E comme Enfin

Connie Springer, employé du « Pomme de Pain », regardait avec exaspération les deux idiots devant lui. Et ces deux idiots étaient, bien évidemment, Eren et Levi.

Franchement...

Au début, ça avait été drôle de voir son ami rougir comme pas possible face au soldat, de même que de voir ledit soldat surveiller le moindre fait et geste du brun. Mais au fil du temps, Connie avait juste envie de les attraper par la peau du cou et des les jeter chacun dans les bras de l'autre. Enfin... il prendrait Eren par la peau du cou et le jetterait dans les bras de Levi – ce dernier lui faisait trop peur, avec ses yeux de faucon et sa musculature bien plus développée que la sienne, pour qu'il ose le toucher.

Un soupir à fendre l'âme sortit bruyamment de sa bouche quand il remarqua les joues du brun rougir fortement quand Levi déposa quelques pièces dans sa main. Et le Caporal n'était pas mieux : il fixait Eren comme si celui-ci était une perle rare. Enfin, il ne voyait que son dos, mais le regard du Caporal était toujours le même.

Dieu... C'était désespérant... Pas un pour rattraper l'autre.

S'il se souvenait bien, la première fois où la situation avait commencé à prendre cette tournure, c'était après la réapparition de ce petit con de Niels, huit jours plus tôt, soit vendredi dernier. Levi et Eren, ces deux abrutis amoureux – c'était flagrant, quand même –, étaient sortis environ une heure après que le soldat soit entré dans la partie réservée au personnel.

Connie savait qu'Eren avait confié ses tourments à Levi, ce jour-là, dans le vestiaire des hommes. La réaction du Caporal quand ils étaient revenus dans le magasin avait été parlante : il tenait fermement Eren par la hanche, un bras passé dans son dos, ses yeux incandescents semblant incendier tout ce qu'ils regardaient. Une haine pure émanait de son être, tellement palpable que Connie et les quelques clients présents en avaient eu des sueurs froides. Eren, à ses côtés, avait été silencieux, se blottissant contre Levi dans une demande muette de soutien.

Le jeune Springer frissonna en se rappelant de l'ancien Eren,celui sombre, les nerfs toujours à deux doigts de rompre, et terriblement maigre. Enfin, cet « ancien Eren » n'était pas si ancien, justement... En fait, il était encore « vivant » à peine un an auparavant...

Le rasé se souvenait parfaitement de ce qui avait fait plonger son ami brun dans la dépression : la mort de ses parents. Une mort tragique, bête ; une mort que le jeune Jaeger n'avait pas supportée. Et pour cause : il croyait dur comme fer que tout était de sa faute: s'il n'avait pas répondu sèchement à son père alors que celui-ci lui demandait une explication quant à sa dernière bagarre, provoquant une violente dispute, ses parents ne serraient pas morts.Ils roulaient sur une autoroute,  et Grisha avait à peine tourné son visage vers son fils pour le réprimander, que Carla,  sa mère, avait lâché un cri strident.

Ça avait été un accident bête, mais fatal : la voiture, lancée à plus de cent vingt kilomètres heure, s'était violemment encastrée dans le camion de marchandises en face d'elle, celui-ci arrêté à cause d'un bouchon. L'avant de l'auto avait été écrasé,broyant entièrement les parents du brun, ce dernier s'en étant miraculeusement sorti. Il avait juste eu un bras cassé et quelques blessures déchirant à certains endroits sa peau.

Mais pour le brun ça n'avait pas été un miracle, juste une mauvaise blague, un cauchemar. A peine réveillé dans son lit d'hôpital, la culpabilité l'avait rongé. Il s'en voulait d'avoir été si con, d'avoir provoqué cet accident.

Il s'en voulait d'être celui qui vivait encore.

Et depuis, Eren avait commencé à nager dans des eaux troubles.Il était passé par plusieurs « phases », comme disaient Connie,Sasha et leurs deux autres amis : Armin, le meilleur ami du brun, et Mikasa, la sœur adoptive d'Eren vivant à l'étranger, aux États-Unis. Il était passé, précisément, par deux phases,alternant toujours entre les deux.

