PDV Externe

- Capitaine !! Capitaine !! s'écriait un ours blanc portant une combinaison orange.

Il courut dans les couloirs métalliques du sous-marin jusqu'à une pièce qui avait des allures de salon.

Il y entra et s'approcha d'un homme d'une vingtaine d'années, sûrement le capitaine en question. 

Il était brun, avec des tatouages sur les avant-bras, les mains et les doigts. Il portait un sweat jaune et noir où se profilait son jolly roger. Un pantalon tacheté et un bonnet au même motif achevaient de l'habiller. Posé contre le mur à côté, un Nodachi attendait qu'on le dégaine. Ledit Capitaine semblait être en très bonne compagnie. Assise sur ses genoux, une jeune femme pulpeuse et aguicheuse gloussait en lui murmurant des paroles inaudibles pour l'ours.

- Qu'y a-t-il Bepo ? demanda nonchalamment le capitaine en délaissant sa compagne des yeux.

Sans qu'il le voit, elle foudroya l'animal du regard.

- Nous ... nous approchons d'une île qui correspond à la description de celle de Daphnée, désolé.... bégaya-t-il face au regard noir de la jeune femme.

- A cette période de l'année, intervint-elle en minaudant, le festival musicale de Maravilla ne va pas tarder à avoir lieu. C'est une fête durant une bonne semaine où toutes les chanteuses, chanteurs, danseuse, danseurs, magiciens, et autres artistes de l'île organisent des spectacles et montrent l'étendue de leur talent. De plus, c'est le seul moment où vous pouvez avoir la chance de voir en vrai La Princesa. C'est la chanteuse la plus célèbre, elle est connue à travers tout GrandLine. Il faut a-bso-lu-ment que vous restiez le temps du festival, expliqua Daphnée.

Le capitaine hocha la tête.

- Préparez-vous à accoster, indiqua-t-il. Je pense que nous allons rester quelques jours sur place, la Marine n'est pas très présente dans cette zone. De plus, le log pose va mettre quelques jours à se recharger selon nos informations alors ...

Bepo acquiesça et partit diriger les manoeuvres en salle de contrôle.

Une fois la porte refermée, la belle invitée de l'équipage se pencha vers le capitaine et chuchota :

- Tu vas voir Law, tu vas adorer ce festival, je te montrerai l'étendu de mes talents et ce pourquoi on m'appelle la Princesa.

- Toujours pas décidée à m'appeler Capitaine à ce que je vois ... ricana-t-il.

- Pourquoi le ferais-je ? Tu n'es ni mon supérieur, ni quelqu'un de vénérable ...

- Il me semble pourtant que je te surplombe souvent ....

- Oui, mais ça, ça ne compte pas.

Elle baissa encore davantage le volume de sa voix et susurra :

- Mon lit est encore plus grand chez moi si ça t'intéresse ....

Law laissa échapper un petit ricanement avant de se lever et de retourner dans sa cabine sans lui adresser le moindre regard ou signe d'attention.

Cela eut le don de l'énerver au plus haut point. Elle gonfla ses joues et croisa ses bras sous sa poitrine, boudant. Puis un sourire en coin revint. Son plan fonctionnait à merveille. D'accord, à l'origine, ce n'était pas Trafalgar Law la victime, mais d'un autre côté, elle le préférait à Kidd. Il était un tout petit peu plus prévoyant. Cela l'arrangeais.

Elle décida de faire de même et de rejoindre sa cabine en attendant d'arriver à bon port.

Ce qui ne tarda pas. Une vingtaine de minutes plus tard, la sous-marin était amarré dans une petite crique à l'écart de la ville.

Daphnée partit aussitôt en direction de la ville et les laissa s'organiser, leur donnant l'adresse d'un bar où elle serait une fois ses affaires réglées.

Law ordonna la plannification de tour de garde du sous-marin pour la semaine et constitua un groupe qui resterait pour veiller sur le vaisseau jusqu'à la tombée du jour, heure à laquelle tous devaient être revenus.

Ceux n'étant pas de garde partirent aussitôt en ville en longeant la côte. Seuls le capitaine, Bepo, Ban - devant aller faire des courses pour les provisions - ainsi que Penguin et Sachi restèrent.

- Le chemin est plus court par la forêt, expliqua l'ours en consultant une carte.

Aussitôt dit, aussitôt fait, ils partirent en traversant la forêt.

Se chamaillant comme à leur habitude, Sachi et Penguin se mirent à courir, distançant rapidement les trois autres hommes. Au bout de quelques minutes, Bepo s'arrêta et leva la tête en empêchant Law et le cuisinier d'avancer d'avantage.

