Chapitre 9

James me ramène au dortoir sans dire un mot. Après ma mauvaise rencontre avec Harry, il n'a pas arrêté de me crier dessus. C'est vrai, je sortais en quelque sorte avec lui. Ça n'avait rien d'officiel mais nous avons quand même eu notre premier rencard aujourd'hui. Et il m'a trouvée avec Harry qui m'embrassait de partout. Ce qu'il n'a pas compris c'est que je ne pouvais pas m'échapper de son emprise, je faisais tout pour me dégager ! Mais ça, il ne le croit pas...

Cette dispute me fait bien comprendre à quel point James est attaché à moi. Mais est-ce que je ressens la même chose envers lui ? Même avec le rencard je ne me suis pas attendue à ça... Est-ce que je suis prête à avoir une nouvelle relation ? J'ai peur que James me fasse la même chose qu'il a fait. Je chasse rapidement ces pensées qui devraient être enterrées à présent.

- Nous sommes arrivés, fait froidement James.

J'hoche tout simplement la tête et descends de la voiture. Avant qu'il ne parte je me dirige vers lui. Nous sommes séparés par la porte de sa Jeep, vitre baissée.

- James, je comprends que tu ne veuilles plus me parler mais je n'ai pas menti sur ce que je t'ai dit ! C'est lui qui s'est jeté sur moi.

J'attends la moindre réponse de sa part mais il ne dit rien et continue de fixer le pare-brise devant lui.

- Dans tous les cas, soufflais-je frustrée, je tenais tout de même à m'excuser.

Il souffle bruyamment avant de se tourner vers moi et me contempler.

- Laisse-moi le temps de digérer... On se revoit demain, fait-il en démarrant sa voiture et quittant le dortoir.

***

Je me réveille encore en sueur, surgissant de l'un des mes nombreux cauchemars : une salle entièrement noire me submergeait. Je ne pouvais pas bouger, et j'avais l'impression que quelqu'un me tenait la gorge pour m'empêcher de respirer, comme si on m'avait passé la corde autour du cou et qu'on la serrait petit à petit. Je pensais que j'allais vraiment mourir étranglée dans l'un de mes cauchemars et que je n'allais plus jamais me réveiller. Mais je me suis réveillée, avec la gorge sèche et nouée. Je me demande comment j'ai pu en arriver à ce stade. Qu'est-ce qui a bien pu gêner ma gorge pendant que je dormais ? Mais rien. Il n'y a rien à part quelques filles couchées en train de dormir profondément. Cela m'est arrivé à plusieurs reprises. Est-ce que j'étais poussée tellement loin dans mon subconscient que mon cerveau a oublié de m'oxygéner ? Ou alors j'avais avalé ma salive de travers... Je ne dois pas être bien réveillée pour imaginer autant de stupidités. Parce que ça n'a aucune importance.

Je cogite jusqu'à 9:30, puis je décide de me lever. Je passerai bien la journée dans mon lit... Non ça ne sert à rien de se tourmenter.

***

Assise sur le banc d'un parc donnant vu sur un grand lac d'environ trois hectares, avec un aire de jeu pour les enfants posé sur une grande surface plate ensablée, j'observe un couple en train de se bécoter, ou plutôt de s'avaler la langue. Je me prends à me demander si la fille ou le garçon ne va pas mourir étouffée... Mais je suis à peu près sûre que c'est lui qui enfonce sa langue visqueuse dans sa gorge.

Beurk, ma conscience est prête à vomir déjà à quatre pattes.

- Hey ! T'es là toi ?

Acacia me fait sortir de mes pensées.

- Ouaip ! Ça va ?

- Oui oui, fait-elle avec un grand sourire. Alors tu viens toujours à la fête de Louis ce soir ?

Oh c'est vrai ! La fête de Louis ! Je passe tellement une journée pourrie que je n'ai même pas songé à la fête ! Je dois être dans une phase de dépression, à cause de ma dispute avec James la nuit dernière.

