Chapitre 5

                  Précédemment :
Dans la peau de Nafissatou :
J'étais à fond dans mon rangement jusqu'à ce que j'entends la voix de Juliette, une plus que voisine pour moi.

Elle : * paniquée * NAFI. NAFISSATOU. OUVRE MOI LA PORTE VITE.

Qu'est-ce qui se passe ? Je la lui ouvre.
Et là elle m'attaque avec '' Soit forte Nafissatou. Lamine a fait un accident sur la route du marché. Un bus l'a heurté ''

'' un bus l'a heurté ''
'' un bus l'a heurté...un bus l'a heurté ''.
Cette phrase se répéte en boucle dans ma tête .

Moi : * ne pouvant plus piper mot 😮 " La..La..Lamine ? * 😨 *. Mo...mon Lamine ? Nooo!

__________

Dans la peau de Nafissatou :

Elle: Nafissatou ça ne règle rien ce que tu fais là. Allons sur le lieu du drame. L'ambulance était déjà arrivé. Allons y vite.

Moi: * 😰 *

Je ne peux même pas me déplacer du coup Juliette me tire, m'obligeant à courir pour aller sur le lieu de l'accident.

Moi: Juliette, arrête tes blagues. Lamine est juste allé au marché pour me faire les courses. Arrête s'il te plaît Juliette, arrête arrête ARRÊTE

Elle : * pleure * ne fait pas ça s'il te plaît. Les sapeurs vont surement le sauver.

À quelques mètres du marché, j'aperçois la foule et une ambulance. Ne pouvant plus supporter je me détache de Juliette pour secourir mon fils ; les sapeurs essayent de me calmer mais je suis devenue incontrôlable.

Je vois deux pompiers qui font entrer l'accidenté couvert d'un drap blanc donc je comprends qu'il... qu'il est.... NON ce n'est pas vrai ... Lamine ne peut pas m'abandonner. Je n'entends plus rien et je vois floue. Je sens que je me suis effondrée au sol. Juliette me secoue , un des sapeurs pompiers vient vers moi mais je ne vois qu'une foule m'entourer puis trou noir 😑.

Dans la peau d'Aïcha :
Je me réveille en sursaut. Comme... comme s'il s'est passé quelque chose. Toutes mes pensées se portent sur Marième subitement. Ce qui m'a poussé à la téléphoner. Mais ça sonne dans le vide. Bahh espérons qu'elle soit toujours chez sa tante. Mais....il est 23 heures donc elle est sûrement chez elle. J'essaye encore et encore mais rien. Je décide d'aller me mettre en pyjama puis de prendre mon dîner. On m'a apporté des béquilles avec lesquelles je peux me déplacer vu mon entorse.
À peine qu'ai je commencé de savourer mon poulet rôti, une de nos servantes se pointe devant moi.

Servante :  une dame d'au nom d'Oumou vous cherche mademoiselle.

Moi: accueille la au salon.

Attend. Mes parents sont là ?

Servante : Non mademoiselle. Ils sont allés à un dîner de gala.

Moi: d'accord.

Je ne le manifeste pas mais au fond de moi, même si les parents font tous pour subvenir à mes besoins, je suis triste. Triste, parce qu'à chaque fois que j'ai besoin de parler, de rigoler, de jouer, je ne les vois pas mes parents. Toujours occupés dans le travail et dans les programmes. J'aimerais voir ma maman m'apprendre à cuisiner. J'aimerais voir mon père m'apprendre à bricoler. La triste réalité dont je vis.

Je reprends mes béquilles pour joindre mon invitée.

En effet, c'est tata Oumou ; la mère de ma bestie.
Mais .... C'est bizarre. Tata Oumou chez moi à cette heure là. Je sens que quelque chose s'est passé.

Moi: bonsoir tata Oumou * génuflexion en guise de respect *.

Elle : Bonsoir Aïcha.

Elle n'a pas du tout l'air d'aller bien.

Moi: Tata est ce que ça va ?

Elle : Aïcha, Marième n'est pas avec toi?

Là je commence à m'inquiéter.

Moi: tata, j'allais vous la demander. J'ai essayé de l'appeler en vain mais elle ne décroche pas.

