"Tes parents rentrent quand de vacances? me demande Cameron.
- Tu vas revenir me cambrioler si je te le dis? je demande en attachant mes rollers.
- Non. Promis.
- Il rentre dans deux mois.
- Ils te laissent deux mois toute seule? s'étonne Dallas.
- Ouai. Ils sont partis faire une croisière. Ça faisait longtemps qu'ils n'avaient pas pris de vacances. Et comme je suis une gentille fille responsable et qui a des bonnes notes, ils m'ont laissé.
- D'accord... Bon bah... Tu veux que je te raccompagne ou pas?
- N'en ça ira merci."

Nous nous faisons la bise et il s'éloigne.

"Cameron attends!
- Oui?
- Tu veux venir à la maison? Je veux dire pour réviser... Ou juste regarder un film.
- Si tu veux, me répond-t-il avec un sourire."

Nous sortons de l'établissement et nous dirigeons chez moi. Sur la route, on s'arrête prendre un chocolat chaud et des cookies et arrivons chez moi vers dix-huit heures. Je fais sortir Hippolyte et rentre. Cameron est toujours debout à l'entrée.

"Pose ton sac ici, dis-je en lui indiquant un tabouret.
- Tu m'épates.
- Pourquoi?
- Je suis un con à l'égo surdimensionné. J'ai essayé de te cambrioler. Et pourtant, tu m'invites chez toi.
- Tu m'as donné ta parole comme quoi tu ne me cambriolerais pas. Les garçons comme toi tienne leurs promesses.
- Comme moi?
- Les petits voyous ultra-sexy veulent se faire respecter. Et rien n'est plus cher que la parole d'un homme.
- Petit voyou ultra-sexy? sourit-il.
- On va pas se mentir... Tu es plutôt beau gosse et mignon. Tu as les formes là où il faut et une mâchoire à couper le souffle. Tes yeux sont magnifiques et tu as les manières d'un gentleman. Alors oui, tu es ultra-sexy.
- Que de compliments!
- Je suis honnête.
- Et rouge comme une tomate aussi...

Et merde...

- Laisse moi te faire un compliment à mon tour.
- Tant que ce n'est pas un mensonge.
- Tu es très jolie.
- J'ai dis tant que ce n'est pas un mensonge.
- Je suis honnête moi aussi. Certes, au lycée il y a des filles beaucoup plus belles que toi...
- J'te remercie... je le coupe.
- Mais, reprend-t-il. Elles sont belles grâce à trois tonnes de maquillage. Elles sont hypocrites, égocentriques et respirent le fric. Toi. Tu es belle naturellement, tu as les formes là où il faut, dit-il en se penchant pour regarder mes fesses.

Je lui donne une tape sur le bras en rigolant.

- Tes yeux sont d'un bleu gris hypnotisant et tu es d'une amabilité fort rare. Je suis impressionné. Tu es une fille d'exception, conclut-il.

De l'air. De l'air. De l'air! Ouh putain j'ai chaud d'un coup là.

- Pense à respirer. Je ne voudrais pas avoir ta mort sur ma conscience, rigole Cameron.
- Merci... Bon... On bosse ou on regarde un film?
- A toi de décidé, c'est ta maison.
- Personellement, j'ai pas la motivation de bosser.
- En résumé, tu voulais juste passer une soirée avec moi.
- Quoi? Non! C'est juste que mon élan de motivation à soudainement disparu et que... Ouai bon d'accord. Je voulais passer une soirée avec toi. T'es cool comme gars en fait.
- On sait rencontré que hier, annonce-y-il.
- J'ai pas dis que je voulais sortir avec toi non plus.

Oups. J'y suis peut-être aller un peu fort...

