Chapitre 17
Salut tout le monde !
Je reviens après une petite absence de 10 jours, prête à vous faire vivre une nouvelle aventure entre Avril et... Mystère mystère... Vous me direz ce que vous en pensez !
Je vois se créer de véritables équipes et c'est avec beaucoup d'amusement que je soutiens chacune d'entre elles (team Jeff et team Diego). Laquelle gagnera ? Encore et toujours des mystères...
Sinon, j'ai créé un compte Instagram ! Cela faisait quelques temps que j'y songeais et récemment, une adorable lectrice @anonymous_auth0r m'a encouragée à réaliser ce projet. C'est un réseau que je connais bien et il me sera donc plus facile de l'entrenir. Je compte l'utiliser non seulement pour vous tenir informés de l'avancée de ma rédaction mais aussi pour échanger avec vous, donc n'hésitez pas à me parler dessus : como_lea !
Voilà voilà !
Je vous souhaite une bonne lecture...
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Quinze jours. Quinze jours avaient passé depuis mon retour. Deux semaines dans l'angoisse et la tension constantes : chaque jour, Ellie était encadrée par mes amis, ne se baladant jamais seule et recevant un entraînement tellement intensif qu'elle ne tenait plus debout quand elle rentrait le soir.
À plusieurs reprises, Diego était revenu en la portant et elle n'avait même pas ouvert les yeux quand on l'avait posée dans son lit. Si elle ne se plaignait pas, je voyais à quel point ce rythme lui était difficile. Je pense que peu à peu, elle prenait conscience de la mesure des évènements et comprenait combien elle était en danger ici.
Elle fantasmait toujours autant sur Diego, elle m'en avait parlé, mais quand elle assistait aux entraînements, elle n'avait plus aucun rêve romantique : elle avait compris qu'elle devait donner le meilleur d'elle-même et qu'elle n'était pas avec lui pour fricoter. Cela me rassurait beaucoup, car au début, j'avais craint qu'elle soit tellement concentrée sur son fantasme qu'elle en oublie la nécessité de l'exercice.
Plus le temps passait et plus ma relation avec Jeff s'effaçait : il n'avait pas arrêté de m'éviter depuis mon retour. Je le voyais cependant déambuler dans les couloirs, Chloé s'accrochant à lui comme à une bouée de sauvetage. Et chaque fois, bien que ce ne soit plus vraiment une surprise, je souffrais le martyre.
Je n'en parlais à personne. Je pense que mes amis avaient compris mais je ne me sentais pas de le leur dire. J'avais besoin que ça reste tout au fond de mon cœur et que ça n'en sorte pas, sinon, je risquais de fondre en larmes et ce serait tout bonnement pathétique : c'était lui le connard, ce n'était pas à moi de pleurer ! J'étais plus forte que ça bon sang ! Je n'allais pas m'effondrer à cause d'un mec !
Mon rythme de vie était revenu à la normale, c'en était presque effrayant : pas de nouvelle attaque, pas de menace, pas de trace d'aucune sorte d'un possible danger. J'allais et venais en cours sans plus jamais sentir de regards sur moi ou de mauvais pressentiment.
J'essayais de me convaincre que je devais m'en réjouir mais je ne pouvais m'empêcher de craindre le pire : pourquoi Schooltime était-elle si calme ? Qu'est-ce que cette école cachait ? Quel était son nouveau plan ?
- Tu viens Avri ? On attend plus que toi ! Me lança Sky devant la porte ;
- Ouais, je suis là !
Je fourrai mon portefeuille et mes clefs dans mon sac puis la rejoignis dans le couloir. Zac, Kelly, Ellie et elle m'attendaient avec de grands sourires : en l'honneur du premier jour de repos d'Ellie, nous avions décidé d'aller au centre commerciale tous ensemble. Et même si Zac ne savait pas très bien à quoi rimait le repos en question, il était ravi de sortir de l'internat, quelle qu'en soit la raison.
Sky ferma la porte derrière moi et nous partîmes tous ensemble vers la cour pour rejoindre la navette qui passait chaque dimanche. Arrivés en bas, mon sourire et ma bonne humeur perdirent de leur superbe : Jeff et Chloé étaient là eux aussi, main dans la main. J'aurais bien aimé faire comme si de rien n'était et les ignorer durant la totalité du trajet mais Chloé s'approcha à grands pas pour retrouver sa meilleure amie qui... ne semblait pas du tout étonnée de leur présence.
