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- Je t'avais dis de capturé les enfants ! Qu'est ce qu'on va foutre avec leurs parents ?!
- Mais, quand on est arrivé, ils n'étaient déjà plus là ! Donc on a pris les parents !
- Hum...
Il commença à bouger dans son sommeil et finit par ouvrir un oeil qui rencontra une forte luminosité et le força à le refermer. Il grogna profondément et l'ouvrit de nouveau, s'habituant rapidement à la lumière et fit de même avec l'autre. Deux grosses lampes ergonomiques éblouissaient son visage de plein fouet au point de lui brûler ses rétines et lui causer un mal de tête cuisant. Tout autour de lui et des lampes était obscur, il ne pouvait distinguer que le contour de certains meubles. Quand il tenta de bouger sa tête sur le côté, elle tourna avec difficultés et il remarqua qu'elle restait fixée contre la table froide en fer par le maintient d'une ceinture en cuir. Il baissa son regard et remarqua que ses mains et ses pieds avaient subis le même processus et étaient cloués à la table. Il tira sur les attaches, mais rien ne fit. Il sentit la panique montante en lui. Tout ça lui rappelais de trop atroces souvenirs. Il entendit un mouvement à sa gauche et tout son corps se tendit à l'affût du moindre bruit. Des bruits de pas claquant au sol se firent plus proche de lui et il fronça les sourcils, arborant son visage stoïque.
- Tu t'es enfin décidé à te réveiller, Buck. Le dernier mot sembla être craché comme une insulte. Il nota que c'était la voix d'une femme et il ne vit rien d'autre que ses courbes avant qu'elle ne s'avance et que le haut de son corps soit dévoilé à la lumière. Elle avait de vils yeux verts, de grosses tâches de rousseurs éparpillés sur son faciès et des lèvres fines étirées dans un sourire mordant. Ses cheveux rouges lui tombait sur les épaules et elle portait un corset rouge bustier où était dessiné sur le ventre une tête de mort et ses côtes appuyées par des bandes noires qui les redessinaient. Elle portait ensuite que de simples grosses cuissardes rouges sur un pantalon noir où il pouvait voir des armes et couteau attachés à des sangles.
C'était donc bien elle. Les même cheveux rouges, le même regard vert et méprisant, ce même sourire antipathique de folle et cette tête de mort comme l'avait été son père autrefois.
- Sin...Siffla-t-il entre ses dents serrées. La jeune femme lui répondit d'un rire gras et fort, semblant satisfaite de la réponse du brun qui serra inconsciemment les poings.
- Et oui, c'est moi Buck...Non, excuse moi. Je devrais plutôt dire : Winter Soldier. Elle se penche près de son oreille et susurre quatres mots. Ravi de te revoir.
Elle se redressa et elle rit de nouveau d'un de ses rires démoniaques, laissant Buck se débattre sur la table de fer et crier son nom avec rage.
- SIIIINN !
.o.O.o.
{P.O.V de Steve Rogers.}
J'avais repris conscience depuis je crois deux minutes, le dos contre un mur et les bras retenus par des menottes en acier. Mon corps pendait, basculant tout mon poids vers l'avant et tirant sur mes poignets endoloris qui suintaient une odeur cuivré. Je relève la tête et remarque que je suis dans une cellule insalubre d'où je pouvais entendre les crépitements des rats qui étaient plus gros que la normale. Je pouvais sentir les écorchures vives de mes genoux sur le béton crépis et sale. Il n'y avait rien d'autre qui habitaient la cellule si ce n'est pas un vulgaire seau et un lavabo bancale surplombé d'un petit miroir fissuré.
Je clignai plusieurs fois des yeux pour améliorer ma vue floue et ressasser ce qui s'était passé.
Début du flash-back.
