Chapitre XXIII

Je ne sais pas si c'est plus difficile d'avoir le coeur brisé ou de briser le coeur qui fait battre le notre.

L'erreur est humaine, mais l'humain peut être une erreur.

Rien ne peut soulager une blessure d'amour, à part encore plus d'amour.

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Bruna

"Certains disent qu'on reconnaît le grand amour lorsqu'on s'aperçoit que le seul être au monde qui pourrait vous consoler est justement celui qui vous a fait mal."

Guillaume MUSSO


12 h 05, je ne peux attendre plus longtemps, je rêve de cette rencontre depuis des mois. Je me rue dans l'ascenseur et descends les trois étages qui nous séparent. Quand les portes s'ouvrent, j'ai un sourire idiot sur le visage, ils sont tous sur le palier, c'est bizarre, il m'a dit qu'elles ne partaient qu'en début d'après-midi.

Je reconnais immédiatement Julie, c'est la même que dans mes souvenirs. Je passe au milieu des filles pour aller saluer la mère, je me penche pour lui faire la bise.

— Salut, on s'est déjà vu il y a longtemps, je suis Bruna, je suis...

— C'est ma voisine.

C'était quoi ça ? C'est quoi qui fait si mal ?

Son cœur imbécile.

Il n'a pas pu dire ça, ce n'est pas possible, pas lui, c'est un cauchemar, ma vie est un éternel recommencement, une véritable tartine de merde. Je le lorgne dans l'espoir de comprendre pourquoi il a agi comme cela.

Je suis humiliée, c'est lui qui m'a demandée de venir afin de me présenter ses filles et maintenant, je suis la voisine. Mon monde vient d'imploser et mon cœur vient d'émettre son ultime battement. Je ne pensais plus jamais ressentir ce sentiment de rejet et pourtant, le revoilà, encore plus destructeur.

Je ne m'effondrerai pas, pas devant lui, c'est terminé, j'ai donné. Cette souffrance, je l'ai déjà vécue, peut-être pas aussi dévastatrice, mais je sais ce que c'est, je sais la combattre, ça me paraît insurmontable, mais je me relèverai, comme toujours.

Je sors les clefs de ma poche et m'active à décrocher la sienne du trousseau, il faut qu'il comprenne au plus vite que ce qu'il a fait est impardonnable.

— C'est ça je suis la voisine du cinquième, puisque tu es rentré, je venais te rendre ta clef.

J'ouvre sa main et la dépose à l'intérieur.

— Tu avais juré putain. Tu as renoncé, mais ce n'est pas grave. Tu sais pourquoi ? Parce qu'en fin de compte, c'est toi le pire.

Et je m'en vais sur ces mots, sur mon chemin, je m'arrête sur deux paires d'yeux qui semblent déçues de me voir partir, si elles savaient à quel point moi, je suis anéantie de ne pas avoir eu la chance de les connaître. Je m'accroupis devant elles et caresse leurs visages mutins.

— Vous êtes tellement jolies, j'aurai trop voulu être votre copine.

Elles me sourient et mon cœur a un dernier sursaut. Il est temps de partir et de tirer un trait sur ce qui aura été ma plus belle histoire.

— Une bonne journée à vous.

— Bruna, attend.

Je me retourne et je perçois la panique dans ses iris foncés. Je lui fais comprendre qu'il ne doit pas faire un pas de plus. C'est terminé, il a fait la seule chose qu'il ne fallait pas faire, il m'a mise à l'écart, m'a rejetée, il a renoncé à moi, à nous.

Et, à mon plus grand regret, il est devenu... Mon nouveau Léo.

Je remonte chez moi dans le plus grand des calmes, referme la porte et me dirige dans ma cuisine. Je me sors une bouteille d'eau et bois directement au goulot en m'adossant à mon réfrigérateur.

Tic-tac, tic-tac, il est l'heure des pleurs monseigneur. Prépare-toi B, tu vas en chier.

La réalité me frappe de plein fouet et je glisse le long de cette porte métallique dans un cri de douleur épouvantable. Mes hurlements se perdent dans l'air froid et mes larmes brûlent mes paupières. Je sens que je suis à bout, incapable de trouver la motivation nécessaire pour avancer, je ne vais pas y arriver. Cette fois-ci, je ne m'en relèverai pas, je n'en ai même pas envie.

Je veux revenir en arrière et ne jamais l'avoir rencontré, revenir au siècle dernier et faire en sorte de ne même pas être allée au même lycée que lui, tout effacer de son existence. Oublier son visage, ses yeux, sa voix, ses mains, ne plus jamais penser à lui.

Je t'avais prévenue B, mais tu ne m'écoutes jamais.

Laisse-la s'il te plaît, t'as fait assez de dégâts.

Jamais, je serai toujours près d'elle, toi aussi du coup.

On doit la libérer de nous, fous-lui la paix.

Je visualise quelqu'un à l'intérieur de mon propre corps et cette personne invisible est en train de saccager tout ce qu'il s'y trouve. Je suis comme morte dedans, plus rien n'a d'importance, la terre peut imploser que je n'en aurai strictement rien à foutre. J'ai une boule d'angoisse si grosse qu'elle me comprime, à la fois, la cage thoracique et la gorge, la détresse qui m'envahit me donne envie de tout casser, de tout envoyer en l'air.

