avais l'impression que nos âmes pouvaient se rapprocher et s'aimanter, elles fusionnaient quelques secondes -les plus belles de ma vie. Ces instants me terrifiaient, à la fin je fuyais toujours systématiquement en courant à toute jambe et durant des semaines m'arrangeais pour ne pas le croiser ni le voir. La chance se rangeait généralement de mon côté.

Dieu soit loué. J'aurais été capable de faire une crise cardiaque et mourir bêtement.

Si j'ai appris une chose importante grâce à ma rencontre avec Adrien, c'est que fuir la réalité n'est que ralentir son arrivée. Un jour ou l'autre, on est mis au pied du mur et la merde s'assure de nous faire la fête -efficacement.

Assise en face de mon ordinateur portable, je souris à Alya à travers l'écran. Je reprends à peine mes esprits quand l'inquiétude se précipite sur mes poumons. Elle m'a appelé il y a une heure pour me raconter sa journée et j'ai été toucher par son initiative. Nous ne sommes plus aussi complices qu'avant mais le lien de notre ancienne amitié n'est pas morte et enterrée pour autant, ça laisse de l'espoir, nous nous sourions une dernière fois.

Avant de claquer la porte derrière lui et de me quitter plus rapidement en allant risquer sa vie pour accomplir une vengeance qui a l'air de l'inciter à frôler la folie dans son esprit, j'ai attrapé son bras d'une main tremblante et lui ai dit, la voix pâle et le cœur battant :

— Fait attention à toi, s'il te plaît, et reviens-moi en un seul morceaux.

Il m'a regardé et a souris en s'approchant, son corps a collé le mien contre le mur et en posant une main à côté de ma tête il a penché son visage. Son parfum a chatouillé mon nez puis s'est infiltré dans mes poumons et je l'ai humé comme une nouvelle bouffée d'oxygène. Salvatrice. Libératrice. Quelques minutes sont passées, mais je ne m'étais plus sentie aussi bien depuis un moment. Les voix dans ma tête se sont tues, d'un seul coup, j'avais finis par croire que le calme ne reviendrait plus jamais.

Quel bonheur étrange, je n'aurais jamais pensé aimé qu'il y est du silence dans ma tête, sourd et aiguë à la fois. J'aimerais maintenant crever mes tympans avec une aiguille pour m'en débarrasser. C'est encore pire que quand il y a un concert.

— Ne t'inquiète pas, princesse, murmure-t-il contre mes lèvres, tu ne t'endormiras pas sans moi, ce soir. Je t'accompagnerai dans notre lit, comme chaque nuit et qui sait... peut-être te ferai-je grimper au septième ciel si tu me l'autorises. Sa voix suave et chaude m'attise un long frisson qui traverse tout mon corps en entier, je me mets à retenir ma respiration en levant des yeux brillants et troublés par sa beauté vers les siens. Adrien ne s'est même pas rendue compte que je tremble.

Il fixe mes lèvres et ne tarde pas à fondre dessus renversant, sans le savoir, tout l'équilibre que je possédais et faisais reposer sur un fin et simple fil. La chute mêle le bien au mauvais, se forme un gris clair qui se noircie de plus en plus qu'il s'enfonce dans les ténèbres. La chaleur de sa bouche me fait fondre, j'entoure sa nuque de mes mains, ses lèvres remuent lentement contre les miennes, il profite pour entrer sa langue quand j'ouvre un peu la bouche pour respirer. Le cœur au bord de ses lèvres et les doigts froids appuyés contre sa peau chaude, le contraste crée une vive chair de poule à la surface de la peau de sa nuque.

Je suis ravagée, il me fait perdre la raison et non seulement je m'en aperçois mais pire encore je m'en contente et m'en complais avec plaisir. L'effet de mon corps contre le sien est sensible, intense, imprévisible. Des frissonnes crépitent dans mon ventre à chaque fois qu'il réagit à mes caresses, à mes lèvres, à nos baisers et toutes les paroles salaces que l'on s'échange.

