E
Bickslow frotta ses plats avec force, ce boulot le soulait mais il devait être reconnaissant d'avoir au moins une petite occupation.
— Bickslow.
Ce dernier se retourna à l'attente de son nom.
— Monsieur ?
C'était le propriétaire du restaurant. Monsieur Sol, Mister Sol, un homme d'assez petite taille, mince et pas très musclé. Il avait les cheveux verts tiré vers le haut, une moustache courte de la même couleur que ces derniers. Toujours dans un costume marron et un monocle. Bon sang qui en portait encore de nos jours ?!
Sans oublier son accent anglais et les mots de cette langue toujours présente dans ses phrases.
— Je vois que tu t'en sors bien dans ton travail. La vaisselle est really really brilliant.
Bickslow grinça les dents. Pas que ça le passionnait mais il n'allait pas négliger son travail et prendre le risque de le perdre.
— Vu que je suis satisfied, je penses que tu mérites une petite augmentation.
Le jeune homme esquissa un sourire, enfin une bonne nouvelle depuis quelques mois qu'il travaillait ici. Mais bon il aurait espérer une promotion, de serveur peut-être il pouvait très bien s'en sortir.
— De quelques centaines de joyaux, je pense que ça sera perfect.
La joie de Bickslow retomba, il n'aurait pas dû trop espérer avec ce type cupide. Il devait sûrement suer du sang à chaque fois qu'il payait ses employés.
— Merci, remercia-t-il toutefois.
C'était un bon début et quelques joyaux de plus n'étaient pas plus mal.
— Okay, okay, je te laisse à ton travail.
Bickslow se lava les mains pour se reposer un peu, il avait déjà pas mal travailler. Ce restaurant avait vraiment beaucoup de client.
A peine s'adossa-t-il pour souffler que la porte arrière s'ouvrit et Bickslow se crispa. Qu'est-ce qu'ils faisaient là ?
Son ex-gang.
— Dit pas que c'est ici que tu boss ? Pouah Bickslow tu me déçois, dit l'un des membres, Totomaru.
— Comment vous...
— Comment on sait que tu boss ici ? J'ai demandé qu'on te suive, dit le chef du gangs, Erigor.
Il n'avait rien senti. Comment était-ce possible ?
— Ne te tracasse pas la tête il est très doué pour les filatures, dit Etigor, en déposant la main sur l'épaule du concerné, qui n'était autre Racer.
Erigor détailla la pièce.
— Si t'es ici c'est que c'est toi qui fait le lave vaisselle. Ah t'es tombé si bas, se moqua Kurohebi.
Les autres se mirent à rire.
— Vous voulez quoi ?
— Tu le sais déjà, revient avec nous. Depuis que t'es parti nos comptes ont baissé. Nos deux nouveaux ne sont pas aussi doué que toi pour nous faire amasser du fric.
— Vous connaissez déjà ma réponse. Maintenant partez d'ici.
— Tu préfère être aussi misérable ? Tu vis dans un taudis, on t'a fait une petite visite en ton absence. Avec nous tu auras assez.
— Combien de fois vais-je me répéter ? C'est non.
— Bon sang, ça fait quoi si elle est morte ? Elle aura bien fini par y passer un jour cette vielle. Mais toi tu as toute la vie devant toi.
Bickslow plissa des poings. Comment osaient-ils parler de sa mère d'une telle façon ?
Son poing s'écrasa sur le chef et ses acolytes arrêta Bickslow pour le maitriser.
— C'est bon laissez-le, j'ai encore besoin de lui. Je trouverai bien un moyen pour qu'il réintègre le groupe, dit Erigor en se massant la joue.
— Cause toujours, siffla Bickslow.
Au pas de la porte, Erigor lança une nouvelle fois en souriant.
— Assure tes arrières, ça vaut mieux.
Bickslow resta sceptique, de quoi il parlait ? Il n'était pas du genre à lancer des paroles en l'air.
De toute façon il devait se remettre au travail, il réfléchira sur ça plus tard.
* * *
A quinze heures pile, il était libre de son service, le remplaçant allait arriver sous peu.
Maintenant pour voir Lisanna il devait se rendre au centre animalier.
Espéront qu'elle passe bien ce premier jour. Elle lui avait dit que sa sœur ou son frère l'y déposera et la ramenera jusqu'à ce qu'elle puisse y aller et rentrer seule.
Bickslow tapa sur son front, il venait de se rappeller que lui aussi c'était inscrit pour le bénévolat. Pas qu'il détestait les animaux mais bon c'était pas trop son centre d'intérêt.
Enfin bon il y passera du temps avec Lisanna alors ça ira.
