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Je sors de la douche et m'enroule dans la serviette. Mes cheveux collent à ma peau humide. Je m'essuie avant de les détacher afin de les démêler. Je m'apprête à sortir de la salle de bain lorsque je prends conscience qu'Ibrahim va me voir pour la première fois sans mon voile. La pièce est éclairée par une petite lampe. Allongé sur le lit, Ibrahim s'est endormi. J'ouvre le dressing et revêt un ensemble en satin bordeaux composé d'un débardeur en dentelle et d'un short.

J'ai acheté cette tenue quelques jours avant le mariage. Il est temps de ranger les pyjamas au placard pour le moment. Je m'installe à ses côtés sur le lit. Il est 5h00 du matin et je n'arrive pas à trouver le sommeil. J'ai envie de lui parler, mais j'ai peur de le réveiller alors doucement je lui retire sa veste. Il ouvre les yeux avant de se redresser.

Il me fixe longuement. Son regard s'attarde sur mon visage. Sur mes cheveux qu'il touche du bout des doigts. Puis, il inspecte ma tenue. Le débardeur me colle à la poitrine et ma respiration se fait plus forte.

"- Je ne voulais pas te réveiller.

- Ce n'est rien, je vais aller prendre une douche. Il est quelle heure ?

- Cinq heures.

- D'accord, je me dépêche."

Il se lève et marche jusqu'à la salle de bain. Avant d'entrer, il s'arrête et fait demi-tour. Il plaque ses lèvres sur les miennes et me serre contre lui. Ses mains parcourent mon dos, puis mes reins et finissent par s'arrêter sur mes fesses.

"- Ne t'endors pas.

- D'accord."

Pendant qu'il prend sa douche, je fais le tour de la chambre. Le dressing est encore vide, mes vêtements sont dans mon ancienne armoire et ceux d'Ibrahim dans sa valise. Je m'occuperai de tout ça plus tard. Je range les coussins dans la petite malle se trouvant au pied du lit. L'eau ne coule plus et quelques instants plus tard, il sort de la salle de bain en caleçon. Lorsqu'il s'approche du lit, je comprends qu'il compte dormir ainsi.

"- Tu as apporté toutes tes affaires ?

- Oui.

- Je m'occuperai de ranger demain, je vais...

- Viens te coucher Azhar."

Nous nous allongeons tous les deux sous la couette. Je suis tellement fatiguée que je pourrais m'endormir tout de suite. Mais Ibrahim m'en empêche. Il me touche, me caresse. Ses mains sur mon corps...C'est tellement agréable. Je n'ose pas le toucher en retour. Il se relève doucement et s'installe entre mes jambes. Tout doucement, il colle son corps au mien. Ses bras musclés, ses épaules, sa nuque, mes mains ne peuvent plus s'en détacher. Au fur et à mesure qu'il s'approche, nos mains se font plus pressantes.

Il est allongé sur moi, mais fait en sorte de ne pas m'écraser sous son poids. Même à travers mon débardeur, je sens son torse frotter contre ma poitrine. Mes tétons sont durs, je le sens et lui aussi. C'est là que je le sens. Son érection, plaquée contre mon intimité. C'est incroyablement impressionnant. Je ferme les yeux. Je ne vais pas pouvoir...C'est trop, beaucoup trop pour moi. Ibrahim ressent mon trouble. Doucement il se relève, et s'appuie sur son coude.

"- Tu as des cheveux magnifiques. Je les imaginais plus sombre.

- Tu les imaginais ?

- Bien sûr, pas uniquement tes cheveux.

- [...]

- Tu es épuisée, endors-toi."

Il m'embrasse sur les lèvres avant de retourner de son côté du lit, les yeux rivés sur moi.

"- Ibrahim, je suis désolée. Si tu veux on peut...

- Ne t'excuse pas Azhar, pas pour ça. On a tout notre temps."

Il m'embrasse et je finis par m'endormir sous ses caresses.

[...]

C'est la sonnerie de mon téléphone qui me réveil. Un message de Kaïna, elle m'informe qu'elle a bien raccompagnée Sania chez elle. Celle-ci a dormi chez eux cette nuit. Je regarde l'heure, il est quatorze heures. Ibrahim est allongé derrière moi, son corps chaud est entièrement collé au mien. Ses jambes sont sur les miennes et sa main sur mon ventre. Je m'allonge sur le dos afin de lui faire face, il dort encore profondément. Je lui caresse les lèvres de l'index avant de l'embrasser sur la joue et de partir discrètement.