Pendant plusieurs jours, il plongeait dans la mélancolie la plus profonde et abyssale, séchant souvent les cours pour broyer du noir dans la chambre de son nouvel appartement, se répétant inlassablement combien il était horrible et pathétique. Ensuite, il devenait irritable, crachant sa haine au monde entier et provoquant toutes les personnes qu'il croisait. Dans cette phase-là, il passait son temps à se battre, à repousser ses amis et à maudire ses parents pour l'avoir laissé seul.

Il ne s'alimentait également presque jamais, grignotant quelques fois par-ci par-là. Il ne mangeait pas pendant des jours parfois, se retrouvant par la suite à l'infirmerie. Et au bout d'un certain temps, il avait passé un séjour à l'hôpital, ayant développé de sérieuses carences nutritionnelles.

Eren avait juste seize ans à l'époque, cet épisode noir de sa vie prenant fin à ses dix-sept ans. Durant toute cette année obscure, ses amis avaient tenté du mieux qu'ils le pouvaient de l'aider. Mikasa avait quitté les États-Unis et s'était installée dans l'appartement de son frère pour le surveiller. Armin passait le voir le soir, après les cours, quand il décidait de rester chez lui. Connie et Sasha venaient également souvent chez lui et lui envoyaient des messages quand ils ne pouvaient pas aller lui rendre visite ou quand il ne faisait pas acte de présence au lycée. Ils essayaient de soigner toutes ses blessures, autant physiques que morales. Niels aussi avait apporté son aide... Mais il l'avait fait avec mauvaise foi, ce connard, s'irrita Connie en se souvenant de la discussion qu'il avait eu avec Eren l'autre jour : le brun lui avait raconté dans les détails l'altercation qu'il avait eu avec son ex.

Puis enfin, Eren avait commencé à aller mieux. Ses proches l'avaient soutenu, tiré de cet enfer, et leurs efforts avait été récompensés. Tout doucement, le jeune garçon avait recommencé à s'alimenter normalement, son entourage l'empêchant d'aller se faire vomir après ses repas. Il avait accepté de prendre des médicaments pour empêcher la dépression de le contrôler et autres cachets l'aidant à aller mieux et à brider ses penchants autodestructeurs.

Tout avait été fait en sorte pour qu'il puisse sortir de cette misère. Mais Niels, cet enculé, avait failli tout faire foirer.

Eren avait retrouvé sa joie d'antan depuis quelques semaines,même s'il lui arrivait parfois de se sentir triste en pensant à ses parents. Cependant il avait fini par découvrir que Niels le trompait avec une fille. Et il avait suffi que le blond lui sorte le grand jeu tout en lui promettant qu'il ne le referait plus pour qu'Eren,refoulant sa colère et sa peine, ferme les yeux sur son acte et lui pardonne.

Mais il avait recommencé. Il voyait la blonde en cachette.

Quand le brun les avait découverts dans le lit qu'il partageait avec Niels, il s'était senti si trahi, blessé et humilié, qu'il avait failli replongé. Heureusement, ses amis ne l'avaient pas laissé faire. Ils avaient une nouvelle fois uni leur force pour l'aider à remonter la pente. Puis quand il s'était senti mieux et la fureur aidant, il avait violemment jeté Niels à la porte.

Et depuis ce jour, le blond n'arrêtait pas de harceler le jeune Jaeger pour qu'ils se remettent ensemble. Sûrement à cause de son égo surdimensionné qui n'avait pas supporté d'avoir été largué de la sorte ?

Connie haussa les épaules : la raison importait peu, Niels était une enflure de la pire espèce et ses actions ne faisaient que le confirmer.

Un rire le sortit de ses sombres pensées et il leva le regard vers Eren. Celui-ci riait doucement, les joues cramoisies, une main timide devant la bouche et le regard braqué sur Levi.