- Oui, je ne la manquerai pas, ne t'inquiète pas, (de toute façon, si je n'accepte pas, elle me traînerait par la peau des fesses jusqu'à chez Louis).

Elle hoche la tête et s'éloigne de moi. Elle n'a pas l'air de bonne humeur. Mais Acacia est comme ça, toujours un peu lunatique. Et je ne vais pas chercher à savoir pourquoi elle n'est pas bien car je sais à 100% qu'elle ne me dira rien. Alors à quoi bon chercher la petite bête s'il n'y en a pas.

Je regarde des enfants retrouvant leur père militaire pour quelques heures de bonheur. J'envie tellement cette petite fille... Est-ce que ça se passerait comme ça si je retrouve mon père ? Je commence à songer à mes enfants plus tard. Je me suis juré que si je continuais dans l'armée je n'aurais pas d'enfant. A quoi bon faire durer une génération de plus dans cette maudite famille ? Je n'ai pas envie qu'ils subissent la même enfance que moi.

Je rentre dans mon dortoir pour me changer pour ce soir. Personne n'est là. Elles doivent toutes être sorties à la plage, j'ai cru comprendre qu'il y avait un match de volley-ball. Ce que je trouve très ennuyeux, comme tout ce qui se relie avec le sport d'équipe en fait. Je dois tenir ce côté très mauvais joueur de mon père.

Je sors ma valise du placard à mon nom pour voir si j'ai quelque chose de correct à porter pour ce soir. Je crois avoir mis une robe de soirée dedans avant de partir, au cas où l'occasion se présenterait. J'aurais sûrement dû mettre cette quelconque robe de soirée sur un cintre, elle doit maintenant être toute froissée. Je jète mes affaires dans tous les sens, allant par-dessus mon épaule droite et par-dessus mon épaule gauche. Ma valise se vide petit à petit, j'aurais effectivement dû ranger ma valise, entièrement. J'arrive au fond -enfin- mais ma main heurte quelque chose de dur. Je lève le morceau de tissu noir le cachant. Mes yeux s'élargissent à la vue de mon journal intime devant moi. Je ne me rappelle pas l'avoir emmené !

Je saisis mon journal entre mes mains tremblantes, essayant de me dire que ce n'est forcément qu'une illusion. J'aurais dû le jeter, ou le brûler. Pour moi tous ce qui est écrit dedans appartient entièrement au passé. Mais en voyant cet objet qui ne devrait pas être là, entre mes mains, je ne peux m'empêcher d'approuver cette citation connue :"on échappe pas à son passé". J'ouvre mon journal et je tourne les pages une par une, relisant ce que j'écrivais sur mon ancienne dépression. J'écrivais pratiquement tous les jours, parlant de ces élèves, se moquant de moi à longueur de journée, me traitant de tous les noms possibles pour désigner la prostitution. Si tu étais moins naïve, tu aurais compris ce qu'il manigançait ! Ma conscience me fait les gros yeux. Pas besoin de me le rappeler...

Je retiens mes larmes et avale durement ma salive en essayant de résister à l'envie de pleurer. Je déteste cette émotion que me noue la gorge. Je l'ai trop souvent ressentie.

La fureur me prend et je jette le livre de l'autre côté de la pièce, les pages virevoltant dans tous les sens. Je m'assoie et resserre mes jambes contre ma poitrine, essayant à tout prix, de calmer mes nerfs. A peine perceptible, au loin, un petit bout de papier provenant de mon journal tombe en même temps que la chute de celui-ci. Intriguée, je me relève difficilement, en manquant de me rasseoir et je me dirige vers le bout de feuille déchiré pour regarder ce qu'il contient. Sûrement un papier vierge. Cela me fait légèrement sourire de penser qu'il pourrait y être inscrit quelque chose d'important. Je le déplie en pensant toujours que c'est inutile.

Mes sourcils se froncent quand j'y vois inscrit quelque chose :《 607-47-1655 》

Qu'est-ce que c'est ?