J'avais lancé ma fille par-dessus la fissure profonde qui avait séparé la forêt en deux. Mon cœur sembla s'effriter et tomba au creux de mon ventre quand je contemplai son visage autrefois souriant, déchiré par la tristesse et la peur. Buck était apparu à mes côtés et je lui avais pris la main dans la mienne, la serrant de toute mes forces. On se regarda brièvement avant de reporter à nouveau notre regard sur Janna qui semblait hurler nos noms, repoussant Maria qui tentait de la calmer. On remarqua que la couleur de ses yeux et de ses cheveux avait changé et par le lien télépathique qu'elle avait conçu entre nous à ses un an, Buck lui intima doucement de se calmer pour ne pas attirer les regards et elle le fit à contre cœur. On ne s'inquiétait pas trop pour elle, elle était saine et sauve, entre de bonne mains et accompagnée de Shiro sur qui on pouvait compter. Après un dernier sourire, on se retourna et enfila nos visages inébranlables. Les ennemis étaient en face de nous, nous mitraillant de leurs armes de pointes. Natasha lançait des minis-missiles de ses bracelets espions pendant que Clint, perché sur une branche élevée, tirait des flèches à gaz et explosives. Sam s'équipa de ses ailes et fonça sur un petit groupe de soldats qui venaient de l'Est. Scott rétrécit et des hommes tombèrent évanouis par une force invisible. On se battait tous, craignant de la mise en sécurité de nos enfants. Ils étaient partis avec le SHIELD et surveillés par Maria dont on avait une immense confiance, mais on ne pouvait s'empêcher d'imaginer le pire. Deux tanks ennemis qui venaient par le côté gauche furent balayés en un coup de vent loin dans le ciel avant de retomber un peu plus loin sur le sol et d'exploser en déboisant une partie de la forêt. Hulk était dans la place. J'envoie mon bouclier contre la tête d'un soldat qui s'évanouit et tomba à terre en tirant une balle qui se perdit sur l'arbre à côté de Natasha. Elle se retourna et donna un violent coup de pied dans l'estomac d'un homme. Un autre soldat couru vers elle en lui tirant dessus. Elle se baissa donnant un violent coup de poing dans les côtes de son adversaire avant de se relever, lever la pointe du fusil vers le haut qui tira malgré tout et donna une droite qui cassa le nez de l'autre comme. Désemparé, il recula et Natasha attrapa son arme avant de l'assommer avec la crosse. Je tourne la tête vers la droite pour voir Buck et Sam qui se battaient. Sam emporta un soldat dans son envol et le lâcha dans les airs, le laissant s'échouer contre le sol dans un bruit sourd. Buck enferma ses jambes autour du cou d'un soldat avant de le déstabiliser après une impulsion de son corps vers l'avant. L'homme se défi de sa prise et se redressa sur ses deux jambes, incitant à Buck à attaquer. Ce-dernier resta loin de lui et ils se tournèrent autour avant que le soldat ne sorte un bowie et charge sur Buck. Mon souffle se coupa quand je le vis trop s'approcher de lui avec le couteau pointé vers lui, mais j'oubliais qui était Buck. Le Winter Soldier. C'était pas n'importe qui. Il se déporta légèrement sur le côté, laissant l'homme à peine le frôler de la pointe du couteau et abattit violemment son coude dans le creux entre ses omoplates. Le soldat cracha une grande quantité de salive et tomba à quatres pattes, reprenant sa respiration. Il jeta un regard meurtrier vers Buck qui gardait son faciès impavide. L'autre se releva à nouveau et leva son couteau vers Buck en se donnant la force avec un cri de détermination. Buck le frappa juste à la glotte et le soldat relâcha son arme, la respiration coupée et ramenant directement ses mains à son cou pour tenter de se calmer, mais Buck n'attendit pas. Il lui donna un puissant coup de pied retourné et ramassa son bowie avec lequel il transperça le soldat.
Nos regards se croisèrent et il me sourit avec ses yeux sans pour autant démonter son expression ferme. Puis, tout se passa extrêmement vite.
- ATTENTION ! Il était déjà trop tard quand on entendit la mise en garde de Clint. Une bombe explosa non loin de nous et nous propulsa loin. J'atterris violemment contre les racines des gros arbres et mon audition fut coupée, brouillée. J'entendis des bruits stridents puis, des bruits de bottes lourdes sur les feuilles mortes. Mon oeil gauche était trempé d'un liquide épais et rouge qui m'obstruait la vue. Du sang. Je suis blessé à la tête. Mes paupières commençaient à s'abaisser sur mes yeux dilatés, la panique montait en moi. Jetant un regard sur le côté, je vis Buck à terre et évanoui, des soldats le ramassant.
