10. « Elle avait peur. »
Je voulais vous demander, par rapport au chap 8, est ce que le fait qu'un coup les paroles d'Aya soit en italique et l'autre dans sa langue vous pose problème ? Parce que j'ai eu une grosse flemme pour une partie de la traduction de ce chapitre ...
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Law ne savait pas. Il n'arrivait pas à estimer ses chances de réussites et d'échecs.
C'est sur ses pensées qu'il s'endormit.
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Le lendemain, Joseph s'étonna de devoir aller lui-même réveiller son capitaine. Lui toujours debout aux aurores ...
Il toqua à la porte et attendit une réponse qui ne vint pas.
Croisant lors les doigts pour que son capitaine dorme, il poussa doucement la porte.
- Capitaine ?
Rien. Entrant alors dans la pièce, il découvrit un lit aux draps et couvertures défaits. Law était levé.
Un instant plus tard, la porte donnant sur la salle de bain s'ouvrit, laissant passer le ténébreux pirate en train d'enfiler son éternel pull.
Il remarqua son subordonné.
- Je peux savoir ce que tu fais dans ma cabine ? Demanda-t-il.
-Désolé Capitaine, mais il se fait tard et nous pensions que vous dormiez. Alors je venais pour vous réveiller.
- Quelle heure est-il ? S'étonna le brun.
- Près de onze heure Capitaine, indiqua l'infirmier.
Il hocha la tête.
- Préviens les autres que j'arrive.
L'homme hocha la tête et s'apprêta à sortir.
- Au fait, Joseph ...Tu n'as rien de prévu aujourd'hui ?
- Non Capitaine. Je voulais faire un peu de rangement dans la réserve et peut-être commencer à répertorier le matériel ...
- Je voudrais que tu t'assures qu'Aya soit levée et qu'elle n'ait pas encore mangé. J'aimerai lui faire passer la visite médicale avant le déjeuner. Tu m'assisteras.
- Bien Capitaine, acquiesça le quadragenaire en sortant.
Il partit donc avertir ses camarades qui se la coulaient douce en salle de repos, dans leurs chambres ou même dans la cuisine. Aussitôt, ce fut le branle-bas de combat pour effectuer le maximum de tâches et faire illusion d'une matinée habituelle rythmée par le travail à bord. L'infirmier soupira et se dirigea de nouveau vers le couloir où les chambres du capitaine, de Bepo et des deux femmes de l'équipage se trouvaient. Il toqua à la porte de la nouvelle arrivante.
-Yes ? Entendit-il.
Interprétant cela comme une invitation à entrer, il poussa doucement la porte.
-Aya ? C'est Joseph.
La jeune femme se tourna approximativement vers la porte et hocha la tête.
-Tu ... Est-ce que tu as mangé ce matin ? Demanda-t-il en articulant correctement.
La jeune femme sembla ne pas avoir entendue pendant quelques secondes avant de secouer la tête.
-Je ... euh ... est ici ... tout le matin ? Essaya-t-elle avec une moue interrogative et un accent chantant...
L'infirmier hocha la tête.
-Tu es restée ici toute la matinée, d'accord, répéta-t-il. Le Capitaine et moi allons te faire passer un examen médical avant le repas, dit-il en espérant qu'elle comprenne.
A son expression, il devina que ce n'était pas le cas. Soupirant, il s'approcha et posa une main sur son épaule .
-On va demander à Ban.
D'abord résistant à la faible pression exercée, elle se décida à avancer en entendant le nom du cuisinier. Ils partirent donc en direction de la cuisine.
Elle ne décrocha pas un mot du trajet.
Une fois au lieu de travail de l'homme il poussa la porte et l'interpella.
-Ban ? J'ai besoin d'aide avec la nouvelle s'il-te-plaît.
Ayant les mains dans l'eau chaude de l'évier, il prit un torchon et se les sécha avant de s'approcher.
-Aya ! Genki desu ka ? Demanda-t-il.
-Genki desu yo, arigato. Qué ... qué quiere decir me ? Questionna-t-elle.
Le brun se tourna vers le couturier à temps partiel.
-Qu'est-ce que tu voulais lui dire ?
Joseph lui expliqua ce que lui avait dit leur capitaine et Ban traduit. Juste après, un sourire étira les lèvres de la jeune femme aux cheveux bleus. Elle hocha simplement la tête. Elle demanda quelque chose au cuisinier et il inspira bruyamment.
