#PoopTime

Buck était partit je ne sais où avec Natasha, Loki, Clint, Scott, Wanda et même Erik. En gros, il est sûrement en train de se saouler avec ses copines omégas dans un bar bandé d'alpha en chaleur et la langue hors de la gueule. Tss, ça m'énerve, mais comme pas possible. Je préfère oublier cela, sinon je risque de débarquer à l'improviste et de faire du grabuge, puis Buck me fera la gueule et c'est bien la dernière chose que je souhaite.
Janna s'amusait avec sa bande d'amis dans le jardin. Enfin, si on appelle ça un jardin. Je dirais plutôt qu'ils s'amusaient dans l'immense forêt qui bordait notre maison, et les garçons étaient assis sur le tapis de jeu que j'ai descendus dans le salon.
Tous les autres alphas, comme par exemple T'Challa et Sam, étaient à la maison. J'avais décidé que puisque que Buck voulait passer une soirée tranquille sans sa famille avec ses amis parce qu'il ça fait longtemps qu'il n'est pas sortis danser et que je devais du coup garder et m'occuper de quatre gosses hyperactifs, pourquoi pas faire une soirée télé-foot avec mes amis à moi ? J'avais commandé des tonnes de boîtes à pizza et des cadavres de bières s'empilaient sur la table basse alors qu'on criait en levant haut les bras quand l'équipe pour qui on était marquait un but.
On avait même oublié la présence des enfants à l'extérieur de la maison, dans la forêt où vivent des animaux nocturnes, alors qu'il fait nuit noire. Mais c'est pas grave. Vous savez pourquoi ? Parce que ces petits trouveront un moyen de se débrouiller comme les professionnels qu'ils sont. C'est pas comme si Janna débarquerait avec un trou dans le pied ou Peter qui tombe d'un arbre parce qu'il a raté une branche et en tombant s'égratigne malheureusement le genoux. Puis, ce serait bête qu'il tombe d'un arbre avec ses pouvoirs d'araignée. Une araignée, ça tombe pas d'un arbre, non ? Sauf d'une gouttière quand il pleut, bien évidemment.
Mais malheureusement, ce qui devait arriver, arriva.
- Papa !, je tourne à contrecœur ma tête vers la grande baie vitrée qui menait au jardin alors qu'un défenseur de l'équipe que je supportais se dirigeait à vive allure vers le camp adversaire. Je plisse les yeux une fois que je vois Janna, les yeux rouges, les joues trempées de larmes et la lèvre inférieure fendue. Elle était recouverte de quelques brindille dans ses cheveux, ses bras nue et sur ses vêtements. Je baisse le regard et remarque les nombreuses égratignures qui parsemaient ses longues jambes et m'arrête sur son pied gauche, voyant qu'il n'était pas posé à plat sur le sol avec une chaussure, mais ensanglanté et sur la pointe des pieds. Elle boitait légèrement sur son autre pied, comme si elle s'était blessée. Je fixe avec attention et en fronçant les sourcils son pied saignant. Oh, un trou. Un trou dans son pied. Du sang. Janna pleure, beaucoup. Janna pleurer, phénomène rare avec une possibilité de pourcentage de probabilité proche de zéro. Sale, recouverte de boue. Un trou dans son pied.
Mais putain, elle est blessée !
Je cligne des yeux en me rendant soudainement compte que ma fille m'appelle à l'aide là, avant de brusquement me lever du canapé et accourir près d'elle qui s'appuyait contre Riley. Quel gentil petit garçon qu'il est.
Je soulève Janna en passant mes mains sous ses aisselles et l'emmène dans la cuisine, l'asseyant sur l'îlot central marbré. Mon air paniqué parcours rapidement son visage que je tenais en coupe.
- Qu'est-ce qui s'est passé Jan ?, je lui questionne abruptement d'un ton grave en regardant son petit minois dévasté par les larmes sous tous les angles possibles comme inimaginable. Ses épaules tressautent au rythme de sa respiration coupée, et elle hoquette brusquement à cause d'un sanglot coulant de ses beaux yeux gris.
- On...On était à...à la rivière, et...j-je suis allée dans l'eau quand-, elle s'arrête pour se frotter les yeux avec ses poings fermés tandis qu'elle sanglote encore plus, se mordant les lèvres., j'ai pas vu la raie, et...et elle a piqué mon pied avec sa queue quand je l'ai mis dans l'eau., elle termine d'une voix brisée à la fin et je la prends dans mes bras, frottant son dos frénétiquement, mon autre main dans ses cheveux en queue de cheval.