Ça aurait pu être un numéro de téléphone que j'aurais noté, mais le nombre de chiffre ne correspond pas.

Une montée de chaleur prend possession de mon corps, je me sens trembler. Je cours jusqu'aux toilettes, m'accroupissant devant l'une d'elle pour vomir.

Haletante et tremblante, les crampes se consument et reprennent à chaque fois que le liquide répugnant sort de ma bouche.

J'ai toujours été le genre de fille qui vomissait à la moindre occasion, en voiture, à cause d'un stress avant un devoir important, à cause d'une cigarette mal roulée, ou à cause d'une découverte complètement floue, et certainement et complètement débile.

- Molly ?!

J'entends Acacia m'appeler depuis la porte des toilettes. Elle entre dans celle où je suis pour tenir mes cheveux. Elle caresse délicatement mon dos. Je sens qu'à sa respiration, elle n'a pas l'air d'aimer entendre le bruit des vomissements, la faisant hoqueter.

- Qu'est-ce qui se passe, demande une voix rauque que je reconnais parfaitement.

Je sens les épaules de Cacia bouger vers le haut en signe d'incrédulité. Elle se décale quand je me relève pour tirer la chasse d'eau et me débarbouiller.

- Tu comptes tout de même venir à la fête ?, demande-t-elle.

- Oui, je me sens bien. C'est venu comme ça. Sûrement à cause du stress...

- T'es pas sérieuse ! Fuck Molly ! Tu es extrêmement pâle, regarde toi !, s'exclame Harry.

Je lui jette un regard noir qui veut tout dire.

- J'ai envie de m'amuser un peu !, dis-je sous le même ton de voix que lui.

- Tu ne t'es pas assez amusée hier ?, fait-il sarcastiquement.

J'avale difficilement ma salive à cause de son ton sec et de ses pupilles dilatées.

- C'est fucking à cause de toi que James ne me parle plus !

- Ah ! Tant mieux, sourit-il.

J'ai juste envie de lui coller mon poing dans la figure !

Je me lève difficilement, et passe devant Cacia en ne manquant pas de buter l'épaule d'Harry en passant alors qu'il me parle, mais je n'ai pas la force de l'écouter encore en train de rugir. Je me dirige vers mon lit pour essayer de calmer mes nerfs qui viennent encore d'être provoqués. Je ramasse le bout de papier contenant les chiffres pour le ranger dans mon journal toujours étalé au sol. Je n'ai aucune envie qu'on lise mon histoire ou qu'on jette ce bout de papier qui me paraît important, mais qui ne veut rien dire. Mais je suis toujours optimiste pour obtenir quelque chose d'intéressant.

Harry arrive en furie vers moi. Il n'a sûrement pas apprécié que je lui tourne le dos pendant qu'il me parle. Il est maintenant juste devant moi, énervé, me scrutant d'un regard sévère. Puis ses yeux se posent sur mes mains accrochées au bouquin dépouillé.

- C'est quoi ça ?, demande-t-il en saisissant mon journal.

Merde !

- Rend-moi ça !, criais-je.

- Qu'est-ce que c'est ?, demande-t-il en tenant le livre au dessus de sa tête. Il paraît toujours énervé.

- Rien d'important !

- Mais si ce n'était pas important tu ne voudrais pas autant le récupérer... N'est-ce pas ?

Fuck ! Ta gueule !

- Je n'aime juste pas qu'on touche à ce qui m'appartient !

- Pareil pour moi, fait-il en me faisant un clin d'œil.

Il sourit en descendant mon journal du dessus de sa tête, me le tendant. J'allais lui prendre des mains, mais au dernier moment il le cache derrière son dos.

- On fait un deal, sourit-il.

- Et quoi donc ?

- Je te rends ton livre, si et seulement si, tu ne viens pas à la fête de Louis et que tu te reposes ici.

- J'ai l'impression que même si je n'étais pas malade tu ne voudrais pas que j'aille à cette fête...

- Ce n'est pas faux... J'ai mes raisons.