- C'est toi qui les as invités ? Demandai-je d'un ton innocent, sentant mon cœur battre à cent à l'heure ;
- Oui, Chloé n'avait rien à faire aujourd'hui... Désolée, je savais pas qu'elle allait amener Jeff...
Comment ça tu savais pas ? Comment c'est possible, elle le lâche pas d'une semelle depuis que je suis arrivée !
- T'inquiètes, marmonnai-je en serrant les poings et en cherchant un visage connu dans le groupe de lycéens qui m'entourait.
La moindre excuse pour me séparer d'eux m'allait, juste : ne pas supporter le petit couple pendant toute la sortie, c'était au-dessus de mes forces. Alors que Cheveux-Rouges arrivait à notre hauteur, collée de près par le latino, j'aperçus Diego, à peine sorti de l'établissement. Sans réfléchir, je m'élançai vers lui, entendant à peine Jeff saluer tout le monde.
- Diego ! Appelai-je alors qu'il était concentré sur son portable.
Il releva la tête, son regard croisa le mien et il m'adressa un sourire en coin douloureusement familier.
- Comment ça va petite ? Demanda-t-il alors que j'arrivai à sa hauteur ;
- Qu'est-ce que je dois faire pour que t'arrêtes de m'appeler comme ça ? Grognai-je.
Ses paupières mi-closes dévoilèrent un regard changeant alors qu'il répondait, se baissant pour parler à mon oreille :
- C'est dangereux de poser ce genre de questions... petite...
Euh... Quoi ?
La relation que j'entretenais avec Diego était pour le moins ambiguë depuis que nous étions arrivés : il semblait étrangement attaché à moi comme à la prunelle de ses yeux et je voyais en lui à la fois le Jeff que j'avais perdu et le moyen de faire croire à celui-ci que son désintérêt ne m'affectait pas. Aussi, ce genre de phrases était devenu un petit jeu étrange et rituel qui ne faisait qu'empirer la complexité de notre amitié. Je le savais, mais je n'arrivais pas à mettre des règles, des limites, à faire des choix sur l'évolution que j'attendais entre nous, aussi, je laissais filer en espérant qu'Ellie ne m'en voudrait pas.
Je me sentis rougir jusqu'à la racine des cheveux sans pouvoir lutter alors qu'une image pour le moins indécente se matérialisait dans ma tête suite à sa remarque.
Avri ! Un peu de fierté, tu vas pas rougir à chaque double sens, tu peux survivre, non ?
Je tentai tant bien que mal de masquer mon embarras et observai mes pieds pendant quelques secondes attendant que mes joues refroidissent. Alors que je relevai les yeux, je me rendis compte que son regard était fixé sur moi, qu'il me scrutait avec attention, toujours avec ces yeux mi-clos envoûtants. Quelque chose dans l'atmosphère changea soudain du tout au tout, et ce quelque chose avait tout à voir avec nos réactions inhabituelles face à la boutade pourtant habituelle elle qu'il venait de me faire, je le sentais très nettement mais... bizarrement, cela ne me dérangea pas. Comme il restait silencieux, j'articulai, la voix chevrotante :
- Diego ?
Ses iris descendirent soudain sur mes lèvres et j'eus l'impression qu'un courant d'électricité passait entre nous...
- Diego ?
Il s'approcha si près que je sentis son souffle caresser ma joue, ses deux mains se posèrent sur mes épaules, ses yeux ne quittant pas ma bouche. Mon cœur battait si fort dans ma poitrine que j'avais l'impression qu'il allait en sortir et une douce chaleur se répandit dans mon ventre. Pour la première fois depuis quoi... un an ? J'éprouvais cette sensation avec quelqu'un d'autre que Jeff... et c'était si bon, si tentant. Chaque parcelle de mon corps semblait réagir à son regard, à son contact envoûtants.
- Ça te dérange si... commença-t-il ;
- Comment ça va Diego ? Lança soudain Kelly, brisant l'étrange bulle qui nous enfermait dans un autre monde.
Je clignai des yeux et m'éloignai de l'agent, prise de court. Que venait-il de se passer ? Ce genre de situations n'était jamais arrivé ! Que lui était-il passé par la tête là ? Tout-de-suite ? Et bon sang, qu'est-ce qui M'était passé par la tête ? Ellie était juste à côté ! Ellie, ma meilleure amie, raide dingue de ce garçon !
