IV - Où est mon Alter ?!
Mes yeux s'ouvraient doucement, j'avais de lourdes douleurs au niveau des côtes gauche et un mal de crâne. J'avais des acouphènes dans les oreilles mais je tenais, enfin, jusqu'à ce que les acouphènes soient remplacés par les cris de Katsuki.
– Katsuki, ferme ta gueule. Articulais-je alors que je me redressais.
La lumière était forte autour, il y avait pas mal de bruit et l'inconscience aurait dû me garder un peu plus longtemps.
– Rallonge toi, les secours arrivent.
Mon égo ne pouvait pas me permettre de paraître aussi faible.
– Non, je veux m'asseoir.
– Tu me fais chier Ayana !
Je me suis redressée correctement de sorte à me retrouver assise sans risquer de retomber sur le dos.
– Tout le monde te fait chier, je suis pas une exception.
Je ne le voyais pas réellement, je crois bien qu'il était assis à ma droite.
– Et la prochaine fois, n'essaie même pas de m'aider ! Me crit-il.
J'ai perdu mon appui, étant rattrapé de justesse par mon frère. Ma tête posée sur son torse, son bras passait tout juste sous ma gorge et je pouvais me laisser aller. Seulement, je n'arrivais plus à me rendormir, les douleurs me maintenaient éveillées.
– Si seulement je t'avais laissé crever...Remercie moi, ingrat.
– Je vais te montrer qui c'est l'ingrat ! S'énerve-t-il subitement.
– Ta gueule, j'ai déjà assez mal au corps, laisse mes tympans en paix.
– Connasse !
Je me suis subitement agrippée à mon frère, lui faisant comprendre que quelque chose n'allait pas. Évidemment, j'avais du mal à inspirer, le choc était si violent, il a sûrement dû abîmer mes voies respiratoires, un peu comme le reste de mes organes.
– Met moi en position latérale de sécurité Katsuki. Dis-je faiblement.
– Et la politesse ? J'suis ton putain d'esclave moi ?!
– Va te faire foutre, c'est de ta faute si...
Un liquide remontait dans ma gorge, me coupant l'accès à la parole. Pris de panique, Bakugo a exécuté mes ordres, m'aidant alors à expirer ce liquide qui paraissait être du sang.
– Oh merde...merde, merde, merde, merde ! L'entendais-je murmurer.
Je commençais à m'étouffer dans mon propre sang alors qu'une flaque se formait au sol, devant mon corps faible. Et petit à petit, je m'évanouis, laissant mon jumeau penser que je mourrais.
Il ne connaît juste pas assez Chaos, pour le penser.
Je n'ai aucun souvenir du reste, si ce n'est le moment où on m'embarquait sur un brancard, les yeux tentant faiblement de s'ouvrir, je me laissais m'endormir à l'odeur de la morphine.
Pdv Katsuki :
– Seize, dix-sept, dix-huit, dix-neuf. Hormis celui aux jambes brisées et la fille, ils sont tous indemnes.
Au fond du groupe, j'étais silencieux, je ne me prêtais pas aux conversations. Je ne pouvais pas rabaisser Deku sur sa médiocrité ou me vanter du nombre de vilains que j'ai arrêté par rapport à ma jumelle, car les deux ont été emmenés d'urgence. Le pronostic vital d'Ayana était engagé quant à Deku, il s'est simplement cassé les jambes comme un minable avec son Alter.
– Mashirao ! Il paraît que c'était chaud, pour toi. Tu étais tout seul ?
C'était rien de bien impressionnant, ils étaient tous aussi nul que ce minable Midoriya.
– Je pensais qu'on était tous isolés. J'attaquais quand j'étais sûr. Et toi, où étais-tu ?
– Aux éboulements. Todoroki-kun est super balèze. C'est ahurissant !
Et je suis aussi balèze que lui.
– En tout cas, content que tu n'aies rien.
– Vous aussi, vous aviez des nuls en face ?
– Ils nous ont sous-estimés !
– C'est All Might qui a troué le plafond ?
Encore heureux, qui ça peut être d'autres ? Il n'y a que All Might pour faire ça.
