Chapitre 4

Un mois s’écoule depuis notre dîner. Nous avons eu plusieurs autres occasions de se voir ou de se croiser par hasard. Mais parfois, je pense que ce n’est pas dû à la chance, mais je le lui laisse croire. Je souris de plus en plus avec lui, il me fait du bien et Jake le voit. Il ne m’en parle pas, mais je sais que mon patron est heureux pour moi. Peter est comme l’effet d’un baume analgésique sur mon âme brisée. Je sais que lorsque ça sera finit, j’aurais encore plus mal, mais j’aime la sensation qu’il me procure.

Nous sommes allés quelque fois au cinéma entre ‘’amis’’, fait des balades à la belle étoile et sommes allés à quelques évènements ensemble. Bien qu’il m’ait attiré de force pour le premier diner, ce que j’aime chez Peter, c’est que celui-ci ne me force à rien. Ni l’un ni l’autre est entré dans la demeure respective de l’autre. Sans que je lui dise, Peter a fait preuve de respect. Mais je crois aussi, qu’il n’est pas encore près pour dévoiler son intimité. On ne se connait pas encore et nous avons besoin de s’apprivoiser.

— Tiens, je t’ai amené une bouteille d’eau.
— Merci.

J’ai oublié de le mentionné, ce soir, nous sommes dans le parc d’Amesbury, tout près de la caserne de pompier et la mairie. Il y a un petit concert organisé par l’école de la ville afin de ramasser des fonds pour leur voyage de fin d’année. Dire que j’ai déjà participer à ce genre de choses. Toutefois, ça me rappelle bon souvenir. Soudain, une averse de pluie surprend tout le monde forçant à s’abriter. Peter me tend la main afin de courir sous le porche d’un immeuble à logement, non loin du parc. Il fouille dans ses poches et en sort un trousseau de clé. Je me souviens qu’en un mois, celui-ci ne m’avait jamais dit où il habitait. Nous entrons, puis nous montons deux paliers pour arriver devant sa porte. Trempée, je ne réalise pas vraiment ce que je suis entrain de faire. La soirée se déroulait tellement bien.

— Restes-là, m’ordonne-t-il, après que nous avons mis un pied dans l’appartement. Je vais aller chercher des serviettes.

Je reste donc plantée dans son hall d’entrée où j’inspecte son décor. Les murs en brique gris de béton donnent un ton froid, mais c’est vite réchauffé par le faux foyer. Le canapé beige s’accorde avec le plancher en latte de bois brun. Les deux grandes fenêtres doivent laisser passer la lumière, faisant un appartement lumineux. La cuisine me semble basique de mon point de vue, rien de sensationnel. Je détourne vite le regard lorsque j’entends ses pas revenir vers moi. Peter vient de se changer, tandis que moi toute trempée, attend une serviette pour me sécher.

Avec un sourire en coin, il me tend la serviette afin de me sécher un peu. Mes cheveux sont toujours aussi trempe et ne parlons pas des vêtements. Quelle averse ? Je ne me souviens pas d’en avoir vu à Amesbury. Comme que je la lui redonne, les lumières de l’appartement s’éteint et je pousse un cri. Non, je n’aime pas le noir, surtout dans un endroit inconnu. Peter la torche sur son téléphone et me tends la main. Je la prends sans sourciller et m’amène dans près du canapé.

— Assieds-toi, je reviens.

Comme un enfant docile, je m’assois sans un mot en essayant de me trouver des repères. La panique monte vite en moi, je n’aime pas ça du tout. Soudain, le tonnerre se mets en gronder et un éclair illumine la pièce. De nouveau, je pousse un cri en me recroquevillant sur moi-même. Quelle lâche ! Dans le bruit de la pluie, j’entends les pas presser de Peter revenir vers le salon. Il doit me trouver ridicule d’avoir peur du noir. Mon ami dépose sur la petite du salon, des bougies qui éclairent la pièce, puis en dépose par ci par là. Dans d’autres circonstances, j’aurais probablement été flatté de ce décor, mais pas ce soir. Il finit par revenir vers moi avec un t-shirt blanc à la main.

— Ce n’est pas grand-chose, mais au moins tu seras au sec.

Il a pensé à ma sécurité. Je ne sais pas s’il voit que je rougis, mais je le gratis d’un sourire. Peter tourne dos à moi et j’enlève rapidement mes habits trempés. Je dois avouer que c’est plus confortable comme ça. Lorsqu’il se retourne, je ne peux m’empêcher de tirer sur le bas du chandail. Bien que je sois cachée, mes sous-vêtements noirs sont très voyant dans ce blanc. Un sourire se dessine sur les lèvres de Peter, mais ne fait allusion à rien. Celui-ci se contente de passer une main derrière la tête avant de dire :

— J’ai appelé la caserne, il y a un chêne de tomber dans l’intersection de ta rue. Et un disjoncteur est grillé près d’ici, qui a fait sauter l’électricité. Je suis désolé pour la soirée.
— Tu ne pouvais pas prévoir. Haussant les épaules. Tu dois surement aller travailler.
— Euh non. J’avais échangé pour tour de garde avec un mec de la caserne pour être avec toi, ce soir.
— Oh.