Elle : Cheuuuuuuu...... Marième est injoignable, ce qui n'est pas de ses habitudes.

Moi: Marième !? Vers 18 heures, elle m'avait dit qu'elle allait chez sa tante.

Elle: Je m'inquiète vraiment Aïcha. J'ai appelé sa tante mais elle m'annonce que Marième l'a quitté depuis 19 heures.Où est ce que Marième a pu être ?
Je ne sais pas quoi faire, Aïcha. T'es sa seule fréquentation à ce que je sache.

Moi: calmez vous tata. S'il faut que je sorte la chercher dans tous les coins et recoins je vais le faire. Attendez. Je vais essayer encore de la joindre.

Elle : Essaie  s'il te plaît. * Le temps que je lance l'appel, elle se lève et tourne en rond, très confuse *.

Ça sonne, sonne mais toujours dans le vide. L'heure est grave.

Elle : Rien?

Moi: Désolée tata. Elle est injoignable.

Elle : Ohhhh où peut être Marième à pareille heure ? 😣

Moi: Tata, il faut qu'on trouve une solution......Et si on allait à la police pour lancer un avis de recherche ?

Elle : J'espère qu'elle pourra la retrouver.

Moi : bien sûr que la police sera susceptible de retrouver Marième.

Elle : Pas de temps à perdre. Mais j'ai même oublié de saluer tes parents. Ils sont là ?

Moi: non ne vous inquiétez pas pour eux.

De toute façon ils ne sont jamais là.

Pas le temps de me changer, je prends mes béquilles direction ma voiture.

Tata Oumou : mais attend Aïcha. * Incompréhension * depuis quand est-ce que tu utilises des béquilles. Qu'est ce qui t'est arrivé ma chérie ?

Moi: ah ce n'est rien de grave tata, juste une entorse.

Elle : '' juste une entorse '' tu dis ? Si j'étais au courant, je ne viendrai même pas te fatiguer.

Moi: s'il vous plaît tata Oumou, ne calculez pas ça. Allons y vite.

Elle : stopppp! Aïcha reste. Je peux aller toute seule. T'es pas apte à trop te déplacer vu ton état. En plus tes parents sont sortis et il fait nuit. Reste je te ferai signe si j'aurai des nouvelles.

Moi: Tata n'insistez pas s'il vous plaît. Il n'y a pas de problèmes pour mes parents.
On parle de ma meilleure amie là.

Elle : benhhh d'accord faisons vite.

Quelques temps après

Chauffeur : nous sommes arrivés mademoiselle.

Dans la peau de Marième :
Je me réveille sur un lit d'hôpital. Je me rappelle que j'allais chez tante Daba et au retour je me suis faite agresser et .... et après je crois que quelqu'un est venu à mon secours et...et...je ne me rappelle pas de la suite.
Aïe j'ai  mal à la tête. Couchée, je m'incline à ma droite et je vois sur un fauteuil en train de dormir ....... l'homme avec qui je me disputait dans le bus quand je me rendais chez ma tante. Héé je ne peux pas croire que c'est lui qui m'a sauvé la vie.
Comme s'il a senti mes regards posés sur lui, il se réveille et est surpris de me voir essayant de descendre du lit.

Lui: Hey reste calme. Tu dois faire doucement. J'espère que tu te sens bien.

Moi: ..... * Je reste figée sans même le répondre *

Je ne me comprends même pas. On dirait qu'on m'a scotchée la bouche.

Lui: Bahh je vais appeler le médecin.

Au moment qu'il s'apprête à prévenir le docteur, je réussi à sortir de ma bouche qu'une seule phrase '' quelle heure est-il  ? '' .

Il s'arrête, regarde son téléphone et me répond brièvement qu'il est 23 heures et quart avant de s'éclipser.

Ohhhhhhhhh lalalalalalalalalaaaaa!

Ma mère sera morte d'inquiétudes. Moi qui étais censée arriver chez moi au plus tard vingt heures.
J'espère que mon sauveur a au moins pris mon téléphone pour prévenir mon dernier appel , Aïcha , qui , sûrement préviendra ma mère. Mais..... attend....si elles étaient au courant, elles seraient sûrement à mes côtés. Donc en conclusion,.....non....non.....donc elles ne sont pas prévenues de mon hospitalisation. Oh la vache ! C'est mort !