– C'est un vrai mastodonte !
– Oui, il mérite son titre.
Et je serai le prochain à mériter ce titre !
– Les élèves peuvent retourner en classe. On ne prendra pas les dépositions maintenant. Dit l'inspecteur.
Je pensais qu'on rentrait chez nous, qu'est-ce qu'ils veulent qu'on foute dans une putain de classe alors que ma sœur est dans un état critique !
-Monsieur L'inspecteur, comment va Monsieur Aizawa, kero ? Demande soudainement le crapaud.
– Je ne saurais pas te répondre, mais je sais qui pourrait !
L'inspecteur se saisi de son téléphone avant de téléphoner, il a répété la question à son interlocuteur tout en précisant que les élèves le demandait.
– Il a les deux bras et le crâne brisés. Par chance, il n'a aucune lésion cérébrale. Mais son plancher orbital est réduit en miettes. Il se peut qu'il ait des séquelles au niveau des yeux. Dit le médecin au téléphone.
– Vous savez tout. Termine l'inspecteur en raccrochant.
– Et Numéro 13 ?
Ils peuvent pas se la fermer, j'aimerai bien retourner au lycée !
– Elle a été soignée. Elle a de graves lacérations au dos et aux bras, mais elle va s'en tirer. All Might aussi va s'en remettre. Les soins de Recovery Girl suffiront à le guérir. Il est à l'infirmerie.
– Et Deku !
– Comment va Izuku ?
Et Ayana, personne ne s'inquiète pour elle ?!
– Izuku ? Il est à l'infirmerie, lui aussi. Il devrait s'en remettre.
– Chouette ! S'exclament-ils alors.
– Et Ayana ? Demande Todoroki à ma gauche.
– Bakugo, son cas est assez sérieux, je suppose qu'elle est déjà au bloc opératoire. Elle est entre de bonnes mains, tout devrait bien se passer. Maintenant, retournez en classe.
On s'est donc mis en route pour monter dans le bus, enfin, ils se sont mis en route pour monter dans le bus. L'inspecteur m'a interpellé, m'expliquant que mes vieux étaient sur le chemin pour me récupérer, on rejoindra Ayana à l'hôpital.
Pdv Ayana :
Les rayons du soleil tombaient sur mon corps et mon visage alors que je tentais d'ouvrir les yeux face à cette lueur trop puissante pour moi. Avec le peu de force que j'avais dans le corps, j'ai légèrement relevé ma main afin de la poser sur mes yeux, me permettant de les ouvrir plus facilement.
– Oh Katsuki, les stores s'il-te-plaît. Demande ma mère.
Dans un mouvement maladroit je tentais de me tourner afin de me mettre dos à la source de lumière mais une certaine douleur au buste m'en empêcha, me laissant geindre.
– C'est quoi cette merde ? Murmurais-je à moi-même.
Mes yeux partiellement ouverts, je constatais une masse vers mon ventre, je me suis alors chargée de remonter ce t-shirt d'hôpital que je portais. J'ai pu constater un assez gros pansement, assez grand pour partir de mon bas ventre et finir sous mon sein gauche. La blessure était localisée dans la partie gauche de mon abdomen.
– Ayana. M'interpelle Mitsuki.
Dans un regard vide, je lui faisait comprendre que j'étais prête à l'écouter.
– Tu te souviens... de ce qu'il t'est arrivé ?
Peut-être qu'elle se fout de ma gueule, je sais pas. Comment ne pas savoir, enfin, comment ne pas s'en souvenir.
– Tu me crois aussi conne que ça. Bien-sûr que je m'en souviens.
– Et... ça va ?
C'est quoi ces questions qu'elle me pose ?
– T'as quelque chose à me dire, la vieille ?
La porte s'est soudainement ouverte sur mon père ramènant des boissons.
– Bon, j'ai mis plus de temps que prévu mais il y avait du monde.
Il est parti poser le plateau sur la petite table qui se trouvait dans la pièce sans forcément remarquer que j'étais réveillée.
– Masashi ? L'appelle ma mère.
– Oui ? Dit-il en se retournant.