À la fin de sa phrase son ton était sec et froid. Pourquoi devait-il toujours me surprotéger ?

- Putain Harry ! Je vais bien ! Juste le stress ! Pourquoi dois-tu toujours me contrôler et être toujours derrière mon dos ?! Tu n'es pas mon père, criais-je. Je lâche un hoquet à ma dernière phrase.

- Être derrière ton dos ?! Tu ne peux pas être sérieuse !? Sans moi tu serais peut-être encore dans les bois en train de mourir de faim ! Tu n'es pas capable de t'occuper de toi, tu n'es qu'une pauvre gamine !, sa tête est rouge comme le t-shirt rouge vif de Acacia.

- Harry..., soufflais-je. Je suis ici pour apprendre à me débrouiller et à survivre, tu ne peux donc pas être toujours derrière mon dos.

Cacia nous regarde avec de gros yeux.

Harry quitte la pièce avec mon journal en main, frappant dans une armoire ou plutôt un casier au passage, qui est maintenant marqué d'une crevasse.

Nan, il ne faut pas qu'il le lise !

Je m'apprête à lui courir après mais quelqu'un me saisit le bras.

- Molly, laisse-le se calmer... Il reviendra. Toi, pour l'instant faut que tu te reposes.

- Cacia ! Harry à toujours mon jou...livre !

- Et alors ? C'est rien... Il te le rendra, ne t'inquiète pas.

Elle me caresse le dos. Nous sommes assises côte à côte. Elle essaye de me rassurer mais toutes mes pensées vont vers mon journal, me récapitulant ce que j'ai écrit dedans. Il faut à tout prix qu'Harry ne le lise pas ! Je fixe un point, sans détourner le regard alors que mes yeux s'embrument de mes larmes. Si Harry le lit, il va savoir qu'on a abusé de moi ! J'ai tellement peur qu'il le dise à tout le monde et que ce qui s'est passé au lycée se reproduise ici.

***

Je suis devant la porte de la maison de Louis. La musique bat à plein fouets. Des personnes sortent et rentrent en titubant déjà. Il est vingt et une heures trente et ils sont déjà tous bourrés ?

J'essaye de me frayer un chemin entre les personnes sentant la sueur et dansant en coller-serrer, ne manquant pas de me faire marcher sur les pieds.

Cara me fait signe, assise sur le canapé en forme de L en velours rouge, auprès de Cacia, Penny, Zayn, et Niall. Je dois avouer que je ne parle pas vraiment aux amis d'Harry.

- Wow ! Molly ! Tu es magnifique !, fait Zayn en me regardant de la tête aux pieds.

Je porte une robe bustier noir qui remonte malheureusement ma poitrine, la mettant vraiment en valeur. Cette robe date de deux ans, elle est trop petite pour moi, du coup elle est bien trop serrée, surtout au niveaux de mes seins.

- J'avoue ! Tu as sortie la belle robe de soirée, approuve Acacia.

Je me sens virer au rouge. Je crois bien que je suis de la même couleur que le canapé !

- T'es mignonne quand tu rougis, dit Niall d'un sourire espiègle.

J'espère qu'ils sont pas aussi dragueurs qu'Harry. Je n'ai pas envie de passer ma soirée à repousser leurs avances.

- C'est bon vous avez fini ?, ronchonne Harry en sortant de nul part.

J'avale difficilement ma salive en repensant à toute à l'heure.

Harry me jette un regard noir. Oh il est toujours énervé...

Je m'assoie auprès des filles, leur faisant un petit sourire gênée. Je commence à croire que je n'aurais pas dû venir à cette fête... Niall et Zayn parlent d'une fille qui a un beau déhanché et Acacia et Cara les mitraillent du regard, détestant effectivement, leurs façons désinvoltes de parler des filles. Je dois avouer que cette scène est vraiment drôle à regarder, même si les gars sont vraiment dégoutant de parler de cette fille comme ça...

Louis arrive avec des shooteurs en mains. Yeah ! Je sens qu'on va s'amuser !

