Chapitre 5
Adam se promène dans mon appartement alors que je pose enfin ma veste, je sens que cette journée va être très longue !
-L'appartement est vide. Tu attends des meubles ?
-Oui, ils devraient arriver d'ici deux heures.
-Le livreur a prévu de les monter jusqu'ici ?
-J'ai demandé la livraison dans le domicile, donc oui.
-D'accord. Si tu veux, cet après-midi on sera là avec des amis, on pourra t'aider à monter les meubles. Vu ton état...
-Mon état ? Je suis enceinte, pas malade et j'ai pris des choses simple à monter, ça devrait aller.
-Si jamais, tu peux m'appeler.
-Merci, c'est très gentil.
-De rien. Bon, il faut que j'y aille, mes amis vont se demander ce que je fiche !
-Tu pourras leurs dire que tu as fait ta bonne action de l'année.
-C'est vrai. A plus Mel !
Adam quitte l'appartement presque comme un voleur, ce qui me fait un peu rire, puis je me bouge ! Je dois tout nettoyer avant que le livreur arrive, même si ça va être salit avec le montage des meubles. Je vais tout ouvrir, vérifie les compteurs et c'est partie ! Je mets aussi un peu de musique, ça fait du bien de pouvoir bouger comme je le veux. L'hôtel c'était bien, mais beaucoup trop petit.
Alors que je suis dans la salle de bains, à bien nettoyer la baignoire, ma musique s'arrête et la sonnerie de mon téléphone retentit, je cours presque répondre. Ce sont les livreurs, ils sont là ! Je range rapidement mes valises, enfile ma veste, il fait vraiment froid en ce début février, et je descends ouvrir la porte principale. Je vois le camion de livraisons devant la porte, je vais saluer les livreurs, qui m'ont l'air aussi agréable qu'une porte de prison, puis ils descendent tout du camion. Je vérifie chaque carton qui sort, avec les références et la qualité de l'emballage, je ne veux pas me faire avoir.
Quand tout est descendu, je m'attends à ce que les livreurs montent les meubles, surtout l'électroménager, mais ils me font juste signer les papiers et partent avant que je me rende compte qu'ils ont juste la flemme de m'aider. Je suis au deuxième étage, les escaliers sont plutôt larges et praticable, mais ils sont partis ! Et il n'y a pas d'ascenseur dans mon immeuble, donc je ne peux pas juste pousser tout ça. Si je n'étais pas enceinte, je serais partie chercher quelque chose pour monter mes cartons, mais je ne peux clairement pas.
Je sens les larmes me venir, je retourne vers mes cartons et me retiens de craquer. Je ne peux pas pleurer maintenant. Pas avec tout ce que j'ai sur les bras. Je prends donc une profonde inspiration en fermant les yeux, me calme, puis je regarde ce que je peux monter. Il y a des cartons plutôt léger, alors j'y monte sans attendre, en faisant des pauses et sans me forcer. Je ne veux pas partir à l'hôpital maintenant.
Après quelques aller-retours, je m'arrête là, j'ai monter tout ce que je pouvais. Maintenant il me reste mon salon, ma chambre, celle de ma fille et ma cuisine dans la cour, je désespère. Je m'assois sur les marches extérieur, regardant mes cartons.
Puisque je me retrouve comme une idiote, je décide de me commander à manger. Je récupère mon portable et cherche ce que je veux pour midi, je trouve rapidement mon bonheur, un bon risotto venant d'un de mes restaurants préférés. Je le commande et me mets à regarder les réseaux sociaux en discutant avec ma mère, elle a insulté de tout les noms les livreurs. Et elle m'a également dit d'envoyer un petit mail pour informer de la situation, chose que j'ai fait.
Mon repas ne tarde pas à arriver, je mange directement sur les marches en essayant de ne déranger personne. Même s'il fait froid, je m'en fiche, je ne veux pas quitter mes cartons des yeux. Je regarde aussi des vidéos, je suis allée chercher mes écouteurs en attendant ma nourriture.
