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Toutes les nuits Bickslow ne pensait qu'à Lisanna, comment se sentait-elle ?
Il n'avait plus osé aller la voir après ce jour. Et le baiser qu'il avait échangé avec elle n'avait eu rien d'exceptionnel. C'était juste un baiser innocent d'une fille amoureuse.
Amoureuse...
Elle était amoureuse de lui. Comment était-ce possible ? Elle savait si peu de chose de lui, comment avait-elle pu ressentir une telle inclination à son égard ?
Comment répondre à ses sentiments alors qu'il se sentait un peu perdu et troublé depuis qu'elle le lui avait avoué cela.
*
Mirajane ouvrit la porte de la chambre de sa soeur et trouva celle-ci allongée.
— Mira, je veux rester seule.
Malgré son interdiction, sa soeur s'avanca vers elle et s'assit dans le lit.
— Tu ne veux pas sortir un moment ?
— Je n'ai pas envie.
La plus grande fut peinée, sa sœur adorait sortir mais depuis maintenant une semaine, elle ne l'avait fait que dans l'espoir de voir Bickslow et elle avait même abandonné son bénévole constatant qu'il ne venait pas.
— Et qu'est-ce qui te ferais envie ?
— Je... Je veux le voir, je veux dire je veux être avec lui même encore un petit moment.
Sa soeur ne sut quoi répondre, elle était si triste ces derniers jours.
— Pourquoi il m'a embrassé si c'est pour m'éviter par la suite ? Je savais... Je savais bien que personne ne pourrait s'interesser à une aveugle.
Mirajane ne supportait plus de voir sa soeur dans un tel état de tristesse.
Ce Bickslow devait s'expliquer sur son geste et s'il devait repousser sa sœur et bien qu'il le fasse au lieu de la laisser ainsi dans le doute.
— On peut le voir si tu veux, tu connais son adresse ?
— Non.
— Son contact ?
— Je ne connais pas.
— Il est employé ? Tu sais où il travaille ?
— Non, je ne sais rien.
— Tu... Ne sais rien de lui ? trembla Mirajane, terrorisée par cette idée.
— Je...
Juste qu'il s'appelait Bickslow mais elle avait su l'aimer. Il avait dû la prendre pour une idiote quand elle le lui avait dit.
Lisanna étouffa ses larmes dans son oreiller. Elle ne savait pas comment elle pourrait le revoir.
— Mira j'ai mal, souffla-t-elle, posant sa main sur sa poitrine.
Un chagrin d'amour. Elle aurait tellement voulu que sa sœur ne vive pas cet horrible sentiment.
— Je n'aime pas te voir comme ça. Écoute on va faire une petite sortie toutes les deux pour te changer les idées. Ça te dis ?
Avant que Lisanna ne puise répondre, le téléphone de
Mirajane qu'elle avait avec elle sonna. Celle-ci décrocha en voyant qu'il s'agissait de Luxus.
— Oui ?
— Tu es déjà prête ?
— Prête ?
— Tu n'as pas oublié quand même, aujourd'hui on devait visiter les salles pour le mariage.
Ça lui était sortit de la tête tant elle s'inquiétait pour Lisanna.
— Luxus c'est que je dois m'occuper de ma sœur, on ne peut pas reporter ?
— Non Mira ne fait pas ça, stoppa Lisanna.
— Excuse moi luxus je te rappelle dans un petit moment.
Mirajane coupa l'appel et se tourna vers sa soeur assis désormais dans le lit.
— Je ne vais pas te laisser seule, Elfman est absent.
— Ce n'est pas la première fois que je vais rester seule. Vas-y. Luxus doit sûrement t'attendre.
— Mais... Tu ne vas pas bien.
— Ça va et j'ai envie de rester un peu seul.
— Tu es sur ?
— Oui pense aussi un peu à toi, c'est ton mariage quand même, tout doit être près dans les temps.
C'est vrai mais elle n'avait pas très envie de la laisser dans cet état.
— Ne t'en fais pas mira, je vais m'endormir.
— Euh c'est d'accord. Et tu sais quoi faire si tu as un problème.
— Oui je n'ai pas oublié.
— Prend soin de toi.
Mirajane lui donna un baiser à la joue avant de sortir de la chambre pour s'en aller en lançant l'appel vers Luxus.
Lisanna se recoucha dans le lit et força le sommeil mais rien. Elle ne dormait pas très bien depuis une semaine car elle ne cessait de penser à Bickslow.
