X - Silhouette étrangère.

Une nuit était passée depuis que les garçons s'étaient battus contre Stain et cela faisait maintenant quatre jours que nos stages avaient commencé. Les dernières actualités étaient à propos du tueur de héros ainsi qu'aux sept super-héros et quatre lycéens ayant eu affaire à lui. Ils parlaient du fait que Endeavor avait réglé l'affaire et, comme l'avait dit le commissaire, les noms des garçons n'avaient pas été cités et nos blessures avaient été déclarées comme étant commises pendant le stage.

Iida avait quitté l'hôpital en compagnie de sa mère plus tôt dans l'après-midi après avoir passé tous ses examens et Shoto et moi n'étions que très peu blessés.

- On retourne suivre notre stage, annonça Todoroki à Midoriya.

- Avec Endeavor ? demanda-t-il.

- Ouais, il peut m'apprendre des choses, et puis, Ayana et moi voulons bien voir sa tronche maintenant qu'il se fait passer pour celui qui a arrêté Stain alors que c'est faux.

Todoroki quitta la pièce alors que je restais dans l'encadrure de la porte.

- Il est toujours aussi remonté contre son père à ce que je vois... Aller, à plus Midoriya ! le saluais-je.

Nous avons quitté l'hôpital, une voiture nous attendait devant son entrée et elle allait nous conduire à l'agence pour passer une dernière soirée aux côtés de Endeavor, demain sera notre dernière journée.

- Eh double-face, l'interpellais-je.

- Oui ?

Nous étions côte à côte dans cette voiture qui roulait jusqu'à Kyushu, mon camarade me regardait et je fis de même.

- Tu penses que la donne aurait été différente si j'étais arrivée plus tôt ? dis-je d'un ton coupable.

- Ayana, je sais ce que tu peux penser, mais tu n'as aucune raison de t'en vouloir. Dans la vie, il y a pleins de choses qui arriveront, peut-être qu'un jour tu aurais pu changer une vie en arrivant plus tôt ou même en arrivant trop tôt. Ce genre de choses arrivent tellement souvent que ce serait impossible d'arrêter d'y penser. Tu aidais d'autres gens qui avaient réellement besoin d'aide, nous sommes des héros, nous aurions dû gagner plus facilement.

Je baissais les yeux, réfléchissant à ce qu'il me disait.

- Tu n'as pas tord, mais...il me coupa.

- Pas de mais, tu n'es pas une machine.

Le reste du trajet s'est alors déroulé dans le calme, nous avons passé une dernière soirée à patrouiller en compagnie de Endeavor, puis une dernière journée qui se passa sans réels encombres avec quelques vols que nous maîtrisâmes assez facilement.

Vendredi soir arriva et il était temps pour moi de rentrer à la maison, Shoto me raccompagna et à peine avais-je passé le seuil de la porte, que je ne souhaitais que m'allonger dans mon lit et profiter de mon chez moi. Cependant, en passant devant la porte entrouverte de Katsuki, je ne pus que hurler de rire dans cette maison alors que je remarquai sa coupe de cheveux.

- Bon sang, c'est hilarant !

- Je vais t'exploser Ayana ! hurla-t-il à son tour.

Ses cheveux étaient durement plaqués avec du gel.

- Oh le petit bonhomme est en colère ? riais-je aux larmes.

Je partis en direction de ma chambre rigolant toujours autant avant de finalement m'endormir paisiblement après une longue douche et un bon fou rire.

Pdv Bakugo Katsuki :

2:39 A.M.

Un bruit assez dérangeant me réveilla en pleine nuit, face au mur de ma chambre, je me tournais constatant à travers la pénombre de ma chambre, une lueur passant à travers la porte qui reflétait sur la chambre de ma sœur.

Je me levai presque assommé par le sommeil et me dirigeai vers sa chambre que je trouvai vide, ce qui me mena à la source du bruit principal, la salle de bain dans laquelle je trouvai ma jumelle malade. Assise à côté des toilettes, il était évident qu'elle venait de régurgiter son plat de la veille, pour quelle raison ? Je n'en avais aucune idée.

- Ça va ? demandais-je la voix endormi.

Elle ne répondit pas, retombant sa tête dans la cuvette pour régurgiter une fois de plus alors que je m'approchais pour lui tenir les cheveux. Quand elle eût fini, elle me remercia et tenta de se lever mais tituba, alors je l'aidais.

