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Bickslow la regarda entrer prudemment dans la maison jusqu'à ce qu'elle disparaisse à l'intérieur et il se retourna pour rentrer finalement chez lui.
Le sourire aux lèvres, il se disait qu'elle avait raison. Ça l'avait fait du bien de faire un pas pour sortir de cette solitude. Sa journée c'était passé différemment cette fois-ci.
Bon sang il avait enfin parlé à quelqu'un après tous les rejets auxquels il avait fait face, bien que l'échange avait été brève.
Maintenant est-ce qu'ils étaient en voies pour devenir amis ? C'était peut-être assez tôt pour se qualifier ainsi, ils devront encore apprendre à se connaître.
Il se crispa en cette dernière pensée. Il avait fait des choses peu glorieuse, non elle ne devrait pas savoir ça : Avoir été dans un gang et participé à toutes leurs activités ignobles.
Bickslow ouvrit la porte de sa maison et pénétra à l'intérieur.
Après avoir lancé ses clés sur la table, il entra directement en cuisine pour se préparer quelque chose, il avait une de ces faims !
L'odeur de son petit repas emplissa directement la pièce puis il se servit dans un plat et commença à déguster.
— Ah ça brûle ! se plaignit-il.
Il souffla un peu dessus avant de pouvoir déguster ses pattes.
Bickslow s'adossa ensuite sur son siège en soupirant d'aise.
Quelle journée !
Il devait prendre une douche. Il aurait dû le faire avant de manger mais son estomac ne lui aurait pas accorder ce temps, rit-il.
Le jeune homme se leva et entra dans la cabine après s'être dévêtu.
Quand il eut finit, il sortit et s'arrêta lorsqu'il perçut son reflet dans le miroir de la douche. Il posa sa main dessus, lui il pouvait encore voir, admirer. Mais elle – Il ferma un instant les yeux puis les rouvrit quelques secondes après – Vivait dans une obscurité permanente, alors que pour quelques secondes cela avait été de trop pour lui.
Comment faisait-elle ? Et il ne l'avait pas attendu se plaindre une seule fois de sa condition, juste qu'elle voulait ne plus être seule et rejetée des autres.
Son cœur se comprima, c'était injuste. Lui qui avait fait souffrir tant de gens, pour se racheter, il n'allait pas la laisser seule.
C'était une promesse.
— Lisanna...
Son image lui vint en mémoire.
Son magnifique visage
Son sourire rayonnant.
Sa voix d'ange.
C'est bizarre, il aimerait la revoir au plus vite, pensa-t-il, la main posé sur sa poitrine.
*
Surexcitée, Lisanna se trouvait dans sa chambre, un large sourire aux lèvres.
Il était finalement venu et demain il l'avait assuré qu'il viendra. Elle n'arrivait pas à le croire, elle était en train de se faire un ami.
N'était-ce pas merveilleux ?
Elle espérait qu'il soit quelqu'un d'assez ouvert.
Lisanna s'avança vers la fenêtre de sa chambre, l'ouvrit et l'air frais pénétra à l'intérieur.
Elle suivit des voix au dehors, on aurait dit celle de son frère, sa sœur et une autre qu'elle perçut : Luxus, le fiancé de sa sœur.
Les voix s'éloignèrent, sûrement entraient-ils dans la maison.
L'attention de Lisanna se reporta au loin, elle s'accouda à sa fenêtre s'imprégnant dans son esprit le paysage qu'elle avait tant l'habitude d'observer.
Un sourire triste se peint sur ses lèvres mais un coup à la porte la sortit de ses pensées.
Elle alla ouvrir et reconnut la présence de sa famille.
— Oui ?
— Luxus voulait te saluer, répondit Mira.
— Alors ça va ? demanda ce dernier.
— Oui je vais bien merci de demander.
— Tu viens avec nous ? demanda sa sœur.
— Pour ?
— Parler du mariage.
— Vous avez déjà trouver une date alors ?
— Oui dans un mois ou plus le temps de terminer les préparatifs, répondit Mira.
— Ah !
La main de Lisanna trembla sur le poignet de la porte.
— Je suis contente pour vous.
Mirajane et Luxus se regardèrent car la voix de Lisanna se faisait triste.
— Tu vas bien ? s'enquit la grande Strauss.
Lisanna hocha la tête.
— Oui bien sûr. Je préfère rester dans ma chambre, tu me diras les nouvelles du mariage ce soir.