A ce baiser.
Pourquoi il l'avait embrassé s'il ne ressentait rien pour elle ?
Dans le cas contraire, s'il ressentait un quelconque sentiment pour elle alors pourquoi l'évitait-il ?
<< Justement tu ne vois pas. >>
— Mais j'aimerais tellement te voir, murmura-t-elle.
Lisanna porta une main à son cœur et se lèva du lit en sortant de sa chambre et elle se rendit à l'extérieur de la maison.
Les rayons de soleil caressèrent sa peau. Ça l'avait un peu manqué ces derniers jours vu qu'elle n'était pas sortit.
Elle s'assit sur la première marche et posa sa tête sur la rampart des quelques escaliers qui menaient à l'intérieur de la maison.
Est-ce qu'il faisait beau ? Se demanda-t-elle.
C'était calme, le vent soufflant légèrement. Est-ce qu'un jour aurait-elle encore la chance de revoir les lumière du jour ? Le ciel étoilé ? Sa famille ?
Elle n'avait pas pu en profiter au maximum, regretta-t-elle.
La jeune fille se laissa emporter par ce silence apaisant et agréable. De nombreuses minutes s'écoulèrent et elle s'etait assoupie même si ce n'était pas prudent de le faire.
* *
Ses pas était hésitant mais il n'arrivait pas à faire demi-tour, il voulait tant la voir.
Une semaine, pendant une semaine il avait lutté parce qu'il ne voulait pas la décevoir mais...
Il posa une main sur l'arbre et observa la maison. Celui-ci fut surpris en voyant Lisanna assis sur les marches.
Bickslow s'avança vers elle, de toute façon il ne pouvait plus faire marche arrière.
Arrivé tout près d'elle il constata qu'elle était endormie.
Pourquoi prenait-elle le risque de s'endormir ainsi dehors ?
Sa main s'avança vers sa joue qu'il caressa et il remit derrière son oreille ses mèches de cheveux qui dépassaient.
Elle avait l'air si fatigué, n'avait-elle pas assez dormi ?
Son pouce glissa sur ses lèvres et il ferma les yeux, il n'avait pas cessé d'y penser.
Il prit place à ses côtés et décida d'attendre qu'elle se réveille, ils devaient parler tous les deux.
Cette caresse sur sa joue.
Sur ses lèvres.
Cette sensation, cette chaleur.
Bickslow...
Bickslow...
Non ! C'est vide tout à coup.
Elle voulait encore le ressentir.
Sortant petit à petit de son assoupissement, elle sentit fortement une présence à ses côtés.
Paniquée, sachant qu'elle s'était endormie sur les marches de la maison, elle sursauta.
— Qui... Qui est là ? demanda-t-elle la voix tremblante, se serrant contre la rampart des escaliers.
— Calme toi Lisanna, c'est moi.
La jeune fille ne savait pas si elle devait se sentir heureuse ou sous le choc.
— Bickslow ? hésita-t-elle.
— Je suis venu te voir.
Un sourire se fraya sur ses lèvres et tâtant, elle réussit à prendre sa main et Bickslow la serra contre lui.
— Pourquoi ? demanda-t-elle.
Lisanna leva le visage vers lui.
— Tu m'as manqué. Je t'ai attendu tout ce temps mais tu ne venais pas, ça me faisait du mal. J'ai eu si mal.
Elle serra sa main qu'elle tenait toujours.
— Pourquoi tu m'as embrassé si c'est pour m'éviter par la suite ?
— Avant de répondre à ta question je dois te parler. Te dire la raison pour laquelle je te tenais distanct de moi.
La jeune fille acquiesça et s'éloigna quelque peu de lui pour l'écouter.
Bickslow prit un long moment avant de se lancer et enfin lui parler de la maladie de sa mère, son entrer dans un gang pour obtenir de l'argent pour ses soins, ses coups, ses vols, escroquerie, terroriser les habitants de son ancien quartier sous les ordres de son chef.
Le jeune homme lui dit tout, tout jusqu'à la mort de sa mère jusqu'à maintenant et Lisanna en fut choquée, n'imaginant pas qu'il aurait pu avoir une telle vie, lui qui paraissait si raisonnable et juste.
— Voilà, je crois avoir dis l'essentiel.
— C'est pour ça que tu te qualifie de mauvaise personne ? demanda-t-elle doucement.