-Oula ... Nunca le hemos entendido ...
Elle hocha la tête et pouffa.
-Y si quieres preguntarle ... Run ! Ajouta le cuisinier sans dissimuler sonsourire.
Joseph se demanda ce qu'elle venait de demander ... Apparemment imaginer cela était drôle.
En attendant la venue de son capitaine, il se servit un café sous le regard désapprobateur du chef des lieux.
Law arriva une demi-heure plus tard.
-J'ai du faire le tour des différents postes et distribuer les corvées en fonction du travail réalisé, s'excusa-t-il.
Il saisit la tasse que venait de lui servir Ban et s'assit sur un des tabourets du bar.
-Saves lo que vamosa hacer Miss ? Questionna le brun.
Elle hocha la tête.
-Pues, vamos to the nurse, dit-il une fois sa tasse vide.
Il se leva et passa devant. La jeune femme le suivit et Joseph ferma la marche.
Une fois dans la petite pièce désinfectée, Law fit s'asseoir sa patiente sur le lit et lui ordonna quelque chose que son infirmier ne tarda pas à comprendre.
Aya se remit debout et ouvrit son chemisier, pour se retrouver en un débardeur blanc.
-Vérifie sa tension, son cœur et sa respiration pendant que je crée son dossier, ordonna le brun en s'asseyant au bureau.
Acquiesçant, le second de l'infirmerie s'assit au côté de la jeune femme et appliqua le stéthoscope sur le haut de sa poitrine. Les battements de son cœur était régulier quoi que un peu rapide. Il mit cela sur le compte de la situation. Après tout, elle était examinée par un homme à qui elle avait adressé la parole pour la première fois le matin même. Il ne distinguait aucun problème au niveau des poumons.Il prit ensuite son bras vierge de la moindre blessure et mesura sa tension. Un peu élevé aussi. Il donna les chiffres et les conclusions de ses observations pour le moins rudimentaires à Law qui nota le tout dans le dossier qui viendra s'ajouter aux autres.
Il se leva ensuite et entreprit de parler à la jeune femme tout en continuant les examens avec l'assistance de Joseph. Enfin, vint le moment de la prise de sang. Law demanda à Joseph de s'en charger, occupé par un échantillon venant d'une solution inconnue, craignant que ce ne soit un mélange explosif. C'était étrange de retrouver une solution non répertoriée dans l'infirmerie. Law d'habitude si maniaque ...
Il laissa son assistant préparer un garrot et une seringue neuve. Il plaça le tout sur un plateau et s'approcha. Assit sur son tabouret, il prit délicatement son bras. Elle avait le regard fixé sur un mur, dansle vide. Elle semblait absente, mentalement.
Il plaça son garrot sur le bras et elle sembla se réveiller, mais ne pas comprendre. N'y prêtant pas attention, il prit en main la seringue et piqua la veine d'un geste professionnelle. Immédiatement, elle lui décolla une gifle magistrale qui le fit tomber de son siège. Elle arracha la seringue de son bras et l'envoya se briser contre un mur. Joseph se releva et lui agrippa les poignets afin de la forcer à se calmer, mais à peine eut-il commencer à l'empêcher de se débattre qu'une douleur sans nom le prit et il s'écroula par terre.
Law, qui s'était brusquement levé de son fauteuil en entendant le bruit de la claque, sembla comprendre d'où venait la réaction de la patiente en voyant son subordonné s'écrouler. Il se précipita vers eux et ceintura la jeune femme dont les cheveux abordaient une couleur noire virant au rouge sang.
Il passa un bras autour de son ventre, la forçant à appuyer son dos contre son torse, et lui agrippa les poignets de sa main libre. Il approcha alors sa bouche de son oreille pour essayer de la calmer en lui parlant.
Au début, cela ne sembla avoir aucune incidence. La jeune femme se débattait comme une diablesse, lui écrasant le pied ou lui frappant les jambes.
Puis, au fur et àmesure que les mots s'enchaînaient, elle sembla s'éveiller d'une sorte de transe ... Elle cessa peu à peu de se débattre et de vouloir lui échapper. Essoufflée, elle se laissa retomber contre son torse et Joseph sentit la douleur s'estomper et partir. Il se releva, courbaturé comme s'il avait couru un marathon avant d'enchaîner avec une séance d'haltérophilie. Tremblant sur ses jambes, il s'assit sur son siège roulant et reprit son souffle.