Je me mord la lèvre inférieure : qu'est-ce que Bucky aurait fais à ma place ?
Steve ressaisit toi. Pense, pense, pense. Ta petite s'est blessée, elle a mal et a besoin que tu la réconforte. Que fais-tu ? Ah, je sais ! Je la soigne évidemment ! Mais quel génie.
Je me tourne vers Riley qui avait l'air inquiet pour sa pote qui pleurait contre mon torse, s'accrochant à mon tee-shirt noir.
- Riley., le petit garçon lève les yeux vers moi, attentif., veille sur elle s'il te plaît, le temps que je revienne., Il hoche de la tête d'un air entendu et s'approche de nous. Alors que je me me redresse pour me décaler de Janna, elle ferme ses poings sur mon tee-shirt, tirant sur ce dernier.
- Non !, elle crie de sa voix enrouée et mon coeur s'effrite comme mon visage s'adoucit en voyant son air apeuré, ses pupilles dilatées dans ses yeux écarquillés tandis que les larmes continuent à affluer. C'est vraiment horrible. Un si beau petit visage défiguré par une peine douloureusement profonde. Foutue raie ! J'irais la pêcher et ensuite la vendrai au marché de poissons pour qu'elle se fasse bouffer par une famille bouffeuse de raie. Ouais, c'est un super plan que j'adore.
- Je reviens chérie. Faut que je te soigne., je lui murmure d'une voix douce en lui souriant tendrement alors que j'essuyais ses larmes sur ses joues de mes pouces. Elle renifle bruyamment et hoche de la tête en ouvrant ses yeux qu'elle avait fermé.
- D'accord., je lui souris encore plus grand et embrasse son front avant de la lâcher et traverser le salon.
Les gars n'avaient même pas remarqué que les enfants étaient rentrés, toujours aussi concentrer sur le match de foot au score serré. Je me fais violence pour pas m'arrêter et monte quatre à quatre les escaliers et me précipite vers la salle de bain principale. J'ouvre la porte en grand et allume l'interrupteur, balayant la pièce du regard avant que le miroir au-dessus du lavabo rentre dans mon champ de vision. Je me lance sur le miroir et ouvre la porte du placard, m'affairant à chercher la trousse de secours rouge avec une croix dessus que je trouve quelque secondes après et descends de nouveau les escaliers après avoir éteins la lumière de la pièce et refermé la porte.
- C'est partit chérie., je souffle en venant me mettre à genoux devant elle alors qu'elle serra le bord de l'îlot., Sois courageuse., je lève les yeux vers elle et elle hoche de la tête, mettant par précaution le col de son débardeur dans sa bouche tandis que Riley s'assoit à côté d'elle et lui sers la main. Je hoche de la tête et ouvre la trousse de secours, sortant une seringue contenant de l'anesthésiant ainsi que du coton et cherche du désinfectant. Putain. Y'en à plus. Je relève brusquement ma tête et me met à réfléchir très rapidement, puis me lève en trombe et ouvre tous les placards de la cuisine avant d'ouvrir celui sous l'évier et de trouver une bouteille d'alcool. Mais c'est parfait ça ! Sourire satisfait aux lèvres et légèrement tremblant à cause de l'adrénaline, je me reposte devant ma petite-fille et sors une petite pince.
- Allé, c'est partit. Quand il faut le faire, il faut le faire., je souffle plus pour moi-même et attrape doucement le pied blessé de Jan tandis que de l'autre main, je plante brusquement la seringue dans son pied, lui provoquant un grognement et un violent sursaut, alors que j'approche lentement la pince que je pénètre à l'intérieur du trou béant. Je l'entends crier en mordant fort son haut alors qu'elle se tend entièrement, ses yeux fermés très fort sous la douleur. Je trifouille dans sa blessure alors que j'entends le bruit du sang gicler lentement et de sa peau suinter avant que je finisse par en sortir le bout de queue de la raie. Je le fixe un moment avant de le déposer dans l'assiette en métal près de moi. Tenant toujours délicatement le pied de Janna qui prenait de grande et lente respiration par le nez, le visage entièrement rouge et les cheveux collés sur son front par la sueur. J'attrape la bouteille d'alcool et en déverse une grande quantité sur la blessure qui ne cessait de rejeter du sang tournant au noir, goûtant de mes phalanges sur le sol et venant à en créer des petites mares  rouge sang.