Le jeune homme haussa les sourcils, incrédule. Est-ce que le soldat venait de dire quelque chose de drôle ? Lui, le mec le plus froid – et le plus flippant, il fallait l'avouer – que la Terre n'ait jamais porté ?

Bof, après tout, il ne le connaissait pas assez bien pour se permettre de le juger.

Une jeune fille entra dans la boutique et se dirigea vers lui. Il la servit et elle repartit après avoir payé.

Il reporta son attention vers les deux tourtereaux et dévisagea son ami. Même de là où il était, il pouvait voir ses yeux pétiller, un sourire lui mangeant la moitié du visage.

Hum... Il faudrait qu'il appelle Armin pour lui dire de rappliquer ses fesses. Ce dernier était maintenant à la fac, assez loin de la ville de Trost, donc il ne venait plus vraiment souvent, juste une ou deux fois par mois.

Il vit Levi faire un mouvement de main à Eren avant de s'en aller. Enfin, Connie pensait que c'était son plan jusqu'à ce que le brun ne se penche pour lui attraper le bras. Puis, il regarda comme au ralenti le soldat revenir sur ses pas avant qu'Eren ne lui plaque un rapide baiser sur la joue. Levi ne fit rien pendant un moment,puis il attrapa la main du brun. Le jeune Springer sentit sa respiration se couper quand il aperçut les petites caresses qu'effectuait le Caporal sur la main du plus jeune avant de la baiser doucement, finissant par la lâcher quelques instants plus tard.

Choqué à vie et la bouche entrouverte, Connie le regarda quitter le magasin de sa démarche singulière. Il glissa ensuite ses yeux sur Eren qui reluquait sa menotte de ses grandes orbes brillantes. Le rasé devina sans mal ses pensées : « Jamais plus je ne laverais cette main, parole de Jaeger. »

Mon Dieu... Cette scène avait été... romantiquement niaise...ou niaisement romantique, selon le point de vue.

Il fallait absolument qu'il fasse quelque chose car jamais son ami n'oserait faire le premier pas. Et même s'il ne connaissait pas vraiment Levi, il supposait que ce dernier devait être assez « réservé » sur ses sentiments.

Son regard se faisant soudainement déterminé, il partit dans le vestiaire pour homme, laissant au brun la boutique pour un moment.Arrivé à son casier, il l'ouvrit et attrapa dans la poche de sa veste son téléphone. Il chercha dans ses contacts un prénom bien connu et appela celui-ci. Il attendit quelques secondes puis la voix d'Armin retentit, quelque peu modifiée par l'appareil :

« Allô ?

– Salut Armin, c'est Connie.

– Allô !

– Salut, c'est Connie ! répéta le rasé un peu plus fort.

– ALLO !

– Oui, allô ! C'est CONNIE !

– Parlez plus fort, je ne vous entends pas !

– C'est CO-NNIE !

– COMMENT ?

– CONNIE, PUTAIN ! s'écria Springer, irrité.

– Bon... Inutile de crier : vous êtes sur mon répondeur...Il vous suffit après le BIP de parler distinctement avec une voix agréable pour que j'ai envie de vous rappeler !

Le fameux « BIP » retentit et Connie raccrocha, exaspéré parla nouvelle messagerie de son ami blond.

– Qu'il est chiant avec ses messageries merdiques, celui-là...grommela-t-il dans sa barbe.

Dépité, il rangea son téléphone et retourna dans le magasin.

– T'étais où ? lança Eren.

– Aux toilettes, répondit-t-il en ricanant nerveusement.

Le brun lui jeta un regard perplexe mais ne releva pas.

Le jeune garçon au crâne rasé se demanda ce qu'il allait bien pouvoir faire, maintenant. Il fixa le vide pendant quelques secondes avant d'avoir une illumination.

Il contourna les vitrines et traversa d'un pas vif la salle,snobant le client qui venait de se poster devant sa caisse.