Au bout de quelques minutes, il releva la tête vers son capitaine. Il ceinturait toujours leur patiente, mais moins fermement. Elle lui fit comprendre qu'il pouvait la lâcher, ce qu'il fit avec une certaine méfiance. Il lui ordonna de s'asseoir et prit lui-même une nouvelle seringue. Il resserra le garrot et la piqua de nouveau après avoir enlevé le morceau d'aiguille resté dans sa peau.
Il désinfecta ensuite la petite plaie et la lâcha.
-Vuelve a tu cama, Ban will bring you tu comida, indiqua-t-il d'une voix neutre.
La jeune femme hocha doucement la tête, mais semblait ... triste. Et également apeurée. C'est cette émotion qui étonna le plus l'infirmier.
Mais elle ne décrocha pas un mot et sortit, à tâtons remarqua-t-il.
Law entreprit, à l'aide de son pouvoir, de ramasser les débris de verres et jeta le tout à la poubelle afin d'éviter d'autres blessures facilement évitables.
Joseph s'approcha du miroir au-dessus de l'évier et observa la trace rouge laissé sur sa joue. Elle frappe fort, se dit-il. Puis il ôta sa blouse de médecin pour retrouver ses habits de civil. Il observa ses bras,puis son torse et ses jambes. Pas la moindre trace d'une quelconque blessure.
- Capitaine ...commença-t-il prudemment, qu'est-ce qu'elle ... pourquoi .... ?
Law soupira.
- A force de vivre marginalisée, elle a développé un comportement agressif ... un comportement ... sauvage et instinctif envers ce qu'elle ne connaît pas ... On pourrait la comparer à un chaton ayant vécu dans la nature durant toute sa croissance et qui, arrivé à l'age adulte, se retrouve dans la maison d'un être humain, entouré de choses inconnues ... songea-t-il en essayant de plaisanter quelque peu.
Joseph hocha latête.
-Mais ... je n'ai reçu aucune autre blessure que sa gifle, d'où venait la douleur ? Demanda-t-il, inquiet.
- Elle possède un pouvoir provoquant des illusions, expliqua Law sans rien dissimuler. Elle ne contrôle pas cet aspect de son pouvoir et elle a tout simplement paniqué en sentant que tu la piquais.
- Mais enfin, elle a bien vu que je n'allais lui faire qu'une prise de sang !! Et même si elle ignorait ce que c'était, elle avait bien vu que la seringue était vide, je n'aurais rien pu lui injecter !!
Son capitaine resta silencieux et, poussant un soupir, il passa en revu l'ensemble des données obtenues lors de cet examen médical.
- Capitaine ... Nous n'avons fait aucun examen concernant ses yeux et sa vue, remarqua-t-il d'une voix blanche.
Il releva les yeux du dossier pour les planter dans ceux de Law. Puis, il relia les informations les unes aux autres.
- Capitaine ... elle n'est quand même pas aveugle ?! S'étrangla-t-il.
Law soupira.
- Elle ne voulait pas que vous l'appreniez pour ne pas être traitée différemment.
- Mais ça change tout alors !! Ca signifie des infrastructures spéciales à l'intérieur du sous-marin, un changement de comportement de la part de tous les gars, comment pourrait-elle s'adapter autrement ?
Law le calma d'un simple regard.
- Elle est aveugle, mais possède un autre pouvoir qui l'aide à surmonter son handicap. J'ai décidé qu'elle intégrerait l'équipage. Elle est extrêmement puissante. Nous avons un accord. Je lui rends la vue, elle apprend à contrôler son pouvoir et en échange, elle intègre l'équipage. Elle nous sera utile et c'est déjà bien intégrer, malgré son problème, tu ne trouves pas ?
Joseph se fit la remarque que son capitaine avait totalement raison. Aya avait réussi à s'intégrer alors que tous ignoraient ce dont elle souffrait.
L'infirmier se mit d'accord avec lui-même pour prêter un peu plus attention à sa nouvelle nakama, et ne plus la considérer comme une seconde Daphnée à bord.
