*PDV Azenet :

J'entre dans le manoir. Je continu de suivre Pierre, même si je connais par cœur le chemin de la chambre qui m'est attitrée. Pierre fait tout pour que je me sente chez moi ici. Au point de m'avoir construit une chambre malgré le fait que je viens seulement deux mois par an. Il me traître vraiment comme un roi, comme son propre petit frère, c'est ça le problème. Si aujourd'hui les problème qui m'obligeaient de refuser l'invitation autre fois ont disparus, je ne peux toujours pas rester vivre ici. Tout simplement parce que je risquerai de découvrir la vraie raison de pourquoi je ressens autant de choses pour Pierre. Et je ne veux pas ! Ce dernier pose mes valises sur le sol de ma nouvelle chambre durant ces deux mois à venir.

"Je te laisse t'installer tranquillement. Le repas est deux heures, donc je pense qu'avant de devoir manger t'auras le temps de défaire toutes tes valises. Si t'as un problème, n'hésite pas."

"Merci Pierre." Il me fait un grand sourire, ce fameux sourire qui m'a fait fondre dès la première fois. Et sort de ma chambre, juste avant de passer la porte, Pierre se retourne vers moi une dernière fois.

"J'vais dire aux autres de ne pas te déranger avant que tu ne descendes."

"Merci, t'es super.. En, enfin je-je veux dire que c'est gentil quoi." Pourquoi je lui ai dit ça moi !?

Il ne me répond pas mais son petit rire en dit beaucoup. Il sort. Merde je suis pitoyable ! Et une tomate. Mon miroir me reflète un homme qui perds tout ses moyens en présence de son meilleur ami. Je déteste ça ! Ça promet ! Je suis avec ici depuis moins d'une heure et voilà que ces stupides sentiments que je tente d'enterrer se jouent de moi, toujours plus forts.

"Vous vous êtes dit quoi pour être aussi rouges toi et Pierre ?"

"Fuka !" Il m'a fait peur l'idiot ! Et qu'est-ce qu'il fait là ? Mon regard lui demande des explications qu'il s'empresse de donner.

"C'est pas Pierre qui va m'empêcher de voir mon ami qui doit encore m'avouer des choses ! Et puis moi c'est moi !"

"Mouai.. Et j'ai rien à t'avouer !" Lui dis-je en même tant que je commence à déballer mes affaires.

"Aaaze." J'ai jamais été très convaincant moi ! Et puis cet idiot lit en moi comme dans un livre ouvert. Mais je n'ai rien à lui dire, et je le pense vraiment. L'histoire du regard de Zera me revient en tête.

"Je pourrai te demander la même chose pour Zera !" Il semble surpris de ma réponse, puis il a un léger rire.

"Rien n'a changé entre nous... J'ai essayé de me rapprocher un peu plus de lui mais bon... Quand ça veut pas." Il baisse les yeux, un sourire triste aux lèvres. Deux aveugles pour le prix d'un ! Comment a t-il fait pour ne pas voir le regard que nous a adressé Zera tout à l'heure !? "Et puis c'est moi qui pose les questions ! Mais et toi alors ?"

"De quoi moi ?"

"T'as ouvert les yeux ?" Non je comprends pas ce qu'il veut dire. "Ouai, vous êtes compliqués les mecs !"

"C'est toi qui dis ça !" Il tire la langue et je lui jette un oreiller.

"Je vais te laisser avant de me faire capter par Pierre. Une dernière chose, je ne devrai pas te le dire mais.. Pierre attendait ton retour avec impatiente ! Tu l'aurais vu faire les cents pas partout dans le manoir et tout ça parce qu'il était pressé que tu arrives ! On l'avait jamais vu comme ça, et pour toi en plus !C'était magique." Fuka explose de rire en repensant à ce qu'il a vu. Moi impossible, ce qu'il vient de dire fait naître quelque chose de nouveau en moi. De l'espoir. L'espoir que Pierre m'aime, juste un peu plus que de l'amour entre amis. J'essaye de chasser cette idée de ma tête et ce qu'elle me provoque mais je n'y arrive pas.

"Et il y a rien avec lui, bien sûr ! Aller à se soir !" Il sort.

Si même lui si met je ne vais pas m'en sortir. Pourquoi je suis revenu moi aussi ! Je savais très bien ce que je risquais en revenant. je cherche les problèmes !

