Elle se retrouvait, seule, face à son village, seule face à ses habitants. Elle apercevait au loin deux vieilles commères. Elle n'hésita pas une seconde et s'élança vers elles. Il n'y avait plus de place pour le doute, pour le regret dans cette nouvelle vie. Elle y fonçait tête baissée. Maria salua les deux vieilles femmes, s'arrêtant et leur parlant même du temps qu'il faisait. Sur son visage un sourire radieux semblait ne pas vouloir disparaitre. Elle reprit sa course folle vers l'inconnu.          

Maria trottait dans les rues presque désertes à cette heure. La plupart des paysans étaient déjà aux champs, les commerçants partis en ville. Ce n'était pas aujourd'hui qu'elle allait tisser de nouveaux liens, se dit-elle. Son sourire se fit de moins en moins assuré, le doute s'immisça Un sentiment destructeur l'envahi, elle sentit son cœur s'alourdir, ses pas se rapprocher et le désespoir revenir, dévorant férocement tout l'espoir qu'elle avait pu avoir. S'il n'y a personne, comment rencontrer de nouvelles âmes? C'était comme courir après l'horizon, Maria  le savait.  Comme un fantôme, elle continua d'errer dans les rues vides, fixant sur le sol les marques de pas laissées par des ombres quelconques. 

Une odeur sucrée vint avec la tendre brise qui balayait la ruelle. Maria prit une grande inspiration, se laissant envahir par la douce fragrance. Sa tête se releva et des frissons parcoururent son dos. C'était ça, oui, ce dont elle avait besoin. Maria regagna son sourire confiant et ses foulée haletantes. Désormais elle avait un but. Rencontrer des gens? Non, elle avait déjà rencontré celui qu'il lui fallait. 

La petite boulangerie de Barthéo se dessina au tournant de la rue. Maria marqua une pause, hésitante, mais elle su qu'elle n'y perdrait rien.  

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Nouveau chapitre depuis sacrément longtemps, l'inspi est peu a peu revenue et j'espère que ça va durer :) 

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