- BUUUUUUUUUUT !, je sursaute et tourne lentement la tête sur le côté, voyant mes amis se lever du canapé et hurler leur joie, leur bière dans une main et l'autre apportant des chips ou une part de pizza à leur bouche. Ils ne se soucient même pas de nous et je soupire longuement en secouant de la tête, me recentrant sur ma princesse chagrinée. J'éponge le sang et étale l'alcool en guise de désinfectant de fortune avec un bout de coton que je tiens par la pince, faisant attention à ne pas appuyer trop fort. Avec la blessure qu'elle s'est faite, normal que son facteur de guérison ralentissait pour guérir et refermer le trou. Mais qu'elle raie de merde ! Oser attaquer une petite fille d'à peine cinq ans et si belle. J'irai vraiment la pêcher en signe de vengeance.

Je nettoie encore sa blessure en rajoutant de l'alcool pour enlever le maximum de sang et éviter que sa blessure s'infecte, remarquant que la jambe au pied blessé de Jan tremblait comme une feuille. Je relève les yeux vers elle et sourit en coin en voyant que même dans la douleur, elle gardait son visage sûr et fermé, les sourcils froncés, la mine sérieuse et les lèvres pincées, le col de son débardeur baillant sur le haut de son torse. Je ricane alors que je continue de nettoyer la plaie et finit par jeter les nombreux bout de coton en sang dans l'assiette. Toujours sans lâcher son pied, je prend le bandage et l'enroule autour du trou qui coulait moins, faisant attention à bien le serrer sans trop appuyer avant de le solidifier avec du sparadrap. Je souris largement, fier, satisfait et surtout soulagé.

- Ça va mieux maintenant ?, je lui souffle doucement en prenant son petit visage entre mes grandes mains. Elle hoche de la tête et essaie de m'offrir un sourire plutôt crispé et ressemblant à une petite grimace. Je souris si ce n'est possible encore et embrasse ses joues humides.

- Je pense que-

- Monsieur Ste ! Faut soigner Peter !, je suis coupé et me tourne à l'entente de mon surnom, haussant les sourcils en voyant tous les enfants derrière moi. A quel moment avant nous trouvé le temps de chier tous ces gosses ?! Je fixe Peter qui pleure. Mais je suis pas une infirmière, bordel ! J'ai envie de lui d'aller voir son père...Mais bon, je suis Captain America. Un homme bon, juste et droit. 

- Qui a t'il Peter ?, je pose un genoux au sol pour me mettre à la hauteur du petit garçon qui on dirait à les chutes du Niagara qui lui tombait des yeux tant la tonne de larmes était importante. On m'a dit que c'était un fragile, mais je croyais pas à ce point.

Il pointe son genoux légèrement replié et je baisse les yeux pour l'analyser. Ah. Il s'est fait bobo au genoux. Comme je l'avais prédit quelque minutes avant. Suis-je devin ?

- J'imagine que tu t'es blessé en tombant d'un arbre., ma voix est posée tandis qu'il me répond à l'affirmative, reniflant ses longues larves qui sortaient de son nez. Waw, trop mignon.

- En ratant une branche., nouveau hochement de tête. Je suis vraiment trop fort. Je sais, modestie bonjouuur ! Veuillez prononcer cette dernière phrase avec une voix aiguë du genre "oui, le service après-vente, bonjour !". Ça rend beaucoup mieux, je vous le promet. 

Je souffle par le nez, haussant les sourcils. 