Il les pose sur la table et j'en saisis un, mais une grande main me le prend avant que je puisse le glisser contre mes lèvres.

- Hors de question que tu boives ! Déjà que tu es assez maladroite sans boire, je n'imagine pas ce que tu dois faire étant bourrée. En plus tu es malade, fait froidement Harry en me jetant un de ses nombreux regards de tueur.

Je ne dis rien. Je n'ai plus la force de me disputer avec lui. J'ai juste envie de m'amuser. Si je pars ailleurs avec les filles je vais sans doute pouvoir me trouver une boisson. J'ai envie de décompresser et mettre tous les derniers événements de côté.

- Mais laisse-la s'amuser un peu la pauvre, rigole Zayn.

- Toi mêle-toi de ton cul et trouve une autre meuf à baiser !, fait le bouclé sèchement en insistant sur le "autre meuf".

C'est ce que veut Zayn ? Ma conscience fait les gros yeux, complètement ahurie. Je ne pense pas que ce soit vraiment la tentative de Zayn, après tout, il essayait juste de me défendre.

Je me lève pour aller danser. Harry veut me saisir la main pour m'en empêcher mais je suis plus rapide que lui et je m'enfuis vers les corps en sueurs. Je me mets dans la foule et commence à sautiller alors que Penny me rejoint en rigolant. Je suis heureuse de pouvoir enfin être plus proche d'elle. Je roule des hanches comme le fait certaines filles. Et je dois avouer que je me débrouille largement mieux qu'elles, puisqu'elles sont toutes bourrées, difficile de tenir debout. Certains groupes de gars me remarquent, ce qui me fait rire. Même Louis, Niall et Zayn. Harry aussi, mais vue son regard, il n'a pas l'air d'apprécier que d'autres hommes me regardent. Je le comprends quand il crie sur ses potes en leur faisant clairement comprendre qu'ils doivent regarder ailleurs. Ce qu'ils font tous mise à part Zayn, qui ne manque pas de me regarder d'haut en bas. Ce qui énerve le bouclé encore plus. Il se lève pour se mettre devant Zayn. J'ai cru qu'il allait lui foutre son point à la figure mais il le pousse fortement en le jetant au sol. Aïe... Je veux courir pour essayer d'empêcher Harry de faire un massacre mais quelqu'un me saisit les hanches avant que je puisse faire un pas.

Un garçon plutôt beau, les yeux gris, brun, me maintient fortement, avec un sourire charmeur. Mais c'est Christian le mec du feu de camp !?

Il se colle à moi et commence à danser. Je ne me suis jamais sentie aussi gênée. Il passe ses bras autour de ma taille, se collant encore plus à moi. Il descend ses mains le long de mon corps, jusqu'à mes hanches, les faisant tourner en même temps que les siennes. Mon cœur s'accélère. J'ai l'impression qu'il va sortir de ma poitrine. Je sens son souffle chaud contre mon cou, s'accélérant quand il colle mon postérieur sur sa partie intime. Je me frotte contre lui sans faire exprès ce qui lui fait sortir un léger gémissement. Puis je commençais à frotter mon postérieur volontairement contre lui, ce qui le fait tressaillir. Je rougis comme une petite fille qui vient de faire une bêtise. Mais qu'est-ce que tu fous Molly ?! Je reviens à la réalité et me décolle de lui. Je n'ai pourtant pas bu ? Je n'étais pas réellement consciente de ce que je faisais... Je sais éperdument que j'ai fais ça pour énerver Harry. Ce qui marche d'ailleurs puisqu'il a lâché Zayn. Il me regarde les lèvres pincées.

