10. Réconciliation



Ils se promenaient dans les rues désertes, main dans la main. Enoch avait encore cette impression que son corps ne lui appartenait plus, comme s'il était possédé. Maria, elle, était investie d'une chaleur plus que plaisante au niveau de l'estomac. Elle se sentait légère, si Enoch ne la tenait pas elle pourrait s'envoler, si haut qu'elle serait capable de toucher la lune.

Ils se dirigeaient vers la rivière, en silence. Seuls le son de quelques gravillons qui craquaient sous leurs poids et le cœur battant de Maria agrémentaient le voyage. Enoch se sentait toujours aussi étrange,pas forcement mal mais il ne se sentait simplement pas lui même. Il avait l'impression d'être un mouton, lui qui avait toujours marché parmi les loups. Les yeux de la jeune femme pétillaient et s'il avait fait jour, Enoch aurait pu remarquer son visage cramoisi. Le calme bruissement de la rivière se faisait entendre. Maria lâcha la main de son amant et trotta en gloussant vers la rive. Enoch ne bougeait plus d'un pouce. Il avait reprit possession de son corps. Un large sourire ornait son visage. Il se précipita alors vers Maria,qu'il saisit par la taille et plaqua sur le sol. Au contact des mains d'Enoch, Maria laissa échapper une plainte qui traduisait une grande douleur. Son corps la brûlait et son esprit s'embrumait. Elle grimaça et commença à se tordre au sol, laissant échapper des gémissement saccadés. Enoch eut un mouvement de recul. Ne comprenant pas la situation il contemplant le rictus qui déformait le visage de la jeune femme.

"Euuh...Maria ? Ça va Mar..."

Il n'eut pas le temps de finir sa phrase que la jeune femme écarquilla les yeux et reprit son souffle en une grande inspiration. Elle saisit le visage d'Enoch et l'embrassa avec ardeur. La chaleur qui la faisait se tordre de douleur quelques secondes plus tôt était désormais plus douce,mais toujours dérangeante. Maria ne se sentait plus elle même,quelque chose en elle agissait à sa place. Elle pouvait tout sentir mais ne contrôlait rien.

Les mains de la tailleuse se promenèrent sur la nuque d'Enoch. Petit à petit elles glissèrent de son dos vers son torse, puis vers son ventre.D'un geste assurée elle descendit ses main sur les cuisses musclées et rapprocha brusquement le corps d'Enoch du sien. Il sursauta et ouvrit grand ses yeux. Il plongea son regard dans celui de Maria,elle avait un regard aguicheur qui ne semblait pas être le sien.Sentant le corps brûlant de Maria seul un « go for it »traversa son esprit. Il saisi les épaule de Maria et commença à la déshabiller en la couvrant de baiser. Chacun de ses baisers laissait sur Maria une marque légèrement rougeâtre qui s'estompait quelques secondes après en fumant légèrement. De son index et de son majeur il suivait la ligne de son cou jusqu'à son sternum. Sa poitrine nue se cambra et elle frissonna malgré la chaleur qui l'envahissait.Enoch se redressa en s'extirpant de l'étreinte de Maria et déboucla sa longue cape qu'il jeta nonchalamment dans l'herbe. Il se débarrassa de sa ceinture et enleva son tabard. Il se pencha et baisa le cou de Maria en lui caressant la clavicule. Simultanément elle défaisait la chemise de son amant qu'elle avait elle même cousue. Il se délivra du vêtement, libérant son torse musclé,entravé d'une large cicatrice. Maria y plaqua les mains et sentit son cœur palpiter. Il s'embrassèrent plus passionnellement encore. Sans quitter ses lèvres, Enoch saisit Maria par sa fine taille et la fit rouler sur le côté. Elle se retrouva en quelques secondes au dessus de lui. Il pouvait contempler la poitrine quasiment parfaite de Maria et occasionnellement son visage. Elle ne lui laissa pas le temps de profiter de la vue et s'attela à enlever son pantalon. Enoch posa sa tête au sol et eu enfin un moment de réflexion. C'était bizarre après tout, même pour quelqu'un comme lui. Depuis qu'il vivait sur terre jamais rien de tel ne lui était arrivé, personne ne lui avait apporté cette sensation de calme. De plus ce phénomène semblait marcher dans deux sens puisque Maria était désormais... assez agitée. Il fut extirpé de ses pensées par une sensation rafraîchissante. La tailleuse déposait quelques baisers humides sur son sexe.

Maria se voyait faire tout ça. Elle ne comprenait pas, elle voulait fuir. Tous ces sentiments l'envahissaient si soudainement. Elle avait mal à la tête, elle se sentait confinée dans son esprit, comme si on l'y avait enfermée. Toutes ces sensations enivrantes lui étaient inconnues mais elle était forcée de s'y abandonner.


Enoch devait admettre qu'elle était plutôt douée en dépit de son inexpérience. Il sentait le souffle de Maria contre son ventre, anormalement chaud,surtout pour une humaine. Il était dans une bonne position mais se fit la réflexion qu'une succube ne serait pas de trop. S'il le voulait vraiment il pourrait en faire apparaître une. Voire deux. Ou trois. Mais l'humaine se sentirait sûrement vexée...

Maria n'en pouvait plus, elle se sentait bouillonner. Les caresses ne lui suffisaient plus, il lui fallait plus. Elle ressentait ce besoin oppressant de toujours vouloir plus de sensations. De son corps qu'elle ne contrôlait plus elle se sentit glisser sur la peau moite d'Enoch. Du bout de ses doigts elle caressa ses jambes musclées et s'assit délicatement sur le haut de ses cuisses. Maria se coucha sur son corps élancé et colla son oreille sur la poitrine de son amant. Il caressa ses longs cheveux bouclée et la fixa avec ardeur. Maria regardait dans l'horizon tout en écoutant son cœur battre dans sa poitrine. Seul son cœur battait, peut être Enoch n'en avait-il pas ? Voulait-elle vraiment y penser ? Ne voulait-elle pas plutôt s'abandonner aux plaisirs de la chair ? C'était si simple... Tellement plus simple... Les caresses brûlantes d'Enoch la sortirent de sa torpeur. Elle se redressa gracieusement, les mains sur la taille de son amant. Elle alla embrasser les fines lèvres de celui à qui elle s'abandonnait. De son esprit hésitant et de sa main assuré elle s'empara de la virilité d'Enoch. Elle s'agenouilla pour pouvoir sentir Enoch aux portes de son corps, tremblante. Oui,elle en avait envie, elle en avait une folle envie. Maria, petit à petit se rassis sur Enoch. Elle se sentait tiraillée de l'intérieur, la chaleur douce qui l'enveloppait avait du mal à compenser cette douleur lancinante. Elle ne recula pas pour autant. Enoch était désormais en elle, ils ne formaient plus qu'un. C'était tout ce qui comptait.

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