- Allons guérir ton petit bobo, mon grand !, à peine je pose le coton qu'il hurle comme pas possible et cette fois-ci, tous les gars sont alertés et me fixe avec de grands yeux tandis que je dérive mon regard d'eux à Peter et de Peter à eux. Mais quoi ? Je l'ai même pas touché ! Ce gosse c'est une vraie tapette volante à mouche. Même Jan n'a pas chialer comme lui. Pff, fragile va. C'est pour ça que j'ai pour habitude d'écraser les araignées. Elles te piquent et tout, puis après, elles veulent trop faire les malignes et se plaignent quand tu coupe leur fils d'araignée. 

Après avoir subit les hurlements exagérés de Peter et le serment de son père qui était en colère contre moi, je finis par poser un petit pansement bleu avec le A des Avengers et me relève, prenant la trousse pour aller la ranger dans la salle de bain.

- C'est bon Pete., enfin débarrassé de lui, mignon et intelligent, mais trop chiant. Il me remercie et je me dirige vers Janna que je prends attentivement dans mes bras et monte les escaliers pour me diriger dans la salle de bain de sa chambre. Je l'assois sur son petit tabouret et l'a déshabille sans qu'elle ne dise un mot, et je dis rien, je respecte son choix. Quand la baignoire est pleine, je referme le robinet et plonge ma main dans l'eau pour savoir si elle est bien chaude, ce qui est le cas. Janna enfile son pied dans un protège pied en plastique et entre dans l'eau quand je le lui demande gentiment, et je commence à la laver en la savonnant doucement et shampooinant ses cheveux crasseux et sa peau poisseuse de transpiration, de boue et de feuilles. Elle ne dit toujours rien, se contentant d'être lavée et de fixer un point imaginaire dans l'eau, les yeux perdus dans le vague.

- Papa ?, je m'arrête en entendant sa voix particulièrement basse, presque inaudible et lointaine. Je fronce les sourcils et la zieute, pas sûr de bien l'avoir entendu ou même si c'est à moi qu'elle s'adressait. Parce qu'on ne sait jamais, peut-être que j'entends des voix ou qu'elle parle à un ami imaginaire. 
- Jan ?, je souffle d'une voix aussi basse qu'elle, en la fixant avec les sourcils haussés. Elle renifle en fermant les yeux et les ré-ouvre, sans pour autant me regarder.
- Est-ce que je suis faible...?, j'écarquille les yeux, complètement abasourdi. Mes quelles conneries les enfants peuvent parfois vous sortir. S'en rendent-ils compte ?
Je soupire et dépose le gant de toilettes sur le bord de la baignoire, le bout de mes doigts plongés dans l'eau tandis que je m'assois sur mes fesses.
- Pourquoi penses-tu cela ?, elle frissonne, et je me rend compte que ma voix était étrangement rauque. Oups, j'ai du lui faire peur, comme si j'allais la gronder alors que pas du tout.
- J-J'ai pleuré. Je me suis montrée faible devant Riley., marmonne-t-elle, sa tête rentrant entre ses épaules, les oreilles rouges de honte et tripotant ses doigts. Qu'elle était mignonne ! Elle avait même sa petite moue boudeuse qui se caractérisait par ses joues légèrement gonflées et sa lèvre retroussée vers le bas. Trop mignonne.
- Parce que pleurer c'est se montrer faible, c'est ça ?, j'arque un sourcil, avec mon air du genre "seriously...?", et elle se recroqueville encore plus sur elle-même.
- Bah non, m-mais moi, d'habitude j'ai toujours mon air froid et je n'ai jamais pleurer devant personne., bougonne-t-elle d'une petite voix.
- Tu sais Jannou., je commence en souriant à son petit surnom que je viens d'inventer., Dans la vie, on vit des hauts et des bas, des moments où on est heureux au point d'en mourir et d'autres où on est malheureux au point d'en pourrir. Les réactions des personnes dans ce genre de moments varient en fonction d'eux. Certains vont en sortir la tête haute et plus fort que jamais, tandis que d'autres se laissent aller, abandonne et baisse complètement les bras parce que c'est trop dur pour eux. Ils n'en peuvent plus car c'est au-dessus de leurs moyens., je caresse doucement ses cheveux à son dos, les yeux fixés sur la mousse qui se répondait sur ses longues mèches brunes., On pleure pas que pour montrer sa faiblesse, c'est aussi un signe de force, d'humanité, de vie. C'est une expression comme les autres qui peut parfois signifier beaucoup de choses. On pleure quand on est heureux, triste, fatigué, affamé ou juste par pure caprices quelques fois., je monte ma main jusqu'à passer deux doigts sous son menton et la forcer à relever la tête, ses yeux gris plongeant dans les mien bleus., Tu n'es faible pas Janna, tu es sûrement la gamine la plus forte que je connaisse. C'est normal que quelque fois, tu te permette quelque larmes de douleur parce que s'est beaucoup trop pour toi., je lui sourit, voulant être réconfortant, et elle tente un sourire crispé, reniflant silencieusement., Puis, Riley s'est un ami. Je crois pas qu'il t'embêtera pour si peu. De toute façon, si il le fait, s'est un vrai crétin et il ne perds rien pour attendre. Je crois pas qu'il aurait mieux réagit que toi.

