l'Avortement

𝐍𝐨𝐭𝐞 𝐝𝐞 𝐥'𝐚𝐮𝐭𝐞𝐮𝐫 : Les personnages ne m'appartiennent pas mais à celui de l'univers Marvels et à ses réalisateurs.

𝐌𝐢𝐬𝐞 𝐞𝐧 𝐠𝐚𝐫𝐝𝐞 /!\ : On m'a prévenue qu'il est susceptible que des virus sous formes de lemons aient contaminés le chapitre. Soyez vigilant(e)s !

Bonne lecture everybody !

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Il ouvrit la porte sans se détacher de l'homme. Leurs lèvres étaient toujours scellées entre elles et leurs corps collés l'un contre l'autre. Ses mains se perdait dans la chevelure blonde alors que les siennes maintenait le bas de son dos et frôlait le mur à la recherche de l'interrupteur. Soudain, il sentit ses pieds quitter le sol et enroula ses jambes autour de la taille du grand homme blond qui venait de le soulever avant que son dos ne heurte violemment le mur de l'entrée et qu'ils continuèrent à s'embrasser farouchement et d'une envie bestiale, se dévorant presque tels des affamés.

Une soudaine chaleur, plus forte qu'avant, le prit de cour, augmentant son excitation et ne rendant le blond que plus violent. Ils se dirigèrent à l'aveuglette dans la chambre de l'hôte et tombèrent ensemble sur le lit sans pour autant se séparer.

Ils continuèrent à s'embrasser à grande bouche, leurs dents s'entrechoquaient, leurs langues se rencontraient et s'entremêlaient ensemble dans un balai endiablé et charnel. Une forte fournaise emplie d'hormones et chargée d'électricité étouffait la pièce légèrement éclairée par la lumière qui provenait du salon. Ils finirent par se séparer en manque de souffle.

L'homme au-dessus contempla celui en dessous de lui. Ses lèvres étaient pulpeuses et rougies, ses yeux brillaient d'une lueur de luxure, son torse se soulevait au rythme de sa respiration folle et dans son jean naquit une bosse prisonnière qui demandait qu'à sortir et faire plus humble connaissance avec le jeunot. Quel magnifique tableau. Son pantalon à lui était déformé par son membre qui lui faisait grandement et délicieusement mal. Sa frénésie augmentait au fil des secondes. Il se pencha pour embrasser le brun avant de plonger dans son cou et de humer son odeur enivrant. Cette odeur si unique qui déterminait son parfum. Son odeur corporelle si particulière le rendait fou. Il pouvait la reconnaître entre milles. Son membre ne fit qu'appuyer son ressentiment, le faisant gémir de douleur et de précipitation. Le corps allongé sous lui était bouillonnant et se dandinait d'impatience de recevoir son cadeau comme un enfant le matin de Noël. James était vraiment en chaleur et il devait l'aider à le soulager, et cela au plus vite. Sinon, il avait l'impression qu'il exploserait.

Ses dires furent confirmés quand le brun posa sa main sur sa bosse douloureuse et palpitante. Il pouvait presque sentir son cœur y battre.

Il releva les yeux vers son visage et se perdit dans la vague de stupre que ses yeux renvoyaient.

— Steve...le supplie- t-il d'une voix trainante et onctueuse.

Steve ne put y résister et ne se fit pas attendre plus longtemps. Il replongea dans son cou et le dévora de baiser mouillés, le mordillant, suçant et y laissant des marques violacés et rougeâtres. De sorte qu'elles soient assez grosses et visibles. Il descendit sur son torse finement sculpté et s'attaqua à un téton rose et durcit. James empoigna durement ses cheveux et rejeta sa tête en arrière, sa bouche ouverte sur un gémissement sourd. Le blond sourit de satisfaction autour du téton. Il triturait l'autre entre son pouce et son index. Il léchait sensuellement les marques de blessure qui liait son bras gauche au reste de son corps. Il prit le temps d'observer ses contusions et les quelques plaies légèrement rougies dont d'autres étaient fines et petites et certaines grosses et profondes.

Il embrassa une à une chaque cicatrices car elles reflétaient toutes, qu'il le veuille ou non, une part du brun.

De son histoire.

De son passé et de son futur.

Il apprit que cette zone abîmée de lésions cutanées étaient un endroit extrêmement sensible et fragile pour son ami. Il s'amusa donc à jouer dessus de sa langue avant de descendre sa main plus bas et d'aller chatouiller autre chose.

Lentement, il laissa sa langue vagabonder sur le torse tressautant du brun, traçant des fines lignées de salive qui s'écoulaient sur son buste avant de disparaitre entre les labyrinthes que forment les muscles son ventre. Il prit le temps de redessiner ses abdominaux tracés, titillant encore plus le brun qui, devenant impatient, tirait sur ses cheveux pour lui faire comprendre l'importance du moment et que ce n'était visiblement pas le moment de jouer. Steve lâcha un léger ricanement avant de descendre complètement à la braguette de James et d'enfin libérer le membre emprisonné de son ami qui soupira d'aise et frémit en même temps quand il sentit le vent frais malgré la température chaude de la chambre, soufflé sur le dessus rose et déjà poisseux de son membre durcit à bloc.

Le blond passa sa langue sur toute la longueur, mesurant la taille de la verge. Il lui prodigua plusieurs coups de langues avant de le prendre entièrement en bouche. Il fit un très long mouvement de va-et-vient puis, adopta un rythme constant et au fil des minutes, accéléra le mouvement. Les manifestations du brun se faisaient plus régulières et plus fortes, ses doigts serrant avec forces les mèches blondes dans ses poings. Steve quant à lui, prenait le membre du brun jusqu'à la garde, malaxant ses testicules pour plus de sensations et de plaisir. Il sentait que son ami était à deux de jouir et ne supporterait plus pour longtemps le temps le traitement de faveur qu'il lui faisait.

Lui non plus d'ailleurs.

Il pouvait sentir son membre pulser dans son boxer et ses veines se remplir de sang au point d'exploser. Tout son sang s'était dirigé au sud de son anatomie et l'irriguait de dose bien trop élevée pour son propre bien.

Soudain, James releva sa tête et plaqua ses lèvres contre les siennes avant d'engager un baiser fiévreux et langoureux. Steve commença à le branler d'un mouvement rapide et fermement dans son poing fermé puis, Bucky finit par se verser dans sa main droite dans un gémissement long et soulagé. Sans plus attendre, le blond se redressa et se dévêtit de son tee-shirt blanc qu'il fit passer par sa tête avant de poser ses yeux sur le brun qui le contemplait d'un regard appréciateur. Et sans lui demander son avis, il glissa lentement ses deux mains sur le torse magnifiquement tracé de son amant, caressant ses abdos saillants.

Il remonta ensuite sur ses pectoraux gonflés de muscles et les palpa avec force et exaltation. Steve sourit vilement en coin puis, enleva son jean noir et son boxer de même couleur qu'il balança dans un coin de la pièce.