Ses yeux ont croisé les miens, et dès lors, il s'est élancé vers moi.
– Oh ma puce !
Il m'a enlacé grossièrement, me faisant mal, mais je n'y ai pas réagi, ne voulant pas gâcher ce "moment".
Quand il m'a enfin relâché, j'ai pu me mettre à parler.
– C'est quoi le diagnostic de mes blessures ?
Mes parents se sont regardés dans les yeux, désagréablement.
– Je vois pas pourquoi vous faites comme si c'était grave. Dit mon jumeau, désintéressé. Le coup t'a abîmé le rein gauche, cassé deux côtes et l'une t'as légèrement perforé le poumon. Rien de bien grave, tout a été soigné.
Si ce n'est que cela, pourquoi ne voulaient-ils pas me le dire ? C'est bête.
– Il n'y a pas que ça...Ajoute ma génitrice.
Ils commencent à jouer avec mes nerfs honnêtement.
– Papa, dis-le. Papa, dit ce que j'ai, dit moi ce que j'ai qu'ils ont trop peur de me dire, je commence à m'impatienter.
Il n'osait pas, il semblait effrayé par moi. Enfin, ils l'étaient tous, même si mon frère le laissait moins paraître, je le sentais.
– Eh Misashi, sérieusement ? Continuais-je.
Il s'avança alors.
– C'est assez grave, ma puce. C'est à propos de ton Alter...
Et comme ils pouvaient le voir, mes mains ainsi que l'expression sur mon visage se sont crispés. J'ai fermé les yeux, me mordant les lèvres pour ne pas exploser parce qu'ils avaient décidé de me parler de ça en dernier.
– Lequel ? Tentais-je de demander calmement.
– Les deux, ma chérie... Il a marqué une pause avant d'enchaîner. Il y avait du poison anti-Alter dans le coup que tu as encaissé. Nous n'avons pas plus d'informations pour le moment.
Je me suis redressée, ignorant la douleur.
– Je vais péter un câble si je sors pas tout de suite.
J'ai décroché la perfusion à laquelle mon bras était attaché ainsi que les câbles qui me reliaient au cardioscope.
– Attends Ayana ! Tente de me retenir Mitsuki.
– N'essaie même pas ! Dis-je de manière menaçante.
Je me suis levée constatant un sac de vêtements au sol, je me suis empressée de le récupérer avant de me diriger vers une porte qui semblait me mener vers des toilettes et j'avais vu juste. J'ai donc commencé à me changer alors que les autres semblaient se disputer.
– Je t'avais bien dit de la fermer la vieille ! Elle nous tape encore ses putains de crises mais là c'est pire, c'est son Alter !
– Katsuki, calme toi, tu cries sur ta mère là. S'interpose mon père tentant de défendre sa femme.
Je n'ai pas perdu de temps, j'ai quitté les toilettes, habillé d'un jogging noir et d'un pull, sous le pull, un simple t-shirt noir. Je titubais et ma main droite était placée sur ma hanche gauche, tentant de réduire la douleur causée par mes blessures.
– Eh Ayana ! Me crie mon jumeau.
Je l'ai à peine regardé, lui lançant un regard à glacer le sang.
– Ne commence même pas. L'avertis-je.
J'ai quitté la chambre, partant pour m'enfuir de cet endroit qui m'énervait et de ces gens qui m'énervait.
J'avais mis ma capuche afin de ne pas être dérangé par les infirmières qui pourraient me reconnaître. Et j'ai enfin quitté l'hôpital, gagnant les transports en commun. Je n'avais ni téléphone, ni écouteurs, je devais alors affronter le bruyant monde des transports.
Mais je me sentais vulnérable, sans moyen de me défendre, comme nu, sans mon Alter, je ne suis rien. Enfin, sans mes Alters, je ne suis rien, car j'ai également hérité les explosions, les mêmes que celles de Katsuki.
De ce fait, perdre Chaos était déjà un choc assez important alors perdre les deux en même temps, c'est vivre un cauchemar éveillé.