- Que se passe-t-il ? demanda le brun immédiatement sur ses gardes.

- L'odeur du sang, elle devient de plus en plus présente, désolé, finit par répondre le second de l'équipage.

- Comment ça ?

- CAPITAIIIIIINE  !!!!!! hurlèrent les deux mécaniciens en revenant en courant.

Ils s'arrêtèrent essouflés devant l'homme au Nodachi. Ils reprirent leur souffle et dirent en même temps :

- Un ... un carnage capitaine .... Il y a un carnage de soldats de la marine dans une clairière plus en avant.

Law porta immédiatement la main à son sabre.

- Y a-t-il des survivants ?

- Un ... une jeune femme .... soufflèrent les deux acolytes à la surprise de tous.

Le capitaine esquissa un sourire malveillant. Une femme qui décimait un groupe entier de marines ? Cela l'intéressait au plus haut point.

- Allons donc lui donner une petite aide...

Le groupe se remit lentement en route, tout en faisant attention à de possibles ennemis.

Ils finirent par arriver à ladite clairière. Ses hommes n'avaient pas menti, songea Law.

Plus d'une trentaine de marines gisaient au sol. Pourtant, aucun ne semblait blessé. Un autre corps reposait dans une posture presque paisible plus loin. C'était une femme, dans la quarantaine. Du sang s'écoulait lentement de sa tempe.

- Il y avait encore plus de corps tout à l'heure, elle a du s'en débarrasser, dit Sachi, le roux à lunettes.

Mais il ne fut pas assez discret. En effet, à peine eut-il fini sa phrase que la jeune femme se retourna vers eux, en position de combat.

Les yeux de Law s'écarquillèrent. De gigantesques silhouettes surgissaient de la terre derrière la jeune femme et se tinrent prêtes à attaquer. Des corps de géant en état de décomposition avancé, des monstres indescriptibles, comme si la terre avait accouché de ces créatures qui s'élevaient plus haut que la cime des arbres.

Ne semblant pas avoir conscience de la présence de ces monstres, la jeune femme ne bougeait pas d'un cil.

Le capitaine pirate la détailla rapidement. De beaux yeux étrangement dorés, de long cheveux.... changeant de couleur. Quand ils étaient arrivés, ils étaient d'un gris cendre et désormais, ils étaient plus noirs que la nuit. Habillée d'une chemise blanche, d'une jupe plissée noire et chaussée de bottines de la même couleur, un pendentif reposait sur sa poitrine assez développée. Le pendentif, une petite pierre taillé translucide variait également de couleur.

- Anatatachi dare desu ka ? demanda la noiraude, méfiante.

Les deux mécaniciens s'entreregardèrent sans comprendre et se tournèrent vers le brun leur servant de capitaine.

Il réfléchissait. Cette langue, il l'avait quelque peu étudiée durant son enfance. C'était un dialecte datant de plusieurs génération passées.

- Boku wa Ban desu. Un cook, répondit Ban en lui ôtant les mots de la bouche.

- Tu connais cette langue ?! s'exclamèrent Sachi et Penguin.

- Une vieille dame de mon village la parlait.

Face à eux, les cheveux de la jeune femme repassèrent au gris.

- Good, dit-elle neutre.

- Can you ayudarnos ? demanda subitement Law en s'avançant d'un pas afin qu'elle le regarde.

Car il avait remarqué qu'elle fixait un point derrière eux. Aucune réaction de la part de leur interlocutrice, ce qui l'agaça profondément.

- No.

Sans attendre une quelconque contestation de sa part, elle fit demi tour et continua de s'occuper des corps.

Légèrement énervé, et espérant avoir des réponses s'il l'aidait, Law fit apparaître sa room.

Immédiatement la femme se tendit, ses cheveux passèrent au noir de nouveau et le Chirurgien de la Mort ressentit une douleur atroce. Que lui arrivait-il ?! Maintenant sa sphère, il la fit grossir afin qu'elle englobe la totalité des cadavres présents. La douleur fut multiplié par dix. Se pliant en deux, posant un genoux à terre puis s'écroulant, il fit disparaître sa room. Le douleur diminua alors progressivement d'intensité et disparu.

- What estaba this .......... aura ? demanda la grise perplexe.

Sans leur prêter davantage d'attention, elle s'approcha en hésitant du corps posé à l'écart.

Soupirant de soulagement en le retrouvant, elle commença à creuser au bord de la falaise.