Je méritais plus qu'une paire de claques. Envahie par les remords, je reculai encore un peu pour instaurer une distance avec Diego qui semblait lui aussi reprendre ses esprits. Je jetai un coup d'oeil autour de nous et vis qu'Ellie était toujours près du car, aux côtés de Sky, ce qui me rassura. Elle semblait en pleine conversation avec notre colocataire et Chloé et n'avait sûrement pas remarqué ce qui venait de se passer ! Heureusement !
La culpabilité envahit mes veines lorsque je compris qu'au fond de moi, une petite voix regrettait que nous ayons été coupés... ce n'était pas possible... Diego... Diego était le cousin de Jeff, sortir avec lui serait tout simplement malsain... Et me ferait de nouveau rentrer dans un triangle amoureux casse-tête où cette fois ce ne serait plus Chloé mon adversaire mais ma propre meilleure amie ! Tout bonnement impensable ! Qu'est-ce qui clochait chez moi ? Je devais vite me sortir ces idées-là de l'esprit.
J'allais me retourner vers Kelly, qui nous parlait quand je sentis un regard sur moi, je tournai encore un peu la tête pour faire face à... Jeff. Il était un peu en retrait, près des filles mais ne se mêlant pas à leur groupe. Et ses yeux étaient clairement posés sur moi, m'observant avec une intensité désagréable.
Je ne doutais pas qu'il avait tout vu de la scène précédente. Mais au lieu de rentrer dans son petit jeu et de lui faire croire que son avis avait une quelconque importance, je pivotai et me concentrai sur mes amis, ne lui adressant plus aucun regard.
Nous finîmes par rejoindre les autres quand les profs nous encouragèrent à monter dans le car. Je pris place aux côtés d'Ellie à l'avant du bus alors que le reste de notre petit groupe s'agglutinait à l'arrière. Et durant tout le trajet, je pus nettement discerner le rire insupportable de Chloé qui s'attirait l'attention de la totalité du véhicule.
Je ne pouvais m'empêcher d'être impressionnée par la bêtise humaine : toutes les filles du car lui lançaient des regards envieux tandis que les mecs la lorgnaient avec désir. Non mais vraiment... il suffisait de rire comme une pimbêche pour être séduisante ? Autrement dit, je passais la route à broyer du noir, à la fois parce que Jeff était avec elle et parce que tout le monde semblait avoir oublié qu'avant de s'être casé avec cette idiote, c'est moi qui avais assagi le petit playboy.
Arrivés au centre commerciale, on divisa notre groupe en deux selon les boutiques que chacun voulait visiter et malheureusement pour moi... je me prononçai avant Jeff et me retrouvai dans le même groupe que lui sans avoir rien demandé...
C'est ainsi que Jeff, Sky, Zac et moi nous dirigeâmes vers Walmart tandis que Diego, Kelly, Chloé et Ellie partaient à la recherche de Nike. J'avais été aussi étonnée que Chloé quand Jeff avait décidé de rejoindre notre groupe mais cela ne changerait rien à la situation : j'allais faire tout mon possible pour continuer de l'ignorer. Un point c'est tout.
Nous marchâmes pendant quelques minutes en silence puis arrivâmes vite là où nous voulions.
- Bon du coup, qui veut allez où ? Lança Zac à la cantonade.
Sans attendre une demi seconde, Sky s'écria :
- Le rayon Shojo !
Zac eut un regard écoeuré, comme s'il regrettait d'avoir posé la question et Sky répondit, excessivement assurée, comme à son habitude :
- Si t'aimes pas les Shojos mon pote, c'est que t'as raté ta vie et je vais devoir y remédier immédiatement. On y va tous !
Alors qu'elle attrapait son bras, Zac nous adressa un regard dégoûté :
- J'ai pas spécialement l'impression d'avoir raté ma vie Blondy...
- Si je te dis que t'as raté ta vie, c'est que t'as raté ta vie... et tu sais pourquoi ?
Je lui rendis son regard complice, heureuse d'avoir toujours des souvenirs à partager avec elle :
- Parce que Sky a toujours raison Zac... Va falloir t'y faire.
Il marmonna un juron que Sky ignora sciemment et alors que j'allais les suivre, une main s'accrocha à mon coude :
- Tout compte fait, nous on va aller voir les ordis portables !
Je fus entraînée sans mon consentement à l'opposé du magasin alors que mes amis me regardaient comme si une corne m'était poussée au milieu du front. J'essayai vaguement de me dégager mais Jeff resserra sa prise :
- Je crois qu'il serait temps que tu m'expliques ce que tu fous avec mon cousin... « petite », grogna-t-il d'un ton amer.
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