Chapitre XXX 🌶
Je vous jure que j'ai une boule au ventre de me dire que c'est l'avant dernier jour.
Vous allez tellement me manquer, mais ce n'est que pour quelques temps.
Restez concentré(e)s, un nouveau fera bientôt son entrée.
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Bruna
"Je t'aime, sans savoir pourquoi ni comment je t'aime ainsi, car je ne connais pas d'autres façons. Là où tu n'existes pas, je n'existe pas non plus".
Marc LÉVY
Mon Dieu, je viens de faire un de ces rêves érotiques, je suis super excitée et super trempée, ça faisait des années que cela ne m'était pas arrivé. À l'instant où j'ouvre les yeux, je me rends compte que ce n'est pas un rêve. Marc a la tête entre mes jambes.
Meilleur.
Réveil.
De.
Ma.
Vie.
— Hmmm
Je le regarde me dévorer des yeux et de la bouche, je décode à son regard qu'il sourit en même temps qu'il me lèche et ça m'excite encore plus. Je me tortille, il me bloque les cuisses avec les mains et là, c'est la vision la plus orgasmique de toute ma vie.
Je mets au défi quiconque de résister à quelqu'un qui a votre prénom tatoué sur les mains et qui s'en sert pour maintenir vos cuisses bien écartées, les doigts presque incrustés dans votre peau, c'est une sensation dingue, comme s'il m'appartenait et qu'il voulait à son tour me posséder.
Je suis, à ce moment précis, surpuissante.
Je me redresse sur les coudes et passe mes doigts dans ses cheveux, il est vraiment canon, c'est inhumain. Je suis hypnotisée. Captivée qu'il puisse prendre autant de plaisir à me lécher, sucer, pénétrer. Quand il met deux doigts en moi tout en continuant de téter mon clitoris, je suis à un cheveu d'exploser. Je me mets à remuer, il pose sa main sur mon bas ventre pour me maintenir plaquée contre mon matelas, je suis sur le point de jouir lorsqu'il s'arrête.
Je plaque son visage contre mon pubis.
— T'arrête pas, c'est trop bon.
Il se relève pour se positionner au-dessus de moi.
— Tu finis toujours trop vite, j'ai envie de faire durer le plaisir ce matin.
— Tu ne peux pas me faire ça. C'est notre anniversaire aujourd'hui. Je croyais que c'était mon cadeau.
— C'est aujourd'hui ? T'es sûre ?
— Joue pas au con, allez, retournes-y.
— J'ai quoi en échange ?
— Ma reconnaissance éternelle.
— Je préfèrerais ton cul.
— Tu auras les deux.
— Gentille fille.
Il retourne à la tâche, replace ses deux doigts en moi, en rajoute un et me lèche jusqu'à la délivrance. Il pose un petit bisou au niveau de mon clitoris et me laisse reprendre mes esprits en se rallongeant au-dessus de moi sans m'écraser.
— Enlève ce sourire fier de ton visage, immédiatement.
— Certainement pas. Ne sois pas mauvaise joueuse. Je veux ma récompense, tout de suite.
Il allonge son corps pour récupérer le tube de lubrifiant dans le tiroir de la table de chevet, puis se met à genoux, écarte mes jambes et les tire pour que mes fesses arrivent au niveau de son pénis. Il ouvre le flacon et fait couler quelques gouttes de liquide, une fois prêt, il les écarte et me pénètre avec une extrême lenteur. Quand il est rentré en totalité, il prend quelques secondes, soulève mes jambes en les tenant par les chevilles et les rabat doucement vers mon torse, il est concentré sur ses va-et-vient et moi, je suis concentrée sur son visage.
— Viens sur moi, je veux te sentir.
— C'est moi que tu veux sentir ou c'est ma queue ?
— C'est toi, viens et embrasse-moi.
Il lâche mes jambes et fais ce que je lui demande, pose sa bouche sur la mienne, je glisse mes mains de ses épaules jusqu'à sa nuque, je le tiens serré contre moi et encaisse tous les coups qu'il me donne.
— Et là, c'est bon ?
— Plus fort... Encore plus fort.
J'enfonce mes ongles dans sa peau et gémis de plaisir, il se redresse, sort son sexe de mon cul et éjacule sur mon ventre. Il sourit en regardant sa trace sur mon corps.
— Tu souris encore, tu deviens arrogant en vieillissant.