- Pas de souci. Je ne comptais pas sortir avec toi non plus.
- Bah nous voilà tous les deux rassurés alors! Pizza pour ce soir?
- Pizza avec plaisir!
- Tu veux quoi comme film?
- Je sais que tu es une grande fan du Seigneur Des Anneaux. Donc regardons le.
- Version courte ou longue?
- Longue comme ma bite! Non pardon désolé. Je t'apprécie mais version courte.
- Courte comme ta bite Cam. Je t'ai déjà dis qu'il ne fallait pas mentir.
- Tu diras pas ça dans quelques temps.
- Je ne coucherai pas avec toi Dallas.
- Elles ont toutes dit ça... Avant de craquées.
- Je ne suis pas ce genre de fille. Tu sais garder un secret?
- Tu peux me faire confiance.
- Je n'ai encore rien fais. Sexuellement parlant.
- Tant mieux. Ça change des autres. Mais je rigolais. On ne couchera pas ensemble. Du moins si nous ne sommes pas en couple.
- Tu crois qu'on finira ensemble? dis-je étonnée et surprise de son assurance.
- On ne sait jamais.
- Tu as dis que tu ne voulais pas sortir avec moi.
- Ah bon? J'ai dis ça moi?"

Je rigole et lui frappe le torse. Je pars dans ma pièce de collection de Tolkien et attrape le premier film: La Communauté de L'Anneaux. Je resort et le tends à Cameron.

"Tu dois savoir faire fonctionner une télé et un lecteur DVD.
- Oui madame.
- Je vais appeler la pizzaria.
- On ira les chercher pour quelle heure?
- Je prends la livraison à domicile. La flemme de sortir.
- Tu as la flemme pour tous toi.
- Oui. Je suis une flemmarde née. Tu es au courant maintenant.
- Comment on change de canal?
- Roh le con..."

Je rigole et lui prends la télécommande des mains.
Nous nous installons chacun aux deux extrémités du canapé.

Il est dix-neuf heures trente quand le livreur de pizza arrive. Je le paye, lui laissant un pourboir et récupère ma commande. J'en profite pour faire rentrer mon chat qui, était entre temps ressort et qui monte directement dans ma chambre.

Je coupe les pizzas et tends la sienne à Cameron.

"Bon. Pourquoi c'est Boromir et non Faramir qui est venu chercher l'anneau?
- Faramir est le plus jeune des fils de l'intendant du Gondor. Son père n'a aucune estime pour lui. Il ne voit que par Boromir. C'est pour ça que c'est Boromir qui est venu à Focombe et non son petit frère.
- Ok! Je comprends mieux!
- Les versions longues montrent les scènes coupés. C'est pour ça qu'elles dures plus longtemps.
- Je dormirais moins bête ce soir."

Nous continuons notre marathon de Tolkien. Il est vingt-trois heures quand le dernier film se terminent.

"C'était fort bien. Je vais devoir te laisser maintenant. Demain il y a cour. Je te dois combien pour les pizzas?
- Dis plutôt que tu as d'autres maisons à cambrioler et rien du tous.
- Pardon? dit-il, visiblement choqué de mon sous-entendu.
- Ça va je rigolais.
- Ah. Merci beaucoup pour la pizza et cette petite soirée. Ça m'a bien plu.
- Mieux que les soirées avec les Cheerladers?
- Disons que ce n'est pas le même genre de soirée... Disons que ça ce passe principalement dans une chambre. Avec très peu de vêtements. Voir pas du tous.
- J'imagine. Bon. Rentre bien. À demain Cameron."

Il s'approche de moi et me prend dans ses bras.

"Je te considère vraiment comme une amie Emily. Crois moi.
- On ne se connait que depuis hier...
- Je sais. Mais j'ai l'impression de te connaitre depuis notre plus tendre enfance.
- On était ensemble en maternel.
- Ah. Enfin bon tu me comprends.
- Oui, je réplique avec un rire dans la voix. Passe une bonne nuit Cam.
- Toi aussi Em'."

Il sort et s'éloigne dans ma rue. Je monte prendre ma douche puis range le salon. Dans ma chambre, je trouve Hippolyte vautrer sur mon lit. Je le pousse un peu et me glisse sous les draps. Le sommeil m'emporte en quelque minutes.