Ce furent les seuls mots qui sont sortis de ma bouche. Nous parlions que très peu du travail et de certains détails de nos vies privé. Peter a se respect des autres que je n’ai jamais vu chez d’autres. J’ignore si c’est son métier qui le rend comme ça, mais j’apprécie ce côté de sa personnalité. Il ne juge pas le monde qui ne l’entoure pour rien.

— Tu veux boire quelque chose ? me demande-t-il mal à l’aise.
— Qu’as-tu à me proposer?
— Euh… Je vais voir.

Il tourne les talons pour aller vers son frigo et je l’attends pousser des jurons. J’ai comme l’impression qu’il ne vient pas souvent dans son appart.

— J’ai euh… Des sodas périmés, ah non ils sont flats. Humm, du lait… ah beurk, il est périmé. Euh… Une bouteille de vin rouge, ça te dit ?
— Pourquoi pas.


Peter revient donc vers moi avec une bouteille de vin et deux coupes. Nous prenons places sur le canapé et sans gêne, je prends un jeté pour me cacher les jambes. Peter semble peu en confiance et pourtant, celui-ci ne l’avait pas montré jusqu’à présent. Je bois une gorgé avant de dire afin de couper le malaise :

— C’est sympa chez toi.
— Merci. Mais je ne viens pas souvent.
— C’est pour ça que tu sembles marquer de confiance.

Il recrache subitement son vin, ce qui me fait rire. Ai-je été trop franche avec lui ? Je n’aurais peut-être pas dû. Toutefois, celui-ci se redresse en disant avec amusement :

— Non, ce n’est pas ça. Je n’ai pas l’habitude d’amener quelqu’un ici, surtout pas une femme.
— Tu n’as pas fait l’amour avec une femme après ta rupture ? je l’interroge un peu surprise.
— Non madame. Secouant la tête. Certes, il y a eu des flirtes, mais rien de plus. De toute façon, je n’ai pas le temps.
— Et pourtant, ce soir, tu es là.
— Parce que tu es une exception.
— Une exception ? répété-je en inclinant la tête.
— Ouais… Tu n’es pas comme ces autres filles au dehors. Tu es bien plus mystérieuse avec un petit côté sauvage. Tu ne fais pas entrer n’importe qui dans ta vie.
— Oui, c’est vrai.
— Nous avons été tous les deux blessés par le passé. Je ne veux pas connaître les détails, ni les grandes lignes. Pour moi, c’est elle qui est devant moi, qui m’intéresse. Je me fous si tu as déjà tué quelqu’un. Si tu as tabassé un vieille personne sur le trottoir pour de l’argent ou tu as escroqué des gens.
— Tu me prends vraiment pour une délinquante. Ris-je. Rassure-toi, je n’ai rien fait de tout ça. Je n’ai pas été élevé comme ça.
— Tant mieux. Ricane-t-il.


Voyant ma coupe presque vide, Peter me verse à nouveau du vin. Étrangement, il coule très bien dans ma gorge. Bien que j’en consomme le soir, chez moi seule, en compagnie ce n’est pas si désagréable. Je ne sais pas pourquoi, mais ce vin me pousse à poser des questions qui ne devrait pas.

— Alors, que fais-tu lorsque tu es en manque ?

Ses yeux s’écarquillent de surprise et pour la première fois, je peux voir le rouge monter sur son visage. C’est déplacé comme question, je crois ! Mais trop tard, les mots sont sortis de ma bouche trop vite.

— À la bonne vieille méthode, montrant sa main. Ça m’arrive de regarder des vidéos. Mais comme je te l’ai dit. Même pour ça, je n’ai pas toujours le temps. À mon tour, rit-il, comme pour changer de sujet. Et toi, personne depuis ta rupture ?
— Personne non plus. Je n’ai pas vraiment eu le temps et ça ne m’intéressait pas.
— Et que fais-tu lorsque…. Tes doigts ?
— Le pommeau de douche est vraiment efficace. Répliqué-je en lui faisant un clin d’œil.
— Je crois que deux verres ce sera suffisant pour toi, enlevant la bouteille de ma vue. Ce n’est pas bien d’abuser des bonnes choses.
— Et si j’avais envie…

Je me rapproche de lui tranquillement, passant une main sur sa cuisse. Je le sens déjà durcir à mon contact. Je souris à l’effet que je lui provoque. Je n’ai pas l’habitude de faire ça, mais ce soir, j’ai envie de me sentir femme. Qu’on me désire. Qu’on me fasse l’amour. Ma main presse son membre et je l’entends gémir d’aise. Je joue avec l’élastique de son pantalon, mais Peter attrape la main avec une lueur sauvage dans les yeux.

