The Past Time
[Ceci est une sorte de petite interlude que j'ai voulu glisser entre le précédent chapitre et le suivant qui est censé le suivre directement, mais bon, j'avais envie de poster ce passage. Désolé du retard en plus. Petit soucis informatique !
Vous m'en direz des nouvelles !]
Il était neuf heures trente. Leur supérieur était partit à une réunion de travail, laissant les deux frères seuls dans le petit appartement barricadé. Il n'y avait aucune ouvertures, toutes les fenêtres possédaient des barreaux et la porte d'entrée était fermée à clé et cadenassée. Ils mourraient de faim et il ne restait aucun vivre, ni même un bout de pain. William s'inquiétait pour son frère. Ça faisait deux jours qu'il était pris d'une forte fièvre. L'alpha avait refusé de faire appel à un médecin ou de sortir lui acheter des médicaments. Son corps maigre de nature, laissait apparaître ses os sous sa peau pâle et en sueur, des poches violâtres et noirâtres se creusaient sous ses yeux autrefois bleus vivants, ne laissant que deux billes morose et assombris. Ses lèvres, auparavant rouges cerises étaient devenues blanche à force de s'assécher et pelaient. Son corps grelottant n'avait comme source de chaleur qu'un fin drap en coton mangé par les rats, malgré celui de son frère qui le lui avait gentiment donné le sien en compensation. Il était souvent pris de spasmes violents qui le faisaient halluciner et faire d'atroces cauchemars. Son frère était forcé certaines nuits de le bâillonner pour l'empêcher qu'il ne réveille l'effrayant homme. Il n'avait même pas d'eau à offrir à son frère souffrant. Son facteur de guérison semblait aggraver la chose car il manquait cruellement de force. Il mangeait les forces naturels de Jake de l'intérieur et à une vitesse folle. Si la maladie continuait, il craint que son frère ne puisse tenir encore longtemps. Il ne pouvait se permettre de le perdre. C'était sa seule famille et sa raison de vivre. Il sortit donc de la chambre et se posta devant la porte en fer et fermée à double tour. Il prit une profonde inspiration avant de fermer les yeux et de se concentrer. Une poignet de poussière bleu se dégagea de sa silhouette et traversa la porte, pénétrant le cadenas et la serrure. Des bruits d'engrenages se firent entendre dans ses oreilles sensibles puis, un déclic. La porte était ouverte. Il arrangea son sweat rouge et sortit de l'appartement, déboula en trombe les escaliers obsolètes et couru hors de l'immeuble miteux, cherchant une pharmacie pas loin. Après avoir traversé une rue et tourné à la deuxième à droite, il repéra une pharmacie collée à un stand de pizza. Il rechercha rapidement les médicaments dont avait besoin son frère et paya le tout à la caisse avec ses économies. En se dirigeant vers le stand à pizza, il remarqua une femme brune, portant une veste rouge bordeaux sur une courte robe noire et portait des cuissardes noires. C'était elle. Il en fut certain quand la jeune femme se retourna vers une autre femme rousse et qu'il remarqua son sourire et ses yeux noisettes. C'était bien elle; la femme qu'il cherchait depuis neuf ans. Il se cacha derrière le mur de la pharmacie quand les deux jeunes femmes commencèrent à marcher dans sa direction, discutant vivement tout en mangeant leur part de pizza. Il sortit de sa cachette et prit le temps de la détailler. Un sentiment chaud naquit au creux de son ventre et son cœur grossit d'espoir. Il le fit sentir à son frère à travers le lien qu'ils partageaient ensemble depuis leur naissance.
Après tout ses achats, il rentra à contrecœur dans l'appartement, s'assura qu'il avait tout parfaitement refermé et se précipita au chevet de son frère qui descendit deux bouteilles d'eau de deux litres et mangea trois parts de pizza. C'était la première fois qu'il mangeait à leur faim. William dit à Jake ce qui s'était passé quand il était sortit, racontant qu'il l'avait vu. Jake sourit de plus bel, commençant à reprendre de la couleur.
Après ce jour, William sortait tous les jours discrètement et se faisait passer pour un sans-abri pas loin de la maison de la jeune femme. Cela lui permettait de voir souvent la jeune femme qui parfois lui donnait à boire et à manger et des habits chauds quand elle passait devant lui, alors qu'il était souvent en train de mourir de froid dans ses vêtements usés. Elle lui donnait parfois aussi un peu d'argent qu'il enfermant dans une petite boite en métal abîmé. Et avec ce qu'il récoltait, il le donnait à son frère qui allait de mieux en mieux. Ils avaient même pris un peu de poids. Même si elle ne se savait pas qui il était et ne connaissait pas leur existence, c'était un bonheur incommensurable d'avoir la possibilité de lui parler et de la toucher pendant ne serais-ce qu'une minute. D'être le destinataire de son sourire chaleureux.
Ils gardaient espoir.
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