Chapitre 22

Après votre petit vote, nous en sommes arrivés à un résultat : celui du chapitre suivant. Donc le voici ! J'espère qu'il va vous plaire ! Bonnes fêtes à tous !

J'aimerais tellement dire que tout se passa très vite après. Faire un truc, genre, comme dans les films, avance rapide sur notre persévérance à Sky et à moi et arriver direct sur le moment où Dean entre dans les bureaux. Ça aurait été si simple, ça aurait été si pratique. Le truc, c'est qu'on était loin d'être dans un film, que Sky et moi, on était pas forcément des espionnes chevronnées et qu'après trois semaines, notre patience avait décidé de faire grève.

On était maintenant début avril – et la moitié des élèves de Schooltime avait décidé de me faire la blague... le mois allait être long – nous n'avions pas avancé d'un iota, Ellie ne m'adressait presque plus la parole et c'était définitivement la guerre entre Sky et Chloé. Les choses semblaient désespérément.... stables. Rien, rien ne se passait à Schooltime et c'était du grand n'importe quoi ! En deux semaines ici l'année dernière, je m'étais faite agresser, droguer, menacer et j'en passe. En presque deux mois cette année, nous avions fait du surplace.

Mes nerfs allaient lâcher.

Je n'avais pas été recontactée par la doctoresse et Jeff avait disparu de la circulation. Ma vie était tellement... ennuyeuse ! Qui l'eut cru ! Quelques mois auparavant, j'étais prête à risquer ma vie pour revenir à Schooltime et maintenant que j'y étais, j'aurais donné ma vie pour changer les choses. J'avais l'impression d'être inutile en fait.

Et puis suivre Dean toute la journée n'était pas franchement mon activité favorite. Le voir harceler de pauvres élèves, se battre avec à peu près tout le monde et lâcher des horreurs toutes les cinq minutes commençait sérieusement à me taper sur le système. Surtout, ce qui nous énervait Blondy et moi, c'était que nous ne pouvions rien faire.

Si on était intervenu, il aurait su que nous le suivions, donc nous n'avions pas d'autre choix que de laisser couler et c'était difficile. Néanmoins, il y avait un côté positif à tout ça : nous savions maintenant qui dans cette école – autre que moi – était ETRD, et il y avait quelques élèves. Pas beaucoup, mais assez pour que ça me redonne espoir sur la suite des évènements.

Un jour ou l'autre, nous devrions nous retourner contre Schooltime, un jour, bientôt, il faudrait se lever parce que sinon, nous ferions face à un nouvel examen final et je ne le supporterais pas. C'était donc une bonne chose de savoir qui se rebellait dans l'internat.

Je me remémorais le visage des élèves concernés tout en me baladant dans les couloirs : nous étions un vendredi soir et j'avais cru comprendre que Jeff et Chloé avaient ouvert leur chambre pour une fête en gros comité. L'an dernier, je n'avais pas vraiment été mise au courant de ce type d'évènements. Kelly m'avait expliqué que c'était parce que Jeff était toujours l'organisateur de ces soirées et que l'an dernier, il préférait passer du temps avec moi. Les choses avaient bien changé depuis...

Cela m'avait pas mal étonnée d'apprendre que les profs laissaient ce genre de fêtes avoir lieu mais après tout, nous étions adolescents, nous n'avions pas accès à l'alcool et selon eux, nous allions mourir à la fin de l'année. Ils ne devaient pas trop se prendre la tête pour une soirée tous les six mois.

Je déambulais donc dans les couloirs vides, ne sachant pas vraiment quoi faire. Oui, je sais, les couloirs vides, c'était dans le top 5 des lieux les plus dangereux de Schooltime. Mais après les deux mois passés sans danger, je ne me sentais plus si effrayée à la perspective de ce genre de promenades.

Et puis, ça faisait maintenant une heure que j'étais ici, si j'avais été en danger, je serais déjà morte. Non, ce n'était pas une pensée déprimante, ce n'était que la vérité. Et peut-être un peu de déprime aussi j'avoue... Après tout, tout le monde se trouvait à cette fête, même Sky. Ellie s'était bien rapprochée de Chloé – allez savoir comment – et elle avait invité Sky et Diego, mais pas moi. Kelly s'y était rendue avec Zac, je me sentais seule au monde.

J'aurais aimé penser que j'étais au dessus de tout ça, que ce n'était rien qu'une fête et que de toute façon je n'aimais pas ça. Parce que c'était vrai ! Je n'avais jamais vraiment été fan des super soirées où il y a du monde et tout, même avant Schooltime. Mais là, je savais qu'il y avait une énorme partie du pensionnat à l'étage, qu'il y avait tous mes amis, qu'ils s'amusaient tous et que moi j'étais là, comme une idiote à tourner en rond pour ne pas me retrouver toute seule dans ma chambre – ça m'aurait semblé encore pire.