— Non, Gabriella !
— Pourquoi ? soufflé-je.
— Parce que tu as beaucoup trop bu et que demain tu risques de regretter.
— J’ai toute ma tête. Je tente de le rassurer. Je ne risque pas de le regretter. Tout comme moi, tu as besoin de ça, pressant ma main une nouvelle fois sur son membre. Regarde-moi dans les yeux et dis-moi que tu ne veux pas.

Peter tourne son visage vers moi incapable de souffler un mot. Son regard va de mes lèvres à mes yeux, le sentant se durcir de plus en plus sous ma main. Son visage s’approche du mien et une main se pose sur le côté de ma tête.

— C’est de la folie ! souffle-t-il.
— Une belle folie. J’enchéris.

Ses lèvres frôlent les miennes, puis elles deviennent vite avides. Nos langues se caressent, ressentant des papillons partout dans mon ventre. Je passe mes jambes pour m’asseoir sur ses genoux où il aide à m’enlever son chandail. Son regard reste admiratif un instant devant ma poitrine et à mon tour, je lui enlève son t-shirt. Je lui dépose des baisers dans le creux de son cou, tandis que ses lèvres effleurent le mien. Je fais descendre ma bouche vers son torse, quand mes mains cherchent leurs chemins vers son pantalon.

Soudainement. Peter m’agrippe une fesse et une jambe, me faisant allonger sur le canapé.  Au-dessus de moi, il m’embrasse en malaxant un sein par-dessus mon soutien-gorge. Contre mes lèvres je l’entends dire :

— Ça fait si longtemps.
— Pour moi aussi.

Souriant, Peter descend sa bouche vers mon ventre qu’il parsème pour ensuite enlever ma culotte. Il passe une main sur mon vagin en titillant mon clitoris. Sa langue vient ensuite à sa rencontre ce qui me provoque une montée de chaleur dans mes joues. Ce que je peux dire s’est qu’il sait s’en servir. J’arque le dos à chaque coup de langue en poussant des gémissements. Je ferme les yeux pour savourer se moment, puis je sens l’un de ses doigts s’introduire dans mon vagin. Entre ses langues et ses vas-et-viens, je ne sais plus où me donner la tête. Mes jambes font des soubresauts sentant mes orteils se crisper. C’est si bon! Je m’agrippe aux rebords du canapé en le suppliant de ne pas arrêter. C’est encore plus merveilleux que le pommeau de douche.

Jugeant d’en avoir assez, je le ramène vers moi. À son tour, il s’assoit sur le canapé après avoir enlever son pantalon. Devant moi, se dresse son membre et je ne peux m’empêcher de sourire. Je lui fais de l’effet. Je le prends en main, puis en bouche tranquillement pour commencer. J’accélère le rythme en l’attendant grogner. Sa main se pose sur ma tête, réclamant de le prendre encore plus profond. Je m’exécute à ma tâche avant de le sentir me tirer vers lui.

— Je ne tiendrai pas, si tu continues. Souffle-t-il.

Ne sachant pas quoi faire, je m’assois sur ses genoux, mais celui-ci décide de se lever avec moi dans ses bras. Il nous transporte dans une autre pièce et très vite, je me retrouve allongée sur un lit. Sa chambre ! Peter est conventionnel. De nouveau, ses lèvres dansent avec les miennes en prenant place entre mes cuisses. Avant d’y pénétrer, je l’entends dire :

— Je n’ai pas de capote.
— Je suis clean, je le rassure.
— Moi aussi.
— Je ne peux plus avoir d’enfant.

À cette phrase, il pénètre à l’intérieur de moi et je sens une chaleur monter à nouveau sur mon visage. Tout comme moi, il a besoin de ça. Nos besoins primaires ont besoin d’être assouvie. J’agrippe son dos afin de le sentir plus près de moi. Nos souffles se mélangent et nos corps se retrouvent en sueur. Ses vas-et-viens deviennent de plus en plus vite et tous les deux nous gémissons de plaisir. Peter se retire en vitesse et je sens tout à coup un liquide chaud asperger mon ventre. Je conclus vite qu’il est venu sur moi au lieu d’en moi.

Peter se redresse, une main tenant son membre et va dans la pièce voisine. Rapidement, celui-ci revient avec une serviette et me la tend afin de m’essuyer. Gêné, il me dit :

— Désolé.
— Ce n’est pas grave.
— J’ai essayé de tenir le plus longtemps possible, ça fait longtemps que je n’ai…
— La prochaine fois, ça sera encore meilleur. Le rassuré-je.
— La prochaine fois ? répète-t-il. Tu…
— Oui. Souris-je.


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J'avais envie de vous partager le chapitre 4 .

Peter et Gaby vont-ils avoir un avenir ensemble ???

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