James pu enfin voir le phallus imposant et gorgé de sang de son ami d'enfance. Des veines rougies de sang pulsaient sur sa verge rudement durcit. Jamais un tel anaconda ne pourrait entrée dans son anus. Steve allait pourtant l'en dissuader. Le blond se pencha au-dessus de lui et l'embrassa sauvagement, mordant à sang sa lèvre inférieure avant de la suçoter et de l'embrasser à nouveau. Il recula son visage d'à peine deux centimètres du sien avant de fourrer trois doigts dans la bouche du brun qui les lécha un à un avant de les prendre entièrement dans sa bouche et de les sucer de façon obscène, ses yeux encrer dans ceux bleus de son ami.

Une fois sûr que ses doigts étaient assez humidifiés de salive, il les dirigea dans l'entrée de l'orifice du brun qui lui accorda son accord rien qu'avec ses yeux après qu'ils se soient consultés et perdus dans le regard excité de l'autre. Steve pénétra en premier son majeur, rapidement suivit de son index et de son annuaire. Il fit des mouvements de ciseaux et chercha cette petite boule de nerfs à l'intérieur de canal anal de son meilleur ami qui lui donnerait autant de plaisir et le ferait monter au septième ciel —bien sûr, il y avait une contribution de sa part— et qu'il finit par trouver quand le brun se cambra.

Il s'amusa à jouer avec le gland. Assuré que le brun soit prêt psychologiquement comme physiquement à recevoir sa solennelle offrande généreuse et colossale —pour si vous n'avez toujours pas saisit la chose— il releva son bassin et écarta ses jambes assez grands, arrachant un léger grognement de la part du brun puis, il dirigea son sexe vers l'entrée de son anus et y enfonça lentement la tête de son pénis. Il poussa un profond soupir de plaisir et continua minutieusement et lentement son cheminement à l'intérieur du sphincter anal avant de fermer un œil sous la grimace et la réalisation que son ami était serré et étroit.

Il leva les yeux et vit la mine souffrante qu'arborait le brun. Il se pencha aussitôt vers lui et essuya du bout de ses pouces les larmes qui perlaient au coin des yeux gris de James et lui déposa une multitude de baiser papillons un peu partout sur son visage. Il récolta un petit rire cristallin de la part de son ami qui enlaça son cou de ses bras et l'embrassa tendrement et passionnément. Le blond continua sa pénétration et s'arrêta quand ses testicules frappèrent contre le fessier rebondis de Buck. Steve amorça de longs mouvements de va-et-vient alors que Buck couinait et gémissait de douleur avant de commencer à bouger son bassin et l'envoyer à la rencontre de celui du blond qui accélérait le rythme. Les coups de butoir de Steve se firent plus carabines, touchant à de nombreuses reprises la prostate de James qui n'était qu'une poupée de chiffon au corps tremblant et chaud. Il était réduit qu'à une symphonie de gémissement tout aussi suave et glorieuse. Il subissait les coups avec grands plaisir. Destiné à être le réceptacle de sensations que plus intenses et fortifiantes.

Son corps était recouvert d'une fine couche de sueur qui rendait encore plus que brillante sa splendide corpulence et mettait sa fine musculature en avant. Le dos cambré, il s'accrochait de toutes ses forces aux draps qui se froissaient entre ses doigts fermes. Il avait besoin de s'accrocher à quelque chose de palpable pour ne pas perdre totalement la tête et se perdre dans le monde de la débauche et déjà jouir. Les coups de bassins que lui infligeait Steve se firent encore plus rapides et violents, frottant sans arrêt contre sa pauvre prostate. Il poussait à chaque fois de plus en plus loin et fort en lui, devenant de plus en plus impétueux.  Ils laissaient tous les deux des gémissements de pures extases s'échapper de leurs bouches, même si ceux de Steve étaient moins bruyants et plus discrets comparés à ceux de Bucky qui exprimait clairement son plaisir.

Ô grand bonheur de son amant !

Steve prenait son pied à entrer et sortir de l'anus du brun qui était réduit à une masse de plaintes incompréhensibles et autres gémissements tous aussi crus. Son pénis ne faisait que grossir encore plus, il allait bientôt rendre les armes. Il attrapa le sexe à nouveau en érection de Bucky et commença à le masturber au même rythme que ses coups de butoir. Un liquide pré-éjaculatoire gouttait de son urètre. Après un ultime va-et-vient, il se libéra entre leurs deux torse, tâchant principalement le sien. Steve qui était sur le point de jouir, plongea dans le cou de Buck. Le nœud se forma à la base de son pénis et il éjacula en de longs jets à l'intérieur du brun et mordit violemment son épaule pour étouffer son grognement rauque.

James gémit de douleur et de mécontentement. Pour se faire pardonner, Steve lécha la blessure sur son épaule et y déposa un chemin de baisers de sa clavicule jusqu'à son menton avant d'embrasser du bout des lèvres son front, ses joues, son nez et de mouvoir doucement ses lèvres contre les siennes. Le brun entrouvrit ses lèvres et laissa la langue taquine du blond s'enrouler autour de la sienne dans une valse des plus lentes et des plus belles. Ils restèrent un moment allongés l'un sur l'autre, à se câliner et à s'embraser. Oubliant qu'ils n'étaient que deux simples meilleurs amis il y a à peine dix minutes. Ils l'avaient complètement oublié ainsi que leurs problèmes. Ils avaient mis de côté toutes gênes pour leur propre plaisir et celui de l'autre. Ils étaient devenus en une soirée beaucoup plus que des meilleurs amis de longue date. Ils étaient devenus amants. Le nœud de Steve se défit et ce-dernier se retira doucement avant de rouler sur le dos au côté de Buck qui voyait encore flous et avait des étoiles dans les yeux. Ils tentaient tous les deux de reprendre contenance et de retrouver une respiration lente et régulière.

— De toutes mes conquêtes, t'es le premier avec qui je prends autant mon pied Stevie, souffla Buck en afficha un petit sourire. Steve tourna difficilement sa tête vers lui, en sorte de voir son visage de profil.

— Content que ça t'es plus, Buck. On remet ça quand tu veux ! retourne-t-il au brun avec un sentiment de satisfaction et de victoire immense. Son ami lui fit face aussi et ils se sourirent avant d'exploser momentanément de rire. Buck se tourna sur son flanc gauche puis, posa sa tête sur le torse de Steve qui lui caressa le bras droit dans un geste délicat, prodiguant un léger frisson au brun. Ils ricanèrent de bon chœur avant de sombrer dans les bras de Morphée.

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Le lendemain matin, Steve se réveilla seul dans son grand lit. Il tâta la place à côté de lui et ne rencontra que les couvertures et une place vide et froide. Il ouvrit brusquement les yeux et s'assit sur son lit, balayant la pièce des yeux. Il écouta attentivement chaque bruit produit et n'entendit pas l'eau de la douche couler. Pas de Bucky. Il envoya valser sa couette et enfila rapidement un bas de jogging avant de descendre précipitamment les escaliers et de bifurquer dans la cuisine où il trouva son meilleur ami aux fourneaux, chantonnant. Il sourit de soulagement et s'approcha à pas de velours dans son dos et se plaça contre celui-ci, l'enlaçant par la taille. Il déposa un baiser sur sa joue avant d'enfouir son visage encore mal éveillé dans le cou du brun qui ricana.