Il fit un bon bout de chemin avant d'arriver. Il y avait quelques personnes dans le jardin entrain de faire des tours aux animaux et parmis eux Lisanna était dans un coin avec une fille aux cheveux marrons et des faux oreilles de chats.
Le jeune homme commença à s'avancer vers eux quand cette phrase lui revint subitement en mémoire alors qu'il contemplait Lisanna dans son avancée.
<< Assure tes arrières, ça vaut mieux. >>
Son coeur se mit à battre, de peur.
De peur pour elle.
Et si c'était de ça qu'on l'avait averti ?
Il avait été suivi, et il ne savait pas depuis combien de jours mais tous ces derniers temps il avait trainé avec Lisanna.
Alors peut-être qu'ils savaient qu'il était en contact avec quelqu'un et ils peuvaient se servir d'elle pour faire pression sur lui et le forcer à revenir.
Il devait se tenir éloigner d'elle.
Pour la protéger.
Bickslow fit marche arrière et chaque pas qu'il faisait loin d'elle étreignait fortement sa poitrine.
Lisanna le considerait comme son ami et à cet instant il était en train de l'abandonner comme ses autres amies l'avaient fait.
Mais c'était pour son bien.
Il devait la protéger, la tenir éloigner de lui et de toute cette histoire.
Il accéléra le pas pour ne pas faiblir face à sa décision.
*
Lisanna et sa nouvelle connaissance Millianna avec qui on avait décidé de la mettre équipe pour qu'elle s'adapte plus vite prenait soin d'un chat.
Sourire aux lèvres, celui-ci tomba quand son cœur se serra légèrement et Lisanna se retourna en posant une main sur sa poitrine.
— Bick... Bickslow ?
— C'est qui Bickslow ? questionna Millianna.
— Ah c'est mon ami. C'est juste que j'ai cru ressentir qu'il était là.
— C'est ton amoureux ?
— Quoi ? Mais... Mais non, bégaya-t-elle, les joues légèrement teintées de rouge.
— Alors comment t'as pu ressentir ça ?
— C'est qu'il doit venir aujourd'hui. Je dois sûrement être impatiente qu'il vienne que je me suis fais une idée.
— Impatiente hein ? C'est pourquoi tu rougis ? rigola cette dernière.
Étonnamment ça la fit rougir encore plus. C'est vrai que depuis leur sortie d'hier il ne lui quittait plus la tête, se remémorant sa chaleur lorsqu'il l'avait prise contre lui, rassuré avec ses mots doux, son cœur qui s'etait affolé anormalement.
Et un souvenir plus lointain resurgissait à chaque fois. Lorsqu'elle avait finement caressé son visage.
— Mon coeur bat si vite, chuchota-t-elle, cachant son visage dans ses deux mains.
Elle avait tellement envie d'être en sa presence que c'était étouffant.
— Tu disais ? demanda sa partenaire qui n'avait pas entendu son murmure.
— Non rien.
Lisanna se mit à caresser le chat qui se frottait tendrement contre elle.
C'était l'heure de nourrir les animaux et Lisanna et Millianna s'occupèrent de nourrir celui dont-il s'occupait. Enfin Lisanna essayait, elle était plutôt déconcentrée.
— Il est quelle heure ? demanda Lisanna à sa partenaire.
— Dix-sept heures et quart, répondit-elle, regardant la montre qu'elle avait autour de son poignet.
Le visage de la jeune aveugle s'attrista.
— Pourquoi tu fais une tête pareil ? s'enquit Millianna.
— Il... Il n'est pas venu.
— Ton ami ? Euh... Bickslow c'est ça ?
— Oui. C'était prévu qu'il vienne et avant cette heure-ci on... On se voyait d'habitude. Je comprends pas.
— Il a du avoir un empêchement ne soit pas aussi triste. Regarde comment il est mignon, dit-elle, caressant le chat.
— Oui c'est vrai, souffla-t-elle, retrouvant un peu le sourire.
* * * * *
Quatre jours que Bickslow se tenait éloigner de Lisanna bien qu'il voulait la revoir, savoir comment elle allait, comment se passait son bénévolat.
— Elle me manque.
Son sourire, sa façon dont elle prononçait son nom, même ses inquiétudes. Mais maintenant il l'avait abandonné.
Bickslow s'assit au sol, alors qu'il était venu encore une fois se confier à sa mère.
— Je sais pas quoi faire, je veux pas la mettre en danger en même temps je veux pas qu'elle croit que je l'ai abandonné, que je veux plus être son ami.
Le jeune homme se leva. Il devait au moins savoir comment elle allait.
Il prit la direction du centre animalier en coupant par plusieurs chemins différents.
Il avait quand même vérifier s'il était suivis, heureusement que non mais on était jamais trop prudent.