Qu'est-ce que j'ai fait de mal pour mériter de vivre ça encore une fois ? N'ai-je pas déjà assez souffert dans mon adolescence ? N'ai-je pas déjà assez pleuré ? Pourquoi aucun homme ne peut m'aimer réellement ? Pourquoi suis-je toujours celle qui encaisse plus que ce qu'elle ne peut endurer ? Celle qui s'effondre ?

Je ne voulais rien de plus qu'être aimée, être respectée, il vient de détruire tout ce qu'on avait construit ensemble, il a balayé notre vie à deux comme on balaie les miettes sur le sol.

Mais qui pourrait t'aimer B ? Il n'y a que moi qui sois là pour toi, je serai toujours là.

Je n'entends pas la porte s'ouvrir et encore moins Marc me rejoindre.

— Je suis désolé.

Il se baisse à mon niveau et tente de poser les mains sur moi. Je le repousse de toutes mes forces et me lève, le diable au corps, je hurle comme une possédée, Jamais, je n'avais été dans un tel état de colère. J'ai une haine en moi qui me pousserait à commettre des actes irréparables, j'ai envie de le frapper, de lui infliger physiquement les souffrances que j'éprouve émotionnellement.

— Ne me touche plus jamais. C'est clair ?

Je suis en larmes et il le voit, ça le fait souffrir et c'est tant mieux, il n'est pas à un dixième de ce que je ressens, je veux qu'il morfle autant que moi.

Quand je disais que tout était trop beau.

— S'il te plaît.

— Arrête, je ne veux même pas que tu me parles. Je veux que tu t'en ailles. Va-t'en, s'il te plait, va-t'en, pleuré-je.

— Écoute-moi...

— Mais pour quoi faire ? Tu n'as pas à te justifier, ni à faire autant d'efforts, je ne suis que ta voisine.

— Ne dis pas ça.

— Mais c'est toi qui viens de le dire. Pourquoi ? POURQUOI Marc ? Pourquoi me jurer cent fois par jour que tu m'aimes pour me faire ça à la première occasion ? Pourquoi BORDEL ?

— Je ne voulais pas faire de peine à Julie.

— Ok ! Donc, je suis quoi moi ? Je suis QUOI ? Pour ne pas lui faire de peine à elle, c'est moi que tu démolis. Mais pourquoi tu es avec moi ? Il fallait rester avec elle en fait.

— Ce n'est pas ça, c'est compliqué, elle a beaucoup souffert à cause...

— Et moi non peut-être ? Donc à tes yeux sa souffrance est plus importante que la mienne ?

— C'est la mère de ma fille.

— Je sais, crois-moi je le sais et moi... Seulement ta voisine.

— Toi ? Tu es l'unique amour de ma vie.

— Eh bien, tu as de drôles de manières de le montrer.

C'est bien B, défonce-le, il n'est personne, qu'il dégage.

Mes larmes ne s'arrêtent pas, les sanglots m'étouffent, la peine me tue. Je suis en train de faire une véritable crise de nerf. Je fonce dans ma chambre en sachant qu'il me suit. J'ouvre tous mes placards, arrache une partie de ses affaires et les lui jette dessus.

— Récupère tout et dégage.

— Bébé, s'il te plaît.

— Ne m'appelle plus comme ça, jamais. Tu m'entends ? Tu as perdu ce droit dans ton couloir. Je suis la voisine, tu imprimes, la voisine.

Je lui hurle dessus en tapotant sa tempe, je suis en train de devenir complètement folle, je pense qu'il est temps de sortir la camisole. Venez me chercher, enfermez-moi, si vous ne le faites pas, je risque de tuer l'homme en face de moi et je serai obligée de plaider la folie.

— Ça fait des mois que je ne dis rien, que je te regarde m'écarter de ta vie en attendant que tu te décides. Tu as rencontré toute ma famille, tous mes amis. Je connais qui moi à part Ben ?

J'attends une réponse qui ne vient pas.

— Réponds bordel. Je t'ai tendu des perches, proposé de venir avec toi, de t'accompagner. Mais non, il ne faut surtout pas la montrer celle-là, elle est juste bonne à baiser.

— Tu dis n'importe quoi.

Je suis encore plus hors de moi, je le pousse de toutes mes forces sur le torse, une fois, deux fois, dix fois.

— Je dis n'importe quoi ? JE DIS N'IMPORTE QUOI ? Mais je connais qui moi ? Tu m'as présentée à qui ? PERSONNE. Tu m'as complètement dissociée de ta vie de famille.

— Je t'ai protégée de ma famille.

— Mais je n'ai pas besoin que tu me protèges putain, je sais me défendre, j'avais besoin que tu m'aimes, mais au lieu de ça regarde ce que tu as fait de moi, regarde dans quel état je suis.

— Je te regarde.

Ces trois mots font mouche. Je viens de comprendre la différence entre le sentiment amoureux et le véritable amour.