— Bonjour Stevie, sourit le brun qui continuait à faire cuire le bacon.

— Bonjour Bucky, dit Steve d'une voix rauque et fatiguée.

— T'es pas encore bien réveillé toi, constata le brun en fronçant un sourcil.

— Je me suis réveillé seul, lui reprocha le blond toujours caché dans son cou. Le brun éteignit les feux et se tourna vers le blond qui se redressa puis, il passa ses bras autour de sa taille, lui souriant.

— Désolé Stevie, s'excuse-t-il en posant son front sur le torse du blond, Je voulais que le petit-déjeuner soit prêt pour quand tu te réveillera.

Il sentit une grande main caresser doucement ses cheveux détachés avant de se poser sur sa joue puis, sous son menton et de lui relever la tête. Il leva ses yeux gris innocent vers le visage angélique de son meilleur ami qui se pencha vers lui et l'embrassa doucement. Steve amplifia l'échange, collant son corps contre celui de Bucky. Ce-dernier répondit avidement au baiser de son ami. Ils en oublièrent presque la nourriture chaude qui attendait d'être consommée. La température corporelle de James monta soudainement à son maximum et l'odeur de ses phéromones envahit la cuisine entière y compris le salon. Il fut pris d'une forte sudation et eut les membres tremblant, tenant à peine sur ses deux jambes. Steve raffermit sa prise sur son corps et le maintint debout. Il voulut l'embrasser, mais le brun dévia son visage rouge.

— Steve...On doit aller manger, lui rappela le brun entre deux baisers dans son cou. Le blondinet remonta son cou avant de capturer ses lèvres.

— On s'en fiche du petit-déjeuner. J'ai envie de manger autre chose, abrégea Steve. Il ne laissa pas James protester et l'embrassa. Il le souleva et l'assit sur l'îlot central en face de la cuisinière puis, s'enterra dans son cou, léchant les morsures et suçons qu'il avait laissé la veille. Il passa ses mains sous son tee-shirt beaucoup trop grand pour Buck et massa ses tétons déjà durcit. James avait les joues rougies et la respiration saccadée. Son bras droit était tendu derrière lui pour le soutenir alors que sa main gauche était fermement accrochée à la nuque de Steve. Ce-dernier avait dénudé le brun qui se retrouvait à présent nu sur le plan de travail de la cuisine et sous le regard, recouvert d'un voile assombrit et affamé, du blond.

— Je me demande qui a ses chaleurs entre nous deux, le taquina le brun d'un sourire en coin.

— Toi. Mais, je réponds en parfaite symbioses à tes attentes, lui répondit Steve en souriant pleinement avant de s'approcher félinement du brun, Sinon, qui prendra soin de toi si je ne le fais pas hein ?

James agrandit son sourire en coin.

« Complètement différent quand il s'agit de sexe » , pensa-t-il.

Il caressa du dos de ses doigts la joue droite du blond en réfléchissant avant de le fixer dans ses mers infiniment bleues.

— Laisse-moi réfléchir un peu...Toi, peut-être, murmura-t-il sur les lèvres du blond avant de l'embrasser à pleine bouche et impétuosité.

Il écarta encore plus ses jambes pour donner plus d'accès à son amant qui s'engouffra entre elles avant de faire tourner son pouce sur son anneau de chair rougie par l'acte tout frais d'hier soir. Il y poussa son doigt qui entra limpidement. Sans se détacher des lèvres charnues du brun, il en mit un deuxième puis un troisième et finit par y faire glisser complètement son sexe qui le pénétra sans problème. Une fois bien à l'intérieur, il entama des mouvements de va-et-vient, soulevant la jambe droite de James qui avait la gorge ouverte sur des gémissements aux sonorités différentes. Steve le tira contre lui et emprisonna ses lèvres.

James planta ses ongles dans le dos du blond qui ne sentit qu'une infime douleur qui se transforma en une vague de plaisir dévastatrice et accéléra ses coups de reins. Son dos était parcouru de vives traces rouges. Il en va de même pour le bas du dos de Buck et ses hanches décorées des traces bleutées laissées par les doigts du blond. Buck jouit dans la main de Steve qui se déversa en lui avant de se retirer. Buck s'allongea complètement sur l'ilot central, épuisé alors que Steve rangea son armada dans son caleçon avant d'introduire à nouveau ses doigts dans l'anus de Buck pour enlever le sperme et le nettoyer. Comme on peut si attendre, il ne fit pas que rejeter le sperme restant, mais doigta le brun qui se mordait la lèvre inférieure et courbait son dos, hurlant de plaisir. C'était tellement bon qu'il en jouit une deuxième fois.

Après la petite scène de X, ils se nettoyèrent et mangèrent leur petit-déjeuner comestible puis, se préparèrent ensemble. Avec la surveillance de son ami, James prit ses médicaments pour empêcher qu'une de ses chaleurs ne se déclenche pendant la journée et qu'il se fasse poursuivre par toute une armée d'hommes alphas. Sous l'exigence de Steve, il fut emmené au travail par ce-dernier qui partit ensuite rejoindre son entreprise. C'était une belle matinée qui commençait !

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Ça faisait déjà trois semaines que Steve était partit en Angleterre avec son entreprise pour une grande réunion d'assemblée d'architecture. Et trois semaines que Bucky se sentait fatigué et vomissait cinq matins sur sept et était écœuré de certains plats et aliments qu'il mangeait auparavant. Son amie qui s'inquiétait sérieusement de son état de santé, l'avait trainé à leur pause dans les vestiaires du café pour avoir une sérieuse discussion avec lui.

— Tu vas bien Jamy ? s'enquit-elle.

— Je ne sais pas très bien, Nath, avoue son ami en grimaçant, Je me sens nauséeux et fatigué ces temps-ci.

— Tu as la gueule de bois ?

— Non ! ricana son ami, Je suis comme ça depuis environ deux semaines.

Son amie sembla réfléchir un instant avec d'écarquiller les yeux d'étonnement. Vomissement + Fatigue +...Ah ben rien justement. C'était pas une raison valable de concrétiser cette hypothèse farfelue. Mais, pour en avoir le cœur net, elle préféra poser la question à James :

— Ça fait trois semaines que Steve est partit.

Le brun pencha sa tête sur le côté, perplexe.

— Oui, je crois, affirme-t-il. Pourquoi ? demande-t-il peu après en fronçant les sourcils.

— Tu as bien couché deux fois avec lui avant qu'il ne parte le lendemain ? Non, pardon. Je veux dire quatre fois, Précisa-t-elle. Le brun détourna le regard mal à l'aise, James, répond-moi s'il te plait ! C'est important ! insiste-t-elle impatiente.

— Oui, on a couché quatre fois ensemble, finit par lâcher le brun.

— T'as couché avec d'autres mecs que lui après ? continue-t-elle d'un ton sérieux.

— Euh...Non. Depuis Steve, je n'ai plus de chaleur et aucune attirance vers les autres alphas, déclara le brun après réflexion.

