Chapitres du tome 3 et format papier à gagner
Hello les amis !
J'espère que vous vous portez bien !
Dites moi, étant donné que le tome 3 de AVRIL est sorti le 25 novembre et qu'il est maintenant disponible partout sur les plateformes, je me suis demandé... Est-ce que ça vous ferait plaisir que je partage quelques chapitres afin de fêter Noël comme il se doit ?
Ce sera en fonction de vos réponses sur ce chapitre !
Sinon, si ça vous intéresse, j'organise un grand concours sur Instagram pour vous permettre de remporter le format papier de AVRIL - Tome 1 avec une petit dédicace perso ! Il y aura trois vainqueurs tirés au sort une semaine avant Noël, c'est à dire le 18 décembre.
N'hésitez pas à participer en vous rendant sur mon compte (@como_lea) !
Si, en revanche, vous n'avez pas Instagram ou tout simplement envie de vous le procurer par vos propres moyens pour Noël, sachez que le format papier est disponible depuis le 2 décembre sur toutes les plateformes d'achat telles que Amazon ou la FNAC et vous pouvez aussi aller le commander en librairie !
Voilà, voilà, je vous souhaite bon courage pour cette fin d'année et... comme je ne peux pas m'en empêcher, je vous poste le premier chapitre d'AVRIL tome 3 en dessous.
ATTENTION, POUR CEUX QUI N'AURAIENT PAS TERMINÉ LE TOME 2, CE CHAPITRE CONTIENT DE GROS SPOILERS !
Ceci est la version non corrigée par mon éditeur.
AVRIL TOME 3 - Chapitre 1 :
Cela faisait maintenant dix bonnes minutes que nous avions quitté Schooltime et mon cœur n'avait pas cessé de battre la chamade. Nous ne savions pas où nous allions, je n'avais aucune confirmation que Mme Carlhem eut reçu mon message ni même que Sky s'en était sortie et la douleur dans mes côtes n'avait jamais été aussi forte.
Peut-être était-ce dû à l'angoisse ou peut-être à l'apesanteur... Je souffrais... Je souffrais horriblement. Autour de nous, tout le monde parlait. La plupart des élèves semblait osciller entre l'excitation et l'appréhension. Et puis il y avait ceux, discrets, qui avaient compris. Je n'étais pas sûre qu'ils eussent découvert exactement ce qui les attendait, mais ils savaient qu'il y avait un problème, ils savaient qu'on leur avait menti.
Je pouvais les reconnaître à leur mine sombre et à leur silence. Ils observaient leur sac avec une curiosité presque gênante. Je m'étais rapidement rendu compte, après examen approfondi des lieux que Joshua se trouvait dans notre aéronef. Ce détail m'avait pas mal perturbée étant donnée que j'étais persuadée qu'il était plus jeune que moi. Je m'étais même demandée si les profs ne l'avaient pas envoyé en avance parce que je m'étais montrée trop proche de lui...
J'espérais que ce n'étais pas le cas, je ne me le pardonnerais jamais sinon.
- Comment tu te sens ? Souffla Jeff à mon oreille.
J'aurais voulu pouvoir me tourner et lui mentir, lui dire que tout allait pour le mieux, lui dire que ma peur s'était évaporée et que j'étais prête à faire face au combat qui nous attendait. Mais c'était impossible. Et il le savait. Il savait ce que j'allais lui répondre, parce qu'il ressentait la même chose. C'était peut-être pour ça d'ailleurs qu'il m'avait posé la question : il avait besoin de se rassurer, besoin d'avoir peur à deux.
- Plus mal tu meurs, finis-je par répondre.
Jeff me sourit, mais son regard ne suivit pas. Il n'y avait que de l'angoisse dans ses yeux, ses pupilles étaient si dilatés qu'on ne voyait presque plus le doré de ses iris. D'un ton qui se voulait blagueur mais qui était terrible, il répliqua :
- Je suis sûr que nous ne sommes pas au bout de nos surprises.
Mon sang ne fit qu'un tour. Il avait raison. Nous n'en étions qu'au début, nous n'étions que dans avion, légèrement amochés mais finalement plutôt bien conservés. Quand il faudrait sortir, là, ce serait la fin. Je ne voyais pas comment nous arriverions à survivre.