~
Aya n'aurait certainement jamais réussit à regagner sa chambre sans l'aide de Penguin.
Elle errait dans les couloirs depuis une vingtaine de minutes sans savoir où tourner pour retrouver sa cabine quand elle croisa Penguin.
Plein de cambouis, il lui demanda :
-Ca va ? Tu es perdue ?
Elle hocha la tête et il la guida sans un mot à travers le dédale du sous-marin.
Elle le remercia d'un sourire et ferma la porte avant de s'asseoir sur son lit.
Elle ramena ses genoux contre elle et les entoura de ses bras avant d'y enfouir sa tête. Mais quelle abrutie elle faisait. La condition pour qu'elle soit soignée était le contrôle sur ses pouvoirs et son appartenance à l'équipage. Mais que se passerait-il si Law estimait qu'elle était trop dangereuse pour ses compagnons ? La redéposerait-il sur son île ? La laisserait-il sur leur prochaine escale ? Ou se contenterait-il de la jeter à la mer ? Il avait une réputation terrifiante ... Peut-être qu'il la garderait en tant que sujet d'expérience ...
Elle étouffa un sanglot et s'essuya rageusement les yeux. Elle avait peur. Elle, Aya Nyutora, La Princesa, avait peur. Trafalgar Law représentait son seul espoir de pouvoir redevenir une personne plus ou moins lambda ...Elle avait peur que cet homme ne la laisse simplement comme il avait laissé l'île derrière lui. Qu'il la jette une fois qu'il se serait lassé de ce nouveau sujet d'études comme il avait jeté Daphnée une fois lassé de son corps.
Cet homme, en à peine dix jours, elle avait appris certaines choses sur lui. Certaines choses que très peu de personnes savaient. Son aura était développée. Puissante. Trafalgar Law était quelqu'un qui avait beaucoup de secrets ... Et quelqu'un qui était incompréhensible.
Elle craignait quelque chose dont elle ignorait tout. Elle craignait que ce qu'elle prenait pour la sympathie du pirate à son attention ne soit qu'une illusion comme elle était capable d'en créer. N'était-elle paselle-même la source de cette illusion ? Ne manipulait-elle pasles sentiments du pirate comme elle manipulait l'apparence qu'ellerevêtait aux yeux des autres ? C'était une des peurs qu'elleavait ... Il y avait les fois où elle faisait subir l'illusion de ladouleur lorsque son instinct lui signalait un danger imminent. Undanger immédiat. Ca c'était un aspect de son pouvoir qu'elle necontrôlait pas. Mais, est-ce qu'elle n'était pas elle-même victimede ses propres illusions ? Elle avait toujours été enferméedans le cocon familiale. Mais un cocon également cage empoisonnée.
Sa mère ne l'avaitjamais aimé et elle le savait parfaitement. Haruto, lui, l'aimaitavec distance, froideur. Alors, quand Law lui avait porté un peud'attention, elle s'était mise à espérer. Pas espérer qu'ill'aime ou même qu'il devienne amis. Simplement, qu'il l'apprécie.Qu'elle devienne pour lui un individu un par entière, quelqu'un dontil se souviendrait nettement et non une simple femme parmid'autres... Et c'était cet espoir qu'elle nourrissait qui la faisaitdésormais douter.
On toqua à sa porte. Elle se recomposa -littéralement- un visage neutre, exempt de toutes traces de larmes ou de peine. Elle se leva et finit par trouver la porte, seule entrée.
Elle l'ouvrit timidement en dépit de ce qu'elle voulait faire croire et laissa passer son invité surprise.
-Je t'ai apporté ton repas, sur demande du Capitaine, dit quelqu'un qu'elle reconnut comme Ban.
-Merci Ban,dit-elle d'une voix douce.
Il se tourna et laprit par les épaules.
-Maintenant dis-moi ce qui ne va pas.
Elle en fut surprise. Pourquoi arrivait-il à voir au-delà de ses illusions.
Comprenant ses questions, il y répondit.
-Le capitaine a commencé à nous donner les cachets contre tes illusions. Je sais que c'est parce que quelque chose a eu lieu lors de ta visite médicale. Et je le vois à ton visage. Tu as essayé de dissimuler cette peine, mais aujourd'hui, ça ne marche plus. Tu as tout renfermé pendant trop longtemps, alors maintenant lâche-toi...