C'est pour moi un signe d'amour qui perdrait de sa valeur si elle ne lui appartenait pas. Quel délice d'avoir le goût de sa salive dans ma bouche, sa langue caresse délicatement la mienne bien qu'elle s'enfonce plus durement. Le feu aux fesses, pour ne pas qu'il soit en retard et faire redescendre un peu la tension qui est nettement trop montée, je recule et pose une main sur son torse. Ses muscles apparaissent sous mes doigts, de la pulpe de ma paume je peux les sentir...

Wouaw, il est bien bâti, parfois il m'arrive d'oublier cela.

Mon corps a chaud, je fonds comme une glace au soleil mais quel délice que de reposer dans ses bras, contre sa peau d'une douceur enivrante.

Cela fait deux heures depuis son départ, seulement deux longues heures se sont écoulées et pourtant j'ai l'impression que c'est une éternité. Depuis qu'il a fermé la ferme la porte, plus aucune nouvelle, c'est un silence radio qui me donne envie de me plomber le cerveau tant il est insupportable et me rend complètement folle. Je devrais être habituée avec lui, Adrien a toujours tendance à le faire à sa manière et à ne plus penser aux autres, il se contente de se concentrer sur lui un point c'est tout. Cette histoire compte beaucoup pour lui, je respecte alors son choix bien que ça m'en coûte beaucoup.

Qu'est-ce que je ne ferais pas par amour, pour lui ? Je me suis posée cette question à multiples reprises et les réponses sont tout le temps différentes, chacune la reflètent l'état d'esprit dans lequel je suis, par exemple là tout de suite, je répondrais : je me tirerais une balle dans la tête.

J'aurais dû l'accompagner.

— Dis-moi, à quoi pensais-tu lors de notre dispute ?

Je pose la question calmement en la regardant dans les yeux, les bras croisés sur la table. Elle hausse les sourcils puis les fronce.

— Comment ça ?

— Bah, pourquoi tu m'as dit toutes ces choses ?

J'ai souvent pleuré la nuit notre déchirure, ses paroles ont cruellement épinglé mon cœur en haut d'un sommet pour ensuite le jeter comme une vieille chaussette.

Un moment de réflexion de sa part me permet de surveiller le moindre de ses faits et gestes, j'analyse son corps et l'expression de son visage comme s'il allait me révéler quelque chose que je ne sais pas. La réponse est sensée apaiser la violence de mon affection à son égard, nous sommes encore amie malgré les apparences. Certes, on ne peut oublier tout ce qu'il s'est passé, quelque part la difficulté se dissimule bien pour mieux apparaître après.

— J'en avais marre de tous ces mensonges. Si nous devions continuer à être amie, je voulais qu'on soit sur la même longueur d'onde.

Elle me répond et je sens son honnêteté, je suis déçue mais décide de ne rien en montrer, la vérité ne peut pas toujours être plaisante, très souvent même elle est désagréable. Néanmoins, je reste septique et demande :

— « Devions continuer » , tu projetais de l'arrêter avant la dispute ?

Je sourcils sans m'énerver, mon attitude reste exemplaire malgré mon ton empli de reproches. Je la vois déglutir en rajustant sa position sur sa chaise, elle commence à paniquer semblerait-il. Est-ce qu'elle me cache quelque chose ? Sait-elle des choses que j'ignore au sujet de notre dispute ?

Qu'est-ce que tu ne me dis pas, Alya ?

— Non, pas du tout. Mais je te l'ai déjà dit, j'étais moi aussi amoureuse d'Adrien. Et tu comprends, votre complicité ne m'arrangeait pas, explique-t-elle sachant pertinemment qu'elle tourne autour du pot. Je te l'ai dit, j'étais persuadée que tu l'aimais et pour moi ça tournait au ridicule.

Tu peux le dire que c'était ridicule !