- Sachi, Penguin, prenez les corps des marines et lancez-les dans l'océan en contre-bas, ordonna Ban.

- Pourquoi ? ! s'offusquèrent-ils.

- Faites-le, confirma Law avant de se tourner vers Ban. Qu'as-tu vu qui nous a échappé ?

Il chuchota la réponse à son capitaine qui ne laissa rien paraître.

- C'est absurde, se contenta de répondre le brun.

Cependant, il laissa ses nakamas faire ce qui leur avait ordonné. Quand ils eurent fini, le groupe de pirates constata que la jeune femme avait également finit de son côté et se recueillait sur la tombe ornée d'une simple pierre.

Elle se leva quelques instant plus tard et partit s'enfoncer dans la forêt.

Après avoir lancé un regard explicatif à ses camarades, ils la suivirent silencieusement, usant du pouvoir de leur capitaine.

Apparemment, tant qu'elle ne se trouvait pas dans la sphère, elle ne la sentait ni ne la voyait. C'était d'ailleurs très étrange qu'elle ne vérifie pas s'ils la suivaient, par simple précaution.

Au bout de plusieurs minutes de marche sous le craquement des branches, la grise arriva devant une petite maison modeste mais grande.

- Oreu ! s'exclama-t-elle.

Un bruit de feuillage se fit entendre, puis, un homme blond d'une cinquantaine d'années sauta des branches du cyprès avant de se réceptionner nettement.

Il se redressa, balaya les quelques brindilles accrochées à ses vêtements et répondit.

- Aya !

Puis il vit les pirates. Au moment où ses yeux verts rencontrèrent ceux acier de Law, tous ce mirent en position de combat autour de leur capitaine.

- Des visiteurs ! No me lo has dicho, hija ! rit-il en se tournant vers celle qui semblait être sa fille.

- Que .... qué !? Visitors ? No, oreu ! Dare desu ka ?

- Yon hombres and Ichi ... White Bear hija ...

- Ah ...

Elle s'inclina à leur intention mais .... elle leur tournait le dos.

- Estan al otro lado hija mia ... soupira le blond.

Fatigué, Law fit apparaître une nouvelle fois sa room et usa de son shambles pour que la miss se retrouve face à eux.

- You ?! s'écria-t-elle une fois déplacée.

En effet, elle n'avait pas eu le temps de dire quoi que se soit.

Ses cheveux se mirent à voler autour de sa tête et Law se tordit de nouveau de douleur. Elle était aussi forte que la fois précédente. Sa tête lui tournait ...

Voyant le brun se tordre de douleur, le père de la jeune femme se tourna brusquement vers elle.

- Aya ! STOP !

La souffrance de Law se stoppa immédiatement. Il se releva le plus rapidement possible, ses jambes tremblant.

- Veuillez l'excuser, elle ne contrôle pas encore ses pouvoirs à cause de sa maladie ... fit l'homme en s'approchant. Je me nomme Haruto. Entrez donc, vous ne m'avez pas l'air d'être d'ici.

Obéissant à ses paroles, il les fit entrer dans le salon de sa belle maison. Il leur proposa un rafraichissement qu'il acceptèrent volontiers.

Après avoir servi tout le monde, il donna à Law un petit cachet, expliquant qu'il annulerait tout les effets que le capitaine pirate avait ressenti. Et après ingestion, le médecin du admettre qu'il avait raison.

- Vous avez parlé d'une maladie concernant votre fille... commença-t-il précautionneusement.

Le brun avait bien fait d'aborder le sujet avec des pincettes, car, Aya, dans son coin, se tendit et ses cheveux foncirent de nouveau. Il ressentit un petit picotement, mais rien de plus.

- En effet, Aya souffre d'une maladie particulière aujourd'hui disparue depuis sa naissance. 

- Quelle est-elle ? questionna le Chirurgien.

- Oreu ! Suimasen Oreu, no ! s'écria la jeune femme en se levant brusquement, envoyant s'écraser son verre d'eau.

- Veo Aya pero ....

- He's not un médico ! s'écria-t-elle presque hystérique.

- Lo soy, rétorqua calmement Law avant de finir d'une traite son verre d'alcool.

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Voilà un premier chapitre, le deuxième sera publié bientôt, du moins je l'espère car à l'origine, ils ne formaient qu'une seule et même partie mais de plus de 6 000 mots donc j'ai préféré la diviser en deux.

Les traductions seront mises en commentaires linéaires, pas de panique pour ceux qui ne comprennent ni le japonais, ni l'anglais ou l'espagnol.

Kiss kiss

Clélie