Je la tenais alors qu'elle se rinçait le visage puis je l'accompagnais jusqu'à sa chambre et il me semblait qu'une partie de son corps était immobile comme si elle n'arrivait plus à bouger.

Je la laissa s'asseoir sur son lit alors que je descendis les escaliers afin d'aller lui chercher un verre d'eau dans la cuisine et remontai pour lui donner le verre. Un verre qu'elle prit en main et lâcha presque automatiquement.

- T'es sérieuse là ? lui criais-je.

Elle leva faiblement les yeux vers moi avant de regarder le sol, s'allongeant faiblement avant d'utiliser son Alter pour ramasser l'eau et le verre, elle remit tout en place et je la laissai se reposer.

- Appelle-moi si t'as besoin, dis-je avant de finalement quitter sa chambre.

Je partis éteindre les lumières avant de revenir à ma chambre, m'allongeant sur mon lit tout en constatant l'heure tardive sur mon téléphone. Je me mis à jouer à des jeux, j'attendais une éventuelle possibilité que ma sœur se relève. Je vis qu'elle semblait s'être endormie alors je pus poser mon téléphone et m'endormir à mon tour.

7:00 A.M.

Ayana dormait encore quand je me réveillai, j'avais entendu son réveil sonner à l'heure à laquelle elle se levait mais aucun mouvement de sa part, ça m'étonna à première vue puis je me disais qu'elle avait passé une sale nuit.

J'informa alors nos parents de sa situation et m'en alla en cours, la laissant dormir paisiblement. J'allai en cours et certains me demandèrent où ma jumelle était passée, ce à quoi je répondis agressivement comme à mon habitude.

Le cours commença, on commença par un cours d'anglais en compagnie de Present Mic comme à notre habitude, seulement, quelqu'un interrompit le cours en venant toquer à la porte. Le prof alla ouvrir et tomba sur ma jumelle, elle s'excusa en bafouillant sur ses mots, elle fût acceptée et entra doucement en classe, allant s'asseoir à sa place.

Son teint était pâle et ses cernes étaient évidentes, elle titubait autant que la veille et elle paraissait réellement malade. Les cours passèrent et je lui jetai des coups d'œil, elle sembla tenir le coup mais je restais inquiet.

Le cours d'art arriva et elle ne bougeait plus trop, elle semblait se tenir la tête et son teint était de plus en plus pâle. Elle leva soudainement la main, interpellant Midnight sensei.

- Oui Ayana ?

- Je me ne pas sens... bégaya-t-elle. L'infirmerie, s'il-vous-plaît ?

- Bien-sûr, Todoroki s'il-te-plaît, accompagne là.

Il se leva et elle fit de même difficilement, il comprit le problème et fit passer son bras droit sous l'épaule de ma sœur, l'aidant à marcher. Ils quittèrent la classe et le cours reprit, enfin, c'était ce que nous pensions.

- Ayana ?! entendions-nous. Sensei ! hurla le bicolore. Ayana, qu'est-ce qu'il t'arrive ?! Sensei !

Je me leva en vitesse, gagnant la sortie de la salle en même temps que ma professeure alors que ma jumelle était au sol, les yeux clos, elle ne donnait aucun signe de vie, elle était en position latérale de sécurité.

Midnight sensei posa sa main au cou de Ayana pour sentir son poul et sa réaction me laissai perplexe.

- Bakugo, ferme moi cette porte ! s'écria-t-elle. Todoroki, va me chercher Recovery Girl, dis-lui que c'est urgent et toi Bakugo, appelle moi Aizawa-sensei et dis-lui que c'est urgent.

Elle allongea ma sœur sur le dos alors que nous la regardions, paniqués.

- Maintenant !

Alors je détachais mon regard d'elles avant de partir en courant pour rejoindre la salle des profs. Je réfléchissais tellement que je commençais à me demander si je ne m'étais pas perdu dans ces grands couloirs, mais je trouvai enfin la fameuse salle. J'ouvris la porte avec un énorme fracas et hurla le nom de mon professeur qui se réveilla en sursaut.

- Il y a un problème !

À son expression, il comprit aisément que quelque chose clochait et qu'il fallait agir au plus vite. Il se leva sans réfléchir, prêt à me suivre.