Le docteur arrive avec mon sauveur.

Docteur : Ahh ma patiente s'est réveillée !

Dans ma conscience '' nan je me suis pas réveiller, je suis entrain de nettoyer les toilettes ''.

Docteur : vous vous rappelez de ce qui vous est arrivé ?

Moi: heuuu j'ai été agressée ensuite un gars est venu à mon secours et puis trou noir.

Docteur : D'accord ! Vous ressentez quelques douleurs ?

Moi: Juste un peu à la tête.

Docteur : Ça c'est normal. Mais ce n'est rien de grave. Juste quelques calmants et tout sera réglé.

Moi : Vu que je vais bien maintenant, je peux sortir ?

Docteur : évidemment. Je vous laisse vous préparer. Passez dans mon bureau pour récupérer votre ordonnance.

Moi: D'accord.

Il sort de la salle nous laissant seuls.

Moi: merci de m'avoir sauvé.

Mon sauveur : De rien.

Moi: Tu me reconnais ?

Lui : Oui. * Sourire avec les fossettes qui se dessinent *

Moi: * la honte *

Lui: T'inquiètes ! J'ai oublié ce qui s'est passé dans le bus.

Moi: ....heuuu.... merci en tout cas.

Lui: * sourire encore *

Ohhhhh son joli sourire là.

Moi: Bahhhh t'as prévu un membre de ma famille ?

Lui: non.

Moi: Purée ! * Larmes au yeux * ma mère va me tuer. Non elle sera morte d'inquiétudes.

Lui: Hey calme toi. T'as été agressée puis hospitalisée. Elle te comprendra.

Moi:  Où est mon tél et mon sac ? L'agresseur n'avait pas réussi à les prendre si je me rappelle bien.

Lui: ça y est avec moi.

Moi: Bon sang ! * Un peu nerveuse au faite c'est le stress je crois * FALLAIT REGARDER MON DERNIER APPEL PUIS LE PRÉVENIR DE MON HOSPITALISATION QUAND MÊME.

Lui: * sort mon tél de sa poche * Comment veux tu que j'appelle qui que ce soit avec ce put** de demande de code pour déverrouiller  ton téléphone ? Dit-il en articulant chaque mot et avec un ton sec qui me fait frissonner.

Comme je suis bête !
Mon tél est codé. Je me suis encore tapée la honte.

Lui: Allez Répond. Sans ton mal de tête, j'aurai crié comme toi mais moi je respecte au moins les malades d'à côté.

Moi: * en parlant moins fort cette fois ci * Désolée. C'est que, ma mère...tu ne peux pas comprendre...

Lui: * me tendant mon tél * Tiens et appelle ta mère.

Il sort du salle me laissant seule.
Je me précipite de téléphoner ma mère.

Dans la peau d'Aïcha

À peine que tata Oumou et moi nous apprêtons de pénétrer la police, le téléphone de tata Oumou sonne donc nous nous arrêtons. Elle décroche sans hésiter.

Elle : âllo âllo. Marième c'est toi? Où est tu Marième ? T'as été kidnappée?

Ohhhh c'est Marième !

Marième : ............

Tata : Quoi? Oh que t'est t_il arrivé Marième? Ohh seigneur ! Soubhanalah ! Ma fille !

Marième : .............

Vu l'anxiété de tata Oumou, je suis obligé de lui prendre le téléphone qu'elle tient avec les mains qui tremblent.

Marième : allô

Ohhh je suis rassurée, j'ai enfin entendu la voix de ma moitié.

Moi: Allô bestie. Ne t'inquiètes pas pour ta mère. Elle va se calmer. Toi, tu vas bien ?

Elle fini par me donner sa localisation.

Nous n'avons guère de temps à perdre.

..... : Hé c'est Aïcha qui se ballade en pijama. Hééé il faut que je photographie ça sinon personne ne me croirait.

Clachhh ! 💥

Merd*, je viens de me faire photographier par une fille à peu près de mon âge. Je suis sûre que cette photo fera des polémiques encore. Pfff...