— As-tu eu des relations sexuelles protégées avec Steve ?

Cette fois-ci, le brun devint tout écarlate et se gratta l'arrière du crâne en fuyant du regard celui vert de la jeune rousse.

— Ben euh...en fait, on était tellement dans l'action que...bah...on n'a pas pensé à se protéger. Enfin, si mais seulement les trois dernières, termine-t-il sur une note aiguë à la fin de sa phrase.

— Oh putain ! jura-t-elle furieuse en frappant de son poing dans un casier, Tu sais ce que ça peut causer que tu couches, de un avec ton meilleur ami, de deux sans protection et de trois, pendant tes périodes de chaleurs, James ? s'emporte-t-elle le visage rouge et le nez frémissant, C'est une erreur de débutant James !

Le brun n'écoutait déjà plus ce qu'elle disait, trop concentré sur ce qui se passait dans sa tête. Il entendait des injures de la russe à son égard, à l'égard de Steve, des alphas et des omégas stupides de son genre. Il redoutait que ce soit ça. Ça remontait effectivement à trois semaine la dernière fois qu'il a couché avec un quelqu'un. Ensuite, il n'a eu aucune attirance envers d'autres hommes ou aucunes chaleurs et c'est la semaine suivante qu'il a été victime de forte fatigue et de vomissement matinaux. Et la dernière personne avec qui il avait couché le soir de l'anniversaire de Natasha, c'était Steve. Son meilleur ami.

Le brun qui venait de comprendre où voulait en venir sa collègue, releva des yeux de stupeur vers elle. Ses mains étaient tremblotantes et ses poumons commençaient à suffoquer.

— Tu veux dire que...il avala difficilement sa salive. Que peut-être, je porte en ce-moment l'enfant de Steve...?

Natasha se calma et se tourna vers lui. Elle s'adoucit, le regardant tendrement avant de s'assoir à ses côtés et de le prendre délicatement dans ses bras fins.

— Oui, Jamy. Oui, hoche-t-elle de la tête en resserrant son étreinte quand elle sentit le brun fondre en larmes, apeuré.

Après leurs heures de travail au café et qu'ils aient tout rangés, fermés correctement la porte à clé et baissés les volets, ils se dirigèrent dans une petite pharmacie du coin et achetèrent un test de grossesse. Ils allèrent ensuite dans l'appartement que le brun louait dans un immeuble de Manhattan.

Natasha resta dans le salon à faire les cents pas, visiblement inquiète pour lui et tourmentée. Elle finit par perdre patience. Ça faisait presque une demie-heure qu'il était enfermé seul dans la salle de bain et qu'il n'en était pas ressortit. Elle décida de le laisser tranquille et sortit acheter des boissons et commander des pizzas. Quand elle revint, aucun signe du brun. Il était toujours enfermé dans la salle de bain d'où la lumière filtrait sous la porte. Elle déposa les courses sur le comptoir de la cuisine et couru vers la porte fermée.

Sa meilleure amie entra dans la salle d'eau essoufflée et le trouva assis sur la cuvette des toilettes, la tête baissée entre ses mains et ses coudes posés sur ses genoux. Lorsqu'il releva les yeux pour la regarder, il arborait un air attristé et paniqué. La jeune femme sentit son cœur battre à toute allure. Ça ne présageait rien de bon.

— Alors ? demande-t-elle, craintive. Le résultat ? Il donne quoi ?

Le brun se mordit la lèvre inférieure avant de laisser des fines larmes couler de ses yeux perdus teintés d'un gris orageux.

— Il est positive Nath, dit-il dans un souffle presque inaudible, Je suis bien enceinte.

Elle se précipita vers son ami pour le réconforter et apaiser sa profonde douleur et son insécurité.

— Chut, calme-toi Buck, chuchota-t-elle en caressant ses cheveux dans un geste doux.

— Imagine si je dois élever mon enfant seul comme ma mère l'a pratiquement fait avec moi et qu'il ne veuille pas de cet enfant, sanglote-t-il en essuyant d'un revers de main ses larmes salées. Natasha se décala de lui et lui prit fermement la tête entre ses mains.

— James, je sais que Steve a agit comme un véritable connard en oubliant d'utiliser un préservatif car s'est une grosse bête de sexe affamée et que tu t'es laissé emporté dans l'élan sans pouvoir te défendre. Mais, tu sais aussi bien que moi que c'est un homme qui a très bon cœur. Il est sincère et gentil. Il est plein de vertu et ne vous abandonnerais pas, toi et cet enfant qui est le vôtre. Il prendra avec fierté ces responsabilités, tente-t-elle de le rassurer. Le brun renifla et acquiescer de la tête. Il savait très bien qu'elle avait raison.

— Ouais, t'as raison. Mais, je ne sais pas si je garde l'enfant Nath et si je dois le lui dire, lui confie-t-il d'une voix brisée.

— Peut importe ton choix, tu devrais lui faire part de la vérité et de ta décision. Parce que si tu gardes cet enfant, votre vie va changer du tout au tout ainsi que votre relation.

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Depuis deux jours, il n'avait aucunes nouvelles du brun. Pas d'appels, pas de facetime, pas de textos. Rien. Il avait essayé de contacter Natasha, mais quand celle-ci finit par lui répondre c'était sur un ton amer et bref. Elle lui dit qu'il ne venait plus au boulot et qu'il s'était enfermé dans son appartement et coupé du monde. Il refusait même de voir sa mère et de lui répondre au téléphone. Il ne laissait quiconque s'approcher de lui et pénétrer son studio. À son grand bonheur, il rentra d'Angleterre la semaine suivante. À peine les pieds sur le sol américain, il prit une des voitures mises à disposition par sa société, Industries Stark et se dirigea dans le quartier du brun. Il se gara en bas de l'immeuble et monta quatres à quatres les marches.

Sachant déjà qu'il n'ouvrirait pas la porte, il sortit les doubles des clés de l'appartement qu'il lui avait donné et les mis dans la serrure. La porte s'ouvrit et il la poussa lentement, grinçante. Le studio était sens dessus-dessous. À droite de l'entrée, il y avait une petite cuisine et la vaisselle délaissée dans l'évier avait formé une drôle de mousse verte qui semblait vivante et bougeait. Des cadavres de boîtes de pizzas et des restes de nourritures recouvraient la table basse et le canapé, des vêtements sales sillonnaient le séjour ainsi que d'autres objets non-identifiés. Cela sans compter sur l'aura sombre et négative qui planait dans l'air.

Le noir complet envahissait l'appartement, aucune brise ne passait ni même un rayon de lumière. Il traversa avec difficultés la pièce laissée à l'abandon et trouva son ami assis en tailleur sur le sol froid du balcon. Ce-dernier semblait lointain, dans une autre dimension. Fixant le coucher de soleil qui disparaissait à l'horizon et ne tarderait pas à se cacher derrière les tours de verres et de glisser dans les teintes nuptiales de la soirée. Une légère brise passa et souffla sur ses cheveux, caressant son visage. Il pu voir le visage du brun. Sa peau était pâle, ses joues légèrement creuses et il semblait avoir perdu du poids. Ses cheveux longs étaient entremêlés et gras et son regard translucide, perdus dans l'inconscience.

