Chapitre 3

Salem chers lecteurs ✌🏾
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Dans la peau de Nafissatou :
Je suis Nafissatou Fall âgée de 51 ans. Je vis uniquement avec mon enfant Lamine dans une petite baraque située dans le fond de la banlieue .
Je suis une lingère. Seule profession dont je suis capable de faire vu mon analphabétisme et mon vieillissement. Avec mes minables gains, je parviens quand même à subvenir aux besoins de mon fils adoré.  J'ai n'ai que lui dans la vie. Oui. Je n'ai plus de père ni de mère ni un mari. Donc je dois m'occuper de mon bébé. Il a dix sept ans mais je le considère jusqu'à présent comme un bébé.
C'est ma vie.

15h30mn chez moi

Vu que ce jour je n'ai pas du linge à laver, je fais le grand ménage dans ma petite baraque.

Après quelques minutes de dépoussiérage, j'entends quelqu'un frapper à la porte.

Moi : qui est ce ?

Inconnu: C'est moi ! Lamineuuu!

Moi: Ahh mon bébé ! * J'ouvre la porte *

Fils: Maman chérie ! Quant est-ce que tu arrêteras de m'appeler bébé ?

Moi : Quand t'auras des bébés !

Fils : Lol!

Moi : Mais aujourd'hui t'es rentré plus tôt que d'habitude.

En effet mon fils n'a pas les moyens pour continuer ses études. Il a arrêter en classe de cinquième car étudier  sans même un sous pour acheter un cahier ou bic, ça devient difficil pour les familles << Ndol >> ( pauvres ) comme le disait Mariama Bâ dans '' Une si longue Lettre ''. Du coup, de son propre grès, il vend des sachets d'eaux de 25 Francs ou des fois des bonbons ou sucreries dans la gare routière non loin de chez nous rien que pour m'aider avec les dépenses. Je suis vraiment fière de mon garçon qui se sacrifie pour ne pas que je me fatigue. Il m'a même demander d'arrêter  mon travail de lingère. Mais j'ai catégoriquement refusé. Je ne peux pas quand même lui laisser gérer tous les dépenses de la maison. Il est si jeune ! A son âge, il a trop tôt connu les misères. Mais c'est le tout puissant qui a décidé ainsi.

Fils: Évidemment ! J'ai tous vendu aujourd'hui ! Tous les sachets !

Moi: Ah Alhamdoulilah ! Rendons grâce à DIEU.

Fils : Oui Alhamdoulilah !

Moi: je n'avais même pas quoi préparer pour le dîner d'aujourd'hui.

Fils : Mais DIEU est venu maman chérie. Avec les trente sachets d'eau, j'ai récolté 750 francs.

Moi: Donc tu gardes les 200 francs pour toi et le reste je vais acheter des provisions pas chères avec.

Fils : Hors de question que je prennes les 200 francs. Je te conseille de garder 100 francs comme économie. Quand on économise chaque jour 100 francs, ça deviendra une bonne somme et on en aura besoin.

Moi: Bonne idée filston ! De ce fait je vais arrêter ce ménage et aller au marché.

Fils: Pas de question que tu sortes avec la  chaleur torride qu'il y a dehors.

Moi: Mais c'est pas grave !

Fils : Nan laisse moi aller au marché. Je préfère que tu continues ton ménage au lieu de sortir sous ce chaud soleil.

Moi: * larme au yeux * * très émue *

Fils : MaMaN  qu'est-ce qu'il y a. Tu pleures ? * Paniqué *

Moi: * essuie mes larmes et sourie, tenant Lamine par la main * Mon fils, je suis juste émue des sacrifices que tu fais pour moi. Ce n'est que ça ! Ne t'inquiètes pas je n'ai pas de problème. * Sourire *  et ça , *en désignant mes larmes dont j'essuyais* ce ne sont que des larmes de joie. Je t'aime ! Que Dieu te garde et te protège.

Fils: Amineee ! Arrête de dire que je me sacrifie pour toi. C'est mon devoir. Je t'aime aussi !

Je le prends dans mes bras.

Fils : Bon maintenant j'y vais.

Moi: oui d'accord ! Soit prudent.

Fils : oui à tout de suite ! * en sortant de la maison *

Je me ferme dans la baraque avec le contre plaqué qui nous sert de porte d'entrée.