La fille : Aïchaaaaa! Mais qu'est-ce que tu fais à la police, en...en.. pyjama?  Et avec des béquilles ! Nan je ne peux pas croire ça. T'as un problème avec la justice ? Et cette femme c'est ta mère ? Ahh c'est pas elle. Oui oui c'est pas elle je la reconnais ta riche maman. Hiii Aïcha ! * me regardant de haut en bas *. Mais dis t'as vraiment des problème avec la justice à ton si jeune âge....

Je ne peux plus écouter cette commère qui m'invente des tas d'histoires. Moi qui suis déjà préoccupée avec l'histoire de ma bestie. Je ne peux plus supporter tous ces blabla.

Moi:  Mais BASTA. ARRÊTES DE ME FAIRE CHIER ! T'es entrain d'inventer des histoires.

Je suis folle de rage.
Comme pour se moquer de moi, elle me photographie de plus belle. Purée! les quelques piétons commencent à me reconnaître.

En calculant la gravité de la situation, tata Oumou me conseille de ne pas les calculer et ainsi nous nous engouffrons dans ma bagnole.

Quelques instants après

Chauffeur : arrivés !

Nous nous précipitons de sortir comme quand nous étions devant la poste de police.

Je ressens la douleur au niveau de ma cheville mais je ne la manifeste pas  pour ne pas inquiéter tata Oumou déjà inquiétée. Mon déplacement avec les béquilles aussi n'est pas une chose facile. Elles me torturent les coudes. Mais ma bestie, ma moitié, je dirais même ma sœur vaut le coup, ma chère Marième.

Dans la peau de Marième
Elle décroche et je sens qu'elle était en panique totale et pleurait.

Elle : âllo âllo. Marième c'est toi? Où est tu Marième ? T'as été kidnappée?

Moi: allô maman calme toi s'il te plaît. Je vais très bien. Maman tu m'entends ? Allô s'il te plaît calme toi maman. Je n'ai pas été kidnappée. Je suis juste à l'hôpital et je t'assure que je n'ai rien.

Elle : Quoi ? Oh que t'est t_il arrivé Marième? Ohh seigneur ! Soubhanalah ! Ma fille !

Moi: maman s'il te plaît arrête de paniquer. Je te jure que je n'ai rien de grave. Calme toi.

Moi: allô

.....: Allô bestie. Ne t'inquiètes pas pour ta mère. Elle va se calmer. Toi, tu vas bien ?

C'est Aïcha.

Moi: ohhh Aïcha ne vous inquiétez pas. Je suis juste à l'hôpital.

Aïcha : quelle hôpital ?

Je regarde  l'orreiller où est écrit '' Hôpital Dalal J*** ''.

Moi: Chui à l'hôpital Dalal J***.

Aïcha : ok on arrive tout de suite.

Bip *

Oh je me sens vraiment mal d'avoir appeuré tout le monde. Le problème c'est que , avec mon tél , il est impossible de décrocher les appels sans le déverrouiller avec le code.
Monsieur mon sauveur entre avec un sachet de pharmacie qu'il me tend.
Je le prends et y voit une ordonnance  et les mêmes médicaments prescrits sur cette dernière .

Moi: Ne me dis pas que t'as payé mes médicaments.

Lui: ainsi que tes frais d'hospitalisation durant les deux heures de temps que t'es là.

Moi: Mer...

Lui: Chuut. Pas la peine de me remercier. Je l'ai fait pour DIEU.

Moi : Merci beaucoup * me précipite je de dire *

Lui: mais je t'ai dit de ne pas me remercier. * Sourire *

Moi: * rire *

Dans la peau de Nafissatou :
Je me sens consciente mais je ne peux pas ouvrir les yeux. J'ai l'envie mais pas la force. J'essaye encore mais je n'y arrive pas. J'entends des voix. Deux voix qui me sont familières. Je sens deux présences à mes côtés.
Pourtant j'essaye mais je ne peux pas   ouvrir mes yeux ni ouvrir la bouche ni bouger.
Quelqu'un s'est penché sur ma tête, oui je le sens.
.... : Maman....
À l'entente de cette voix, cette belle voix dont j'ai l'habitude d'entendre, cette voix dont j'ai entendu plus de quinze ans, je parviens à ouvrir les yeux miraculeusement.

         A suivre ...

___________

J'espère que vous avez aimé 😉.

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