Malgré mes écouteurs, j'entends quand un groupe de personnes arrivent après une bonne heure en plus dehors, c'est déjà treize heures, je me redresse en verrouillant mon téléphone, c'est Adam et ses amis. Je souris en me levant, il me voit rapidement et s'approche.
-Hé, qu'est-ce que tu fais là avec tes cartons ?
-Les livreurs m'ont lâché. J'ai monté ce que je pouvais mais j'ai besoin d'aide pour le reste.
-On va t'aider avec les gars, n'est-ce pas ?
Il se tourne vers ses amis, tous me regarde, je ne me sens pas forcément à l'aise.
-Au lieu de mater comme si vous n'aviez jamais vu de nana, allez prendre des cartons. Et ne cassez rien !
Ses amis vont récupérer des cartons sans ronchonner, je suis plutôt impressionnée !
-Waouh, tu les mènes à la baguette tes amis, non ?
-Non, du tout, dit-il en se tournant vers moi en souriant. Ce sont juste mes amis et ils seront toujours là pour donner un coup de main.
-C'est vraiment gentil. Merci beaucoup pour le coup de main.
-C'est rien. Maintenant, montons, histoire qu'ils ne cassent rien et qu'ils sachent où mettre tes meubles. On t'aidera aussi à les monter, j'ai du matériel chez moi.
Nous filons à mon étage, je deviens la petite cheffe d'un groupe de sept mecs, c'est pas mal, surtout qu'ils restent courtois avec moi. J'indique où vont chaque meubles, certains font les branchement de ma machine à laver, de mon four et mon réfrigérateur pendant que d'autres montent le reste des cartons. Je vais clairement leur devoir plus qu'une bière, il faudrait que je fasse un repas pour eux.
En fin d'après-midi, vers dix-sept heures, quasi tout est monté, Adam viendra m'aider demain pour les derniers meubles, ceux de la chambre de ma fille et un pour le salon. Je regarde mon appartement, ravis du résultat ! Les garçons ont même descendus les cartons vides, je suis contente de comment la journée c'est terminée.
-Alors, comment tu te sens maintenant ? Demande Adam en passant son bras autour de mes épaules.
-Plutôt bien. Tes amis ont été très gentils, c'était généreux de leurs part de m'aider aujourd'hui, avec toi bien sûr.
Je réussis à fuir son bras en m'avançant vers mon canapé, la fatigue commence à arriver.
-Quand j'aurais finit mon emménagement, il faudra que je vous invites à manger, toi et tes amis.
-Offre nous juste une bière, ça suffira.
-J'y tiens. Je veux vous offrir un repas ici.
-D'accord, je ferais passer le message à mes amis.
-Merci. Pour tout. Au moins j'ai bien été accueilli ici, ça fait plaisir.
-On est cool ici, tu n'as pas à t'en faire. Enfin, sauf si tu abuses sur la musique.
-Et si mon bébé se mets à pleurer sans que je ne puisse la calmer ?
-C'est un bébé. Certains ronchonneront, mais ça devrait aller. D'ailleurs, fille ou garçon ?
-Une mini moi.
-C'est chou. Et le papa ?
-Inexistant. Je préfère ne pas parler de lui.
-Je comprends. Bon, je te laisse. Si jamais t'as besoin de la moindre chose, tu peux venir sonner à ma porte. Et je repasse demain t'aider pour la chambre de ta petite.
-Encore merci.
Adam s'en va, je me retrouve enfin seule dans mon appartement, je regarde le canapé, je dois lutter pour ne pas m'installer dessus. Je me dirige donc dans ma salle de bains, là je ne me fais pas violence : je prends un bon bain bien réconfortant, j'en mourrais d'envie à l'hôtel. Avant j'avais un bain à remoud, au début de la grossesse c'était top ! J'en rêve aujourd'hui, mais déjà juste avoir la chaleur de l'eau ça fait du bien.
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