Elle rentra à l'intérieur et referma la porte.
— Qu'est-ce qu'elle a ? demanda Luxus.
— Et bien... Elle a peur de se sentir seule quand je vais m'en aller.
— Je vois.
Mirajane regarda fixement la porte de sa chambre.
— Elle ne mérite pas de vivre dans cette condition et maintenant je vais l'abandonner.
Luxus prit sa fiancée dans ses bras.
— T'es pas en train de l'abandonner.
— Mais elle sera seule car Elfman n'est pas souvent libre que se soit en journée ou la nuit.
Vu son boulot d'agent de sécurité aux services alternant de jour et de nuit.
— Je comprends. Euh... et bien elle peut venir vivre avec nous.
— Vraiment ?
— Si elle accepte.
— Je lui parlerai ce soir, dit-elle, retrouvant ses éternelles sourire.
La conversation n'avait pas pu échappé aux oreilles de Lisanna. Mais jamais elle n'ira vivre avec eux. Elle n'allait pas gâcher leur vie.
Elle était vraiment un poids, un poids pour sa famille.
Adossée contre son lit, elle avait les pieds repliés vers elle.
Le soir arriva assez vite, elle était descendu dîner, Luxus était rentré depuis longtemps déjà.
Elle s'assit à table, il y'avait que Mirajane et elle puisque Elfman était de service de nuit aujourd'hui.
— Lisa, je voudrais te parler, commença sa sœur.
— Je sais ce que tu veux me demander. Je ne viendrai pas vivre avec vous.
— Pourquoi ? s'étonna-t-elle.
— Je refuse, Mira vit ta vie. C'est ton couple, pourquoi je viendrai ?
— Mais Luxus lui-même l'a proposé.
— C'est gentil de sa part.
Elle sourit à sa sœur.
— Tu vas construire ta propre famille, tu seras tellement occupée que je me sentirai toujours délaisser. Le problème ce n'est pas toi mais moi. Je dois accepter la vie que j'ai et je suis beaucoup trop vielle pour venir vivre avec vous, rit-elle.
— Ce n'est pas drôle.
— Ne t'en fais pas pour moi ça va aller. Alors ce mariage ça avance ? demanda-t-elle, changeant de sujet.
— On dresse encore la liste des invités, il faut aussi trouver une salle et j'ai tellement hâte de m'acheter ma robe.
— Je pourrais venir avec toi ? Non en fait oublie, je ne te servirai à rien.
— Mais qu'est-ce que tu racontes ?
— Je ne t'aiderai en rien pour choisir ta robe, je suis aveugle. Je ne pourrais même pas te voir ce jour, s'attrista-t-elle
— Lisa...
— Mais au moins il y'aura tes amies à tes côtés, souffla-t-elle, forçant un sourire qui peina Mirajane
Lisanna baissa le regard, les mains toutes tremblantes.
— Ne fais pas cette tête, je suis sur que tu te feras des nouveaux amis et encore tu te marieras aussi, comme moi.
— Personne ne voudra épouser une aveugle.
— Ne dit pas ça. Moi je suis positive, tu rencontreras le prince charmant.
Malgré tout, cela fit rire Lisanna.
— Ça n'existe pas.
— Non, ne fait pas voler en éclat mes illusions, bouda-t-elle avant de se mettre à rire aussi.
* * * * *
Aujourd'hui, il faisait particulièrement beau. Est-ce que beau rimait avec soleil ? Car il faisait aussi très chaud, mais c'était assez supportable.
Bickslow avait essayé de se dépêcher de terminer au plus vite son travail pour aller à la rencontre de Lisanna.
Quand il la vit, il sourit alors que sa magnifique voix emplissait ses oreilles.
Il l'écouta attentivement, sans vouloir l'interrompre, qu'il avait voulu l'entendre chanter encore une fois.
Le chant se stoppa et elle se tourna vers lui en souriant.
— Bickslow !
— Salut.
Il vint vers elle et s'assit à ses côtés ou plutôt en face d'elle.
— Pourquoi tu chantes toujours cette chanson ?
— Je l'aimais chanter à mes parents. C'est moi qui l'ai écrite, avoua-t-elle, timide.
— Vraiment ?
— Oui... C'est nulle.
— Non elle est bien.
— Tu... Tu trouves ?
— La mélodie est superbe.
— Merci, rougit-elle sous le compliment.
— T'en a écrite d'autre ?
Elle hocha faiblement la tête.