— Parce que ce que j'ai fais n'étais pas mal ?
— Tu le faisais pour payer les soins de ta mère, souffla-t-elle.
Bickslow ferma des poings, comment pouvait-elle voir les choses de cette façon ? Il n'était pas excusable.
— Que mes intentions ont été noble ou non, j'aurais pu procéder autrement. Et... Elle est morte à cause du mauvais choix que j'ai fais. Je mérite d-
— Non.
— Quoi ?
— Ce que je voulais dire c'est que je m'en fiche.
Bickslow écarquilla les yeux. Elle s'en fichait ?
Il la regarda fixement et son coeur se mit à battre en désordre.
Il rougit et détourna la face, c'était quoi ce sentiment ?
— Je... Je viens de dire que j'étais un voleur, un escroc et toi tu t'en fiches ?
— Parce que tu l'étais et plus maintenant.
Bickslow fit une nouvelle fois pris de court par sa réponse.
— Je suis toujours le même homme, souffla-t-il.
— C'est faux, défendit-elle.
Lisanna remonta sa main jusqu'au visage de Bickslow et posa cette dernière sur sa joue.
— Le Bickslow que je connais m'a sortit de la solitude dans laquelle j'étais, il m'a fait sourire, m'a rassuré, m'a protégé des vipères qu'étaient devenus mes amies, m'a montré que je pouvais être utile même dans ma condition, il m'a compris. Alors pour moi tu es quelqu'un de bien.
— Lisa...
— Tout le monde fait des erreurs mais le plus important c'est de savoir les reconnaître et de changer.
Bickslow baissa la tête et un sourire se fraya sur ses lèvres. Pourquoi n'avait-il jamais vu les choses de cette façon ?
— Tu es quelqu'un de merveilleux, c'est pour ça que je t'aime, dit-elle, un peu gênée toutefois.
— Lisanna je...
— Tu ne peux pas m'aimer ? C'est parce que je suis aveugle ? Ou je ne suis pas ton genre de fille ?
— Ce n'est pas ça, rien de tout ça.
Bickslow soupira.
— Tu... Tu me plais. C'est pourquoi je t'ai embrassé, tu me plais beaucoup, avoua-t-il, la faisant rougir
— Vrai... Vraiment ? Alors pourquoi tu m'as évité ?
— Je ne veux pas que tu sois déçu.
— Mais j'ai encore eu plus mal à cause de cette absence. Je veux être à tes côtés. Bickslow je t'aime.
Il prit son visage dans ses mains.
— Tu veux vraiment être avec moi ?
— Oui.
— Malgré ce que je t'ai dis sur moi ?
— Je m'en fiche, c'est la personne que tu es maintenant qui est importante.
— Lisanna c'est risqué.
— Pourquoi ?
<< Assure tes arrière, ça vaut mieux. >>
Il avait très peur qu'on sen prenne à elle, entretenir une relation la mettra trop en avant.
— Je... Je ne pourrais pas supporter d'être simplement une amie pour toi, dit-elle.
— Je sais.
— Alors pourquoi tu doutes ?
Il ferma les yeux sans répondre.
— Bickslow.
Il avait peur.
Il connaissait bien trop ces gens, ils n'étaient pas du genre à plaisanter avec des paroles en l'air.
Lisanna se leva. C'était trop.
— Où est-ce que tu vas ? demanda-t-il.
— Si tu hésites je ne peux pas te forcer. Même si ca veut dire qu'on ne pourra plus se voir.
Comment ?
Il se leva à son tour et l'arrêta la main, le cœur en arrêt.
— Attend. On... On peut essayer mais si les choses tournent mal il va falloir qu'on arrête.
Le visage de Lisanna s'illumina et elle se jeta dans ses bras.
— Non, tout va bien se passer. Je te promet que tu ne vas pas te plaindre de moi.
Le jeune homme la tint fermement. Elle devait arrêter de prendre de tel risque.
— Fait atten... tion, dit-il difficilement, alors que son regard avait dévié sur ses lèvres.
Bickslow posa son pouce dessus et approcha son visage. Ces lèvres qu'il avait désiré trop de fois.
— Apprend moi, souffla-t-elle.
Délicatement il posa ses lèvres ur les siennes et la tint fermement à la taille. Elle bougeait doucement ses lèvres.
C'était encore si innocent.