*
Lisanna ne voyait plus Bickslow depuis quatre jours déjà. Il lui manquait tellement de plus qu'elle pensait tout le temps à lui.
Pourquoi il ne voulait plus la voir ?
— Tu crois que lui aussi il s'est détaché de moi ? murmura-t-elle à son chat.
— Tu parles encore de Bickslow ?
— Millianna ?
Celle-ci s'assit à ses côtés.
— Ah l'amour !
— Je te l'ai déjà dis, je ne suis pas amoureuse.
— Alors pourquoi cette tristesse ? Si c'était juste un ami qui ne venait plus te voir tu seras plutôt en colère et non autant déprimée. Tu ressens quelque chose pour lui c'est évident. Surtout avec tes Bickslow par si, Bickslow par là.
Cela fit rougir Lisanna.
Est-ce qu'elle ressentait vraiment quelque chose pour lui ? C'est vrai que depuis leur dernière sortie elle n'arrivait plus à le sortir de la tête. Et son coeur battait tellement en pensant à lui et maintenant qu'il ne venait plus elle se sentait si mal.
C'était douloureux au fond de son coeur.
— Il doit simplement être très occupé. Allez allons un peu faire voir la lumière du jour à ce magnifique monsieur carotte, lança Millianna en prenant l'animal dans ses bras.
Lisanna suivit sa partenaire pour se retrouver dehors.
Elles marchaient côte à côte en discutant un peu à l'extérieur.
— Tu veux le prendre ? demanda Millianna.
— Lisanna.
Celle-ci se retourna vivement en entendant cette voix qu'elle voulait tant entendre depuis.
— B-Bickslow ? C'est toi ?
— Ouais enfin je suis venu te v-
La jeune fille sauta dans ses bras avant qu'il ne termine sa phrase.
— Eeh fait attention, dit-il, la tenant fermement.
Lisanna serra ses bras autour de lui en plongeant sa tête dans son cou.
Ses bras.
Sa chaleur.
Le cœur de la blanche se mit à battre si follement à être ainsi dans ses bras.
C'est chaud.
— Tu m'as manqué, souffla-t-elle.
Il l'éloigna par les épaules. Elle lui avait manqué aussi mais il était juste venu voir comment elle allait.
— Je dois te parler.
— Moi aussi, j'ai tellement de chose à te dire, dit-elle.
Bickslow se pinça les lèvres. Elle était si enthousiaste pourtant il était venu lui dire aurevoir.
Il amenena dans un coin plus calme et Lisanna s'adressa directement à lui.
— Pourquoi tu ne venais pas ? Je pensais qu'on ferait du bénévole à deux.
— Je crois plus que je pourrais le faire. Si non tu te plais ici ? demanda-t-il, changeant de sujet.
— Oui ça me fait plaisir de prendre soin des animaux. On m'a mis en partenaire avec une fille, elle s'appelle Millianna et on s'entends très bien. Et tout le monde est très sympathique avec moi.
— Je suis content pour toi.
— Ça me fait tellement de bien de ne plus être tout le temps à la maison, de pouvoir côtoyer d'autres personnes. C'est grâce à toi, merci Bickslow.
Il sourit, ça lui faisait plaisir de la voir heureuse.
Il n'avait pas d'inquiétude à se faire, elle était bien traitée ici. Maintenant il devait trouver le courage de lui dire qu'il ne pourrait plus se voir.
Le silence prit place entre eux et Lisanna baissa la tête.
Son cœur battait juste par sa présence, qu'est-ce qu'elle avait ?
— Je... Je m'occupe d'un chat, Millianna et moi on l'a baptisé monsieur carotte.
— Un nom vraiment étrange.
— Tu trouves ? Moi j'aime bien c'est mignon, dit-elle, sourire aux lèvres.
Son sourire réchauffait son coeur.
Attiré, il posa sa main sur sa joue.
— Bickslow, murmura-t-elle, rougissant violemment
Ses yeux descendirent sur ses lèvres. Cette envie de l'embrasser était encore présente.
Depuis leur dernière sortie, il avait compris une chose qu'il aurait voulu ignorer en se tenant à cet instant avec elle.
Il se sentait attirer par elle.
C'était ça la raison pour laquelle il n'arrivait pas à lui dire aurevoir.
— Bickslow ?
— Tu rentres ? Je peux te ramener, dit-il, retirant sa main.
— O-oui je... Je veux bien mais ma sœur me ramène d'habitude au environ de dix-huit heures.
— Il n'est que seize heures, dit-il, vérifiant son portable.
— Ah d'accord je peux rentrer, je la verrai à la maison. Attend je vais dire au-revoir à Millianna.
— Marche juste tout droit tu la verras.