Dans la peau de Lamine Fall:

Je suis Lamine. J'ai 17 ans et suis un marchand ambulant.
Ma vie c'est ma mère Nafissatou Fall. Tu la touches, tu touches les poils de mon nez.
Elle s'est occupée de moi jusqu'à mes 17 ans donc le maximum de respect et d'amour c'est pour elle.
Bahhh à propos de mon daron, je n'ai plus de père. La daronne m'a dit qu'il est décédé dans un accident de voiture tout juste avant ma naissance.  C'est la triste réalité. Je n'ai même jamais vu sa photo. J'aimerais tellement le connaître mais l'homme impose et DIEU dispose.
Les études ? Bof! Je les ai abandonnées par manque de moyens même si j'étais super intelligent en classe.
Brefff.... Là je suis en route pour le marché à quelques mètres de chez moi.
De ce pas , je rencontre les teneurs de mur. Ces gars qui ne font rien dans leur vie à part se mettre dans des embrouilles et de ce qui ne leur regarde pas. Je les connais quand même car nous sommes tous nés dans ce même quartier et nous sommes de la même génération mais c'est que je ne les fréquente pas par l'ordre de ma mère. Ils sont trois. Charle, Dudu et Keulz.

Moi: * je les salue quand même en passant * Salem.

Dudu: Fils à maman !

Charle et Keulz : * pouf de rire *.

Je ne les calcules même pas et passe sans répondre. En tout cas c'est mon devoir de musulman de saluer les gens.
Je ne m'attarde pas avec eux et presse les pas parce y' a ma mère qui m'attend moi.

Dans la peau d'Aïcha :
Après quelques minutes de sieste, je vois  18h15 mn sur mon tél.
Pour ne pas perdre de temps je me lève et me prépare pour aller au centre commercial préparer mon interview.
En effet c'est un interview avec les journalistes et en même temps un rencontre avec les fans. Et c'est prévu pour après demain. Donc je suis forcée de faire du shopping pour l'événement.
Je m'habille en mode incognito bien  sûr car si les fans ou journalistes me reconnaissent, ça sera la cata pour moi. Enfin prête, je sors de ma chambre, passe par le salon et ne vois pas mes parents. Sûrement, ils sont au bureau.
Je vais direction ma voiture. J'ai une voiture mais pas encore un permis du coup j'ai un chauffeur rien que pour moi. C'est Modou. Il est super cool et on s'entend bien.
Je ne le vois pas dans les parages donc je l'appelle par téléphone.  Il décroche direct.

Moi: allô ! Modou je dois aller quelque part mais je ne vous vois pas.

Chauffeur : J'arrive j'achetais du crédit téléphonique.

Moi: ok. A tout de suite.

* Bip bip *

À peine une minute d'attente, je le vois arriver.

Moi: salut  Modou.

Lui: Mademoiselle ça va ? Où est ce que tu veux aller.

Moi: ça va bien ! Au centre commercial.

Lui: en route.

On embarque et je manipule mon tél. J'entre dans '' Instagram '' et mon interview fait la une. Je lis les commentaires et comme d'habitude ; ceux positifs et ceux négatifs. Mais je comprends que ça fait parti de la popularité. Je commence à en habitude.
Je me déconnecte vu que je suis presque arrivée au centre commercial.

Dans la peau de Marième :
Je descends enfin du bus.
Me voilà à Malika, un quartier dakaroise pour donner à ma tante des tissus de la part de ma maman.

Je connais bien la maison parce que j'y suis allée plusieurs fois.
Arrivée, je monte les escaliers et appuie sur la sonnerie de l'appartement de tante Daba ; la petite sœur de mon père.

Elle m'ouvre et les salutations commencent.

Elle : ahhh ma fille chérie !

Moi: Tata !

On fait les accolades et elle m'accueille dans le salon et me sert du jus de pain de singe. C'est  l'hospitalité Sénégalaise.

Elle : J'espère que tu ne t'es pas fatiguée en route.

Moi: Non même pas.

Mythos! Pourtant je suis très fatiguée en cours de route car j'ai attendu pendant de longues minutes pour que le bus arrive, en plus de ça y'avait plus de place du coup j'étais debout avec le monde qu'il y avait déjà et j'ai faillis créer un attroupement. De plus le trajet était super long.
J'étais vraiment fatiguée mais pas la peine de le manifester sinon tante Daba se sentira coupable.

Tata : et tes études ? Tu gères j'espère.

Moi: oui j'essaie de faire de mon mieux.

Tata : c'est ça. Que tu réussisses et soutenir tes parents.

Moi: * sourire * Amine tata! Et Omar?

C'est son fils, mon cousin. Nous sommes très proches et sommes très complices.

Tata : Ah Oumar il est parti en séminaire depuis deux semaines.

Moi: Donc tu t'ennuies ces temps ci.

Tata : Grave même ! Mais heureusement j'ai une bonne qui me tient compagnie. C'est à peine quelques minutes  qu'elle est rentrée chez elle.