Bickslow mit plus de fermeté dans ce baiser et passa sa langue humide sur ses lèvres ce qui la fit rougir.
Lisanna se cacha contre son torse en mettant fin à cet échange.
Ah... Elle n'avait pas compris.
Il posa une main sur sa tête en respirant le doux parfum de ses cheveux. Même sa naïveté et son insouciance le séduisait.
— Tu veux rentrer à l'intérieur ? Il y'a personne, dit-elle.
Bickslow bégaya. Ça se faisait pas de dire ce genre de chose.
— Euh non ça vaut mieux pas.
— Tu vas rentrer maintenant ?
— On peut sortir si tu veux.
— Je veux bien. On peut faire quoi ? On est ensemble maintenant non ?
— Un sortie cinéma ? Ça fait des lustres que je...
Il se gifla mentalement pour sa bêtise.
— Pardon, s'excusa-t-il.
Il espérait ne pas l'avoir trop blessé.
— Une promenade ? demanda-t-il.
Le visage de Lisanna se ferma de nouveau.
— Le but d'une promenade c'est d'admirer les lieux mais moi je suis aveugle.
Il releva son visage.
— Alors je t'invite à manger et en rentrant on pourrait acheter des glaces.
Au mot glace, l'idée lui plu tout de suite.
— Oui, on fait ça.
Bickslow lui prit la main pour qu'ils y aillent.
— Tu m'amènes où ?
— Le restaurant où je travail.
Il avait eu petite augmentation, il pouvait bien se permettre cette dépense imprévu.
— Tu es cuisinier ? Serveur ?
— Hum non. Je nettoie la vaisselle.
— Ahn. Si ça avait été possible je serais même des fois venu t'aider. Ça ne doit pas être facile.
— Si tu savais.
Ils se mirent à rire tous les deux, tout en avancant main dans la main.
Elle était heureuse.
* *
Cette manière de glisser sa langue sur le pot de glace, elle devait arrêter, c'était trop tentant.
— Lisanna ?
— Oui ?
— Tu t'en ai mise.
— Où ? Là ? demanda-t-elle, glissant le dos de sa main sur sa joue.
— Non, ici.
Il essuya le coin de ses lèvres avec sa langue la faisant rougir violemment.
— Bicks... Que...
Il sourit.
— C'est trop tentant, dit-il, glissant finalement ses lèvres sur les siennes.
Ça le prenait de court, toutes ses sensations.
Son cœur battait si fort.
Ces sentiments tout d'un coup... Qu'est-ce que cetait ? se demanda-t-il.
* * *
Mirajane cogna à la porte de sa petite sœur.
— Lisanna tu es là ? Je peux entrer.
— Oui.
Sa sœur pénétra dans sa chambre et trouva Lisanna assis dans le lit.
— Tu vas bien ? demanda-t-elle, accourant vers elle.
— Très bien. Et toi ? Vous avez pu trouver une salle ?
— Oui. On a dû visiter plusieurs c'est pourquoi je rentre un peu tard.
Lisanna sourit laissant Mirajane perplexe. Elle allait vraiment bien, qu'es-ce qui s'était passé en son absence ?
— Elfman est rentré, il est affalé dans sa chambre, rit Lisanna.
— Ahn d'accord et toi ? J'avais peur de rentrer et de te trouver en larme mais tu es vraiment heureuse on dirait.
— Il es venu.
— Tu parles de Bickslow ?
— Oui, on a pu parler et il a dit qu'on pourrait essayer.
— Vous êtes ensemble ?
Elle acquiesça en hochant la tête, sourire aux lèvres.
— Mais comment ? Lisanna tu ne sais presque rien de lui.
— Non, on a parlé et il m'a expliqué. On est sorti mangé et sur le chemin de retour il m'a acheté ceci, dit-elle en désignant le fin bracelet autour de son poignet. Je suis sur qu'il est magnifique.
— Oui ça l'est.
— Et tu sais tu n'as pas à t'inquiéter. Il m'a laissé son adresse et son contact noté dans un papier. Tu pourrais m'aider à le mémoriser ?
— Hum d'accord, si tu es heureuse alors ça me va. Pense à l'inviter dîner à la maison.
— Oui, j'ai hâte de vous le présenter, s'enthousiasma Lisanna.
Elle avait hâte de le revoir demain. Elle était déjà si impatiente.
..........
Avis ?
20 juin
Marie
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