— Et toi, définitivement mauvaise perdante. Viens, on va à la douche.
— Porte-moi.
— T'es pas sérieuse, ça devient une habitude ce truc.
— Tu m'as réveillée, tu me dois bien ça.
— Ça n'avait pas l'air de te déranger... C'que tu peux être chiante le matin. Bon c'est bon, viens.
J'aime trop quand il tente de me faire croire qu'il ne me passera pas mon nouveau caprice, ça lui donne un air rebelle. Il me porte jusqu'à la salle de bain, fait couler l'eau et nous glisse sous le jet GELÉ.
— T'es un grand malade.
— Ça te fera passer l'envie que je te porte à chaque fois.
J'éclate de rire, bon Ok, il ne me passe pas tous mes caprices, mais j'aime bien penser que oui.
Une fois habillée, je le rejoins dans la cuisine, où m'attend déjà mon café. Quand je suis installée, il fait glisser un paquet-cadeau.
— Bon anniversaire, amour de ma vie.
— Je savais que tu n'avais pas oublié, dis-je en ouvrant mon cadeau.
Il me connait trop bien, il vient de m'offrir "Le Livre noir des Serial Killers", il n'y a pas plus romantique que lui. Je commence direct à le feuilleter en buvant mon breuvage.
— Ça te plait ?
— Mais grave, merci mon cœur.
— Je ne te comprendrai jamais, mais tant mieux.
Il pose sa tasse dans l'évier et s'apprête à partir, il s'arrête devant moi pour m'embrasser.
— Merci pour mon cadeau de ce matin et sois prête à 18 h 55 tapantes en bas de l'immeuble.
— Ça marche.
Dans l'après-midi je tente de cuisiner ma meilleure amie, j'ai besoin de savoir ce qu'il mijote.
— Allez Biche, je suis sûre que tu sais ce qu'il a préparé.
— Je te jure que non et pourtant j'ai essayé, j'ai même envoyé Ben en espion, pas moyen de lui sortir une info.
— Putain, je déteste les surprises.
— C'est fou ce que tu peux être chiante, tu sais très bien que lui, il adore ça, fais-lui plaisir et ferme-la.
— Il m'a dit la même chose ce matin, que j'étais chiante.
— À un moment donné, si on est plusieurs à te le dire c'est qu'il doit y avoir une part de vérité.
On discute sur le chemin qui nous mène au salon d'Aaron. Cela fait trois mois que Maelle travaille là-bas et elle va vraiment beaucoup mieux. C'est juste un contrôle de sécurité, ou de curiosité plutôt. Comme elle passe son temps à éviter le sujet, avec Kaya, on se pose des questions. Pas que l'on pense que ça se passe mal, mais on veut voir si elle est à l'aise.
Une fois devant la vitrine du salon, on se rend compte qu'effectivement tout va bien, les lumières sont pratiquement toutes éteintes, il y a un panneau sur la porte qui explique que ce jour, ils seront exceptionnellement fermés à partir de 15 h. Tout a l'air d'aller extrêmement bien.
Aaron et Maelle, sont enlacés et dansent un slow, on entend "Killing me softly", des Fugees résonner. Je savais qu'il y avait quelque chose entre eux et que ça ne datait pas d'hier, mais je ne pensais pas qu'elle avait franchi toutes ces étapes. Il y a encore quelques semaines, elle refusait le moindre contact, nos séances se déroulent bien, elle extériorise énormément de mauvais souvenirs, mais elle persiste à garder ce pan de vie secret. Ils sont magnifiques, le contraste entre la force et la douceur est troublant, on dirait que Jax Teller tiens une poupée de porcelaine dans les bras, il la tient comme on tient un trésor, même Kaya est émue.
— Ma biche, je ne sais pas ce que tu en penses, mais je crois bien que ces deux-là sont amoureux.
— Je crois bien que tu as mis dans le mille, j'avais senti un truc quand je les ai présentés. On s'est fait du souci pour rien, viens on y va.
— Ouais t'as raison et puis il faut que tu te prépares. Vous partez à quelle heure ?
— Il a dit 18 h 55 précises en bas de l'immeuble.
— Pourquoi 18 h 55, il n'est pas net lui.
— J'en sais rien, tu sais, il fait des trucs bizarres des fois. Tu n'en as pas marre que ton chien te promène et pas l'inverse, franchement regarde-moi ce colosse.