Sortant du métro, j'arrivais devant l'appartement de Midoriya. Je suis entrée dans le bâtiment avant de monter au cinquième étage, je me suis saisie de l'échelle la plaçant sous la trappe menant au toit. J'ai commencé à l'escalader pour arriver au sommet, me mettant face au soleil qui commençait à se coucher. Mes jambes pendaient dans le vide et je me perdais dans mes pensées. Qu'adviendra-t-il si je ne peux plus me servir de mon Alter.
Je me demandais surtout ce que je deviendrais sans ces pouvoirs, U.A sera obligé de me renvoyer ou peut-être que je serais envoyé vers une autre filière. Si je ne veux pas que ma carrière s'arrête là, il va falloir que je me démène pour trouver une solution à mon problème.
J'ai soupiré alors que le soleil était totalement en train de se coucher.
Je me suis levée, apercevant Midoriya marchant vers l'entrée de son bâtiment. Je me suis résolue à le croiser en descendant les escaliers, quitte à lui demander si il pouvait m'héberger pour ce soir, un peu comme d'habitude.
Je suis repassé par la trappe en descendant l'échelle, puis je l'ai rangé et j'ai fini par descendre jusqu'à l'étage où habite Midoriya afin de l'attendre assise dans la cage d'escaliers.
– Ayana-san ? S'affole le vert en me voyant.
– Yo. Dis-je simplement.
Il portait deux sacs de courses, sûrement Inko qui l'a envoyé leur acheter de quoi préparer le dîner.
– Tu n'étais pas censée être à l'hôpital ?
– J'ai préféré partir. Dit...tu me rendrais une faveur ?
Je pense que vu son expression il n'a pas tardé à comprendre.
– Tu veux rentrer, c'est ça ?
Il comprend vite.
– Ouais...si ça vous dérange pas.
J'étais gênée de demander à chaque fois.
– Bien-sûr que non, en plus, ça fait longtemps que maman ne t'a pas vu, j'pense qu'elle sera ravie. Par contre, tu me devras des explications.
– Disons que je te dois au moins ça.
– Aller viens. Me sourit-il.
Je me suis levée alors qu'il me faisait signe de la tête de le suivre. Nous avons quitté la cage d'escaliers et marchions dans les couloirs de l'immeuble. Il a dégainé ses clefs et a déverrouillé la porte, il m'a laissé entrer et m'a suivi, il a fini par fermer la porte à clefs après son passage.
– Maman ! Crit-il. On a une invité ce soir !
– Une invité. Répondit-elle presque automatiquement. Ayana !
– Tout juste.
Nous avons retiré nos chaussures avant que Izuku ne se dirige vers la cuisine, je l'ai alors suivi. Là-bas, s'y trouvait sa mère mijotant un plat dans une marmite, l'odeur régalait mes narines et puis...ça fait un bail que j'ai pas mangé quelque chose.
La mère de Midoriya m'enlaça.
– Bon sang, tu as tellement grandis ! Tu es une très jolie jeune femme !
Je ne pouvais pas lui offrir un regard froid, elle qui était comme ma mère, j'ai alors tenté de lui montrer mes dents dans un sourire chaleureux.
– Elle dort ici, ce soir. Lui dit son fils.
– Si ça ne te dérange pas ! Précisais-je.
– Bien-sûr que tu ne me déranges pas ma puce. Je vous appelle quand le repas est prêt.
– Merci maman, viens Ayana.
Nous nous sommes dirigés vers sa chambre, je me suis assise sur la chaise de son bureau et lui s'est assis sur son lit. Le caractéristique de la chambre de Midoriya c'était toutes ses figurines et posters de All Might, ça en devenait effrayant souvent.
– Ce matin Aizawa-sensei nous disait que tu ne t'étais pas encore réveillée, comment se fait-il que...?
Pas encore réveillée...? Combien de temps ai-je dormi ?
– Depuis combien de temps je suis endormi ?
Son regard est devenu confus.
– Alors, déjà il a le soir même de l'attaque, puis notre jour off pour se remettre et deux jours de cours ! Je suppose que tu as été plongé dans un coma artificiel et tu t'es donc réveillée au bout de trois jours.
Trois jours ? J'ai déjà fait plus même si trois jours sont énormes.