- Que se passe-t-il ?! courait-il à mes côtés.

- C'est Ayana ! lui criais-je.

Il comprit facilement que je n'en savais pas plus et quand nous sommes arrivés, ce que je vis m'effrayai. Midnight sensei était en train de réanimer ma jumelle à même le sol.

- Katsuki, rentre en classe.

Je n'eus le temps d'assimiler que je me retrouvais déjà dans la salle, la porte me claqua au nez et j'étais au sol, pétrifié. L'incompréhension se lisait dans les yeux de mes camarades et je ne pouvais même pas comprendre moi-même ce qu'il se passait.

Ce fut le tour de Todoroki de se faire jeter dans la salle alors que la situation à l'extérieur se faisait inquiétante. Le délégué tenta de se rassurer comme il pouvait et alla dos au tableau, face aux élèves.

- Mes chers camarades.

Je me releva, tentant bien que mal de cacher mes émotions, je mimais un visage indifférent.

- Ce qu'il se passe en ce moment peut se sembler très effrayant et bien que je ne connaisse pas l'origine du problème, je sais que nos professeurs s'occupent actuellement de Ayana et nous n'avons pas à craindre le pire. Elle est entre de très bonnes mains, des mains héroïques qui ont sauvé des vies.

Il s'arrêta un court instant.

- Avoir peur, c'est douter de la force d'Ayana et de sa ténacité face aux épreuves et aux combats et elle nous a prouvé lors du championnat qu'elle était capable de passer au-dessus de tout ça ! Alors tout va bien !

Ils l'applaudirent et je les regardais alors que la situation pouvait en réalité dégénérer. Puis les minutes étaient passées, elles étaient aussi longues que des heures et ces heures ne voulaient pas avancer. Jusqu'à ce que Aizawa entre :

- Les cours d'aujourd'hui sont annulés, vous pouvez rentrer chez vous. Bakugo, je dois te parler.

Il avait un ton sévère, je ravalais ma salive, je me levai prenant mes affaires avant d'aller vers mon professeur principal.

- Ta sœur a été admise en urgence à l'hôpital, nous avons prévenu tes parents, ils veulent que nous nous rejoignions là-bas. En tant que professeur principal, je dois y aller également, alors tu viens avec moi.

J'hochai la tête de haut en bas alors qu'il partit, je le suivit et assez vite nous avons quitté le lycée pour rejoindre le trafic de Musutafu afin d'atteindre l'hôpital.

Pdv Ayana :

Un réveil brutal dans une salle méconnue, j'étais au sol. L'endroit dans lequel je me trouvais ne contenait pas de fond, pas de début, ni de fin. Alors je me relevai cherchant une sortie, je marchais, courais, rien ne semblait apparaître si ce n'est le néant.

Des sirènes résonnèrent derrière moi, alors je me tournais, me mit à courir en suivant ces sons et à mesure que j'avançais je m'en rapprochais. Puis tout s'arrêta et des cris résonnèrent, de vrais cris de peine, des cris qui manifestaient la mort d'un être.

J'en fus effrayée, puis j'entendis des voix m'appeler, me prévenir.

- « Ils arrivent ! »

- « À ta droite ! »

- « Par là ! »

Je me tournais dans tous les sens puis une voix dans mon dos me glaçait le sang :

- « Derrière toi »

Je me réveillai, une odeur particulière là où je me trouvais, un léger poids sur mon nez, des acouphènes présentes depuis un bon moment éclatèrent laissant place à un silence pesant et un bip insupportable. Un rayon de lumière tombait sur mon visage et m'empêchait de dormir alors je me tournai, lui faisant dos.

- Eh bah, c'est pas trop tôt, s'exclama une personne dans la pièce que je ne reconnaissais pas.

Je sentis mon corps être obstruée par des fils qui me suivaient et le fameux poids sur mon visage s'avérait être un masque respiratoire. Je ne reconnaissais pas mon lit et la voix m'avait inquiétée. Je me retournais, dos au lit, je sentis un poids près de mes pieds et une main venant caresser mes mollets. J'ouvris doucement mes yeux, distinguant une silhouette assez grande, plus d'un mètre quatre-vingt-dix, j'aurais dit et des cheveux noirauds, c'est ainsi que je reconnus mon petit-ami.