— Laisse mon bébé tranquille, il a besoin de se dépenser et d'être avec sa maman, tout le temps.
— Ton mec va finir par l'abandonner sur une aire d'autoroute si tu continues.
Elle s'accroupit devant lui pour le caresser, prend sa grosse tête dans ses mains et frotte son nez à son museau.
— N'écoute pas marraine, jamais de la vie papa ne t'abandonnera, t'es notre petit bébé.
— Il a six mois et il fait déjà trente-cinq kilos ton bébé.
— Tu m'emmerdes. Est-ce que tu as déjà vu un chien plus beau que celui-là ? Moi, jamais.
— Je confirme que Ben doit maudire le jour où il t'a acheté ce chien.
— Oh ne t'inquiète pas pour Ragnar, ça fait trois mois que je le remercie pour ça, il est très loin de le regretter.
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Marc
"Quand le temps s'arrêtera, je t'aimerai encore"
Serge Reggiani
— T'es prêt pour ce soir ?
— Ça fait vingt ans que je me prépare.
— Il te reste quoi à faire ?
— Passer récupérer son vrai cadeau, quoique si tu l'avais vue ce matin s'extasier devant ce bouquin sur ces monstres, je ne sais pas si celui-là lui fera plus plaisir.
— T'es malade, ce n'est pas le présent en lui-même qui va la toucher, c'est le symbole qu'il représente et cette soirée, tu es vraiment le roi du romantisme.
— On fait ce qu'on peut mec. En revanche, j'espère que tu as su tenir ta langue, ta femme, c'est une véritable pipelette et la mienne doit sortir de l'école du FBI, la connaissant, elle doit être en train de la cuisiner en ce moment même.
— T'inquiète, je suis resté muet comme une carpe, rit-il.
Je fais de mon mieux pour garder mon calme, conscient que, ce soir, mon destin est en jeu.
18 h 54.
Elle est déjà devant la porte. Je me délecte de la vue, en planque au coin de la rue. Elle est dangereusement belle. Je suis envouté par ses cheveux détachés qui volent sous la brise de cette belle soirée de printemps. Je meurs de la voir perchée sur ses escarpins qui me font perdre systématiquement la tête et cette robe lui fait un cul...
Et si on remontait vite fait ?
Non, je m'égare, je dois rester concentré sur l'objectif de la soirée.
Ce soir, c'est le grand soir.
Celui pour lequel je me suis préparé pendant plus de vingt ans. Avoir eu peur de la perdre il y a trois mois m'a ouvert les yeux sur le temps que l'on avait déjà perdu.
À travers les âges, mon amour pour elle est la seule constante. Dès notre première rencontre, elle a marqué mon âme. Elle est non seulement mon cœur, mais aussi le souffle qui me donne vie, le morceau manquant qui me complète parfaitement.
Je ne trouverai jamais de mots assez forts, assez puissants, pour exprimer ce que je ressens pour elle. C'est tellement intense, tellement vrai. Ça a dirigé toute ma vie. Même loin de moi, elle n'est jamais sortie de mes pensées et cela n'arrivera pas. Peu importe la durée de ma vie, je suis définitivement incapable de me passer de sa présence. J'en arrive à souhaiter mourir le premier pour ne pas voir le monde tourner en son absence.
18 h 55 je me place devant elle.
— J'adore ta ponctualité.
Je la prends par le bras et on traverse la rue pour rejoindre "Le Restaurant de la Place". On nous installe, comme prévu, à notre table, la 23.
Comme la première fois, je lui tire la chaise pour qu'elle s'installe, alors qu'elle est à mille lieues de se douter des desseins ourdis dans l'ombre.
— Qu'est-ce-que tu veux boire en apéritif ?
— Un coca rondelle s'il te plaît.
— T'es sûre que tu veux un soft ? On est en face, on ne prend pas la voiture.
Elle adhère au scénario du soir sans se poser de questions.
— Non merci, je ne bois pas d'alcool.
— Pas de problème. Ça ne te dérange pas si je bois une petite bière ?
— Ah, mais pas du tout, fais-toi plaisir.
À l'instar de la soirée qui a été le point de départ de notre relation, j'attends que le serveur nous apporte les cartes.
— Tu vas voir, ils ont des salades d'enfer, la salade César, c'est la meilleure.