Après ma douche, je me contente simplement de mettre un débardeur sous un short. J'enfile un jilbeb et rattrape mes prières avant de nous préparer à manger. Ibrahim dort encore, puisqu'il travaille demain, je décide de ne pas le réveiller. J'ai passé la journée à ranger et à me familiariser avec ma nouvelle vie de femme mariée.

Je repose le balai avant de me rendre dans la chambre, le lit est vide. Il doit être sous la douche. Je change les draps et commence à ranger nos vêtements dans le dressing lorsqu'il revient.

"- Tu es tombée du lit.

- Je me suis levée à quatorze heures.

- Tu aurais dû me réveiller.

- J'ai préféré te laisser dormir. Tu travailles demain, pas moi. Il y a à manger dans la cuisine.

- Approche, dit-il en me tendant la main."

Je me relève et me retrouve dans ses bras, je l'embrasse sur le front. Il me sourit et m'embrasse à son tour. Je suis sûre qu'on pourrait rester ainsi toute la journée sans bouger. Il tire sur le débardeur dévoilant mon soutien-gorge.

"- Tu...Tu ne veux pas manger ?

- C'est ce que je fais.

- Viens, je vais te servir une assiette."

Je sais que je ne vais pas pouvoir éviter cela, mais pour l'instant je ne me sens pas prête à lui expliquer la raison de mon mal-être. Ibrahim ne dit rien et me suis dans le salon, je lui apporte son repas et m'installe avec lui à table car il ne veut pas manger seul.

"- Tu veux qu'on aille faire des courses ? Me propose-t-'il.

- Je n'ai pas tellement envie de sortir aujourd'hui.

- D'accord, j'irai nous chercher à manger pour ce soir.

- Ibrahim, j'ai quelque chose à te dire.

- [...]

- Je...Je suis désolée de...

- Azhar, je t'ai dit de ne pas t'en faire pour ça.

- Mais tu en as envie.

- Toi aussi, mais c'est la première fois pour toi. Je respecte ton choix."

J'aimerais lui dire, lui expliquer pourquoi j'ai peur et pourquoi je n'arrive pas a me mettre nu devant devant lui. J'ai peur qu'il soit dégouté après cela. Le soir alors que nous sommes tous les deux allongés devant la télé. Je décide qu'il est temps que je lui dise.

"- Ibrahim ?

- Humm ?

- Il faut que je te parle de quelque chose. Je ne te l'ai pas dit hier parce que j'avais peur.

- Peur de quoi ?

- Peur que tu me repousses...Quand la guerre a éclaté, notre village a été assiégé. Un jour, l'un d'entre eux a essayé de violer une de nos voisines. C'était une petite fille, elle n'avait que douze ans. Il l'a entrainé jusqu'au puit et...Je me suis interposée et j'ai été punie pour cela.

- Punie ? Qu'est-ce que tu veux dire par là ?

- Il m'a fouetté dans le dos. J'ai gardé des cicatrices..."

Je me place dos à lui et retire mon débardeur.

"- Je peux ? Dit-il en désignant mon soutien-gorge."

Je hoche la tête, il le dégrafe avant de relever mes cheveux. Les traces du fouet barrent ma peau en plusieurs grosses cicatrices. Ibrahim est silencieux mais je ressens sa tension. Il pose sa main sur mon dos, je sursaute.

"- Pardon, ça te fait mal ?

- Non, ce n'est rien."

Il me caresse ma peau tout doucement s'attardant sur les zones abîmées. Puis, je sens ses lèvres sur ma peau, je ferme les yeux et tremble dans ses bras.

"- Je te protège Azhar. Je jure que je traquerai la personne qui ose te faire du mal jusqu'à l'avoir entre mes mains. Je ne laisserai personne te faire du mal. Cet homme a de la chance de ne pas être ici, il aurait subit la même chose de mes mains.

- Oublions tout ça. Je voulais juste que tu saches.

- Je veux qu'on puisse se parler. De sexualité je veux dire. Je ne veux pas que tu aies honte devant moi, de ton corps ou même de tes envies. Regarde-moi, dit-il en prenant mon visage entre ses mains. J'aime tout venant de toi."

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J'ai finis plutôt que prévu aujourd'hui alors j'ai eu le temps d'écrire