J'aurais voulu croire en ma tante, croire en ses capacités à me protéger, mais là, le niveau était tellement élevé que je doutais qu'elle puisse faire quoique ce soit. Comment réussirait-elle à convaincre la CIA de risquer de dévoiler sa position juste pour sauver sa nièce ? D'accord, nos vies étaient précieuses, mais elles ne l'étaient pas assez aux yeux de l'agence. Elle l'avait d'ailleurs déjà bien fait comprendre par le passé.
- Avri, arrête de faire cette tête, le gardien t'a à l'oeil... me souffla soudain Jeff.
Je levai automatiquement la tête pour croiser le regard de notre surveillant. Il semblait très attentif au moindre de mes faits et gestes. À tous les coups, il m'avait reconnue. Non pas que je l'avais déjà rencontré auparavant, mais le fait que je sois devenue la cible numéro 1 de Schooltime hier m'avait rendue plus ou moins célèbre. Détournant les yeux, je me concentrai sur mes mains, serrées si fort autour des lanières du sac que mes jointures étaient devenues blanches.
Comment faire semblant d'être calme quand on savait qu'on allait sûrement mourir dans les prochaines heures ? Je n'avais pas la réponse à cette question... Enfonçant mes ongles plus fort encore dans le cuir, je murmurai :
- De toute façon, que peut-il faire de plus ? On est tous condamnés...
Jeff ferma les yeux quelques instants, comme s'il essayait de me cacher son effroi. Néanmoins, je savais ce qu'il éprouvait, comme il l'avait dit plus tôt, nous partagions la même peur :
- Pour le moment, tu as un sac, comme tout le monde... Que ferais-tu s'il te le confisquait ?
Je lâchai un hoquet de stupeur et lançai un nouveau regard au maître des lieux, qui n'avait pas cessé de me dévisager. Mon ami marquait un point : j'avais de quoi me défendre, mais il pouvait toujours décider de m'en déposséder et de me jeter à l'abattoir sans plus autre forme de procès.
Je pinçai les lèvres et me forçai à décrocher mes mains du sac. Les gens continuaient de parler autour de nous mais je ne les entendais pas vraiment. C'est comme s'ils bourdonnaient, au loin, sans vraiment se faire une place dans ma tête. Pourtant, une voix m'attira plus que les autres. Celle angoissée et maladroite de Joshua.
- Pourquoi est-il ici ? Demandai à Jeff.
Il m'adressa un regard interrogateur et je pointai le garçon du menton :
- Joshua, il n'est pas trop jeune ?
Jeff chercha quelques instants puis il repéra enfin celui que je montrais. Ses sourcils se froncèrent presque instantanément, ce n'était pas bon signe...
- Si, il est en seconde. Je ne sais pas ce qu'il fait ici...
Mon cœur loupa un battement. Il venait de confirmer ce que je redoutais : si Joshua se trouvait dans l'aéronef avec nous, c'était à cause des liens qu'il partageait avec moi. S'il allait mourir aujourd'hui, c'était toujours à cause de moi. Ma gorge se serra et je grinçai des dents :
- Quelles ordures...
- Hein ?
- Jeff, ils l'ont amené parce que je le connais ! Ils ne devaient pas être sûrs de ce qu'il savait ! Ils ont préféré se débarrasser de lui de peur que je lui aie dit des informations compromettantes, j'en suis sûre !
- Tais toi (Jeff m'attrapa la main et la pressa), tu attires trop l'attention.
Je n'eus pas besoin de lever la tête pour me rendre compte que le gardien avait esquissé deux pas dans notre direction. Prenant sur moi, j'inspirai profondément et fermai les yeux, pour éviter de piquer une crise.
Rien n'allait.
Ellie était retournée à Schooltime, dans les mains de ces tarés, Sky était perdue dans une forêt bordée de caméras, Jeff était dans un état lamentable et je venais d'entraîner une énième pauvre victime innocente dans mes frasques. J'avais envie de hurler au point d'en perdre la voix. Depuis quand avais-je autant perdu le contrôle ? Que s'était-il passé entre le moment où je me disputais avec Chloé dans la cantine et maintenant ?
Comment les choses avaient-elle pu déraper aussi vite ?
- C'est ça, respire...