J'avais la douloureuse envie de pleurer depuis que ça avait commencé et je luttais pour ne pas y céder. Pourquoi ? Pourquoi une simple fête me mettait dans tous mes états ? C'était ridicule ! J'avais survécu à une explosion ! Alors des petits problèmes comme ça, à côté, c'était de la gnognotte. Et pourtant...

Une nouvelle fois, je passai devant la cafétéria, fermée à cette heure-là et je lançai mon pied dans la porte qui ne bougea pas d'un pouce.

- Sérieux Avri, soit tu retournes dans ta chambre, soit tu vas à cette fête, mais t'apitoyer sur ton sort dans les couloirs, c'est juste pitoyable ! Me grondai-je moi-même.

Oui, j'en étais arrivée à un tel stade de solitude que je me parlais à moi-même. C'était triste. Alors que je commençai à envisager de m'y rendre, je laissai s'échapper de mes lèvres un grognement : hors de question de m'abaisser à ça ! Ils ne m'avaient pas invitée, soit. Je n'allais pas quémander devant la porte pour qu'on me fasse entrer ! C'était eux les imbéciles, pas moi !

Avril et sa fierté.

Je repartis d'un pas vif. Je marchai sans m'arrêter droit devant moi si bien que j'arrivai à l'entrée de l'établissement. Sans hésiter, je la dépassai. Je savais exactement où j'allais. La nuit ne m'effrayait plus, aussi, quand elle m'accueillit dehors, je ralentis histoire de profiter de l'air du printemps. Ici, il ne faisait plus froid. Il faisait bon. Le soleil s'était couché quelques heures auparavant mais quelques oiseaux continuaient de chanter doucement.

Je pris le temps de respirer la bonne odeur des pins, d'écouter la douce mélodie de la nature et de me noyer dans cette soirée qui aurait pu être joyeuse. Mais très vite, mon malêtre me reprit et j'accélérai. Je savais où j'allais et c'est comme si mon corps était animé par une force que je ne contrôlais pas. Ce n'était pas une envie mais un besoin que j'avais de me rendre là bas. Je n'y étais pas retournée depuis l'explosion et les travaux étaient finis à présent. Ils n'avaient pas mis beaucoup de temps, ce qui m'avait un peu dérangée : après le drame qui s'y était produit, comme pouvait-on tout effacer si facilement ?

Quand j'arrivai, c'était éteint. Aucune lumière. Juste un grand bâtiment devant moi, tout noir, tout propre, qui sentait la peinture à des kilomètres. Je m'approchai encore et posai une main sur la porte. Mon cœur se mit à battre plus fort au fond de ma poitrine. Il ne restait de la précédente porte que des bouts calcinés tombés du ciel. Je pouvais presque encore les sentir griffer ma peau, la brûler alors que je m'étouffais dans la fumée grise. Mais ce sur quoi ma main était posée était neuf, lisse, doux, intact. Comme si rien ne s'était passé.

Une boule se forma dans ma gorge. J'avais failli perdre la vie et tout le monde s'en foutait. Certains rêvaient même que je ne sois plus là. J'avais réussi à faire abstraction aux paroles de Chloé pendant trois semaines. Je ne comprenais pas pourquoi elles refaisaient surface maintenant, mais le fait est que j'allais pleurer. Je le sentais.

Luttant contre les larmes qui brouillaient ma vue, je poussai la poignée. À mon grand soulagement, elle tourna et la porte s'ouvrit. J'inspirai un grand coup puis entrai. Quand mes pieds se posèrent sur le carrelage en damier nickel, j'eus un haut le cœur. Et quand je levai la tête, ce fut pire encore.

Les étagères étaient toutes là, les livres aussi. Après plus amples recherches, je vis que le grand bureau de la documentaliste avait été remplacé à l'identique. Les ordinateurs avaient été rachetés... RIEN ne prouvait qu'il y avait eu un incendie. Seule cette odeur écoeurante de peinture pouvait le rappeler. Et encore, il fallait le savoir.

Ça faisait mal.

Je m'appuyai contre une armoire, une main posée sur le front et respirai profondément pour ne pas éclater en sanglots. Dans ma tête, les mots de Chloé tournaient en boucle, recouvrant les murs de lettres rouges autour de moi, mélangeant les titres des livres qui m'entouraient de façon à me rappeler qu'ici, beaucoup de gens rêvaient que je disparaisse. Ou n'en avait tout simplement rien à faire. Je me sentais si seule. À quoi est-ce que je servais dans ce monde ?

Les larmes se mirent à couler d'un coup. Dévalant mes joues, longeant mon menton pour tomber sur mon gilet. Elles se succédèrent sans que je les retienne. J'avais l'impression d'être insignifiante. Les évènements du passé venaient se mêler à ceux du présent alors que les souvenirs affluaient. Je vis le bureau neuf et celui détruit, je vis les murs blancs et ceux noircis, je vis les étagères solides et celles ravagée. J'étais la seule à les voir, mais je les voyais avec une netteté déconcertante.