- Buck ! Je siffla en tendant la main dans sa direction, mais je ne fis rien d'autre que tousser et de sentir une douleur lancinante dans ma tête ainsi qu'une brûlure à la côte et à ma jambe droite alors que je me retournais sur le côté. Des bruits de pas s'approchèrent de moi, mais quand j'essayai de voir qui s'était, je ne vis rien d'autre qu'une forme noire aux cheveux carmins et la lumière du jour obscurcit ma vue qui fini par se teinter de noir.
Ah oui, on s'est fait chopé.
Fin du flash-back.
Le bruit métallique de la porte de ma cellule me ramena à moi, ma tête toujours pendante et mes poignets toujours menottés au mur derrière moi. Des rangers noirs se dessinèrent dans mon champ de vision, puis une voix résonna. Elle était vile et haineuse.
- Comme on se retrouve Rogers ! Oh non. Encore lui. N'obtenant aucune réponse de ma part. Il m'attrapa abruptement les cheveux et me releva la tête, plantant ses yeux noisettes dans les miens cobalt.
- Je répète : Comme on se retrouve Rogers, siffle-t-il entre ses dents serrés et affermissant sa prise sur mes cheveux tirés en arrière. Mes lèvres formèrent un large sourire narquois un peu crispé.
- Hey. L'homme en face de moi sourit.
- Je pensais que t'étais endormi, lui dis-je. Il me relâcha et commença à marcher dans ma cellule.
- Je me suis réveillé.
- Je vois ça... Je peux savoir pourquoi je suis ici ? Il ricana et s'accroupit en face de moi.
- Pour vous pétez la gueule à ta pute et toi, lâche-t-il dans un rictus. A l'insulte qui désignait Buck, je tire sur mes liens en me penchant vers lui alors qu'il riait.
- T'as pas intérêt à le toucher. Je le prévint d'un ton condescendant.
- Et tu feras quoi sinon ? Tu resteras pourrir ici jusqu'à la fin de ta maudite vie de petit héros de pacotille et je me ferais un malin plaisir à torturer encore et encore, celui qui te sert de compagnon après lui avoir fait l'amour comme un Dieu. Puis, quand vous serez tous deux morts, j'irai chercher ta gamine et l'entrainerais à devenir une vraie méchante avant de prendre tous ses pouvoirs à maturité et de la tuer aussi. Tous les enfants de ta petite bande d'amis suivra le même sort qu'elle, me crache-t-il au visage en passant sa langue sur ses lèvres. Je tire cette fois-ci plus fort sur mes liens qui grince et laisse une poignet de poussière tomber au sol. Je grogne et le regarde d'un oeil mauvais.
- Je t'ai déjà dis de ne pas d'approcher de ma famille, encore moins de ma fille. Je grogne en sentant mon alpha irrité faire les cent pas dans mon esprit. La situation nous déplaisait, on était en mauvaise posture.
- Tu crois vraiment que j'en ai quelque chose à battre de tes menaces. Je te rappelle que c'est toi qui est en position de faiblesse, là. Il se releva et se dirigea vers la sortie de la cellule.
- Fils de pute ! Touche pas à ma famille ! Je vais te buter Rumlow ! Je hurle vers lui alors que je le vois quitter la cellule.
Il sortit dans le couloir et son rire malsain et gras résonna dans mes oreilles et dans ma tête. Des hommes au visage caché et armés de batte et bâton électriques entrèrent dans ma cellule, m'encerclant. Je vis son regard amusé derrière les barreaux épais avant qu'il ne parte.
- Amusez-vous bien avec lui, dit-il à ses hommes qui avancèrent dangereusement vers moi.
- Espèce de lâche ! Détache-moi et viens te battre comme un homme ! Je lui crie de tout mes poumons alors qu'un soldat envoya sa batte dans mon estomac, me pliant en deux. J'étais dans une posture de soumission et ne pouvait rien faire à part encaisser les coups.
Mais, malgré ma situation, je n'étais pas inquiet pour moi. Je m'inquiétais plus pour Bucky et surtout Janna.
.o.O.o.
- Comment vont-ils ?
- Un peu sur le choc, mais ils vont bien.
- Elle n'a toujours rien dit ? La brune se tendit, ne le montrant pas à son supérieur qui attendait sa réponse.
- Non. Elle s'est murée dans le silence. L'afro-américain se tourna vers elle, les mains croisées dans le dos et la fixa de son seul oeil. Ce n'était visiblement pas la réponse à laquelle il s'attendait.