Il tapota la place à côté de lui et Steve s'y installa. Il regarda en biais le brun avant de contempler le soleil se coucher et illuminer la ville de ses rayons rougeoyants qui se reflétaient sur les vitres de verres des tours. Des oiseaux qui s'envolaient des arbres et planaient dans le ciel à la grâce du vent exprimaient leur joie à travers leur chants de louange. Les cris des enfants sortant de l'école donnaient une certaines animosité à la ville. Le ronronnement des moteurs de voitures qui circulaient pour rentrer chez eux le berçait.

C'était vraiment une belle vue que le monde lui offrait.

Une douce chaleur et un sentiment de bien-être le remplit. Il se sentait bien là. Le brun qui jusque-là demeurait silencieux, finit par prendre la parole.

— C'est magnifique, n'est-ce pas ? sourit-il doucement, les yeux fixés droit devant lui. Steve qui ne s'attendait pas à ça, sursauta légèrement avant de sourire.

— Oui. C'est magnifique, commente-t-il en suivant du regard deux petites filles qui couraient en se tenant la main.

— Steve ? finit par reprendre le brun après un court silence.

— Oui ?

— Est-ce que tu veux des enfants ? lui demande le brun du tac au tac. Le blond haussa les sourcils de surprise. Il s'attendait à tout sauf à ça.

— Quelle question ! s'exclame-t-il faussement vexé. J'adore les enfants et rêve d'en avoir. Un enfant est un cadeau du ciel, ajouta-t-il plus doucement en reportant son regard vers des enfants qui jouaient aux billes, Je ne sais pas quand ça sera le bon moment pour moi, mais si le ciel ou la vie décident de m'en faire cadeau, c'est que le tout-puissant en a décidé ainsi et que je ne peux refuser.

James était resté assis à l'écouter parler. Natasha avait vraiment raison. Steve était peut-être un idiot qui oublie de se protéger, mais il n'abandonnerait jamais leur enfant. Il était rassuré de la chose.

— Il faut que je te dise quelque chose de très important, Steve, dit-il d'un ton assidu. Le blond ramena son regard vers lui et était tout ouïe, un sourire rayonnant aux lèvres.

— C'est assez délicat comme sujet, commence-t-il en baissant les yeux, Je ne sais pas par où commencer.

— Vas-y, Buck, l'encourage son ami aux yeux bleus, Tu peux tout me dire.

Il releva les yeux et vit une lueur de confiance et de douceur briller dans ses iris. Il prit une grande inspiration et se lança, déballant tout.

— Je suis enceinte de toi Steve. Je porte notre enfant.

Le blond plongea dans un profond silence. Son cerveau avait soudainement été déconnecté, ses yeux grésillaient. Plus aucun sons ne sortaient de sa bouche.

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Programmé. Ouais, des fois il se sentait programmé. Il détestait la société. Le fait qu'elle rangeait les gens dans des sacs et créait des catégories tels des animaux. La société dans laquelle il vivait était séparés en trois grandes catégories bien distinctes : les alphas (qui ne représentaient que 20% de la population), les bêtas (les plus nombreux et les seuls étant considérés comme normaux, représentaient 70%) et enfin, en bas de la liste, les plus rares et les plus sujets aux moqueries, harcèlement et viols : les omégas (10% de la population). Les omégas étaient des femmes et des hommes. Sauf que les hommes possédaient un don en plus que seuls les omégas masculins étaient capables de faire : ils pouvaient donner naissance à un enfant comme toutes autres femmes.

Les omégas étaient mal vus par la société. Même si de nos jours ils avaient le droit de travailler évidemment dans des petits métiers, appelés les sous-métiers, ils subissaient toujours des attaques par les autres bêtas et alphas et étaient victimes de préjugés bidon. Les omégas, comparés aux alphas et aux bêtas, ne pouvaient pas se reproduire entre eux. Il devait absolument avoir des rapports sexuels avec un alpha. C'était les seuls avec qui ils pouvaient se reproduire. Les bêtas restaient entre eux et ne réagissait pas face aux périodes de chaleurs et des taux de phéromones dégagés par les omégas. Ils étaient incompatibles face à un alpha ou à un oméga. Les femmes alphas avaient la particularité d'avoir un pénis et de sécréter du sperme quand elles le voulaient. Sinon, elles étaient toujours munies d'un vagin et d'un utérus fonctionnel.

Les droits des alphas n'avaient pas tellement changées des années cinquante, ils étaient toujours considérés comme des Dieux. Ils étaient parfaits et excellaient dans tout. Ils étaient les plus intelligents, les plus forts, les plus altruistes et les plus savants. Les grands poste d'entreprise leurs étaient réservés. Ils étaient les plus adeptes à accomplir de grandes choses et à faire avancer le monde. C'était pour cela qu'ils n'étaient qu'une petite poignée de la société et que s'était dans une famille, une grande fierté et une joie immense d'avoir comme enfant un ou une alpha. Pour James qui est né oméga, d'une mère oméga et d'un père alpha, ce fut une grande joie pour sa génitrice. Elle lui avait consacré toute sa vie et inculquer tous les savoirs vivres de la vie et une très bonne éducation. Il aimait sa mère. C'était la seule femme qui l'avait toujours soutenue alors que son père n'en avait complètement rien à faire de lui et s'occupait plus de sa grande-sœur, Rebecca, née alpha comme le souhaitait son géniteur. Erk. Il avait horreur de l'appeler papa. Rien que l'idée de penser à ce mot lui donnait la nausée. Pour lui, il le voyait comme un homme qui abusait de sa mère, lui avait fait deux gosses et se contentait de payer les factures. Rien de plus. Il le voyait comme un gros connard sans vergogne.

Et pourtant, malgré les efforts de sa mère, il avait vécu une enfance difficile.

Il était toujours rejeté par les autres enfants de son âge et se faisait toujours tabasser pendant la récréation ou en dehors de l'école.

Un jour, alors qu'il s'amusait à nourrir les canards de l'étang du parc, trois grands de sa classe, deux alphas et un bêta vinrent à sa rencontre. Bucky avait deviné qu'ils n'étaient pas là pour jouet à la dînette et prendre le thé. Il s'était redressé, un air grave sur le visage et leur avait demandé de partir. Les trois garçons ricanèrent avant de lui happer son sac, de le vider et de déchirer tous ses cahiers avant de les balancer dans l'eau. James avait vu rouge. Il s'était approché du chef de la bande et lui avait asséné un coup de poing à la joue qui l'envoya au sol. Le petit roux s'était relevé et avait ordonné à ses deux autres larbins d'attraper James et de le bloquer. Ils prirent chacun un bras et le maintint sur place alors que le chef de la bande lui envoyait son poings à plusieurs reprises sur son visage et dans son estomac. Plus il se débattait, plus les coups s'amplifiaient et s'intensifiaient.