Moi: ah heureusement que tu aies une bonne. Au faite, c'est ma mère qui m'a ordonné de vous donner ça * je lui tend le sachet qui contenait cinq tissus différents *

Tata : Non mais ta mère se fatigue vraiment pour moi. Tous ces '' TÉRANGA ''. C'est beaucoup tout ça.  Merci beaucoup.  Remercie la de ma part. Je vais l'appeler après.

Moi: T'inquiètes pas. C'est pour toi. On est ensemble.

Tata : C'est vraiment gentil.

Moi: Breff... Tata c'est mon heure pour rentrer.

Tata : Ohhh reste encore.

Moi: Non je ne veux pas arriver à la maison tard.

Tata : Oui t'as raison. Salue moi tes parents.

Moi: oui tata. À la prochaine ! Salut Omar de ma part.

Tata: * en m'ouvrant * D'accord et Merci beaucoup pour cette visite.

Moi: je t'en prie.

Tata: Bon tu sais quoi. Tu viens et je te raccompagne jusqu'à ce que je te prenne un taxi. Ce quartier est trop calme et c'est pas sûre.

Moi: non non non tata. Ne t'inquiètes pas. Je serai prudente. Ne te fatigue pas.

Tata : Pourtant je peux venir te raccompagner.

Moi: S'il te plaît tata Daba ne te dérange pas.

Tata: * sourire * D'accord ! Prend un taxi avec ça * me tendant un billet de 5000 francs *

Moi:  Je ne peux pas l'accepter tata. C'est pas grave.

Tata: S'il te plaît Marième, pour l'amour de DIEU , accepte ça.

Je suis obligé le prendre.

Moi: Bahh merci beaucoup. Merci tata.

Tata: T'inquiète pas. Bon bye!

Moi: Bye! À la prochaine inshalla !
Tata: Inshalla !

Elle referme la porte de son appartement.

Dans la peau d'Aïcha :
Arrivée, Modou veux venir m'ouvrir la portière de la voiture mais je le cale direct.

Moi: mais Modou j'ai des mains non? Je peux m'ouvrir la portière quand même !

Modou : D'accord mademoiselle.

Moi: Et arrête de me dire '' mademoiselle '' s'il te plaît ! * Rire *

Modou :  Donc d'accord  Aïcha.

Moi: bon à tout à l'heure.

Modou : okey!

Je pénètre l'entrée d'un magasin du centre commercial où y'a tous types d'habillement. Heureusement y avait pas beaucoup de monde.

Bref..moi, en tant que star, je pouvais faire mes achats en Amérique ou en Europe mais non. Je ne le fais pas. Je suis fière de la production de mon pays, le Sénégal. Un pays où la paix règne. Un pays où le racisme n'y existe pas. Un pays où l'habitant de n'importe quel continent est le bienvenu. Un pays où chacun respecte la religion d'autrui. Le pays de la '' TÉRANGA '' ! Je suis fière de mon pays.

Je vois des chaussures super stylés, des robes, des jeans. Il y a de tous  genres. Je crois que je vais bien remplir mon dressing.

Je m'approche de la vitrine des chaussures. Il y a des talons, des ballerines, des bottes super stylés, des compensés, des escarpins...

Une femme d'une vingtaine d'années avec un Lacoste où est imprimé le logo de la boutique viens vers moi. Sûrement c'est une employé.

Elle: bonsoir mademoiselle ! Que désirez vous ?

Moi: Bonsoir ! Je voudrais quelques chaussures, des robes et peut être quelques accessoires.

Elle: Vous êtes au bon endroit ! Comme vous le constatez, par ici y'a les chaussures et en haut se trouvent les robes, t-shirts etc...
Donc je vous laisse choisir ce que vous désirez.

Moi: D'accord merci beaucoup.

Elle est sur le point de partir mais elle s'arrête et me regarde du genre '' votre tête me dit quelque chose ''.

Ohhhh non! Qu'elle ne me reconnaisse pas ! Pourtant j'suis en mode incognito. Lunette noir, sac à main comme une grande dame, perruque et combinaison décontractée.

J'essaie de filer vers une autre vitrine mais là, madame m'a reconnu.

Elle: Mais vous... vous êtes Aïcha ! Ohh mon Dieu la célèbre Aïcha ! * En parlant très très fort * Ohhhh mais c'est la star Aïcha Ndiaye !

Pfff.....Je suis démasquée. Et si je reste là, j'ai peur d'être bombarder par les fans.

Et là, c'est la cata. Une foule vient de pénétrer l'entrée du magasin en direction vers moi dans un mouvement si brusque que je croyais la porte déjà fracassée. Ils sont sûrement alertés par cette employé qui hurler '' la star Aïcha Ndiaye ''.

J'ai le cœur qui faisait '' boum boum boum ''.
Purée ! Que dois je faire ?

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J'espère que vous avez aimé ce chapitre.

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