- Comment ça "elle s'est murée dans le silence" ? Je veux une réponse concrète agent Hills, gronda l'homme.
- Monsieur, comprenez qu'elle a perdu ses deux parents de façon brutale et se retrouve maintenant seule et désorientée, répliqua la jeune femme.
- Comme la plupart des enfants ici présents ! S'emporta Fury en tapant son bureau de son poing.
- Elle est seule ! Elle n'a ni frère, ni soeur à qui s'accrocher si ce n'est son chien. Elle est bouleversée et nous ne pouvons rien faire avec qu'elle dans cet état, elle ajouta la dernière partie de sa phrase avec désespoir. Son supérieur tiqua et passa une main lasse sur son visage.
- Très bien, lâche-t-il finalement. Je vous laisse un délai d'une semaine pour savoir ce qui se passe dans la tête de cette gamine. Sinon, je m'en occuperai particulièrement d'elle et que Rogers et Barnes le veuillent ou non. Compris Hills ?
Maria Hills déglutit difficilement, mais acquiesça.
- Compris. Elle sortit du bureau commuter de Fury et se dirigea vers la cour artificielle du bâtiment où étaient réunis tous les enfants qui malgré la situation, avaient trouvés de quoi rire et s'amuser pour oublier l'incident d'hier matin et l'absence de leurs parents. En entrant dans la salle où brillait un soleil artificiel et aveuglant, elle les remarqua en train de jouer au loup en se courant après; elle sourit doucement avant de se rendre compte que la petite Rogers n'était pas de la partie. Elle la chercha du regard et la trouva assise derrière un arbre aussi postiche. Elle fut arrêter par une barrière invisible qui la séparait de la petite fille, comme une sorte de chant de force. Elle n'en fit rien et resta là où elle était. Elle savait que Janna l'avait entendu approcher et avait donc établie cette barrière entre elles. Elle remarqua que ses yeux avaient virés au blanc translucide ainsi que ses cheveux bruns s'étaient teintés en des mèches d'un blanc glacier au lieu du blond platine d'hier. Elle avait les jambes ramenées à son torse et avec sa tête posée sur ses genoux, elle l'a scrutait de ses yeux perçants. Elle n'y avait jamais prêté attention auparavant, mais la petite Rogers était d'une beauté sans pareille. Elle incarnait à elle seule, l'innocence pure et une harmonie esthétique sans limite; l'assemblage parfait de ses deux parents. Elle était d'une générosité et d'une gentillesse impensable. Sa beauté était sans égale que grecque, elle aurait été comparé à une nymphe. Elle était plus brillante que la lune luminescente dans l'obscurité. Sa peau semblait avoir été sculptée dans de la porcelaine, tellement elle était lise, douce et aussi blanche que n'importe quelle laine de mouton. Son visage était d'une proportion parfaite comme l'espace entre chacune de ses caractéristiques. Ses lèvres charnues colorées d'un rose pâle, suivit de son nez parfaitement fin et droit et enfin, ses yeux blancs et mutins semblables à ceux de sa mère qui vous sondaient pour rechercher au plus profond de votre être ce que vous essayez en vain de refoulez. On ne pouvait rien lui cacher à Janna, elle savait avant même que vous le saviez vous même. C'était systématique, elle ne contrôlait pas encore l'étendu de ses pouvoirs encore naissant. Et cela était très inquiétant. Elle comprenait mieux pourquoi Bucky se battait autant quand on s'approchait de sa fille sans sa permission.
- Janna ? Sa voix sortit un peu enrouée et elle toussa dans le fond de sa gorge, attendant une réponse de la fillette qui la fixait toujours, enfermée dans son mutisme. Une branche bougea derrière la petite fille et Shiro sortit de derrière elle pour se poster en face de l'agent Hills, la langue pendante sur le côté de sa gueule. Il poussa un aboiement joyeux. Maria sourit et tenta de lui caresser la tête, mais à peine ses doigts frôlèrent le champ de force, qu'elle se recula. Elle regarda avec horreur la gamine puis, ses doigts d'où une petite fumée inodore s'évaporait. En y regardant de plus près, elle remarqua que le chant de force disposait d'une sorte de système d'électricité statique, ce qui lui avait causé le choc. Elle releva les yeux vers Janna et Shiro. Comment faisaient-ils ? Elle jugeait vraiment cette enfant de mystérieuse et pleine de ressources.