– Qu'est-ce que tu fais ?! s'exclama l'autre vendeur en le voyant se saisir de la pognée de la porte d'entrée.

– Je... Je dois prendre l'air, je reviens vite !

Et il sortit en trombe, ne laissant pas le temps à son collègue de le retenir.

Il déboula dans la rue et tourna la tête dans tous les sens,cherchant un homme de petite taille à la coupe « undercut ».

– Faites qu'il soit encore là, faites qu'il soit encore là,répétait sans cesse Connie, dévisageant toujours la foule.

Et soudain, il le vit. Il se tenait debout à quelques mètres de lui et semblait être au téléphone. Il attendit qu'il termine sa conversation avant de le suivre à une distance raisonnable.

– Putain... Je file un soldat ; un Caporal, qui plus est...Seigneur, je suis un ninja... souffla le jeune homme comme s'il avait eu la révélation du siècle.

Il le suivit dans la rue pendant de petites minutes avant que Levi ne s'arrête et ne se retourne. Connie eut juste le temps de se cacher derrière le panneau d'un restaurant, où le menu du jour était exposé aux passants.

– Merde... Il a un radar ou quoi, ce type ? s'affola-t-il tout en tentant de faire ralentir les battements de son cœur.

Il jeta un petit coup d'œil en direction du soldat et remarqua que ce dernier avait repris sa marche. Il se releva alors et continua sa filature.

Ils marchèrent encore un peu dans la rue avant que le Caporal ne bifurque dans une autre, celle-ci composée majoritairement de petits immeubles renfermant des appartements.

Levi s'arrêta devant une des portes, la seize, et sortit ses clefs pour ouvrir le battant. Le jeune homme le regarda entrer et attendit de voir la porte se refermer pour se redresser entièrement.

Un sourire satisfait étira ses lèvres.

Maintenant, il savait où ce cher soldat habitait.

~oO0Oo~

Eren et Connie étaient en train de se changer calmement dans le vestiaire quand le silence apaisant fut rompu par le rasé :

– On va faire un tour ensemble, après ?

Le brun se tourna vers lui, haussant un sourcil.

– Pourquoi ?

– Bah... J'en ai envie. Pas toi ?

– Pourquoi pas... Après tout, je n'ai rien à faire de mieux,fit Eren avant de se retourner pour enlever son pantalon.

De ce fait, il ne vit pas le sourire presque démoniaque qui déforma, à la suite de ces quelques mots, le visage de son ami.

~oO0Oo~

Cela faisait plusieurs minutes que les deux garçons marchaient et Eren se posait de plus en plus de questions, sentant que Connie lui cachait quelque chose.

– On va où ?

– Quelque part. Tu verras bien, répondit le jeune Springer de manière évasive.

Le brun lui jeta un regard en coin suspicieux, se demandant quelle mouche avait piqué son ami pour qu'il soit aussi bizarre depuis le début de la matinée.

Il quittèrent la rue commerçante pour arriver dans une autre.Ils longèrent un côté, marchant sur le trottoir, avant que le jeune rasé ne s'arrête devant une porte. Il attrapa le bras de Jaeger pour tuer toute tentative de fuite et appuya sur la seule sonnerie qui possédait le prénom "Levi", ne prenant pas le peine de regarder le nom.

– Mais t'es malade ? Qu'est-ce que tu fais ?! s'insurgea le prisonnier, pris de panique, alors qu'il tentait de se défaire de la poigne de son ami.

Ce dernier tint bon et quand il entendit du bruit de l'autre côté du battant, il lâcha vivement le bras du brun et s'enfuit le plus vite possible. Il atteint rapidement le bout de la rangée de bâtiments et tourna dans le coin, remerciant mentalement Levi pour avoir choisi un appartement pas loin de l'angle de la rue.

Une fois sa cachette atteinte, il se colla au mur et pencha la tête pour voir Eren, de profile, planté devant la porte et semblant être complètement paumé.

– Désolé mon pote, mais c'est pour ton bien, chuchota Connie l'air tout sauf repentant.