Elle lâche un petit rire cristallin et je souris de plus belle. Elle est vraiment trop mignonne ma petite fille que j'aime ! Elle ressemble beaucoup trop à Buck...

Une fois que j'ai terminé de la baigner et l'ai mise dans son pyjama, je l'emmène dans sa chambre et je m'allonge avec elle. Elle vient immédiatement se coller contre moi, son petit -grand- corps se réchauffant près du mien. Je plie mon bras sous ma tête en guise d'oreiller et caresse ses cheveux avec la main de mon autre bras. On reste dans un silence paisible, seules nos respirations s'entendaient dans la pièce et je sentais Janna se battre contre le sommeil, grognant de satisfaction sous la pression que j'exerçais sur son cuir chevelu et se laissant bercer par le rythme de mes battements de coeur. Après quelque minutes à être resté dans ce calme sommeillant, je ne sens plus le sang circuler dans mon bras qui me semble engourdis tout d'un coup. Je baisse les yeux sur ma fille et aperçois sa petite bouille endormie, sa respiration lente. Je souris en déposant un bisous sur son front et me décale discrètement pour quitter sa chambre à pas de loups. Je referme doucement la porte derrière moi et descends les escaliers où je me fige en entendant les hurlements des gars.

- Le match n'est toujours pas fini ?, je leur demande en clignant des yeux. Ils sont si concentrés qu'ils ne me prêtent aucune attention. Le pouvoir du foot, hein.

- Il y a six minutes de prolongation., finit par me répondre Scott en buvant une gorgée de sa bière, ses yeux fixés sur l'écran plat du salon. Je ne sais pas pourquoi je hoche de la tête alors qu'ils s'en fiche, mais je le fais quand même. Par la baie vitrée ouverte, je vois les enfants assis dehors, leurs pieds puants baignant dans l'eau de la piscine. Il y avait des biscuits et divers briques de jus sur la table. Mes fils à moi étaient toujours en train de babiller je ne sais quoi, allongés sur le ventre sur leur tapis éducatif où ils tapaient sur des peluches et autres boutons qui s'animaient, les faisant rire et écarquiller les yeux de surprise du genre "ooh, ça brille !". Vraiment trop mignon. Je lâche un souffle attendri avant que ma vessie me signifie qu'il faut faire une vidange et que je me dirige vers les toilettes à l'étage. Pourquoi j'ai envie de faire pipi quand je suis descendu ? J'ai super la flemme de remonter là !

Je roule des yeux et monte de nouveau les escaliers, puis entre dans la salle de bain. Je relève la cuvette des toilettes avant d'abaisser ma braguette et de faire ma petite affaire. Ça faisait tellement du bien que je soupire, satisfait, tel un bienheureux  et ferme les yeux en rejetant la tête en arrière. Quoi de mieux que de soulager sa vessie après s'être retenue aussi longtemps ? Je ne vous dis pas comment ça fait du bien.