Au moment où je vais me sortir de l'étreinte de Christian, il me retourne. Et à la seconde qui suit il pose ses lèvres sauvagement sur les miennes. Il puait l'alcool à plein nez ! J'ai soudainement l'impression d'avoir envie de vomir dans sa bouche. J'essaye de le repousser mais il me maintenait contre son buste. J'halète quand il presse ses mains sur mes fesses. Je commence à trembler à cause de la peur qui me submerge au fur et à mesure. Il me pousse pour que nous diriger vers les escaliers. Merde ! Quelle imbécile je fais maintenant. Je me débats de sa forte poigne pour partir dans le sens opposé, pensant que j'avais réussi à me débarrasser de lui mais il me réagrippe encore plus fort, ce qui me fait tressaillir de douleur.

Au loin je vois Harry me faire les gros yeux. Il a l'air surpris et il ne comprend pas ce que je fais. Il ne comprend pas que j'essaye de repousser Christian, mais celui-ci est deux fois plus fort que moi, alors quand je le décale il ne bouge pas d'un centimètre. Les filles aussi poussent les gros yeux. Sachant qu'elles doivent bien connaître Christian, elles doivent se dire que je suis une fille facile et pas si timide que ça. Mon cœur bat à mille à l'heure. Je tremble et je ne sais pas quoi faire. Je tremble tellement que j'ai l'impression que mes jambes vont me lâcher et que je vais tomber au sol. Ce qui soit dit passant pourrait faire diversion, mais il est trop tard...

Christian me prend au dessus de son épaule pour qu'on puisse monter les marches. Mais je tape avec force son dos, donnant d'innombrables coups de poing. Soudain, Christian tombe en arrière avec moi, et je me cogne fortement la tête contre les marches d'escaliers en les dévalant. Le choc n'est pas gros puisque je suis toujours consciente, juste légèrement sonnée. En revanche, ouvrir les yeux m'est réellement impossible. Un sifflement sonore me remplis les oreilles, je n'entends rien à part quelques acclamations vagues. Je crois bien que ça dure pendant plusieurs minutes. Je ne sais pas exactement. Mais les cris et les encouragements de tous ces adolescents avaient cessé.

Quelqu'un passe ses bras autour de moi, me soulevant pour me poser sur quelque chose de dur. Il me dit de me calmer et d'ouvrir les yeux. Mais j'entends à peine. Suis-je devenue sourde ? Des mains délicates se posent sur mes joues. Les caressant délicatement. Et enfin j'ouvre les yeux.

Harry !

- Mon dieu Molly !, il est complètement apeuré et aussi furax. Il garde ses mains sur mon visage me scrutant pour voir si je n'ai rien.

Je suis assise sur ses genoux, fermement accrochée à lui.

Je peux remarquer que nous somme dans une pièce, seuls. Cette pièce dispose de trois canapés formant un U, avec une grande bibliothèque collée au mur.

Il me berce tranquillement, caressant mes cheveux complètement décoiffés. Il me serre dans ses bras fortement.

Notre étreinte prend fin. Il pose une dernière fois ses yeux maintenant verts sur mon visage et il se lève avec moi pour que nous sortons de la pièce. Je songe à Christian, et tout d'un coup je pense qu'Harry a fait quelque chose qu'il va regretter.

- J'ai tabassé ce putain de fils de pute, répond froidement Harry comme s'il lisait dans mes pensées. Oh... Il est redevenu froid !

Il me scrute d'un regard noir cette fois et je sais qu'il m'en veut pour avoir encore été imprudente.

Nous nous dirigeons vers la porte pour retourner dans le vestibule et partir. Mais je ne le veux pas. Es-tu bêtes ? Tu n'en as pas eu assez pour ce soir ? Je me dirige vers la cuisine où est installé tout le monde. Harry me fait encore les gros yeux pour m'obliger à partir d'ici. Mais je n'ai pas envie. Si je reste toute seule dans mon dortoir je sais que je vais broyer du noir.

- Une tournée pour moi Louis...

- Hum, j'ai une idée pour te remonter le moral. Tu peux jouer au beer pong avec nous ?, m'invite-t-il.

Amuse-toi, ça te fera oublier ta mauvaise soirée.

- D'accord !, acceptais-je.

- Hors de question !, grogne Harry.

