Bonus #3

Bon askip ces deux cons vous manquent ! J'ai eu je sais pas combien de réclamations pour un nouveau bonus sur Avide Tempête.
Alors c'est parti ! Petit bonus du point de vue de Ken.

❤️

——Ken——

— On est vraiment obligés de l'annoncer à ta mère ? grognai-je en tentant désespérément de coiffer mes veuch.

Clem me jeta un regard sévère, digne de la daronne de Sneazz quand on rentrait trop tard après le lycée. Ma meuf était vraiment flippante par moments.

— Oui Ken, on est obligés. On va pas se marier sans ma mère !

Je soupirai, ce dîner me stressait, la mère de Clem ne m'aimait pas, j'étais le vilain voyou qui avait retirée sa fille au gentil fils de pute qui la trompait avec sa pseudo meilleure pote. En plus elle savait je lui avais brisé le cœur et me tenait pour responsable de la putain de maladie de ma meuf. Et là, on devait lui annoncer que le vilain voyou et la petite princesse allaient se marier et avoir beaucoup d'enfants.

Bref, bsartek l'ambiance au repas de famille...

— On peut peut-être juste lui envoyer un faire-part ? proposai-je.

Elle leva de nouveau les yeux de son téléphone sur lequel elle pianotait depuis dix minutes. Voyant que j'étais vraiment pas serein, elle le rangea dans son sac et s'approcha de moi, passant ses bras autour de mon cou.

— Mon chat, ma mère a 57 ans, fait 1m65 et pas plus de 55kg, je ne comprends pas pourquoi elle te fait aussi peur. Ok elle ne te porte pas spécialement dans son cœur, mais elle ne va pas non plus empoisonner ta nourriture ou passer le dîner à t'insulter. Elle veut juste mon bonheur.

Elle déposa brièvement ses lèvres sur les miennes et, comme à chaque fois, je sentis mon cœur s'accélérer. Putain mais cette meuf.

— C'est facile à dire pour toi hein, mes parents étaient tellement désespérés de me voir me caser que c'est limite eux qui t'ont demandée en mariage.

Clem m'adressa un sourire mutin et lissa doucement mon col.

— T'avais qu'à pas te taper tout Paris.

Ah je détestais quand elle faisait sa jalouse, elle savait très bien que je me foutais éperdument de mes relations passées. Alors, pour l'emmerder je jouai le mec trop sûr de lui.

— Si seulement je m'étais contenté des parisiennes, bébé.

Lorsque je vis le regard qu'elle m'adressa, je compris que j'étais foutu. Sa repartie implacable allait encore une fois me foutre une claque.

— C'est pour ça que j'ai dit tout Paris, mon amour, les parisiennes ET les parisiens.

— Sale peste, grognai-je en l'attirant contre mes lèvres.

Elle gémit quand ma langue força le passage et se fraya un chemin jusqu'à la sienne. Et voilà, j'avais beaucoup trop envie d'elle. Ses mains se perdaient dans mes veuch et même si j'avais passé un quart d'heure à essayer d'avoir une pecou potable, j'en avais rien à foutre parce que j'adorais qu'elle fasse ça.

— Ken, souffla-t-elle alors que mes mains passaient déjà sous sa jupe.

Je voulais entendre toute ma vie cette même voix gémir mon prénom. Il n'y avait pas de doute possible, ce serait elle ma femme ou personne ne le serait.

Mais alors que je tirai déjà sur sa culotte, elle me repoussa doucement.

— Tu ne veux pas faire attendre ma mère ce soir, chuchota-t-elle en caressant ma joue, On est déjà très en retard.

Très honnêtement, je savais pas ce que je préférais entre faire attendre ma future belle mère, et passer le dîner face à elle avec une gaule monumentale.

— Tu l'as dit toi même Beauté, on est déjà très en retard, c'est pas là dessus que je gagnerai des points ce soir.

Elle ne protesta pas quand mes lèvres retrouvèrent les siennes et que mes mains repartirent à l'attaque de sa petite culotte.

(...)

— Je te déteste, marmonna ma meuf en sortant du Uber, on a trente minutes de retard.

C'était pas ce qu'elle disait quelques minutes plus tôt quand elle bouffait l'oreiller. J'allais le lui dire mais la vision de sa daronne devant le restaurant m'en dissuada.

— Maman, on est désolés, geignit Clem, On est super en retard.

— Mon chat a vomi, expliquai-je.

Merde, vieux réflexe du lycée d'inventer des mythos pour justifier son retard.

Clem écarquilla les yeux et je sentis qu'elle allait me pourrir en rentrant.

— Vous avez un chat Ken ? demanda sa mère.

— Euh ouais, Sneazz, enfin c'est un chat de gouttière qui squatte chez moi de temps en temps.

Un violent coup de coude dans les côtes me réduisit au silence. C'était pas plus mal parce que j'allais partir très loin dans mon délire.

— Bon, on y va ? s'impatienta Clem en me fusillant du regard.

Sa mère acquiesça et nous la suivîmes dans le restau.

— Qu'est-ce qui te prend ?

— Désolé j'ai paniqué, chuchotai-je.

Ma meuf leva les yeux au ciel et pendant qu'un serveur nous guidait vers notre table, elle me murmura à l'oreille :

— Mohammed sera ravi d'apprendre que tu le considères comme un chat de gouttière qui vomit dans ton appartement.