Il commença à voir flous. Des petites tâches noires dansaient devant lui. Ils sentaient ses muscles s'engourdirent et le brouhaha autour de lui et les rires de ses assaillants furent coupés. Il ne les entendait que très peu, comme s'il était dans une bulle insonorisante et coupé du monde.

Alors que ses paupières lourdes étaient sur le point de fermer sur ses iris dilatés, une ombre blonde se mouvait sous ses yeux vitreux. Il sentit son corps attiré vers le bas et ses genoux s'écorchés contre les graviers du sol puis, il bascula sur le côté. La seule chose qu'il vit avant de perdre connaissance fut le visage d'un jeune garçon aux grands yeux bleus ciel et à la chevelure de blé. Ses poings étaient couverts d'un peu de sang. Il semblait lui dire quelque chose, mais il ne l'entendait pas. Il ferma les yeux et glissa lentement dans le néant. Quand il se réveilla s'était dans une grande pièce aux murs blancs et il fit la connaissance du blond de la veille qui l'avait sauvé et répondait au nom de : Steve Rogers.

À partir de ce-jour, ils ne se quittèrent plus d'une semelle. Steve venant toujours à la rescousse de son meilleur ami qui avait la mauvaise manie d'être à lui seul un gros nid à merde. Il arrivait toujours à s'attirer des ennuis tout seul, et quand il ne pouvait plus faire face à ses adversaires, Steve prenait la relève. Il ne supportait pas les brutes et la violence, mais il supportait encore moins qu'on s'en prenne à Bucky. C'était son Bucky et à personne d'autres. De plus, le brun se battait toujours pour défendre ses idéaux et faire entendre sa voix qui n'était pas souvent écouté et prise en compte à cause de sa classe sociale.

C'est aussi une des nombreuses raisons pour laquelle il adorait le blond, il était le seul à le considérer comme son égal et à ne pas faire de distinction. Il ne l'avait jamais abandonné alors qu'il en avait eu l'occasion, restant toujours à ses côtés dans n'importe quelles situations. Tel des frères. Des frères d'armes. Sauf que leur relation changea un peu à leur dernière année de collège. Année où surgirent les chaleurs de Bucky. Il resta à ses côtés le plus longtemps qu'il pouvait tenir et l'éloignait des autres alphas, mais étant lui-même un des leurs, il était souvent difficile qu'il résiste. Dans ces cas-là, il s'empressait de téléphoner à la mère du brun qui venait le récupérer et lui donnait ses pilules à prendre pour les calmer et les masquer.

Par la suite, ils avaient fait la guerre ensemble, combattus et supportés les pires horreurs des ténèbres que la Terre pouvait porter. La guerre avait vraiment été difficile à vivre pour eux, surtout pour James qui avait été capturé et torturé pendant de nombreuses années. Il y avait certes laissé son bras gauche, mais il n'avait pas laissé la peur, la dépression, la mort et ses enfants et disciples prendre son âme et sa joie de vivre. Ce qui le constituaient et faisaient ce qu'il était. Il était James Buchanan Barnes. Soldat de l'armée américaine, cent-septième d'infanterie et vétéran de guerre. Et aussi, à son grand honneur, le premier oméga à avoir été engagé dans l'armée et à avoir atteint un poste de haut gradé. Il était le seul oméga décoré. Prouvant à tous que même les personnes de basse classes pouvaient s'engager dans l'armée et servir son pays.

Réussir.

Il ne fallait qu'un peu de volonté.

Il fut surnommé le Soldier Winter et Steve, Captain America. Ces deux grands héros et emblème de l'Amérique entière.

Après la guerre, Buck souffrait de symptôme post-traumatique. Steve était resté auprès de lui pendant toute sa guérison. Dans les beaux comme les mauvais moments. Ils avaient connus des hauts et des bas. Surtout des bas, mais s'étaient à chaque fois relevés.

Il s'en sortait plus fort de jour en jour. Il avait vaincu ses peurs, ses tremblements, ses cauchemars qui lui hantaient jour et nuit au point d'en devenir insomniaque et à passer ses nuits sur le toit de l'immeuble à observer New-York renaître dans l'aube, délaissant les ténèbres étoilées à hier. Il avait accepté son passé horrifique et glauque pour aller de l'avant et reprendre en main sa vie et lui-même.

Il n'avait jamais été seul. Steve, sa mère et Natasha peu après, l'avait aidé à le tirer à la surface de l'eau et de voir un monde meilleur qui lui était offert et donner sur un plateau en argent. Il avait repris une vie quotidienne stable depuis deux ans et se portait très bien.

Pourtant, malgré ces petits contretemps, ils restèrent les meilleurs amis du monde et des frères d'armes. Enfin...jusqu'à il y a de cela trois semaines.

.o.O.o.

— J'ai décidé de ne pas garder l'enfant et d'avorter, ajoute-t-il sur un ton neutre.

Le sang du blond ne fit qu'un tour. Ses sens étaient en alerte. Il sentait la panique et surtout une grande colère prendre possession de lui. Il passa lentement une main sur son visage pour contenir son courroux.

— Je refuse, lâcha-t-il. Le brun leva un sourcil.

— Pardon ? rétorque le brun, confus.

— Je suis le père de cet enfant, Buck. Et j'ai tout à fait le droit de donner mon avis, éclaircit-il, Je refuse que tu avorte. Que tu tues une vie humaine, Buck ! Notre enfant de plus ! ajoute-t-il en levant la voix. Consterné, le brun se leva.

— Mais, tu es un grand malade Steve ! Je suis celui qui portera cet enfant pendant neuf mois. Je suis celui qui est responsable de cet enfant. C'est moi qui donnerai naissance et nourrira cet enfant. Donc c'est à moi de choisir quand c'est le moment pour moi et mon corps d'avoir un enfant. Pas toi, Steve ! éructe-t-il en se pointant du pouce, révolté par les paroles de Steve.

— Tu sais très bien James que je pourrais m'occuper de l'enfant et de toi, se défendit le blond en se levant aussi. C'est quoi ton problème, bordel ? s'emporte-t-il. James lâcha un ricanement amer et se pinça l'arête du nez.

— Je ne veux pas avoir d'enfant pour l'instant Steven, cracha-t-il, Tu viens à peine de commencer ta carrière et je ne suis pas encore prêt à avoir un bébé dans les bras. Tu sais ce que représente un enfant Steve ? Ce n'est pas comme s'occuper d'un animal de compagnie ! Ça demande énormément d'investissement et de patience ! On n'est pas prêt pour ça, Steve. Puis, on ne sort même pas ensemble ! fit remarquer le brun en levant les yeux au ciel, stupéfié.

— C'est ça qui te pose problème ? répéta Steve en s'approchant de lui, Le fait qu'on ne soit pas en couple te dérange ? Bah, tu sais quoi, James Buchanan Barnes, depuis le jour où je t'ai sauvé de ses trois imbéciles du parc, j'ai commencé à avoir des sentiments pour toi.

James fit la bouche de poisson et Steve poursuivit  son récit.