J'entends un grincement de porte et sort de ma transe en tournant brusquement ma tête vers l'arrière. Je hausse les sourcils de surprise en voyant Zane à l'entré de la salle de bain, à trois pattes. Sa quatrième main -patte- est posée contre le bas de la porte que j'avais laissé entrouverte. Mais quel imbécile que je suis ! Je me donne une claque mentale. Il me regarde avec curiosité, sa tête penchée sur le côté avec son petit air incompréhensif, ses fins sourcils froncés.

- Zane !, je m'effare, mais par mégarde, je dévie mon engin de sa trajectoire et pisse sur les carreaux entourant les toilettes. Je me penche pour chopper du papier cul, mais j'éparpille plus de mon urine un peu partout.

Merde !, je jure intérieurement, rouge de honte. Il y a mon fils derrière moi qui doit sûrement se dire qu'est-ce que je fous à gesticuler dans tout les sens en laissant du pipi jaunâtre partout sauf dans les toilettes. Je lui jette justement un rapide coup d'œil en arrière.

- J'arrive fiston ! Papa gère !, j'essaye plus de me rassurer moi-même que lui-même, mais je gère rien du tout là, en fait. J'attrape enfin du papier toilettes et en essayant de remonter ma braguette, celle-ci se coince avec le papier, le tissus de mon caleçon et la peau de mon pénis. Putain que ça fait mal sa race poilus descendante du Big Foot légendaire ! Aïe...j'ai mal. Allô, maman bobo..., je m'empêche de jurer devant Zane qui est toujours à l'entrée de la salle de bain, cette fois-ci à quatre patte, et il tend la tête pour essayer de voir ce qui se passe ou plutôt ce que je tiens. Ben, c'est le truc qui a aidé ta maman à te créer mon petit Za.

- Bordel !, je lâche dans un cri étouffé en serrant fortement les dents et levant les yeux vers le plafond pour empêcher mes quelques larmes de couler et me mord les lèvres, passant ma langue dessus un instant pour les humidifiés car elles étaient soudainement devenues sèches.

J'ai toujours aussi mal. La peau de mon pénis est bloquée dans ma braguette, et quand je pousse cette-dernière, la douleur revient aussitôt au galop. Bucky...Bucky, t'es où ? Rentre à la maison, s'il te plaît ! J'ai mal...Trop mal...Mon cerveau à mal. (si vous voyez de quoi je parle...)

Tous les voyants de mon être sont en alerte rouge quand j'entends les petits pas de Zane s'approcher de moi. Oh mon dieu ! Il ne faut pas que mon fils aîné voit ça, il est trop jeune ! Je me tourne de l'autre sens, me cachant de lui. Je le regarde par dessus mon épaule.

- Za ? Que fais-tu ici mon grand ?, je lui demande d'une petite voix alors que je sens désagréablement des auréoles suinter de sous mes bras et de la sueur perler sur mon front et mes tempes.

Je précise que j'ai toujours autant mal.

- P'pa !, Il glapit de sa petite voix de bébé trop mignonne et avance d'un pas avant que je crie comme un taré, le faisant sursauter brusquement.

- Non Za !, oh merde, je m'en veux immédiatement de m'être emporter car maintenant, mon petit Zee à les lèvres tremblantes et les yeux qui se remplissent d'eau salée. Il croit sûrement que je l'ai grondé et que je suis en colère contre lui alors que pas du tout. J'ai trop abusé car Zane n'a pas pour habitude de pleurer pour un rien si ce n'est pas quelque chose qui l'affecte particulièrement ; c'est un bébé mature pour son âge. Il recule d'à peine deux pas et s'assoit sur sa couche visible à travers son petit body bleu pâle avec des petits imprimés en formes de nuages.

En me hâtant pour vouloir prendre mon fils dans mes bras, je remonte -sans même m'en rendre compte- ma braguette autrefois bloquée, délivrant d'un coup sec et emplie de douleur mon membre, déchirant par la même occasion le papier toilette que je balance dans le vent en essayant de m'en débarrasser. Je tombe soudainement accroupi, mes mains appuyés sur mon pénis qui lançait, me retenant de justesse d'insulter et de crier. Un grognement bestial et long naquit dans le fond de ma gorge tandis que je secouais vigoureusement la tête de gauche à droite pour essayer d'oublier la douleur qui me cassait, littéralement, les couilles. Mon visage comme ma gorge étaient rouge à tel point  que mes muscles étaient contractés, faisant ressortir toutes mes veines où le sang circulait comme jamais auparavant. Je papillonne plusieurs fois des yeux d'où perlaient des gouttes d'eau. Ok Steve, t'es un homme, un vrai, donc tu vas te relever, faire fit de la douleur et calmer ta moitié qui pleurait doucement.