– Bon, place au récit. Commençais-je alors. Je me suis réveillée en fin d'après-midi ; le soleil tapait dans la chambre et tout le monde semblait assez ravi. Pourtant, ils me cachaient quelque chose et je le sentais, ça m'a alors énervé de me dire qu'ils savaient tous sauf moi.
J'ai émis une pause alors que la curiosité de Midoriya s'agrandissait.
– Et qu'est-ce que c'était ?
J'ai pris une grande inspiration pour ce que je m'apprêtais à dire.
– Le coup du vilain était rempli de poison anti-Alters, je pense que tu as compris, j'ai perdu mes deux Alters.
Et cette curiosité s'est soudainement transformée en peine alors que mon visage s'assombrit.
– Je ne peux que te comprendre Ayana, tu sais...Pour moi aussi, ce n'était pas facile...
– Et pourtant, maintenant, tu as un bien meilleur Alter que moi...Et je ne crois pas vraiment à ton excuse prêtant à me faire penser que tu as eu du retard.
Il passait par toutes les émotions, maintenant Izuku était gêné, la main derrière le crâne il se grattait nerveusement les cheveux.
– Ah ouais...? Pourtant, c'est bien la réalité !
J'ai insisté du regard, ne le lâchant pas, jusqu'à le voir fuir mes yeux.
– Tu me connais, Midoriya, tu sais que je ne te jugerai pas.
Il a alors soufflé, se rendant, prêt à m'expliquer la vérité.
– Eh bien...Je possède le One for All, All Might m'a transmis son Alter cet été.
J'en tombais denu, Izuku Midoriya a attiré l'attention de son héros favori, au point que celui-ci lui transmette son Alter.
– Alors, je ne m'attendais pas à ça.
– Ouais, je comprends.
– Les enfants ! S'écrit Inko. C'est prêt !
– N'en parle pas à ma mère, s'il-te-plaît, elle n'est pas au courant.
Nous nous sommes levés alors pour quitter la chambre.
– Je n'en parlerai à personne dans tous les cas, motus et bouche cousue.
– Je n'en doute pas.
Cependant, cette nouvelle était très étonnante, même inattendue je dirais. Alors comme ça le petit Deku, le sans-Alter, bon à rien, comme l'appelaient certains, avait hérité du pouvoir du plus grand héros du Pays. Mais surtout, j'étais la seule à le savoir, c'est étrange pourtant savoir ça me poussait à devenir une héroïne plus forte et pour cela, je vais devoir trouver un moyen d'éliminer ce poison en moi.
Toutefois, pour l'instant je me devais de manger afin de reprendre les forces que j'ai perdu.
– Alors Ayana...Izuku m'a dit que tu t'étais gravement blessé pendant l'attaque des vilains, est-ce que ça va mieux ?
J'ai avalé de travers, m'étouffant presque, j'ai alors vu Midoriya me présenter ses excuses à l'autre bout de la table.
– Oh ça...c'était cent fois rien, juste un monstre avec la force physique de All Might. Dis-je ironiquement mais cela sembla effrayer la mère célibataire. Ahah, je rigole bien-sûr, j'ai eu une mauvaise gestion de mon Alter, c'est comme si je m'étais faite ça moi-même, les vilains n'étaient pas une menace. Terminais-je en jouant avec mon plat.
– Je vois...j'avais peur que cette voix ne soit trop dangereuse pour mon Izuku, tu sais, il n'avait jamais eu d'Alters jusqu'à présent et du jour au lendemain, ça lui tombe dessus, j'ai tendance à m'inquiéter.
– T'as pas à t'en faire maman, je...
– Je veillerai sur lui, tu n'as pas à t'en faire.
– Merci ma chérie, mais es-tu sûre de pouvoir te gérer toi-même et faire attention à mon fils ?
La manière dont elle doute de mes capacités m'énerverai presque mais je ne dois pas oublier que je viens tout juste de lui dire que je m'étais blessé toute seule. Inko est du genre Maman poule, lui dire la vérité l'inciterai à retirer Deku de U.A.
