Le début des emmerdes

Le commencement commença ainsi et ici. Il était là, pour ne pas dire "ailleurs", derrière une table, un café et un nécessaire à dessin. Il regardait par la fenêtre les gens qui passent, repassent et reviennent. Ah, drôles de gens que ces gens-là.

Lui, il restait au Café Amalikk. Ce n'était pas aussi branché que le Starbucks trois rues plus haut. C'était aussi beaucoup moins cher. Et ça avait l'avantage d'être proche de l'école d'Art et du musée. Et puis, il y avait le patron qu'il aimait bien. Et Lina, la jolie serveuse.

Oui, Lina lui plaisait beaucoup. Elle n'était pas si belle, mais il espérait secrètement qu'elle quitte son copain pour pouvoir la draguer. Et... Elle était gentille, Lina.

« Bonjour ma petite graine de truc ! Comment tu vas ? »

Quand on parle du loup...

« Heu... Ça... Ça va.

- Tu t'es fait des amis, avec les "artistes" ?

- Ou... Non. Ça sert à rien de te mentir... Je suis pas foutu d'aller vers les autres. »

Elle eut l'air franchement désolée. La salle s'étant vidée, elle pouvait discuter avec Graine de Truc tranquillement. Elle courut vite au comptoir, et ramena le journal, un sourire aux lèvres

« J'm'en doutais un peu... Tiens, voilà, regarde. Dans les petites-annonces, sifflota-t-elle.

- Hmmm... "Ornithorynque cherche ami..." Hé, mais c'est mon numéro de porta... Je suis pas désespéré à ce point ! »

Il se sentait comme trahi. Comme si elle avait planté un couteau dans son dos. Il avait envie de pleurer, mais son orgueil lui dictait de se comporter comme un homme virilement stéréotypé. Et puis fuck les clichés ! Il fondit en larmes sur son carnet.

« Tu as quoi, Théo ? demanda Lina d'une voix surprise. Tu devrais être content, tu vas avoir des amis ! Des gens comme toi ont dû voir cette annonce, tu vas en avoir d'une minute à l'autre ! »

Sur ces mots, le téléphone sonna bruyamment, faisant rougir de honte Graine de Truc ayant déjà bien enterré sa dignité.

« Décroche ! répéta la serveuse, de plus en plus hystérique. Décroche vite ! »

Voyant sa lenteur, elle décida de prendre les devants, de répondre et de lui tendre le téléphone.

« ...Allô ? C'est... C'est pour l'annonce... »

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