- Ça va madame Hills ? Fit une petite voix derrière elle. La jeune femme encore troublée se retourna pour rencontrer les yeux Hazel du petit Riley.
- Euh...Oui, répond-elle en forçant un sourire pour réconforter l'enfant qui hocha lentement de la tête.
- Pas besoin de mentir vous savez. Vous essayez de parler à Jan pour savoir ce qu'elle a, comme ses pouvoirs. Déclare-t-il sans ciller des yeux ou même douter de ses paroles.
Aaah...ces enfants trop intelligents, pensa Hills en roulant des yeux. Elle ne fit que soupirer. Riley jeta un coup oeil derrière elle avant de la regarder à nouveau.
- Elle est en pleine méditation. Il ne faut surtout pas la déranger. Sauf si ses parents étaient là, mais puisque ce n'est pas le cas...Dit-il en baisant de la voix. Maria baissa les yeux.
- Ne t'inquiète pas. On va bientôt retrouvés vos parents et les ramenez près de vous. Le petit garçon de cinq ans secoua de la tête.
- Je ne m'inquiète pas pour ça, dit-il sûr de lui. Je sais qu'ils reviendront. Je m'inquiète plutôt pour Jan. Il montra la gamine toujours immobile et englobée dans son monde. Ses cheveux étaient complètement devenus blancs, sauf une mèche brune.
- Pourquoi ? Lui demande Maria en fixant le gamin, les sourcils froncés.
- Elle n'a jamais été aussi longtemps en méditation et je ne sais pas ce qui peut arriver quand sa seule mèche se fondra avec les autres, lâche-t-il visiblement inquiet pour son amie. La dernière fois que je l'ai vu dans cet état, elle frôlait la crise d'épilepsie et si son père n'était pas intervenu pour la calmer, qui sait ce qui se serait passé...
Ils tournèrent leurs têtes préoccupés vers Janna. Ils notèrent qu'elle prononçait des mots inaudibles et se balançait légèrement d'avant en arrière, ses yeux fixant un point invisible. Shiro, quant à lui, était allongé en face d'elle, la tête sur l'herbe factice et glapissait doucement. Ils fixaient à eux trois la couleur brune disparaitre lentement sous le blanc.
.o.O.o.
Il ouvrit grand les yeux, essoufflé et alarmé. Ses yeux dansèrent à travers la pièce puis, il se rappela où il était. Il tenta de lever sa main gauche, mai celle-ci ne lui répondit pas étant donné qu'elle était maintenu à la table par une barre. Il pesta. Sa fille avait besoin de lui. Il le sentait. Elle était à deux doigts de craquée et de lâcher prise.
Chérie, ne fait pas de bêtises, s'il te plaît, prie-t-il intérieurement. Il tourna la tête avec difficultés sur le côté, se demandant où pouvait bien être retenu Steve. Si il était encore en vie...Oui, il était encore vie. Si il se concentrait encore un peu, il pouvait percevoir ses battements de cœur affaiblies par les tonnes de mur renforcés du bâtiment qui devait aussi se trouver sous terre.
Bordel de merde, que ça le saoulait d'avoir été kidnappé bêtement ! Il était maintenant je ne sais où et sûrement très loin de sa fille. Il n'arrivait pas à établir le lien télépathique qu'elle avait construit bébé. Et ça le faisait vraiment chier. En cet instant, il détestait encore plus Sin. Il ne comprenait pas pourquoi elle l'avait capturé et encore moins ce qu'elle voulait. Certes, Steve avait tué son père, mais s'en était encore une chose. De toute façon, il avait tenté de l'assassiner à sa naissance et s'en était débarrassé. Il ne l'avait jamais aimé où félicité pour ses premiers pas chez les vilains, donc pourquoi chercher à le venger ?