Elle me détaille et ses yeux brillent de mille feux. Elle est heureuse et c'est tout ce que je souhaitais. Pourquoi se faire des cadeaux d'ordre matériel, quand on peut s'appliquer à marquer symboliquement un moment ? Je peux la gâter à longueur d'année. Alors me servir de cette date pour lui montrer à quel point je l'aime, à quel point sa présence dans ma vie est vitale, me parait beaucoup plus adapté et plus représentatif de l'amour que je lui porte.
— En vrai, c'est toi le plus romantique de nous deux. Tu m'offres la réplique parfaite de notre premier rendez-vous pour nos "un an", alors que moi, je n'ai que ça à t'offrir.
Elle sort quelque chose de son sac et le tient bien fermé dans sa main qu'elle me tend. J'ouvre la mienne et elle laisse tomber son obole.
Je comprends immédiatement de quoi il s'agit et referme ma main, aussi sec.
— Dis-moi que c'est pas celle que tu portais ce soir.
— C'est pas celle que tu portais ce soir.
— Bruna, fais pas chier.
— Mais quoi ? Tu ne vas pas faire la gueule parce que j'ai enlevé ma culotte dans l'ascenseur. J'ai cru qu'on prenait la voiture et qu'on allait s'envoyer en l'air sur la route.
Elle va me tuer avant l'âge.
Je sens son pied remonter le long de ma jambe, elle a retiré ses escarpins. Elle a l'air déchaînée ce soir, la nuit va être bonne, vraiment très bonne. Elle se cale sur le dossier de sa chaise et son pied atterrit sur mon entre jambe, caressant doucement mon érection grandissante.
— Jure-moi que tu vas me baiser contre le mur de l'entrée quand on rentre et qu'ensuite, tu vas me faire le cunni le plus fabuleux que je n'ai jamais eu.
— Tu m'épuises. Je voulais te voir manger ton burger et danser, maintenant, j'ai réellement plus faim.
— Moi non plus. Je pars devant. Dis au serveur qu'on a eu une urgence et rejoins-moi, je t'attends sagement devant la porte et promis, je ne prends pas d'avance.
Elle ne doute pas une seconde de ma réponse, elle récupère son sac et elle s'en va. Je l'ai mal habituée à tout lui passer, mais, c'est plus fort que moi, je ne sais pas faire autrement.
Quand je sors de l'ascenseur, elle patiente comme promis devant chez nous. La porte est ouverte et elle se met à reculer doucement, m'aguichant avec le balancement langoureux de ses hanches. Ses yeux bouffent mon corps, infiltrent mon âme, avec un mélange d'envie et d'amour qui me ferait presque oublier la finalité de cette soirée.
— T'en as mis du temps
— Je ne pouvais pas me lever, tu m'as collé une trique de malade.
Elle continue de reculer à la même allure, jusqu'à être dans l'entrée et j'avance à la même vitesse, sortant de ma poche l'écrin qui clôturera cette soirée.
J'attends qu'elle me pose la même question qu'elle m'a posée il y a pile-poil un an, mais rien ne vient. Elle n'a pas pu oublier. Je perds patience, mais je sais que c'est une grande joueuse. Elle est taquine quand elle me dit :
— Je me suis imaginée le pire.
— Ne dis pas n'importe quoi, j'étais en face.
— Et si, tu t'étais perdu ?
— Dans un resto ?
— Et si, tu t'étais enfui avec une belle blonde ?
— Je n'aime pas les blondes.
— Et si, tu t'étais fait renverser en traversant ?
— Je sais regarder des deux côtés, je ne suis pas débile.
— Et si tu avais réalisé qu'en fin de compte, je n'étais pas ton grand amour ?
— Là, c'est toi la débile.
— Et si...
— Arrête avec tes si.
— Tu n'as pas d'humour ce soir.
— Tu t'éloignes du script. On en était où ?
Elle éclate de rire.
— T'attends quoi là ?
— Que tu m'épouses.
Et Si, elle me disait oui ?
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JE TE CONSEILLE D'ALLER LIRE L'ÉPILOGUE DU TOME 1.5 PUIS DE REVENIR POUR PLUS DE COMPRÉHENSION ET D'INTENSITÉ
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Happy End
Et voilà, fin logique et méritée.
Vous m'avez fait rêver et je voulais savoir si des captures d'écrans de vos commentaires pourraient vous gêner si je les publiais sur mes réseaux.
On se revoit demain pour les deux épilogues
Vous m'avez fait vibrer et je vous en remercie.
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