Une jeune fille marchait dans la rue, bondée de passants. De la fumée blanche sortait de sa bouche lorsqu'elle soufflait.
C'était l'hiver, un hiver froid et glacial où tout le monde était emmitouflé et s'activait sur le chemin pour rentrer à leur maison, comme d'habitude.
L'adolescente regardait la foule, elle était peut-être la seule à se distinguer des autres par ses yeux et ses cheveux rouges.
Elle semblait être la seule personne à prêter attention à ces inconnus qui déambulaient tandis qu'eux regardaient droits devant eux.
Plus la jeune fille rousse les regardait, plus elle semblait ressentir un profond dégoût en leur présence.

Ils ne pensent qu'à eux. Ils sont trop occupés par leurs propres priorités...
Si quelqu'un a subitement besoin d'aide, ils ne viendront jamais le sauver, pensa-t-elle.

Elle leva les yeux vers le ciel. Il paraissait si obscur, si monochrome. Le noir paraissait être un gouffre, les abysses, quelque chose de profond dans tout le firmament.
Seule la petite lueur des étoiles illuminait l'infini univers comme une représentation d'une graine d'espoir.
Elle fut émerveillée, comme si cela était la première fois qu'elle voyait un ciel si ténébreux, elle en ignorait les personnes autour d'elle.
Cependant, elle remarqua autre chose de particulier:

Où est la Lune ?

Elle ne pouvait l'observer.
Cherchant du regard où elle pourrait la trouver, elle ne vit que ces minuscules astres qui parsemaient le ciel de leur jolie lumière.

Elle ne sera pas là, ce soir. constata-t-elle pour elle-même.

Elle baissa la tête, rentra ses mains dans les poches de son manteau et prit le chemin en sens inverse avec une allure presque vive mais avec une tête plutôt pensive, elle n'avait plus qu'une envie en tête: rentrer chez elle et retrouver Unki.
Cette envie s'arrêta brusquement lorsqu'elle revint à la réalité.
Elle venait d'heurter quelqu'un, lui ayant mis un coup d'épaule assez puissant à cause de sa précipitation.

« Oh, désolée ! Je n'ai pas fait exprès, je ne vous ai pas vu ! s'excusa-t-elle en s'inclinant légèrement.
-  Ce n'est... rien. » dit le bousculé.

Elle croisa son regard sous ses habits opaques. Il semblait la regarder d'un œil assassin, mais la regardait-elle vraiment ?
Elle recula d'un pas. Elle trouvait cet homme étrange.

« Vous êtes sûr que tout va bien ? insista-t-elle.
-  Oui. »

Elle comprit que ce regard était seulement l'expression que rendait son visage, que ceci était tout simplement normal. Elle se sentait idiote d'avoir pensé qu'elle devait être visée et d'avoir insisté.

« Dans ce cas, bonne continuation, je ne vous dérange pas plus longtemps, vous devez être pressé de rentrer chez vous... » répondit-elle poliment avant de continuer sa route.

Elle décida de rentrer le plus rapidement possible pour réfléchir de tout cela.

•••
Arrivée au seuil de chez elle, elle s'empressa d'ouvrir la porte, accrocha son vêtement au porte-manteau et s'assoupit contre son fauteuil sur lequel elle poussa un long soupir comme si elle venait de reprendre son souffle.
On entendit des bruits de pas dévaler les escaliers et aussitôt, une petite fillette aux cheveux argentés et aux yeux roses fit son apparition.

« AKI-CHAN !!! s'écria la petite fille en se jetant sur la jeune femme pour l'enlacer.
-  Unki, tu étais à deux doigts de me faire peur ! s'esclaffa Akisa.
-  Angel a faim et moi aussi..., soupira doucement la petite en désignant son chat blanc en peluche avec des ailes dans le dos.
- J'ai commandé chinois pour nous et pour Angel aussi.
- Ouais ! Est-ce que j'aurai toujours droit à ma sucette ?
- Bien sûr, Unki ! Inutile de me demander, tu pourras prendre celle que tu voudras.
- Super ! »

L'heure du dîner arriva bien vite et la rouquine toucha très peu à son assiette, totalement perdue dans son petit monde. L'enfant la remarqua et l'appela, ce qui la fit brusquement sortir de ses songes.

« Aki-chan, tout va bien ? s'inquiéta la petite puce.
- Oui, Unki, ne t'inquiètes pas.
- Tu penses à Akuji-senpai ?
- N-Non, je ne pense pas à grand-frère...
- Tu pensais à quelque chose d'autre ?
- C'est... Un inconnu que j'ai rencontré il n'y a pas longtemps sur le trottoir, il me préoccupe beaucoup.
- Un inconnu ? Il préoccupe ?

Akisa se mit à rire en voyant que la petite ne comprenait pas vraiment.