— Ils se sont confirmés au collège parce que j'étais jaloux de cet idiot de Brock Rumlow avec qui tu sortais et qui n'avait visiblement que faire de toi ! Tu sais le nombre de fois où j'ai dû me retenir pour ne pas buter tes stupides petits-amis de pacotille ? Je t'aime James à en mourir depuis la primaire ! balança Steve essoufflé par sa tirade.

Ce n'est qu'après qu'il réalisa ce qu'il venait de dire et que ses joues rougirent de honte et de gêne. Bucky se calma aussitôt et resta pantois, les yeux écarquillés, ne sachant pas quoi dire.

— Oublie ce que j'ai dis, souffla-t-il à voix basse en détournant le regard et passant une main dans ses cheveux, Juste, réfléchis-y Buck. Pense à notre enfant, termine-t-il d'une voix faible en le regardant de ses yeux bleus et pétillant. Je sais que c'est tout nouveau et que ça sera peut-être difficile, mais on peut réussir. Ensemble.

— J'ai déjà prit un rendez-vous pour vendredi à neuf heures, annonça le brun.

Steve sentit son cœur se briser en mille morceaux et tomber dans le creux de son ventre. Le fruit conçu de son amour à sens unique allait bientôt voler en éclat et il ne pouvait rien faire pour l'en empêcher. Bucky renifla sèchement et passa à côté d'un Steve détruit qui lui attrapa le bras sans lui adresser un regard.

— Réfléchis-y.

Il ne dit que ses deux simple mots et passa la porte du studio. Il monta dans sa voiture et enclencha le moteur. Alors qu'il comptait se rendre directement chez lui, il fit escale chez un ami qui vint lui ouvrir la porte après qu'il ait sonné.

— Steve ! Comment ça va ? s'enthousiasma l'afro-américain.

— Salut Sam. J'ai pas trop le moral là en ce-moment, dit-il à voix basse.

Son ami qui avait deviné qu'il avait besoin de se confier à quelqu'un vu la mine basse qu'il tirait, s'écarta pour le laisser entrer dans la maison à deux étages.

— Merci, le remercia Steve, dépité.

Il s'assit sur le canapé et attendit sagement que Sam revienne avec deux tasses de cafés fumantes en main. Il lui tendit une et prit place en face du blond.

— Raconte-moi tout, l'enjoint l'homme noir en buvant une première gorgée de son breuvage.

Steve prit le temps de respirer et raconta son récit à son ami qui hochait la tête à ses dires, mais ne commentait pas, le laissant s'exprimer et s'expliquer. Quand Steve finit de parler, il lui fit connaissance de son point de vue assez objectif dans l'ensemble :

— Bien, pour commencer, tu ne peux pas dicter à un oméga quand c'est le moment pour lui d'avoir un enfant. Peut-être qu'il n'est pas encore prêt à l'idée de devenir parent, Steve. Il est resté en captivité pendant dix ans de sa vie ! Un enfant doit être trop pour lui. Comprends-le aussi. Il essaye de te préserver. Tu viens à peine d'être embaucher en tant qu'architecte à Stark Industries et l'arrivé d'un nouveau-né risque fort de troubler ton rythme de travail. Vous êtes trop jeunes, le consola Sam qui était son collège de travail et un très bon ami depuis le lycée.

— Je comprends tout ça, mais je suis prêt à prendre mes responsabilités coûte que coûte ! C'est ma faute. J'avais qu'à faire plus attention, je ne l'ai pas fait donc je paye les frais et assume tout à fait, se défendit le blond, Tu as bien eu Cassandra avec Scott à dix-sept ans ! Vous avez réussi à l'élever sans problèmes ! Lui donnez un toit, de quoi manger et s'habiller. Vous avez réussi car vous étiez ensemble ! Même avec un bébé à charge, vous avez continué vos études et maintenant regarde : tu es un excellant pilote de ligne et Scotty un grand informaticien, loue-t-il ses amis avant de baisser les yeux et de regarder le liquide noirâtre qui vaguait dans sa tasse, Pourquoi on ne le pourrait pas nous...?

Un silence s'installa entre les deux hommes. Steve restait le regard neutre et absent, plongé dans sa tasse de café qui avait refroidi alors que Sam le regardait d'un air triste. Son ami était vraiment préoccupé et accablé par cette histoire. Il soupira et finit par reprendre la conversation.

— Stevie, Scott et moi étions jeunes et tout comme adolescents, nous avons fait des erreurs. La nôtre a été d'avoir eut des rapports sexuels sans se protéger, mais ensuite Cassie est née et nous étions très heureux. On ne regrettait pas notre erreur car elle s'était transformée en une chance et une joie immense d'être de jeunes parents d'une adorable petite fille. Quand Scott a appris qu'il était enceinte, il était au début anxieux parce qu'il craignait que je le délaisse pour aller voir ailleurs, mais il était prêt. On avait que dix-sept et cet idiot de tic-tac se sentait prêt à être mère. Il a très bien vécut sa grossesse et je suis toujours resté à ses côtés. Même quand il avait ses satanés crises d'hormones ! s'écrie-t-il en rigolant et Steve sourit puis il reprit :

— Ce que j'essaye de te faire comprendre Stevie, c'est que tu dois respecter le choix de James et le soutenir dans ce qu'il fait. Avorter demande une grande réflexion et s'il a décidé ainsi, c'est que c'était la meilleure solution pour vous, pour lui en tout cas. Tu devrais le lui dire et lui faire comprendre que tu resteras toujours là pour lui et par-dessus tout, que tu l'aimes. Va à la clinique demain pour l'aider à surmonter cette épreuve, termine-t-il en souriant doucement. Steve resta le visage impassible et finit son café.

— Très bien. Je comprends, dit-il d'un air déterminé, Merci pour tes précieux conseils de vieux singe Sammy.

L'afro-américain rit à gorge déployée et Steve afficha un sourire. Un vrai sourire.

La porte d'entrée s'ouvrit et Cassie courut telle une flèche dans les bras de son père. Scott le salua avant d'embrasser son homme. Steve resta là, assis sur le canapé, souriant en observant la petite famille heureuse.

C'est de cette famille là qu'il rêvait de fonder avec le brun. Il repartit le sourire serein aux lèvres et résolu puis, envoya un rapide texto au brun qui ne lui répondit pas.

À : Bucky

À : 22:35

Salut Buck,

Je voulais juste te dire que je serais toujours là pour toi si tu en as besoin et que je t'aime beaucoup et que je respectais ton choix.

Je voulais aussi savoir si je pouvais t'accompagner à la clinique. Fais moi signe.

Bye.

Vendredi était passé. Aucune réponse de Buck. Il avait avorté finalement.

.o.O.o

Il était sept heures trente du matin, il faisait noir et il pleuvait très fort. Steve, en bas de jogging et café chaud en main, était debout en face d'une des grandes baies vitrées de son salon à fixer la sublime vue sur la ville de New-York qui arborait un air morose et se noyait sous le torrent pluviale qui s'abattait sur elle.