J'étouffai un hoquet de rire, et je vis qu'au fond, mon mensonge l'avait plus fait golri qu'autre chose.

On nous distribua les cartes et un silence un peu gêné s'installa pendant que chacun choisissait son plat.

— Tu prends quoi Ken ? me questionna Clem.

— Je sais pas, y'a vla les trucs végé c'est chanmé.

Se cachant derrière sa carte elle me fit signe de soigner mon langage. Elle n'avait pas tort, il fallait ménager ma futur belle-mère si je voulais qu'un jour elle accepte de garder nos gosses pendant qu'on partirait en week-end tous les deux.

— Vous êtes végétarien ?

Ça faisait deux ans que j'étais avec sa fille mais elle continuait de me vouvoyer. Le pire étant qu'elle tutoyait Moh et Deen.

— Oui, enfin j'essaie d'éviter la viande autant que possible.

On allait pas sérieusement faire le repas sur mes habitudes alimentaires.

Le serveur revint prendre notre commande et un nouveau silence s'installa à table.

Sur l'échelle de l'ambiance, on était plus proche d'un service de soins palliatifs que d'un mariage rebeu.

— Comment vont Mickael et Mohammed ? demanda la mère à la fille.

Quand je disais qu'elle était plus proche de mes gars que de moi, c'était vraiment pas une plaisanterie, j'étais sûr qu'elle aurait préféré que ce soit Deen à ma place ce soir. Lui aussi sûrement. Putain le pauvre.

Je les écoutai parler d'une oreille distraite pendant que nous dînions, Clem racontait sa nouvelle amitié avec Maya et à quel point c'était un régal de la voir danser, et moi je me sentais aussi utile qu'un plateau de charcuterie dans une Bar Mitzvah.

Ce que je comprenais pas, c'est qu'elle fasse aussi peu d'efforts pour me connaître, elle m'avait catalogué « gros connard sans honneur » et refusait de voir autre chose.

— Ken ?

Je me reconnectai à la discussion.

— Oui ?

— Maman demande quels sont tes projets.

Clem avait l'air tendue, j'aimais pas la voir comme ça. Je jetai par réflexe un œil à son assiette pour vérifier qu'elle avait mangé suffisamment.

— Euh... Et bien je prépare un nouvel album, j'ai pas mal de projets de films aussi. Et puis je vais épouser Clem.

Ah là, j'avais toute leur attention.

Ahurie, ma charmante belle-maman se tourna vers sa fille.

— Quoi ?

Les prunelles brunes de ma meuf me lançaient des éclairs. Mais bon, fallait bien que ça sorte à un moment.

— Euh oui, Ken m'a demandée en mariage et j'ai accepté. On se marie en mai 2019.

Elle sortit sa bague de son sac et la repassa à son annulaire. J'étais content, j'aimais pas quand elle la retirait.

La mère de Clem mit du temps à réagir, on l'avait un peu quécho la pauvre.

Et puis finalement elle poussa un profond soupir et nous observa tous les deux.

— Je suis heureuse pour vous. J'avais peur que ce ne soit pas sérieux entre vous, que ma Clem soit une sorte de relation par interférence avec votre monde musical. Si Clémentine vous a dit oui alors qu'elle a eut une mauvaise expérience des fiançailles, c'est qu'elle a toute confiance en vous. Je ne vais pas dire que je n'aurais pas vu quelqu'un d'un autre genre pour elle... Mais quand j'ai dit oui à son père, tout le monde s'est insurgé parce que j'épousais un littéraire un peu hippie, alors que mon milieu était plus celui de scientifiques coincés. Pourtant, nous sommes restés mariés jusqu'à ce que la mort nous sépare.

Oui clairement, c'était à peu près le projet que j'avais avec Clem, si Dieu le voulait.

(...)

— Tu vois, c'était pas si terrible.

Elle venait de s'allonger à mes côtés dans mon lit et posa sa tête sur mon épaule.

— Ouais c'est ça, heureusement que j'ai craché le morceau, grognai-je, j'étais devenu complètement inexistant.

Clem embrassa ma joue et frotta son nez contre ma peau mal rasée.

— Merci, dit-elle, t'es le meilleur.

Je me tournai vers elle pour l'embrasser. Parfois j'avais encore du mal à réaliser que cette meuf parfaite allait être ma femme, genre pour de vrai. Pas juste ma copine, en mode « Salut j'te présente Clem, ma p'tite go » , non plus du genre « Voici ma femme, Clémentine Samaras » .

Putain elle allait porter mon nom quoi ! Et mes gosses aussi, Inch'Allah.

— Qu'est-ce que t'as à me mater comme ça ? demanda-t-elle en rougissant.

Je saisis sa joue entre mon pouce et mon index et l'embrassai encore.

Putain, j'allais faire ça toute ma vie.

— Rien, je t'aime.

Elle m'adressa un sourire qui en disait plus long que n'importe quelle réponse.

Quelques minutes plus tard, alors qu'elle s'endormait dans mes bras, un bruit de vaisselle cassée suivi d'un nombre incalculable de juron en arabe retentit dans l'appartement.

— C'est rien, c'est le chat qui a dû se brûler en sortant ses croquettes du micro-ondes.

La sentir rire contre moi, ça aussi ça n'avait pas de prix.

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