— Après la mort de mes parents. J'en ai écrite une mais je ne l'ai jamais chanter, je trouve les paroles sombres et sinistres. J'aime ce qui est joyeux.
— Je vois. Tu peux la chanter encore ?
Elle acquieça d'un mouvement de tête.
Lisanna prit une grande inspiration pour se décider mais le regard insistant de Bickslow sur elle la destabilisa n'étant pas habituée à cette attention à part ceux de sa famille lorsqu'elle chantait.
Elle sourit nerveusement puis se lança.
Bickslow trouvait sa voix magnifique.
Quand elle termina, son regard porté sur elle tout le long du chant la gêna assez.
— Tu chantes bien.
— Merci mais pas aussi bien que ma sœur.
— C'est de nature chez vous c'est ça ? Et ton frère aussi il sait chanter ?
Lisanna rit, comme s'il venait de dire une bêtise.
— Quoi ?
— Il chante comme une casserole, faudrait pas qu'il essaye un jour.
— Mouais, ça doit être une torture vu comment tu rigoles
— Et toi tu as une passion ?
— Non.
Sa vie était sans sens, pensa-t-il.
— C'est ma sœur qui m'a donné envie de chanter. J'allais souvent à ses répétitions de chant, je l'admirais tellement. Elle se montrait toujours forte malgré toutes les situations qu'elle pouvait traverser gardant toujours le sourire. Je voulais être aussi forte qu'elle que parfois je... Je copiais sur elle, avoua-t-elle.
Elle s'arrêta un instant avant de continuer.
— Je me suis rendu compte que je manquais de personnalité propre alors je me suis mise en tête de surmonter toutes les épreuves toute seule sans être obligé de faire pareil qu'elle. Et quand je suis devenue aveugle, je fais l'effort jour et jour pour l'accepter et essayer de vive avec.
Elle serra la main sur sa robe.
— Bien que c'est difficile.
Lisanna chassa sa mauvaise humeur.
— Bickslow ?
— Mh ?
— Tu peux me d'écrire ce qu'il y'a autour ?
— Hein ? fit-il, ne s'attendant pas à cette demande.
— Si tu ne veux pas c'est pas grave.
— Ah ça me dérange pas. Hum suis pas fort pour les descriptions. Il fait beau, l'herbe est fraîche, les feuilles tombent à tes pieds, l'eau est d'un reflet vert et y'a un soleil qui brûle mes yeux, se plaignit-il.
Lisanna étouffa un rire.
— Ça fait longtemps que j'ai plus sentit le soleil sur mes yeux. Je ne pensais pas que ça me manquera un jour.
— Et ça fait combien de temps que euh... t'as perdu la vu ?
— Trois mois.
Il hocha la tête.
— Ça t'es... arrivé comment ? demanda-t-il, hésitant.
— J'avais des troubles de visions depuis toute petite déjà et avec des verres de correction ça allait quand même.
Le jeune homme était attentif à ses explications.
— Un jour je suis tombée dans les escaliers, j'avais raté une marche et à cause de tous mes trouble de vision cela à provoquer une obstruction d’une artère du nerf optique.
À cause d'une chute elle se voyait plongés dans une obscurité permanente, ragea-t-il.
— Et c'est irréversible ? Tu seras toujours av-
— Aveugle ? Oui, selon l'hypothèse de mon médecin.
— T'en a pas consulter d'autre ?
Elle fit non de la tête et elle écourta la conversation.
— Oh je dois vraiment y aller, ma sœur doit m'attendre, s'exclama-t-elle.
Bickslow se releva avant elle.
— Laisse je vais t'aider, dit-il.
Il lui prit sa main et l'aida à se lever.
— Merci.
Toujours les mains dans les siennes, Bickslow trouvait ces dernières particulièrement douce au point qu'il ne voulait plus les lâcher.
— Bickslow ?
Réagissant, il lui lâcha enfin les mains.
— Vraiment merci d'être venue et de m'écouter. Ça me fait tellement du bien.
— C'est rien. Tu le mérites.
— Vraiment ? Tu penses vraiment que je mérites de l'attention ?
— Euh... Oui.
— Merci.
— Mais si tu pouvais arrêter de me remercier à chaque instant ça sera pas mal.
Elle aquiesça.
— Tu veux... Me raccompagner ?
— Je vais pas te laisser rentrer seule.
Lisanna trouvait qu'il était tellement gentil avec elle.
..........
Avis ?
15 mars
Marie
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