____________________________________

Il m'a fallu trente bonnes minutes pour enfin me calmer, moi et ces sentiments imprévisibles. Et j'ai mis presqu'une heure et demie à ranger toute mes affaires. Bill nous appelle pour venir manger le souper "spécial Azenet" de bienvenue. Je descends lentement les escaliers, je retarde le plus possible ce moment où je le verrai.
Super ! Je pense déjà à le voir le moins possible alors qu'on est seulement le soir de mon arriver ! J'arrive dans la salle à manger où des décorations ont été installées spécialement pour mon arriver. Ils sont fou ces mecs j'y crois pas !
Tous, à part deux/trois, sont déjà là et presque tous assis à table. Fuka me fait un signe de la main pour que je vienne à côté de lui. Je passe à côté de Pierre qui est déjà assis, je ne lui adresse aucun regard. Après ce qui m'est arrivé tout à l'heure, je préfère éviter de retenter le diable. J'arrive à côté de Fuka. Je m'assois à ma place, là où l'étiquette à mon nom est placée. Heureusement que je ne suis pas à côté de lui. C'est pas vrai, voilà que je recommence ! Je veux déjà m'éloigner de Pierre alors que je suis à peine arrivé. D'habitude ça arrive la dernière semaine d'Août, juste avant mon retour. Car mes sentiments s'emballent de trop vis-à-vis de lui.. Mais là c'est carrément à l'arrivé ! Ça craint !

"Ça va Aze ?" Me demande Souls en s'asseyant sur la chaise à côté de la mienne.

"Oui, un peu fatigué de la route c'est tout." 

"Où de l'installation." Me taquine Fuka, savant très bien se qui m'arrive car c'est un peu de sa faute. Avant que Bill et Harry n'arrivent avec les plats, tout les autres Patrick prennent place. J'ai de la chance, sur mes côtés il y a Fuka et Souls, en face de moi il y As2, nems et Zera. Pierre est placé plus loin, en bout de table, avec Bboy à sa droite et Harry à sa gauche. Les deux serveurs Bill et Harry sortent de la cuisine avec une quantité astronomique de nourriture.

"Voilà la bouffe !"

"Dis moi Fuka, t'aurais pu ne pas te planter dans le placement des couverts !" Se plaignit Bill.

"Tardos va !" Cette dernière remarque de la part de Bboy provoque un fou rire général. Si au début Fuka faisait mine de bouder, il est maintenant l'un de ceux qui rit le plus fort. Donc c'est Fuka qui a mit la table. Cela veut dire que c'est lui qui a choisi les places. Oh je t'aime Fuka, beaucoup moins que Pierre évidement !J'ai toujours pu compter sur lui. Faudrai que je pense à le remercier. Et le repas débuta sous les rires de certains et les engueulades d'autres.

La fin du repas se rapproche à grands pas. C'était super cool. J'avais oublié à quel point ces mecs pouvaient être drôle. Pourtant, je crois bien que la soirée n'était pas très bonne pour tout le monde. Lorsque je regardais Pierre furtivement, il me semblait contrarié et même énervé. Qu'est-ce qu'il s'est passé ? J'aimerai aller le voir et le lui demander mais.. Je n'ai pas le courage pour.

"Et les mecs ! Faudra pas oublier de remercier Pierre pour avoir pensé et mis en place cette idée de super repas pour fêter l'arrivé d'Aze!"

Je m'étouffe avec l'eau que je venais de boire. Pendant que les autres cris des remerciements. Ça fait mal ! Je n'arrive pas à croire à ce que je ne sais qui a dit. Pourquoi aurai t-il dit ça ? Est-ce que ça se peut qu'il....

"Bon les mecs c'est bon quoi ! C'est normal, c'était rien du tout !" S'écria Pierre pour les calmer.

Ces paroles me foudroient. Bien sûr que c'était rien et que ça ne voulait rien dire du tout. Je me suis juste emballé. Encore ! Qu'est-ce que je croyais moi hein ! Merde, mais comment j'ai pu encore espérer quelque chose !? Je suis ridicule ! J'essaye de retenir mes larmes qui menacent de couler. Mais plus j'attends et plus j'ai l'impression que je vais exploser. Si je ne pars pas maintenant, je vais craquer devant tout le monde, devant lui. Je ne pourrai pas ! je me sens tellement mal !

"Je-je vais me coucher, je, je suis épuisé." Je met mes dernières forces pour paraître normale mais ma voix est fébrile.

"Aze ?" Me demande à voix basse Fuka avant que je me lève. Une larme coule sur ma joue.

"Désolé." Seul lui à pu entendre ce que je lui ai dis car ma voix se meurt à cause de mes larmes retenues. Certains me disent bonne nuit joyeusement, n'ayant pas remarqué mon état. Les autres me répondent avec plus d'incompréhension.

Je m'avance assez rapidement, les larmes menacent de plus en plus. Je porte cependant un dernier regard à Pierre avant de monter. Il ne comprenait pas, je l'ai vu dans ces yeux. Donc c'est vrai ? Il n'y a aucun espoir ? Je monte, à peine m'enferme-je dans ma chambre que je m'effondre au sol, en pleurs. Sans même comprendre pourquoi je suis aussi mal. Et pourquoi mon cœur est-il autant déchiré par ces mots qui ont détruit mon minuscule et ridicule espoir persistant.