- Satsuki-san ? articulais-je, les yeux s'écarquillant.

Un sourire se forma sur son visage ainsi que sur le mien, ses traits apparurent et sa silhouette n'en n'était plus une et il se pencha vers moi. J'enlevai ce masque respiratoire et il m'enlaça tandis que je lui rendis son étreinte, j'étais contente qu'il soit là.

- Tu m'as tellement manqué, lui dis-je, soulagée qu'il soit enfin rentré.

- Moi aussi tu m'as manqué, ma Ayana.

Il me relâcha avant de poser un baiser sur mon front et de se remettre à sa place, prenant ma main dans la sienne.

- Où suis-je ? demandais-je en regardant tout autour de moi.

- À l'hôpital, chou.

Je tentais de me souvenir de la raison de ma venue ici, mais rien ne me revenait en tête.

- Et qu'est-ce qu'il m'est arrivée ?

Il réfléchit un court instant.

- Tes parents m'ont expliqué que ton cœur avait cessé de battre, dit-il en serrant ma main davantage. Les docteurs n'ont rien trouvé, ils en ont déduit que c'était à cause de ton Alter. Tu penses... qu'ils ont raison ?

De son pouce, il caressait le dos de ma main calmement.

- Je crois bien, soufflais-je.

Quelqu'un toqua à la porte.

- Entrez, s'écria mon copain.

Une infirmière entra, souriante, elle ferma la porte avant de s'approcher de moi.

- Bonjour Mademoiselle Bakugo, vous allez bien ?

Elle commença à vérifier toutes les machines auxquelles j'étais branchée, dont la chose qui me permettait de respirer.

- Mhm... ça va.

- Monsieur a sûrement dû vous en parler, vous avez été victime d'un arrêt cardiaque, étant donné que vous en êtes en parfait état de santé, nous en avons conclu que celui-ci provenait de votre Alter. Nous souhaiterions vous garder cette nuit en plus afin de faire quelques examens complémentaires maintenant que vous êtes réveillées.

Elle sureleva le lit, faisant en sorte que je sois assise.

- Je vous laisse vous réveiller convenablement et vous changer avec les vêtements là-bas et nous viendrons vous chercher dans une heure.

Elle sourit et Satsuki la remercia alors qu'elle quitta la pièce.

- Où est ma famille, Kuroo ?

- Tes parents travaillent, Katsuki était contraint d'aller en cours et disons qu'il n'est que quatorze heures, alors tu vas devoir patienter, chou.

Il se rapprocha tout en commençant à toucher mon visage soigneusement, il analysait mes nouvelles cicatrices et je le laissais m'observer.

- Ça fait combien de temps qu'on ne s'est pas vu ? demanda-t-il avec un regard amoureux.

- J'aurai dit depuis la rentrée... ?

Il repoussa une mèche rebelle devant mon visage.

- Et dire que c'est bientôt les vacances d'été...

Il semblait ailleurs, il me parlait mais il pensait à d'autres choses en parallèle.

- J'ai oublié le goût de tes lèvres sur les miennes, me dit-il en rapprochant son visage du mien. J'ai oublié la manière dont on se câline le soir avant de dormir, chez moi, j'ai oublié la sensation quand je me baissais pour t'embrasser et la sensation que j'avais quand tu étais à mes côtés. Tu m'as mortellement manqué, Ayana.

- Même si on se parlait par message ?

Il soupira en rigolant et je me mis à rire.

- T'as gâché la romance là, petit cœur.

Je l'attrapai par le col, rapprochant dangereusement son corps du mien alors qu'il manquait de s'écrouler sur moi, ses deux mains se posèrent à mes extrémités.

- Mhm... Mademoiselle Bakugo est entreprenante.

Je me mis à joncher entre ses lèvres et ses yeux et il fit de même.

- Tu as été loin de moi trop longtemps, murmurais-je.

Il s'approcha et nos lèvres se rencontrèrent dans un murmure à peine audible, comme une promesse douce. Le monde autour de nous s'effaça, et il ne resta que ce baiser, à la fois tendre et passionné. La chaleur de nos souffles mêlés, chaque sensation amplifiée par notre proximité, me donnait l'impression que j'avais attendu cet instant depuis toujours.

