Chapitre IX

Je ne veux pas... Je ne veux pas me réveiller... Je veux rester dans cet enfer noir... De toute façon, si il n'est plus là, je ne pourrais pas faire cette chose que l'on m'a ordonné il y a bien longtemps... Et ma vie n'a plus aucun sens sans lui... Et dire que c'est à cause de moi qu'il n'est plus aujourd'hui... Si je n'étais pas investi de cette mission de malheur, jamais il n'aurait péri, et nous aurions simplement pu être heureux comme des enfants que nous sommes... Mais je n'ai pas eu le choix... Je ne sais même pas qui je suis... Tous les indices s'accumulant prouvent que je ne suis pas aussi humain que n'importe quelle autre personne ici... Qui m'a donc donné cette mission... Enfin, qu'importe... Je ne veux plus rien... Plus rien du tout...

Un bruit de métal m'obligea à ouvrir les yeux, et je vis enfin où je me trouvais. J'étais allongé sur une sorte de lit de paille avec une frêle couverture le recouvrant. Une simple fenêtre barrée de fer ainsi qu'une grille servant de porte apportaient une faible lumière et une torche éteinte décorait grossièrement la pièce. Mis à part ça, il n'y avait rien dans cette prison. Le bruit m'ayant tiré de mon pseudo-sommeil se rapprocha, mais je ne bougeait pas pour autant, étant vide de toute âme. La grille s'ouvrit et je tournais mollement la tête pour voir qui venait me rappeler mon malheur. Un homme tenant un trousseau de clé dans les mains avec une chaîne posée sur l'épaule s'avança vers moi. Au vue de sa tenue si particulière et de sa carrure, c'était soit un bourreau soit un gardien de prison, mais je penchais plus pour la première option. Il me donna un léger coup dans le ventre en m'ordonnant de me lever, ce que je ne fis pas par manque d'envie (Nda : et de respect aussi ^^'). Il recommença plus fortement et je du retenir un petit cri de douleur, j'étais encore groggy donc un rien me faisait mal. Comme je ne me levais toujours pas, il m'attrapa par le col et me plaqua contre le mur avant de m'enrouler les poignets avec sa chaîne. Une fois cela fait, il me lâcha et tira sur la corde de métal afin que je le suive, cette fois j'obéis à contrecœur. Il me mena à travers un labyrinthe de couloir, manquant de me faire trébucher plus d'une fois, tandis que je tremblais de peur. Où m'emmène-t-il donc ? Il va... me torturer ? Me tuer sans scrupule ? Je ne pu retenir mes larmes à ces funestes pensées et tandis que l'on continuait à avancer, un torrent cristallin dévalait mes joues froides.

Bientôt, on déboucha dans un couloir plus large où passaient quelques gardes. Deux d'entre eux nous suivirent, ou plutôt nous escortèrent jusqu'à une grande salle très lumineuse. De grandes tentures rouge couvraient les murs de marbre blanc comme la neige et un simple meuble boisé doré à la feuille d'or au plateau fait d'un étrange matériel vert pale décorait sobrement mais efficacement la pièce. Un grand lustre en cristal illuminait la pièce d'une dizaine de bougie faites de cire blanche. Au fond de la salle, il y avait trois personne me fixant différemment. L'une, assise sur un trône, avait un air interloqué, la deuxième, contre le mur, avait un sourire plein de satisfaction hargneuse tandis que l'autre, debout à ses cotés, avait une lueur de rage dans les yeux. Je reconnu sans peine les deux hommes debout, l'un étant le traître et l'autre celui qui me ressemblait tant... Ce dernier avança vers moi puis, une fois à moins d'un mètre, il s'arrêta et me posa cette simple question qui était tout sauf évidente :

-Qui es-tu ?

Je tremblais comme une feuille en répondant d'une voix chevrotante :

-J-je... je suis A-Azenet...

De rage, il prit la chaîne des mains du bourreau et la lança sur le coté, entraînant mon maigre corps sans force avec et me faisant tomber violemment sur le sol. Il me souleva par le col à quelques centimètres du sol et me cria avec hargne :

-Je sais que tu t'appelle Azenet !! Mais je te demande QUI TU ES !!

-Je... je... je n'en s-sais rien... déclarai-je en retenant difficilement mes larmes.

Une voix s'éleva, me paraissant bien faible par rapport à celle de l'homme qui me tenait :

-Arrête !! Ne vois-tu pas qu'il est terrifié ? Relâche-le, je vais lui parler calmement...

Aussitôt dit, aussitôt fait. Il me lâcha sur le sol et je me laissai complètement tomber dans un sourd bruit de métal. L'homme sur le trône -celui ayant parlé avec sagesse- se leva et avança vers moi. En le détaillant plus attentivement, je constatais qu'il avait à peu près mon age, voire un peu plus jeune. Il se baissa à mon niveau et me sourit en demandant doucement :

-Bonjour, comment vas-tu ? Excuse-le, pour une raison qui m'échappe il ne te supporte pas...

J'étais vraiment surpris par le contraste entre les deux personnages. Quand on regardait les deux, c'était comme le chaud et le froid... Le soleil et la pluie... La joie et la tristesse... La tendresse et la brutalité... L'amour et la haine... Deux opposés dont l'un est aux ordres de l'autre... Mais je suis persuadé que cette gentillesse n'est qu'une façade... Tout est sombre et noir depuis que j'ai perdu mon soleil... Je lui répondis, sans tenter de retenir mes sanglots en sachant pertinemment qu'il pourra me comprendre :

-Je... j'ai peur... Je suis s-seul... Il... il... il est parti...

Et je fondis en larmes devant ces trois spectateurs ne voulant sûrement que ma mort. Je fus cependant extrêmement surpris quand deux bras m'entourèrent et qu'une main me caressa le dos pour me consoler... La voix de mon double s'éleva, à mi-chemin entre l'incompréhension et le dégoût :

-Votre altesse, je ne pense pas que ce soit...

-Tais-toi !! Ne vois-tu pas qu'il est désespéré ? le coupa «L'altesse» avec une pointe de colère. Est-ce que pour une fois tu peux entendre ce qu'est la pitié et la compassion !? Peut importe ce que tu lui veux, tu n'auras rien tant qu'il est dans cet état !!

Je relevais timidement la tête et ce que je vis me surpris : le troisième homme, le traître, regardait la scène avec une tendresse que je ne lui avais jamais vue et un soupçon de jalousie... De la jalousie ? Pourquoi donc ? Enfin, ce n'est pas ma préoccupation du moment... Je n'ai que faire du coeur des autres... Pour l'instant, je ne ressens qu'un grand vide... Et, comme la si justement dit son altesse, je ne pourrais rien faire tant qu'il ne sera pas comblé...

~Votre attention, l'auteure a prit ses congés car elle craint une nuée de haine envers un certain mort au cours de l'histoire, veuillez laissez votre commentaire si vous le souhaitez pour exprimer cette haine. Mais je suis d'accord avec vous, c'est vraiment mal de tuer les personnages, pas gentille auteure~

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