- C'est vrai, tu n'es qu'une enfant, c'est bête que je te parle de tout ça...
- Tu as peur de cet inconnu, Aki-chan ?
- Hein ?! Non ! J'ai peur de rien, moi ! N'importe quoi ! lança-t-elle en se mettant à rire nerveusement par la suite; elle avait bien peur d'un tas de choses comme de la mort et de la torture alors que son grand-frère, lui, ne pouvait pas résister à l'idée de faire mal et d'avoir mal.
- Mais qu'est-ce qui te préoccupe alors, Aki-chan ?
- Il avait un regard certes assez terrifiant, mais il ne parlait pas beaucoup et ne semblait pas méchant.
- Un regard terrifiant ?! s'exclama la petite fillette.
- Oui, il n'avait pas du tout l'air d'être comme les autres personnes.
- Je suis sûre que c'était seulement quelqu'un de perturbé, Aki-chan ! Tu n'as pas à avoir peur !
- Unki, c'est toi qui panique ! ria la jolie rousse, Et puis, si ça se trouve, ça peut être un fou sorti de prison ! ajouta-t-elle.
- Oh non...
- Mais ne t'en fais pas, tant que tu seras à mes côtés, il ne t'arrivera rien, je te le promets !
- Et pour toi, Aki-chan...?
- Moi ? Mais il ne m'arrivera absolument rien, ce n'était qu'un inconnu, on ne risque pas de se...

Elle fut interrompue par la remarque de sa très jeune interlocutrice:

- Le monde est petit, Aki-chan...
- Tu as raison, Unki. La vérité sort toujours de la bouche des enfants ! »

Même si parler avec Unki lui remontait le moral, tout ceci la rendait de plus en plus troublée.

•••
Dans sa chambre, elle ne cessait de bouger dans son lit, ne trouvant pas le sommeil.
Elle repensait une fois de plus à cet homme.

Au plus je le revoit, au plus je me dis qu'il semble être comme le ciel du soir...
Le ciel noir comme les habits qu'il avait, sauf qu'il semblait être quelqu'un de perdu...

Elle serra fort son oreiller comme pour s'apaiser. En effet, elle ressentait une inquiétude particulière.

J'ai l'impression qu'il avait besoin d'aide...
Ce n'était pas une personne comme les autres... Il doit avoir besoin de quelque chose... Pourquoi errait-il tout seul dans la rue, si solitaire ?

     Elle ne parvint plus à trouver le sommeil, tellement elle continuait de songer à ce garçon.

•••

    Le soir suivant, elle sortait de la boulangerie. C'était la seule où elle se rendait par habitude et grâce à Unki.
    Elle marchait le long de la rue, tenant ses provisions en main. Elle passa à côté de quelqu'un et sentit comme un signe en elle qui l'indiquait de se retourner. Elle fit volte-face et lança:

« Hey ! »

    La personne qui avait continué sa route se retourna à son tour.
     Akisa eut alors un choc: elle dévisagea la personne bouche bée. Était-ce un rêve ?
L'homme auquel elle avait pensé toute la nuit se trouvait là, devant elle. Il la regardait sans bouger.

« Le monde est petit, pas vrai ?, dit l'adolescente avec un sourire.
-  Je veux bien le croire..., répondit-il.
-  Vous... Vous vous souvenez de moi ? On s'est croisés brièvement hier, je vous avez bouscu—
-  Oui, je me souviens de vous., l'interrompit-il, Très bien même. Disons que c'est peut-être le destin si nous nous recroisons.

    Il paraissait beaucoup plus bavard que le soir dernier, ce qui intriguait la jeune rousse.

-  Vous avez sans doute raison !
-  Mais pourquoi m'avoir interpellé ?, lui demanda-t-il sans sembler plus intéressé.
-  C'était par pur hasard, ou une intuition !, mentit-elle.
-  Très bien...

    Il s'avança de quelques pas vers elle, il portait les mêmes habits sombres que la veille. Il ôta sa capuche, révélant complètement son visage. Il avait des cheveux et des yeux d'ébène, comme s'il était la parfaite allégorie du Black Hole, le corps céleste obscur et destructeur.

- Quel est votre nom ?, l'interrogea-t-il.
- Je m'appelle Akisa ! Et vous, c'est quoi votre nom ?
- Appellez-moi seulement « T ».
- « T » ?! Vous vous foutez de moi ?! « T », c'est pas un nom !
- Je ne compte pas vous dire plus de choses, cela est strictement personnel.
- C'est pas juste, je vous ai donné mon nom, moi !
- Contentez-vous de « T », pour l'instant. - Comme vous voudrez, T ! »

[/!\Les prochains chapitres seront les points de vue des personnages ! ]

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Bonjour/Bonsoir à vous mes petites nuigurumis ! ☺️💙
C'était le premier chapitre (ou plutôt le prologue !) de cette histoire parallèle ☺️💙
Je suis contente car j'avais vraiment envie de créer une histoire comme celle-ci sur une de mes consciences ! 💙
L'idée m'est venue subitement alors que je rêvais dans mon lit ! 😆💙
Je me suis donc dit si je ne devais pas approfondir tout cela ! ☺️💙
Bien entendu, je ne laisse pas tomber ma FanFiction Fairy Tail mais je compte bien faire cette histoire-là aussi 😊💙

Ceci dit, j'espère que ce premier chapitre vous aura plu ! 😊💙
Sans oublier de vous faire de gros bisous ! 😊💙