Sa main sur ma joue, les miennes autour de sa nuque, un coup frappé contre la porte nous interrompit. Nous nous lâchions à contre-cœur avant que Kuroo aille ouvrir à la personne derrière la porte.

- Kuroo mon chéri, tu vas bien ? entra Mitsuki.

- Mitsuki ? Qu'est-ce que tu fais là ? demandais-je.

Satsuki ferma la porte après son passage et la blonde s'énerva.

- Tu m'agresses dès mon arrivée ? Moi qui était inquiète ! elle leva les yeux au ciel. Ces sales gosses.

Elle s'approcha de moi, me scrutant de haut en bas.

- Ça va ?

- J'ai l'air de ne pas aller ?

Mon copain s'était assis dans un coin de la pièce et ma mère se saisit d'une chaise pour s'asseoir à mon chevet.

- Je suis vraiment partie plus tôt du travail pour que tu me parles comme ça, sale mioche ?!

Je levais les yeux au ciel en riant.

Nous avons continué à parler avant que je ne me rappelle que je devais me changer pour aller passer des radios. Mes proches ont quitté la chambre, me laissant m'habiller et ils m'ont ensuite accompagné, Satsuki avait fini par s'en aller, ne pouvant pas rester très tard, puis mon père ainsi que Katsuki étaient venus.

Je devais rester une nuit de plus alors l'hôpital m'a donné de quoi manger et mon père m'avait rapporté quelques vêtements ainsi que mon uniforme U.A.

Ils finirent par s'en aller et moi par m'endormir pour que le matin, après des résultats positifs annoncés par les infirmières, je puisse quitter l'hôpital. Le constat avait été fait, mon Alter en était la cause.

J'étais par la suite allée en cours, mes camarades furent soulagés de me voir debout sur mes deux pieds et Aizawa sensei voulut m'en toucher un mot.

- On m'a parlé de tes examens et il semblerait que les docteurs aient déclaré que tu n'aies rien eu ? demanda-t-il.

- Pas tout à fait, ils n'ont trouvé aucun facteur, ça ne pouvait pas être une raison médicale, ils en ont déduit que mon Alter l'avait causé.

- Tu as une idée d'où ça proviendrait ?

J'avais le choix de lui expliquer ou de nier, dans tous les cas, il serait inquiet.

- Je crois que c'est un décuplement de ma force, j'ai toujours ressenti des symptômes bizarres avant de vivre un décuplement, mais je ne pensais pas que cette fois-ci ce serait aussi violent.

Pendant une fraction de secondes, son visage se crispa, il était confus.

- Je vois, tu penses que ça recommencera ?

- Le décuplement de mon Alter ? Évidemment, enfin, je sais que j'en recevrais la totalité à mes dix huit ans, mais je ne sais pas si entre temps j'en vivrais encore, c'est un total mystère.

Il se mit à réfléchir.

- J'en parlerai avec le directeur, comme ça, si ça arrive une nouvelle fois au lycée, nous saurons réagir. Tu peux retourner en cours.

- Oui Monsieur.

La matinée était passée à une vitesse fulgurante et j'avais apprécié le repas de ce midi au self. Maintenant que j'avais fini de parler avec mon professeur, il fallait que je rejoigne le cours 101. Ils étaient déjà partis sur les terrains et je n'étais pas en retard, étant donné ma récente visite à l'hôpital qui m'avait coûté quatre nuits, dont trois inconsciente, je n'avais pas le droit de m'exercer pour le moment.

J'étais proche de All Might et le cours fut interminable mais un événement était venu mettre le feu à l'action.

- Bakugo ? m'interpella Todoroki, en posant une main sur mon épaule.

Il était derrière moi, alors que je me tournai, me mettant face à lui.

- Je peux te parler quelques minutes ?

Il m'indiqua de la suivre alors c'est ce que je fis, et quand nous étions un peu plus loin des autres, il commença.

- Je ne sais pas ce qu'il s'est passé l'autre jour, j'étais chargé de t'accompagner à l'infirmerie mais à peine avions nous quitté la classe que tu t'écroulais dans mes bras. Mais ce n'est pas le fait que tu te sois évanouie qui a grandement retenu mon attention, c'est ce que tu m'as dit avant.