Ces mots ... Ces mots, elle les avait tant attendus ... De peu de personnes c'est vrai... Elle avait entendu nombre de gens les prononcer pour d'autres qui comptaient énormément à leur yeux. Chaque jour, elle avait espérer que quelqu'un les lui dises. A elle. A elle, une jeune femme en apparence banale, dont les ancêtres étaient des anges déchus ... A elle, capable de tuer un homme en le faisant marcher dans le vide. A elle qui pouvait faire hurler un homme de douleur alors qu'il se roulait simplement par terre. A elle, capable de plus de mille et une horreurs. Tous l'auraient prise pour le monstre, dans n'importe quel cas. Pas Ban. Ban la voyait comme une victime aussi. Une victime innocente. Une victime qui n'avait jamais demandé à naître, comme on le lui avait reproché. Une victime capable du pire sans forcément le vouloir. Mais une victime avant tout. Une victime qui n'avait jamais trouvé une oreille auprès de qui partager sa peine. Une épaule sur laquelle pleurer en confiance. Une main pour se poser dans son dos et le caresser doucement en lui disant que tout s'arrangerait. C'était à elle qu'il disait ces mots qu'elle avait tant attendus de sa mère ou de Haruto... Enfin elle les entendait.Enfin, la délivrance venait de sonner.
Elle abandonna toutes les illusions qu'elle avait hérigées autour d'elle, telles une carapace optique, et se lâcha.
Elle baissa la tête et se mordit la lèvre jusqu'au sang. Des larmes roulèrent sur ses joues. Elle qui avait toujours du pleurer seule, dans l'intimité des a chambre ou l'immensité de la falaise.
Ban la prit doucement contre lui et la fit poser sa tête dans le creux de son cou.
-Lâche prise, murmura-t-il doucement ... Il n'y a que nous ...
Alors, elle ouvrit tous ses barrages. Les larmes se firent plus abondantes, plus grosses, plus dévastatrices. Plus amères, plus acides. Plus libératrices. Ses sanglots explosèrent alors qu'elle essayait pourtant des les faire les plus petits possibles.
Ban lui caressa doucement le dos et la mena jusqu'à son lit où il la fit s'asseoir.
Il ne dit rien. Il se contenta de recueillir toute la peine qu'elle exprimait. Il se contenta d'être le témoin de sa souffrance. Il savait qu'il ne pouvait en recueillir la totalité. Mais d'autres seraient destinés à en récupérer les autres parties, jusqu'à ce qu'elle en soit totalement libérée. Et ils ne doutaient que parmi ses autres se trouvaient deux personnes distinctes. Leur Capitaine, et le père encore inconnu de la jeune femme. Son géniteur.
Elle pleura longtemps. Et quand elle essuya ses dernières larmes, deux heures avait sonné depuis quelques temps.
Une fois qu'elle fut calmée, il recula un peu.
-Au moindre problème, tu sais que tu peux venir me voir ...
Elle hocha la tête en prenant un mouchoir pour essuyer ses joues luisantes.
Ban se leva et lui apporta le plateau posé sur le bureau.
-Tu sais Aya ...J'ai une femme qui m'attend sur Northblue ... Maheureusement, nous n'avons pas eu la chance d'avoir d'enfant. Nous n'espérons plus beaucoup car nous ne pouvons pas nous voir souvent mais ... Je te considère un peu comme ma fille... Je ne pourrai jamais remplacer Haruto, ou même ton père mais sache que je serai toujours là ...
Elle hocha la tête mais resta silencieuse.
Puis, comprenant que pour l'instant, il avait fait ce qu'il y avait à faire, il sortit.
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Voilà encore un autre chapitre fort en émotions, différent du précédent une nouvelle fois.
J'espère qu'il vous a plu, en tout cas, on y découvre une nouvelle facette d'Aya,on y découvre une autre part de sa fragilité, une part que Law n'a pas su déceler. Une part très dangereuse peut-être .... à voir... Mais sachez que la suite vous réservera bien des surprises ... Un petit indice a été dissimulé dans ce chapitre sur ce dont parlera le suivant, saurez-vous le trouver ?
En tout cas, j'espère que ce chapitre vous aura plu, dites-moi ce que vous en avez pensé en commentaire !!
Kiss kiss
Clélie.
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