Une seconde plus tard la porte s'ouvrit sur Levi, qui avança encore de quelques pas pour se trouver sur la marche devant le battant, et Springer put voir de son emplacement les deux corps se crisper. Il priait fortement pour que le soldat fasse entrer le brun.

Sa prière sembla être entendue et exaucée car Eren entra d'un pas hésitant dans le bâtiment après avoir un peu parlé avec le Caporal.

Le petit cachottier resta encore quelques minutes sur place pour vérifier que son ami ne sorte pas trop tôt.

Une fois sa mission accomplie, il se redressa et partit chez lui tout guilleret, se promettant de questionner son collègue lundi matin.

~oO0Oo~

– Alors, comment ça s'est passé avec ton cher Levi ? demanda Connie derrière sa caisse, un sourire goguenard accroché aux lèvres.

Eren, derrière la caisse d'en face, parut s'énerver.

– Toi ! s'exclama-t-il en le pointant du doigt, ignorant sa question. Je veux que tu me dises pourquoi t'as fais ça !

Le rasé se mit à rire.

– Il fallait bien que quelqu'un vous donne un petit coup de pouce, hein ! Alors ? Vous avez conclu ?

– Qu... Qu'est-ce que tu veux dire ? questionna son vis-à-vis,le rouge aux joues en détournant les yeux.

– Ne fais pas l'ignorant, Eren, tu sais exactement de quoi je parle, dit l'autre en levant ses orbes au ciel. Alors ?

Le jeune Jaeger rougit encore plus et planta ses yeux turquoises dans ceux noisettes de son ami.

– Ouais... On est... ensemble, balbutia-t-il après avoir vérifié qu'aucune personne n'allait entrer dans la boutique.

– Enfin !

Connie fit un énorme sourire et poussa un cri de victoire suraigu en levant les bras en l'air.

– Je. Suis. Trop. Fort !

Le visage d'Eren était maintenant entièrement cramoisi.

– Me faire un coup pareil, quand même... fit-il doucement, mais assez fort pour que son collègue l'entende.

– T'as pas trop à te plaindre, hein ! Maintenant, et grâce à moi – putain, j'ai déjà dit que j'étais trop fort ? – t'es en couple avec ton glaç- enfin, ton soldat si précieux !

– Ouais... concéda-t-il en faisant une grimace.

– Et j'ai pas le droit à un « merci » ? demanda son ami en haussant les sourcils, faussement contrarié.

– Hum... Merci...

Il détourna les yeux, gêné, et Connie ricana.

– De rien, mon pote !

Ils se turent et passèrent la suite de leur journée de travail dans la joie et la bonne humeur, Eren nageant dans un monde rempli de bisounours et Connie se chantant des louanges.

Quand l'heure de partir arriva enfin, ils rejoignirent les vestiaires.

– Alors, qu'avez-vous fait dans l'appartement ? Je suis curieux de savoir comment votre « mise en couple » s'est déroulée ! lâcha au bout d'un moment le garçon au crâne rasé alors qu'il enfilait son t-shirt.

Eren arrêta tout mouvement et se tourna brutalement vers lui.

– Ça te regarde pas ! s'exclama-t-il les joues rosies.

– Roh ! Allez ! J'ai bien le droit de savoir, puisqu-

– Puisque c'est grâce à toi qu'on est ensemble. Ça je le sais, merci, le coupa le brun en levant les yeux aux ciel.

– Donc, qu'avez-vous fait ?

– Rien qui te regarde, répondit le brun, buté.

Connie poussa un soupir et enfila une jambe dans son short, avant de se stopper et de tourner une nouvelle fois la tête vers son homologue.

– Tu vas aller le voir, là ? demanda-t-il, on ne peut plus curieux.

Eren se figea une nouvelle fois et sa voix retentit dans la pièce telle l'explosion d'une bombe :

– La ferme !

Mais son visage rouge pivoine le trahit, à la plus grande joie de Connie.

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