Ce que je lui avais dit ? J'avoue ne pas me souvenir de cette journée, comme si elle n'avait jamais existé, alors je voulais bien savoir de quoi il parlait.

- Je ne sais pas si tu te rappelles, mais tu m'avais dit « Pourquoi toi ? » et au moment où je te demandais ce que tu voulais dire, tu étais déjà inconsciente. J'ai alors tenté d'y réfléchir en me demandant si j'avais fait quelque chose de mal... mais je n'ai rien trouvé.

C'était à ce moment précis que j'avais compris que celle qui était partie en cours ce jour-là, ce n'était pas moi. Peut-être que mon Alter savait que je serais seule chez moi au moment de ma crise et que j'en serais morte, alors Chaos avait dû prendre possession de mon corps tandis que je pensais encore dormir dans mon lit.

- Je suis désolée, double-face, je ne m'en rappelle pas... j'aurai aimé t'aider sur ce coup-là, mais je t'avoue que moi-même je suis dans le flou.

- Oh... je vois, c'est pas grave dans ce cas.

Cependant, ce que je ne comprenais pas, c'était pourquoi Chaos ne m'avait pas laissé libre arbitre après m'avoir emmené là où il souhaitait que je sois. Ça me retournait le cerveau.

M'enfin, j'ai fini par regarder les prestations de mes camarades, j'étais ennuyé. Le moment où il était temps de se changer m'éveilla, cette journée était enfin finie, je pouvais enfin rentrer chez moi.

- Les gros nénés de Yaoyorozu, les hanches de Ashido, les sous-vêtements de Hagakure, l'Ocha-corps de Uraraka, les seins étonnamment gros de Tsuyu, on est au paradis ! chuchota le pervers.

Cet affamé regardait à travers un trou dans le mur qui séparait le vestiaire des filles et des garçons. Je ne pus m'empêcher de me lever afin d'aller regarder par ce même trou. J'aperçus alors le nain aux boules violettes et je ne me retins pas de l'envoyer valser avec mon Alter.

- Laissez-moi m'en charger, je me suis assez ennuyé aujourd'hui.

Je sortis de nos vestiaires, arrivant devant la porte des vestiaires des garçons, je toquai, attendant une autorisation.

- Je peux entrer ? demandais-je.

Kirishima ouvrit alors la porte tandis que le pervers hurla de peur tout en se cachant. J'avançai vers lui dans le vestiaire, le regard vers le sol, il n'y avait rien d'inquiétant à voir mais je ne voulais tout de même pas lever le regard.

Arrivée face à cette personne désagréable, je l'élevai à la force de Chaos et il arriva face à moi.

- J'espère pour toi, je dis bien jamais, qu'au grand jamais, tu n'as tenté de te rincer l'œil avec moi.

Il était effrayé.

- Jamais ! hurla-t-il.

Je le jeta dans le couloir tandis qu'il tomba lourdement au sol, les larmes aux yeux.

- Maintenant tu vas devoir t'excuser, Minoru.

Je ressentis un picotement au cœur, m'invitant à relâcher tout le pouvoir que j'émettais avec mon Alter et je finis par quitter le vestiaire. J'attrapa notre camarade par le dos de son t-shirt et le souleva avant de le jeter aux pieds des filles qui n'attendaient rien pour lui crier dessus.

Quant à moi, ma tête se mit à tourner alors que je perdis l'équilibre sur le sol et m'écroulai. C'était à cet instant que je compris pourquoi il m'avait été interdit d'utiliser mon Alter pour les prochains jours. Ashido, m'ayant remarqué, s'est précipitée vers moi.

- Ayana-san ! s'écria-t-elle alertant les autres.

Je me redressais et elle m'aida.

- On m'a défendu d'utiliser mon Alter... Je n'ai pas voulu écouter, je crois que c'est ma punition du jour, riais-je.














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3971mots

Coucouu
C'est la correctrice again !
Comment ça va ?

Vous avez rencontré mon nouveau personnage préféré 🥰
(Je suis très hypocrite, je le détestais
avant la réécriture... 🤡
Écoutez, les goûts changent)

Anyway ! Petit weekend de trois jours bien sympa en début de semaine, on kiffe 👌
J'espère que vous avez aimé ce chapitre as much as I did et on se retrouve au prochain chapitre ?

Bye bye
Love
Linafa and I 🤍

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