– Si il y a un domaine où je suis la meilleure, c'est clairement l'héroïsme, cette blessure...c'est vraiment rien, je devais attaquer vite, mon pouvoir s'est retourné contre moi.
Je m'humiliais, elle qui m'a connu invincible, lui dire que j'ai mal gérée mon Alter c'est bizarre à accepter.
– Je te crois alors, prends soin d'Izuku alors, s'il-te-plaît Ayana.
Et dans un sourire qui s'annonçait rassurant, je lui ai répondu.
– C'est comme si c'était fait !
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Le lendemain, j'avais quitté l'appartement en même temps que Midoriya, lui partait pour U.A, moi je rentrais chez moi pour me changer, récupérer mon uniforme, changer mon bandage et prendre mes affaires.
La porte n'était pas verrouillée et je le savais car le dernier à sortir de la maison était mon père, il commençait le travail plus tard alors je n'avais pas besoin de me clefs pour entrer. J'ai poussé la porte d'entrée en appuyant sur la poignée et elle était bien déverrouillée.
– Chérie, tu as oublié quelque chose ? Demande mon père du haut des escaliers.
– C'est moi. Répondis-je simplement.
– Ayana ? Tu restes à la maison ? Tu vas être en retard au lycée !
J'ai monté les escaliers me dirigeant vers ma chambre, la porte était ouverte et tout était rangé comme d'habitude avec de quoi désinfecter ma plaie et les énormes pansements qui allaient avec.
– Mon coeur ? M'interpelle Masashi.
Je me suis tournée vers lui.
– Où est-ce que tu as passé la nuit ?
Question bête, il le sait, mais il veut juste s'en assurer.
– J'étais chez Midoriya.
– Je vois, je pensais que tu étais allée chez Kuroo.
Mon petit-ami ? Non.
– Je sais même pas si il est chez lui en-ce-moment.
– Ah mince, et tu comptes aller en cours ?
– Oui, je vais aller en cours papa, ne t'en fais pas.
– Tu veux que je t'y emmène ?
– Non, ça ira, tu vas être en retard.
Il m'a sourit, riant presque.
– Motif familial, je fais passer ma famille avant le travail !
– Mais vas-y je t'ai dit, t'inquiètes pas pour moi, je veux prendre mon temps.
– D'accord pas de soucis ma chérie, essaie de ne pas trop arriver en retard !
– Oui, si tu veux.
Et il est parti pour rejoindre son travail, me laissant seule à la maison. Je me suis alors saisi de mon uniforme propre, contenant une jupe, mais également les pansements, des sous-vêtements propres et je suis partie sous la douche.
Ma plaie était encore vive alors j'ai fait en sorte de bien ajuster la température de l'eau pour ne pas me faire mal. Une fois fini sous la douche, j'ai dû me désinfecter, ça a légèrement picoté mais rien de très grave et j'ai pu poser la bande sur la plaie. Après cela, j'ai fini de me préparer sans oublier de me sécher les cheveux. J'ai pris les affaires dont j'allais avoir besoin pour ce matin et j'ai quitté ma maison, sans oublier de verrouiller la porte d'entrée et de récupérer mon téléphone et mes écouteurs.
J'ai pris la route en direction de U.A, empruntant toute sorte de transport pour arriver au sommet de cette montée sur laquelle se trouvait le lycée. Devant le portail massif, j'ai dû sonner à l'interphone.
– À qui ai-je l'honneur ? Demande-t-on à l'interphone.
– Je suis en retard, Bakugo Ayana de la seconde A.
– Bien, faites moi voir votre badge étudiant.
J'ai sorti mon badge de ma poche, le montrant à la caméra.
– Vous pouvez entrer et dépêchez-vous !
Je n'ai pas répondu, me contentant d'entrer dans l'établissement, je marchais doucement, me précipiter me faisait énormément mal, alors tout doucement je suis arrivée jusqu'à ma classe, j'ai toqué et attendu qu'on m'ordonne d'entrer.
– Entrez !
J'ai ouvert la porte, me présentant face à mon sensei, je me suis incliné pour excuser mon retard, mais cet acte m'aura fait mal, me laissant geindre silencieusement face à ma classe.