Puis j'entendis. J'entendis Jeff qui criait, Jeff qui m'appelait, Jeff qui me suppliait, Jeff qui m'aimait, Jeff, Jeff, Jeff, Jeff... Je serrai les dents. Pourquoi ? Pourquoi cela avait-il changé ? Je n'arrivais toujours pas à accepter que notre histoire était finie. C'était idiot. Je me sentais idiote. Ça faisait quoi ? Huit mois que tout ça s'était produit ? Huit mois que notre histoire s'était finie ? Je devais me faire une raison bon sang !

Poings fermés, lèvres pincées, je relevai la tête et fermai les yeux, me concentrant sur ma respiration pour faire disparaître la douleur. Me concentrant sur le noir de mes paupières pour ne plus voir le rouge du feu qui se répandait autour de moi, avalant toute vie sur son passage, attaquant tout ce qu'il pouvait et ne laissant derrière lui que les traînées noires et sales de la mort. Ne plus voir les flammes qui m'emprisonnaient, ne plus entendre le grésillement du bois qui brûlait, ne plus sentir ce goût âpre de cendre sur ma langue, ne plus être sauvée par les mots lumineux de celui que j'aimais. Oublier sa lumière, oublier sa chaleur, oublier sa vie. Si seulement...

Alors que je tentai de ne plus penser à Jeff, une autre voix me revint à l'esprit. Celle de l'EMM. Je ne m'en souvenais plus bien mais il m'avait semblé la connaître. Ce n'était pas Dean, j'en étais sûre, mais qui alors ? Qui était cet EMM qui m'avait mise à mort et que je connaissais ? J'essayai encore de me remémorer sa voix, réfléchissant si fort que mes ongles s'enfoncèrent dans mes paumes. Mais rien n'y fit, c'était peut-être à cause du temps passé ou des coups que j'avais pris juste après, mais je ne m'en rappelai plus assez pour pouvoir l'identifier.

Mais Jeff... si je le connaissais, Jeff aussi... non ? Pourquoi ne m'en avait-il jamais parlé ? L'avait-il retrouvé ? Et si c'était le cas, ça voulait dire qu'il m'avait encore caché des choses. Ma poitrine se compressa encore un peu plus face à cette découverte. Une frustration grandissante emplit mes veines, remplaçant la tristesse par de la colère. J'en avais marre d'être la dernière au courant pour tout ! Lui, il était tranquille, avec son cousin, avec sa copine, avec sa putain de fête de merde !

Peut-être était-ce plus facile pour moi d'être habitée par la haine que par le chagrin, peut-être était-ce pour cela qu'en si peu de temps, je passai des larmes aux cris. Mais d'un coup, mon corps sembla se régénérer, la langueur déprimante qui m'avait assaillie se transforma en un regain d'énergie.

Je me relevai et sortis du CDI comme une furie, cette fois décidée à me rendre au gymnase pour un peu d'entraînement. Peut-être cela réussirait-il à me défouler ? Ce serait génial parce que j'avais vraiment envie de casser des choses, là, tout de suite. Cette fête me posait vraiment un gros problème, même si j'essayai de me convaincre du contraire... Un problème si gros que ça surpassait mon dégoût du CDI, c'était dire.

Quand j'arrivai au gymnase, je me lançai sur le mannequin prévu pour les entraînements. Je le traînai au milieu de la pièce puis me frottai les mains avec un grand sourire sadique :

- À nous deux...

Mon poing droit partit et vint cueillir l'objet en plein ventre, puis ce fut le tour de mon pied, de mon genoux, de nouveau de mon pied, de mon coude, de mon poing gauche, de mon poing droit... J'accumulai les enchaînements à une vitesse presque surnaturelle, guidée par la colère, la frustration et la tristesse. J'avais besoin de me décharger de ce poids sur mes épaules qui était apparu au début de la soirée et qui n'avait fait que s'alourdir depuis que je m'étais rendue au CDI – très mauvaise idée soit dit en passant.

Plus je frappai fort, plus je frappai vite, mieux je me sentais. Au bout d'un moment, je me retrouvai couverte de sueur, les cheveux en pagaille, les vêtements collants et le souffle court. Je décidai de faire une pause et m'assis auprès de ma victime – alias le mannequin de combat. Je me sentais mieux. Vraiment mieux. Mes muscles étaient maintenant détendus et j'étais fatiguée. J'allai enfin pouvoir dormir. Je me sentais même trop fatiguée pour cogiter à propos de cette foutue fête.