J'hoche seulement la tête en tournant les yeux vers la pendule pour vérifier l'heure, mon cœur commence à s'apaiser bien que les réponses d'Alya ne vont pas pour alléger mon cœur mais semblent décider à accomplir le contraire. Je me blinde.

— Toi, tu ne t'es pas privée de me mentir durant toutes ces années, en revanche.

J'avoue, c'est un pique un peu gratuit. C'est vrai, je n'ai aucune excuse.

L'ambiance de la pièce se plombe et tombe littéralement en ruine, je suis responsable et assume dans la limite du responsable, cela me parait facile de vouloir tout me remettre sur le dos alors que j'ai été manipuler et tromper par tout le monde. Encore maintenant, mais je n'ose poser la question, je ne sais pas pourquoi elle m'a mentis et a attendu que je découvre la vérité par moi-même.

Bien qu'une question est là, en attente d'une réponse qu'elle seule peut me confier. Cette réponse me faisait peur au tout début, c'est pourquoi je ne lui ai jamais demandé. A présent, il faut sauter le pas, nous ne sommes plus des enfants pour nous cacher.

— Pourquoi, tu ne m'as jamais dit la vérité au sujet d'Adrien ? J'aurais pu t'aider, j'étais ta meilleure amie. A quoi cela a servis de me mentir ?

— Je... Je ne sais pas, je voulais pas que tu te fasses des films. J'ai été égoïste mais j'avais peur ! Tu peux comprendre ça, hein ?

Son visage implore la pitié. Il est troublant et fouille la déroute.

— Désolée, non je ne peux pas. Moi, je t'ai fait confiance, je ne me suis pas méfiée et c'est ce qui t'as permis de me trahir. Désolée non, je ne peux pas, d'ailleurs je ne veux plus de ça !

— Marinette, je comprends, mais voit le positif des choses, maintenant tu vis avec Adrien et je sors avec Nino, nous avons toutes les deux trouver notre bonheur ! Déclare-t-elle en souriant, mais je n'ai pas envie de sourire ni de rire, je suis en colère et je l'a tiens responsable.

Elle remarque ma mauvaise humeur et se renfrogne, d'un coup, elle change complètement d'optique et c'est là, seulement à cet instant que je vois enfin son vrai visage.

— On ne pourra jamais revenir dans le passé. C'est fait, c'est trop tard.

— Tu te trompes, présentez des excuses est important pour tourner la page. C'est ce qui...

— Et si, je ne veux pas de ça ?

Je fronce les sourcils, perplexe. Elle se racle la gorge et mets ses mains sur la table en liant ses doigts, mais tout ce que j'imagine dans ma tête est loin -vraiment très loin- de ce qu'elle s'apprête à me dire.

Alya est impossible à déchiffrer, j'ai beau la connaître depuis des années, dès fois juste je ne sais pas ce qu'elle pense, ni à qui. Cette brune à la peau matte est une boîte à mystère à elle toute seule. D'un côté, c'est tant mieux pour elle.

Je n'ai pas eu cette chance.

— Qu'est-ce que tu ne veux pas ?

Un silence. Un long silence d'au moins cinq minutes.

Elle ouvre finalement la bouche, je me redresse et ouvre en grand -vraiment très grand- mes oreilles. Un peu d'elle fait beaucoup de moi, à chaque fois j'exagère et donne plus que je ne reçois. Tout le temps.

— Que tu tournes la page.

Nous nous fixons sans un mot, la surprise s'étale sur mon visage tandis que je commence à entendre les battements de mon cœur dans mes oreilles, je viens de perdre ma langue.

Qu'est-ce que je suis sensée répondre ?!




🌨

⭐️ Annonce ⭐️

Normalement, à partir de maintenant, ce sera en terme de publication 1 chapitre par semaine, je n'ai pas définis le jour mais ça serait logique que ça soit le dimanche !

Donc, je vous retrouve dimanche prochain pour un nouveau chapitre. J'espère que ce chapitre vous aura plu, n'hésitez pas à me le dire en commentaire.

Plein de bisous, à bientôt ! ❤️

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