– Veuillez m'excuser sensei pour mon retard, j'aurai à vous parler, si vous me le permettez.
Je lui ai fait signe de la main de me rejoindre à l'extérieur et il est venu, galérant un peu à cause de tous les bandages qui l'entourait. Il est sorti et a fermé la porte, enfin, en laissant un léger espace lui permettant de s'assurer qu'il ne se passe rien à l'intérieur.
– Je vois que ça va mieux de ton côté, on aura à reparler de ton retard mais également de ton acte complètement suicidaire au SCA mais sinon, dis moi.
– A propos de ça...quand le Brainless m'a frappé, il semblerait qu'il m'ait injecté du poison anti-Alter, de ce fait, je ne peux plus utiliser mes Alters. Je souhaitais alors aller voir Recovery Girl pour demander si elle a quelque chose qui pourrait m'aider.
– L'hôpital n'a rien pu y faire ?
– Apparemment non.
– Très bien, vas-y alors.
Je me suis incliné une nouvelle fois, le remerciant avant de partir chez l'infirmière. Il n'y avait personne dans ce vaste lycée et le silence qui y régnait était apaisant. Quand je suis arrivé chez l'infirmière, je lui ai également tout raconté une nouvelle fois.
– Très bien, montre-moi ta blessure s'il-te-plaît.
Je me suis exécutée, retirant d'abord ma veste puis en ouvrant ma chemise et en relevant le débardeur que je portais en dessous.
– Reste comme ça, je vais te faire une prise de sang pour l'analyser.
J'ai alors attendu qu'elle aille chercher une seringue avant de revenir et de la planter dans ma chair, je n'avais pas mal jusqu'à qu'elle commence à extraire mon sang. Je voyais la seringue se remplir petit à petit de mon sang mais soudainement, c'est un liquide grisâtre qui finissait de remplir la seringue.
– Je crois qu'on tient notre coupable.
Elle a enlevé l'objet pointu, posant un plus petit pansement à côté du gros et j'étais enfin prête à partir.
– Repasse me voir demain.
– D'accord, je viendrais à la pause de midi.
– Très bien.
J'ai quitté l'infirmerie en remettant ma veste pour retourner en classe, mes côtes me faisaient mal à cause de la piqûre alors je me tenais de la main droite ma hanche gauche et je suis retourné en classe. J'ai toqué, je suis entrée et je suis partie m'affaler sur mon bureau, ne perdant pas de temps pour m'endormir.
Je me suis réveillée à l'interclasse à cause de quelqu'un qui tentait désespérément de me réveiller en me secouant. J'ai levé la tête sur cet individu qui perturbait mon sommeil.
– Eh, qu'est-ce qu'il t'arrive ? Me demande mon jumeau.
– Lâche-moi, Bakugo.
J'ai tenté de me rendormir sur ma table mais il m'en a empêché en relevant ma tête.
– Je t'ai posé une question. Continue-t-il.
– Putain, mais tu vas me lâcher à la fin ? M'énervais-je un peu trop rapidement.
J'avais crié un peu trop fort, attirant l'attention de toute la classe. Je me suis emparée de mon sac, quittant la salle de classe.
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4 270mots
Heyyy
Comment vous allez !
Alors moi ça va super !
J'espère que ce chapitre vous aura plus, j'ai modifié maintes et maintes choses qui rendent l'histoire encore meilleure ! Dites moi tout !
Quant aux résultats des épreuves, Bac et Brevet, alors pour ceux qui les ont passé ? Vous avez eu vos résultats ? Positifs, négatifs ? Perso j'attends encore mon résultat de brevet pour demain...aïe aïe aïe 16h... ça va être long...
Bref, je vous ai sorti ce chapitre en avance et je compte TENTER de vous en histoire un autre dimanche soir, je fais de mon mieux, je pars en vacances le 20, je veux en corriger le plus possible même si là-bas je pourrais toujours écrire et poster, je sais que je vais plus profiter et plus dormir le soir que je ne le fais chez moi ahah !!
Enfin bref, prenez soin de vous, je vous souhaite d'excellentes vacances !!
Bye 🙋♀️
À bientôt !!
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