Je posai mes deux mains derrière mon dos, tendis les bras et levai mon menton vers le plafond, m'étirant doucement. Je restai dans cette position de longues minutes, ne pensant à rien d'autre qu'à mes inspirations et expirations. Ne pensant à rien d'autre que ma poitrine qui se levait et s'abaissait profondément.

Puis un bruit de pas retentit, dissonant au milieu du silence nocturne qui m'avait abritée. Je me redressai brusquement. Qui cela pouvait-il bien être ? Me mettant en position de défense – bras ramenés près du corps et poings serrés devant le visage – j'avançai discrètement vers un des murs de la salle pour pouvoir me cacher. L'oreille aux aguets, je me plaquai contre la paroi et glissai jusqu'au coin, près de l'entrée. Si la personne décidait de me rejoindre, elle ne pourrait pas me voir et moi je la verrais. C'était parfait.

Retenant mon souffle, j'essayai de discerner d'autres bruits pour visualiser où se trouvait cette personne. Le silence régna quelques minutes, puis les pas reprirent, s'approchant de moi. J'eus soudain la sensation de tomber d'un immeuble de cinq étages, mon estomac se retrouva à mes pieds tandis que ma respiration s'accélérait : j'avais l'impression qu'il n'y avait pas qu'une personne. Le son était trop saccadé, trop flou, trop désordonné. Il ne pouvait pas y avoir seulement deux pieds... Mais dans ce cas... Pourquoi plusieurs personnes se baladeraient près du gymnase en pleine nuit si ce n'était pour me tuer ?

Je sais, ma phrase pouvait paraître légèrement parano, mais à Schooltime, elle était tout à fait légitime. Tentant de contrôler les battements de mon cœur, je réfléchis à un plan pour me sortir de là : je ne pouvais pas les attendre bien sagement pour qu'ils me fassent la peau. S'ils arrivaient, c'est qu'ils savaient où je me trouvais. Je ne pouvais pas non plus partir en courant alors qu'ils arrivaient et qu'ils étaient plusieurs, je me serais faite tout de suite attraper.

Réfléchis Avri, réfléchis ! Il y a toujours une autre solution ! C'est juste que tu ne l'as pas encore trouvée.

Si facile à penser, tellement plus dur à réaliser... Ignorant la panique qui commençait à enfler en moi, je repensai à tout ce que je savais sur ce gymnase. Il y avait des mannequins pour me cacher au fond, mais ils finiraient pas me débusquer à un moment ou à un autre et je me retrouverais acculée à l'opposé de la sortie. Mauvaise idée. Il y avait aussi des fenêtres, mais elles étaient si hautes qu'il m'aurait fallut une échelle pour espérer les atteindre. Pas super non plus...

Les pas étaient de plus en plus proches, le gravier crissant si près que mes mains en tremblaient.

Réfléchis, réfléchis, réfléchis...

Il y avait... Je scrutai les lieux autour de moi, cherchant le moindre indice qui me permettrait de fuir... Mes yeux tombèrent sur la petite porte qui amenait au vestiaire et au local. Je savais qu'il y avait une fenêtre dans le vestiaire, une fenêtre assez basse pour que je puisse passer. L'ennui ? La porte se trouvait ÉVIDEMMENT à l'autre bout de la pièce. Mais je n'avais pas le choix, c'était ça ou mourir.

Les pas étaient maintenant bruyants et ils ne cherchaient même pas à se cacher. Ils avançaient vite et je savais qu'ils arriveraient dans les prochaines secondes. Le temps sembla s'arrêter rien qu'un instant, je sentis les gouttes de sueur couler de mon front au ralenti, je sentis l'air emplir mes poumons alors que j'inspirai au ralenti, je sentis mes muscles se tendre, prêts à l'effort, au ralenti. Puis, comme un élastique qu'on lâche, comme la flèche tirée à l'arc, je fonçai droit devant sans regarder derrière moi. Je courus le plus vite possible vers la porte.

Mes pas résonnèrent dans toute la pièce et ceux qui arrivaient accélérèrent soudain : ils avaient compris que je les avais repérés. La salle ne m'avait jamais parue aussi grande, je parcourais chaque mètre en poussant toujours plus fort sur mes jambes, et quand mes mains rencontrèrent enfin la poignée, les portes battantes du gymnase s'ouvrirent en grand et claquèrent contre les murs.

Je ne risquai qu'un regard, un seul, derrière moi. Ce que je vis me glaça le sang : trois personnes toute de noir vêtues, armes à la mains et regards braqués sur moi. Ce qui me fit le plus peur ? Je n'avais jamais vu ces personnes nulle part. Qui cela pouvait-il bien être ? Ni des EMM ? Ni des profs ? Que faisaient-ils ici ? Pourquoi voulaient-ils me tuer ?

Sans attendre, je poussai la poignée et découvris avec horreur... qu'elle était fermée.

Merde !

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