Malgré cela, elle gardait son charme et vêtit son manteau de lumière pour éclairer les abîmes des ténèbres qui menaçait de l'engloutir de bon matin. Des fines gouttelettes d'eau perlaient sur les larges vitres, entamant lentement leur descende vers une autre. Elles lui renvoyaient son reflet. Il avait mauvaise mine : une barbe disproportionnée, des cernes marquées dessinaient le pourtour de ses yeux indigo et il empestait l'alcool.

Il baissa les yeux vers les rues et les trouva désertes, personne n'osant s'aventurer sous cette forte averse. Mais, il avait envie de se changer les idées et partit se préparer pour aller faire son footing matinale.

Écouteurs dans les oreilles, capuche sur la tête et échauffé, il commença à trottiner. Il pouvait sentir le vent violent souffler avec ardeur contre son corps, lui giflant les joues, fouettant sa peau mise à nue et sifflant dans ses oreilles à travers les écouteurs. La pluie était froide et le vent soufflait très fort. Des gouttes semblaient se forcer à atterrir sur lui pour l'alanguir et l'ensevelir sous les eaux, mais il ne ralentit pas. Au contraire, il accéléra le pas et finit au centre de Central Park pour reprendre son souffle. Il se laissa tomber à genoux au sol, sous un arbre, et retira sa capuche avant de relever la tête. Il laissa les gouttes s'échouer sur son visage pendant qu'il observait la nuit noire qui semblait ne pas vouloir céder la place au soleil. Il voyait de multiples gouttes d'eau tombées du ciel comme des balles tirer en slaves avant de s'enliser sur son visage et tout autour de lui. Elles résonnaient dans les flaques d'eau se multipliant et rebondissaient sur les toits. Elles recouvraient tout ce qui se trouvait dans leur vision de tir et les faisaient suffoquer à la recherche d'air.

Il se recourba contre lui-même et tapa le sol de ses poings, en colère. Puis se leva et frappa dans un vieux chêne qui se trouvait à proximité. Il frappait encore et encore contre le tronc millénaire qui ne perdait que quelques écorces. Il continua même quand ses phalanges se mirent à pleurer d'un rouge vif. Il criait sa rage. Il avait besoin de se défouler, d'exprimer la douleur qu'il ressentait et sa fureur.

Non la peur. Oui, il avait peur.

Peur de tout perdre. Car sans lui, il n'était plus rien.

Son pilier, c'était lui. Il était perdu dans le néant infini sans lui à ses côtés.

Il l'aimait à en mourir. C'était plus fort que lui. Il n'y pouvait rien. Il se laissa tomber sur les genoux dans la boue, les larmes ruisselant de ses beaux yeux bleus pour couler le long de ses joues et rejoindre les tréfonds de la terre. Dans le monde des oublis et de la souffrance.

— Bucky...Gémit-il dans un énième sanglot. Il finit par les essuyer rageusement d'un revers de la main et se remit à courir à vive allure vers le lieu où habitait le brun.

Imaginez donc sa surprise quand il le trouva un samedi matin sur le palier de la porte en ce temps pluvieux. Il avait la tête basse et cachée sous la capuche de son sweat-shirt noir et était complètement trempé de la tête au pied.

— Salut, dit-il d'une voix enrouée.

Le blond releva la tête et sauta sur ses lèvres, calant ses deux mains de part et d'autre de son visage puis, emprisonna ses lèvres contres les siennes. Le brun qui fut surpris au début, se reprit et répondit positivement au baiser du blond. Il entoura son cou de ses bras et fit entrer son meilleur ami dans l'appartement à reculons.

Steve donna un coup de pied à la porte qui se referma et entre deux baisers, retira son sweat-shirt et son tee-shirt trempés avant de les jeter par terre. Il porta le brun jusqu'à son lit et le déposa délicatement sur la surface molle. Il retira le pull du brun et se débarrassa de leurs shorts. Il embrassa tendrement son cou et suçota ses tétons, s'attardant comme il aimait le faire sur ses cicatrises qui dérangeaient le brun qu'on il les léchait, mais le faisait rougir si mignonnement. Il prit le temps de convenablement le préparer avant de le pénétrer et lui fit l'amour amoureusement et tendrement. Lui déclarant tout l'amour qu'il ressentait pour lui.

Le brun griffa sans aucunes retenue son dos, marquant son territoire à sa manière et le pouvoir qu'il avait sur Steve. Steve l'appartenait comme il l'appartenait réciproquement. Il inversa les positions et se retrouva à califourchon sur le blond qui sourit malicieusement avant de l'attirer dans un nouveau baiser plus entreprenant et arrangea une mèche brune derrière son oreille.

Le brun s'assit d'un coup de bassin expert sur son membre et engagea des mouvements de hanches à un rythme véloce. Leurs plastiques fusionnaient entres elles et étaient en parfaites harmonies. Ils n'avaient pas besoin de parler pour exprimer ce qu'ils ressentaient, leurs corps parlaient pour eux-même dans un langage que eux seuls comprenaient. Ils s'aimaient tous les deux à en mourir qu'ils firent deux fois l'amour. Leurs sentiments n'avaient pas de définition précise et n'était qu'un grand n'importe quoi pleins de cafouillis à nos pauvre yeux aveugles, mais si explicite aux leurs. C'était paradoxale.

James se retira du pénis de Steve avant de s'allonger, exténué, à côté de lui. Il posa sa tête sur son bras gauche et se tourna sur son flanc droit pour contempler le profil paisible du blond. Il caressa lentement sa joue de ses doigts. Steve émit un grognement de satisfaction et le brun ricana.

— Ta main est douce, grogna-t-il en ouvrant un œil.

— Pourquoi tu mens ? C'est ma main robotique, Steve ! le fit remarquer le brun en riant et se relevant sur un coude.

— Et alors ? C'est doux ! lui retourna le blond en entrelaçant leurs doigts ensemble et lui volant ses lèvres une fois de plus dans un baiser suave et significatif en s'allongeant à nouveau.

Bucky en profita pour amener la main du blond sur son abdomen. Steve coupa de suite l'échange pour regarder dans les yeux le brun qui souriait, amusé. Il alternait son regard de ses yeux gris à sa main posée sur l'abdomen du brun.

— J'ai pas réussi à le faire, hier, déclara enfin James. Donc tu devras me supporter pendant neufs longs mois et jusqu'à la fin de ta vie, l'embête-t-il en posant un baiser sur ses lèvres.

Steve sourit et passa ses doigts entres les mèches brunes. Le brun ferma les yeux pour apprécier le geste exercé sur son cuir chevelu et soupira d'aise. Lui aussi était heureux et serein. Il garda leurs mains entrelacées sur son abdomen plat de trois semaines. Ils continuèrent à se faire des papouilles, jusqu'à que Steve prononce la phrase qui fit fondre le cœur de Bucky de bonheur :

— Je serais avec toi jusqu'à la fin, dit-il contre ses lèvres avant de l'embrasser tendrement.

.o.O.o.

.

.

.

.

Voilà pour ce premier chapitre qui je sais est beaucoup trop long, mais c'est pour rattraper mon retard et celui avenir, désolé ^^

Sinon, see ya les amis !

P.S : Une review = auteur heureuse ! En plus, c'est gratuit ? Mais, c'est cool ça dis donc !

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