— D'accord merci.
Dès qu'elle partit Bickslow glissa sa main sur ses cheveux. Qu'elle lui plaise ou non il devait lui dire aurevoir, pour la protéger. On pourrait s'en prendre à elle par sa faute.
— Ah Lisanna c'est toi, souffla Millianna.
— Oui euh... Je rentre plus tôt aujourd'hui.
— C'est bien lui Bickslow ? Tu rentres avec ton amoureux c'est ça ? taquina Millianna.
— C'est... C'est pas mon amoureux.
— Je vous observais et tu avais l'air au ange. A rougir à tout moment. Ça se voit qu'il te plait. Dès qu'il est venu tu as sauté dans ses bras. T'aurais pas ces réactions avec juste avec un ami.
— Je... Je... Il...
— Tu vois, t'arrives pas à dire le contraire.
— Non c'est pas ça. J'aime juste être avec lui.
Toutefois, le doute s'immisça en elle. Est-ce qu'elle ressentait vraiment quelque chose pour lui ?
* *
Lisanna était accrochée au bras de Bickslow sur le chemin de retour où il lui avait fait prendre plusieurs détours. Elle n'avait pas compris pourquoi mais elle n'avait pas posé de question car elle était assez troublée par ce que Millianna n'avait pas cessé de lui répéter.
Comment pourrait-elle savoir si elle était vraiment amoureuse de Bickslow ?
— On est arrivé.
— Hein ? Déja ? Merci.
Elle avait été si plongé dans ses pensées qu'elle n'avait pas prêté attention.
— On continuera toujours à se voir ? demanda-t-elle, la voix remplie d'espoir.
— Je...
Lisanna se jeta dans ses bras.
— J'aime vraiment être avec toi.
Non, elle ne devait pas lui dire ce genre de mot.
— Oui, on se verra toujours.
— Merci, souffla-t-elle, soulagée.
Elle resta encore un moment dans ses bras le cœur léger et Bickslow ne réussit pas à l'éloigner.
— Tu sais, parfois... J'aimerais te voir, murmura-t-elle.
— Lisa...
Elle s'éloigna finalement de lui et lui fit un sourire.
— Merci de m'avoir ramené. Tu veux entrer un moment ?
— Euh... Ça va je dois y aller.
Elle monta les quelques marches et lui fit un au-revoir de la main et entra enfin chez elle.
Elle s'adossa contre la porte en souriant et le cœur palpitant.
— Est-ce que je l'aime vraiment ? Mon cœur bat encore si fort
Lisanna alla dans la salle de séjour après avoir repris ses esprits.
— Lisanna ? s'étonna Mirajane.
Sa sœur accourut vers elle, affolée.
— Tu es rentrée toute seule ?
— Non avec un ami ne t'en fait pas. C'est Bickslow, celui dont je t'avais parlé.
— Hum... D'accord. Vient assied toi.
Mirajane fit asseoir sa sœur avec elle.
— Mira ?
— Oui ?
— Comment on sait quand on... On est amoureux ? demanda-t-elle, hésitante.
Sa sœur lui regarda longuement avant de sourire et de répondre.
— Etre amoureuse, c'est ressentir des émotions très fortes et soudaines pour quelqu'un.
Des sentiments forts et soudains ? Comme ceux qu'elle ressentait depuis un temps après sa sortie avec Bickslow ?
— Quoi d'autres ?
— Le coeur qui bat la chamade que ce soit en pensant à lui ou en sa présence, cette personne prend énormément de place dans nos pensées et dans notre quotidien : matin, midi, soir, nuit on ne pense qu'à lui.
C'était exactement ce qu'elle ressentait.
— On a peur que tout s'arrête, qu'il ne nous rappelle pas, qu'il nous abandonne, qu'on ne compte pas pour lui.
Lisanna prit son visage entre ses mains à cette dernière phrase.
— Mira je... Je ressens tout ça pour quelqu'un depuis peu. Ça veut dire que je suis amoureuse ?
— Si c'est ça j'imagine que oui.
— C'est si soudain.
— Et aussi un sentiment si beau.
— Je sais pas s'il peut s'intéresser à moi, je suis aveugle.
— Ne dit pas n'importe quoi, l'amour ne tient pas qu'en compte l'apparence. Et question physique tu es très belle.
C'est vrai que Bickslow lui avait dit cela mais elle avait peur de se faire rejeter si elle livrait ses nouveaux sentiments pour lui.
— Moi je dis que tu as toutes tes chances et tu me feras l'honneur de l'inviter quand vous serez ensemble.
Sa sœur était si enthousiaste que ça la détendit un peu.
Lisanna sourit.
..........
Avis ?
7 juillet
Marie
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