Écoutant le conseil de Jeff, j'expirai un grand coup. Je devais trouver au moins une solution à mes problèmes, quelque chose pour me sentir mieux, sinon mon crâne allait exploser. C'est là qu'une idée me traversa l'esprit. Sans vraiment réfléchir, je délassai mes doigts de ceux de Jeff et me penchai au maximum pour atteindre Joshua :
- Eh, Josh !
Le garçon sursauta si fort que ses lunettes glissèrent sur l'arête de son nez.
- Euh... oui ?
- Une fois sortis, je...
- Vous là bas ! On se redresse ! Me coupa l'homme avec rudesse.
Eh bien, c'est qu'ils étaient réactifs ! Je n'avais même pas eu le temps d'articuler quatre mots... Ignorant les ordres, je me rapprochai encore un peu plus :
- Quand on sortira, tu dois rester à côté de moi, c'est clair ?
- Mais je...
- J'ai dit, ON SE REDRESSE ! TOUT-DE-SUITE !
Joshua fit mine de l'écouter mais j'attrapai son col in extremis et le ramenai à moi. Je ne pouvais pas me permettre de laisser passer cette chance. Oui, je me mettais en danger, mais c'était pour la bonne cause. Je devais me rattraper, je devais le protéger...
- Tu dois m'écouter Joshua, c'est hyper important... S'il te plaît ! Dis moi que tu vas le faire !
- Je...
- Promets-le moi ! Promets moi que tu resteras à côté de moi quoi qu'il arrive une fois en bas !
Je hurlai presque, à présent. Mais je devais m'assurer qu'il serait tout près, pour que je sois en mesure de garantir sa sécurité. Je ne le laisserais pas mourir. Pas à cause de moi. Il en était hors de question.
- D... D'accord... souffla-t-il enfin.
- Merci, c'est très impor...
Avant que j'eusse pu terminer ma phrase, une main gifla mon visage, si fort que ma tête partit en arrière et vint cogner les murs de l'engin, faisant naître des milliers d'étoiles derrière mes paupières.
Des cris terrorisés résonnèrent tout autour.
- SILENCE !
Tout le monde se tut brusquement. Je m'obligeai à rouvrir les yeux, malgré la douleur palpitant dans ma nuque et me redressai mollement. Le gardien ne me laissa pas le temps de me rasseoir, il m'agrippa la mâchoire et me tira violemment vers lui. Je me retrouvai si proche que son haleine fétide frappa mes joues :
- Tu n'en as pas marre de jouer la rebelle, Avril Taylor ? Tu n'as pas compris que ça t'enfonçait ?
Je ne répondis pas. Il était clair que je serais encore comparée à une rebelle dans la cas contraire. Les doigts autour de mon visage se serrèrent de plus belle, s'enfonçant dans ma chair. Je grimaçai de douleur :
- Heureusement que c'est bientôt fini. On n'en pouvait plus de cette gamine ingérable.
Je ne dis toujours rien mais je ne le quittai pas des yeux. Je ne savais pas exactement ce qu'il attendait de moi mais j'avais peur qu'en esquissant le moindre mouvement, il me fracture la mâchoire. Je n'aurais alors plus aucune chance de survie. J'étais impulsive, mais pas à ce point. Comprenant que je ne rentrerais pas dans son petit jeu, il sourit et finit par me lâcher.
Épuisée, je m'effondrai sur mon siège.
- Ça va ? Demanda Jeff d'un ton inquiet.
- Ouais, ne t'inquiète p...
Alors que je croyais avoir passé la crise de colère, le gardien attrapa le sac sur mes genoux et le prit. Désespérée, je m'y accrochai mais il s'écarta de quelques pas et la ceinture de sécurité, tirée à l'extrême, résista et me ramena à ma place, les mains vides.
Paniquée, je fixai l'objet dans les bras de mon ennemi :
- Non ! Rendez le moi ! Vous ne pouvez pas me le prendre !
- Bien-sûr que si. Et tu ne mérites pas de l'avoir.
L'homme m'adressa un sourire sadique puis se retourna et partit vers l'avant de l'appareil. Le silence autour de nous s'éternisa. Tout le monde me regardait. Je le sentais. Me mordant les joues pour éviter de fondre en larmes, je me redressai et serrai les bras devant ma poitrine. Jeff avait raison. J'aurais dû l'écouter. J'aurais dû me faire plus discrète. Au moins une fois dans ma vie.
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