Je me redresse complètement, vérifiant que tout allait bien, et je retire les morceaux de papiers qui étaient restés coincé dans les mailles de ma braguette et remonte correctement mon boxer pour recouvrir comme il se doit mon sexe. Je me dirigeais vers Zane pour le prendre dans mes bras quand je m'arrête dans ma descente, mes yeux ronds. J'ai pas lavé mes mains ! J'accours donc les laver rapidement dans le lavabo avec du savon et les essuie sur une petite serviette blanche avant de passer mes grandes mains sous les aisselles de mon fils qui bat des pieds pour essayer de se défaire de mes mains. Il a les joues humides par les larmes qui sillonnaient dessus et qui finissaient sur ses petites lèvres roses. Ses mèches blondes dansaient quand il secouait de la tête, refusant de se calmer alors que je le lui demande gentiment. Je colle son corps potelé contre mon torse et caresse délicatement l'arrière de son crâne, le berçant lentement dans mes bras alors que je tapotait doucement tantôt ses fesses tantôt son dos tout en lui murmurant des mots doux. Il avait ses petits poings serrer autour du tissus de mon tee-shirt et pleurait doucement, de façon mesuré. Même quand il sanglotait, il le faisant en silence, sobrement. Il était vraiment trop mignon.

Après quelque minutes passées à le calmer, ses petits pleurs s'atténuent et il arrête complètement de pleurer. J'essuie ses petites larmes de crocodile et embrasse le haut de sa tête puis une de ses joues joufflue alors qu'il ferme un œil sous le contact et pose sa petite main dodue sur ma joue. Je pose une multitudes de baisers papillons dans son cou en secouant des fois de la tête pour qu'il tremble et il riait sous mes chatouilles, son rire de bébé se répercutant dans toute la salle de bain, et je me sens sourire comme un idiot en voyant que mon fils ne m'en voulait plus.

Je le pose ensuite à terre, près de la porte avant de nettoyer tout les dégâts que j'avais fais. Si Buck rentrait et qu'il tombait sur ça, je crois que la douleur de la braguette serait bien minime à côté de ce qu'il prévoira de me faire subir...

Je tire finalement la chasse d'eau et nettoie de nouveau mes mains. Zane lève ses petits bras vers moi et je souris avant de me pencher pour le ramasser, je l'assis sur mon avant-bras gauche et éteins la lumière en fermant la porte. J'atteins les escaliers -encore- et me stoppe -encore-, tournant ma tête à la mimique ahuri vers Zane qui me fixe de ses grands yeux bleus impassible, avec son air "oui ? Je peux t'aider, par hasard ?".

- Comment t'as fais pour monter je-ne-sais-combien d'escaliers, gamin ?, je lui chuchote discrètement, une main sur la rampe tandis que je jette des regards furtifs de Zane aux autres garçons qui continuaient de jouer. Zane cligne des yeux, comme si j'avais l'air idiot, et je crois même qu'il hausse les épaules, posant sa main droite sur mon épaule et l'autre levée vers le ciel. En gros, il me disait : "Mais qu'est-ce que j'en sais moi ?! C'est la puissance, c'est tout." J'arbore un visage blasé en roulant des yeux.

Ok. Très bien, bébé surhumain. Et je descends les escaliers -encore-. Je m'installe sur le canapé avec une nouvelle bière après avoir dépose Za avec ses deux petit-frères et poursuit la fin de mon match de foot, toujours sans que les autres ne note ma présence ou encore moins aient réalisés mon absence.

- BUUUUUUUT ! POPOPOPOPOOOOOOOOPO POLOLOPOPOPOPOOOO !

Finalement, notre équipe à gagner. Ce fut un très bon match.

.o.O.o.

.

.

Désolé du retard !

Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top