- Aller mec, laisse-la s'amuser un peu. Tu n'as qu'à venir aussi !, fait Louis en prenant Harry par les épaules.

Je sais que Louis a vu la scène. Je suis la seule à ne pas savoir ce qui s'est passé avec Christian, et pourtant je faisais parti du spectacle. Je ne reste pas auprès d'eux et je me dirige vers les filles qui sont entourées des garçons et d'autres personnes les regardant jouer au fameux beer pong. Au prochain tour c'est à moi.

Je me demande combien de temps je suis restée dans la bibliothèque avec Harry, puisque tout le monde a l'air d'être retourné à ses occupations.

Penny est avec Zayn, et ils affrontent Cara et Niall. Les points sont vraiment serrés. Penny commence à hoqueter. Trop tard et perdu pour eux, elle se dirige en courant dans une pièce, qui me semble être les toilettes. Tout le monde autour s'esclaffe et rugit, soit de joie ou de colère, pariant sur qui va rester jusqu'à la fin, ou qui vomira le premier.

C'est maintenant mon tour. Certaines personnes, parient directement sur Zayn, mon partenaire pour la partie, qui veut éperdument gagner. Je ne sais pas si nous allons réussir sachant qu'il est déjà complètement bourré... Est-ce qu'il va tenir le coup ? Il faut juste que tu vises bien Molly. Tu as plus de chances, tu es sobre toi ! Ma conscience m'encourage assise dans le canapé en velours rouge.

Un grand homme horriblement musclé, remplace les verres et les remplit qu'à moitié de bière. Il les dispose correctement, comme les boules d'un billard. Ça ne m'a pas l'air si compliqué après tout.

Une grande blonde, titubant qui est forcément pétée se met en face de moi, un sourire de diable collé aux lèvres. Sa voix sur aiguë est à s'en péter les tympans. Je me suis mise à penser au bruit qu'elle devait faire en ayant un orgasme, je plains sincèrement son petit copain, ou le prochain mec qu'elle aura au lit. Pour cette partie, elle est avec Louis, qui lui s'avère bien tenir l'alcool.

Après 15 minutes de jeu, je commence à viser plutôt bien. La blonde en a déjà marre. Elle ne sait pas tirer. A chaque fois, la balle me cogne ridiculement le ventre, ou entre en collision dans un verre ce qui le fait tomber. Elle ne doit pas voir clair, et ses yeux sont légèrement fermés. J'espère qu'elle va bientôt abandonner parce que je suis déjà à mon troisième verre cul sec à cause de Louis et je crois que je ne vais pas tenir longtemps. De mon côté Zayn est exactement pareil que la blonde. Et Louis est sûrement dans la même situation que moi. Harry s'est accoudé contre le mur en train de me regarder attentivement, les sourcils toujours froncés.

Après mon cinquième verre, je me sens vaciller. Et la blonde part en courant et abandonne. Enfin ! Ce qui mène 10 à 7, pour nous. Je n'ai jamais joué à ce jeu, et je suis extrêmement heureuse d'avoir gagné ! C'est pas mal pour une débutante.

Quand je me lève, je trébuche et Harry se précipite et me rattrape directement. Je souris comme une idiote. Je suis pompette, c'est le mot. Peu à peu, mes yeux se ferment et je m'endors dans les bras du grand bouclé.

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Je m'excuse mille fois pour ne pas avoir posté Dimanche dernier. Mais je dois avouer que je n'avais pas l'inspiration... En tout cas, j'essayerai de poster Mercredi pour me rattraper ! Mais je ne garantis rien.

En tout cas j'espère que ce chapitre vous plaît. Je dois avouer qu'il arrive vraiment plein de choses à Molly. Et la découverte de son journal et du bout de papier va faire avancer les choses dans l'histoire de son père. Alors accrochez-vous l'action commence !

J'ai l'impression que je n'ai pas assez détaillé, dites-moi en commentaire si c'est le cas et je vais rectifier !

N'hésitez pas à voter et à donner votre avis. ☺✌

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