Des bruits à sa gauche le sortirent de sa torpeur et il regarda la porte du coin des yeux. Sin entra dans la pièce, mais elle n'était pas seule. Derrière elle, un homme rond et de taille moyenne. Il avait les cheveux roux, sa moustache des années 50 et sa barbe rousse étaient impeccablement taillés. Il portait un monocle sur son oeil gauche et était vêtu d'un costume trois pièces verts à rayures verticales. Un sourire obscur et maladif étirait ses fines lèvres recouvertes de quelques poils de sa moustache. Bucky se tendit; l'homme ne lui inspirait pas confiance. Sin s'approcha de la table et marcha tout autour de lui, laissant le bout de ses ongles se balader sur les parcelles de peau nues de Buck qui grimaça de dégout avant que le vilaine jeune femme ne lui happe le visage et le tourne vers le sien, le fixant les yeux dans les yeux et lui tenant fermement les joues où elle y planta ses ongles sans aucun scrupule.
- Je te dégoûte Bucky, roucoule-t-elle de sa voix criarde.
- Je t'interdis de m'appeler comme ça, répliqua Buck en la regardant durement dans les yeux. Sin se releva faussement vexée. Pour l'appuyer, elle poussa sa main sur sa poitrine et arbora une moue triste.
- Ow, Bucky, ça me fait beaucoup de peine ce que tu dis là. Je pensais qu'on était amis, s'exclame-t-elle théâtralement en caressant la joue du brun du bout de son ongle acéré. Buck tenta de s'éloigner de son geste. Elle attrapa de nouveau son visage.
- Tu ne veux toujours pas me dire où se cache les enfants, siffle-t-elle de sa voix de vipère en se penchant sur Buck. Son visage était un peu trop près du sien à son goût.
- Va te faire foutre, dit-il et accompagna sa parole d'un crachat sur sa figure, ce qui fit reculer Sin qui essuya la substance à l'aide d'un mouchoir avec écœurement. Elle tira violemment ses cheveux, envoyant sa tête en arrière, lui arrachant un grognement de douleur et sa respiration s'accéléra.
- Tu peux résister autant que tu veux, mais sache qu'un jour, on retrouvera vos mioches et les tuera jusqu'au dernier. Je prendrai ta fille et la torturais autant qu'il faut. Je la verrai mourir, jour après jour à petit feu et je m'extasierai de ses cris de souffrances en appelant en vain à l'aide. Et la cerise sur le gâteau, mon petit Buck, c'est que tu assisteras aussi à la destruction de ta chère et tendre petite fille adorée. Dit-elle dans son oreille avec hargne et amusement sur la fin. Buck multiplia ses efforts et essaya de se détacher de ses liens, furieux des desseins qu'envisageait Sin envers sa fille. Elle lécha son oreille et se releva, un sourire triomphal aux lèvres.
- Je te tuerai de mes propres mains. Je vous tuerai tous ! Hurle-t-il de colère à Sin qui ricana de la réaction du brun qui était agité. Elle retourna auprès de l'homme qui l'accompagnait depuis le début de sa visite et posa sa main sur son épaule.
- Bucky, je te présente le docteur Faustus qui à partir de maintenant s'occupera de toi, expliqua Sin, ses yeux se plissant de malice. Il mènera quelque petites expériences sur toi. Après tout, tu en as l'habitude.
A l'entente du mot "expériences", Buck se raidit et écarquilla les yeux de peur. Ses démons revenaient encore le hanter. Il ne voulait pas revivre ces choses là. Steve risquait de ne pas venir le sauver une fois de plus et il ne voulait pas attendre dix ans à souffrir sous la torture encore une fois. Il vit de nouveau Zola à travers Faustus. Tous pareils, ce n'étaient que des scientifiques psychopathes et eux-mêmes instables psychologiquement qui aimaient lire la souffrance et la peur sur le visage de leurs torturés.
- Non...NON ! Il était déjà trop tard. Des fils le reliaient à de multiples machines effrayantes, à nouveau cette lumière qui lui éblouissait les yeux. Il ne vit juste le docteur Faustus abaisser un interrupteur et les machines s'enclenchèrent, envoyant des pulsions électriques à travers tout son corps et griller son cerveau. A cet instant, il revit son passé : les expériences, les scientifiques, les cryogénisations et les meurtres à son effet.
Si avant il criait de douleur ou s'en empêchait à cause de sa fierté et pour ne pas satisfaire ses tortionnaires, si avant il répétait sans cesse sa plaque d'identité et ne pensait qu'au jour où la mort viendrait le chercher les bras ouverts, maintenant, il ne pensait qu'à une seule et unique personne. Tellement que sa mémoire en était blindée de souvenirs.
- Janna.
.o.O.o.
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