Je me calme immédiatement, il faut mettre un terme à tout ça, il doit s'en aller et me laisser reprendre le cours de ma vie, me laisser à quand je pensais encore que la personne qui t'aimait le plus ne pouvait pas te détruire.

— Il est là le problème. Tu me regardes.

Il a compris.

— Tu devais me voir, comme moi, je te voyais. En fin de compte ce n'est pas toi, tout simplement.

Il se met à pleurer et tente de m'attraper par la main.

— C'est fini Marc.

Il m'agrippe de force et me plaque contre lui. Je le respire une dernière fois et il fait pareil. Je mémorise cette odeur qui, je sais, ne disparaitra jamais, quoiqu'il ait fait, quoiqu'il se passe.

Il est et sera à tout jamais mon plus grand amour.

— Tu as dit qu'il ne resterait que mon odeur à la fin.

Je me détache de lui et je le contemple une dernière fois. C'est dingue comme l'instinct de survie est le plus fort dans n'importe quelle circonstance, comme la nature humaine est impitoyable.

— Il faut croire que moi aussi, je sais mentir.

Alors, ça fait quoi d'être sans pitié ? Ça fait du bien ? Quand je te dis de me faire confiance.

Tu crois que ça la soulage ? Rien n'est en mesure de le faire.

Moi, je le peux.

C'est moi qui viens de porter le coup fatal, il est détruit tout autant que moi. Je pensais que cela me ferait du bien, mais je me mentais à moi-même. Il sera mon dernier souvenir, même s'il s'en va, même si je ne le revois plus jamais ou qu'il ne reste rien de lui.

Comment vais-je faire ? Comment vais-je survivre à son absence ?

Est-ce que ça en vaut seulement la peine ?

Bien sûr que Oui, personne n'a le droit de me faire croire que je ne vaux rien et encore moins lui. Il sait tout, il n'aurait jamais dû. On ne fait pas ça à la personne que l'on aime, on ne renonce pas à elle.

— Je viendrai chercher le reste de mes affaires quand tu ne seras pas là.

Il est résigné, il ramasse tout ce qui est au sol et prend le chemin de la sortie, je le suis. Quand il passe la porte d'entrée, il se retourne les yeux remplis de larmes.

Je l'aime encore plus pour ça, il n'a jamais eu peur de me montrer ses émotions.

— Ça fait vingt-cinq ans que je n'aime que toi, je ne peux pas arrêter de le faire parce que tu l'as décidé.

Il ment, ne l'écoute pas.

Et il s'en va. Emportant avec lui, les ruines de notre histoire.

J'ai un mouvement pour le retenir, mais je le contiens. Si je pardonne ça, c'est que je n'aurai rien appris.

Je referme derrière lui et m'effondre une nouvelle fois. Il vaut mieux tout faire sortir maintenant, ne rien garder. Je me motive à aller à la douche presque une heure après, mais quand je rentre dans la pièce et vois ses affaires, la plaie béante de mon cœur s'agrandit encore. Je prends son parfum, le porte à mon nez et ferme les yeux. Je ne veux pas apprendre à me passer de son odeur, jamais, je veux me rappeler jusqu'à ma mort qu'un jour, j'ai aimé aussi fort.

Alors, je laisse cette fragrance m'envelopper et me draper des souvenirs de ce "nous" qui vient de m'échapper. Je me languis déjà de ce que l'on avait, de cet amour que je pensais vrai, de ses baisers qui me transportaient, de ses mots doux qui m'apaisaient. Le manque a déjà parasité mon corps et ma tête alors que mon cœur me murmure le pire des secrets.

De lui, il ne sera jamais sevré.

Je fais couler l'eau et me glisse dessous, ça a au moins le mérite de cacher le gros de ma peine. Je m'assois au sol et me blottis en boule, les genoux prisonniers de mes bras, le visage couché dessus, le regard dans le vide, je laisse la chaleur liquide laver la douleur. Submergée par la tristesse, je me laisse aller à la mélancolie, les larmes dévalant mes joues dans un flot sans fin, je ne quitte le refuge de ma cabine que lorsque le dernier souffle d'eau chaude s'évanouit.

Habillée d'un survêtement à lui, je me fais un thé, consciente de mon évident manque d'appétit. Je récupère mon téléphone et me dirige sur ma terrasse, j'apprécie, l'espace d'un instant, les débuts de changements qu'il avait commencé à opérer.

De vraies plantes, pas de fleurs, il sait que je déteste ça, hormis le jasmin dont l'odeur m'apaise. Un salon en bois de palette et une petite pergola pour accueillir un jacuzzi gonflable, en cours de construction. Il avait compris que c'était mon endroit préféré, alors il s'évertuait à l'aménager comme je le voulais. Chaque soir, tandis que l'obscurité enveloppait le ciel et laissait transparaître un scintillement étoilé, nous nous allongions côte à côte, enchevêtrés sur la chaise longue, laissant parfois la tranquillité de la nuit faire place à la passion amoureuse.

Mon téléphone vibre, c'est Kaya, je ne réponds pas, je veux être seule. Quand il s'arrête, je constate que c'est le septième appel de sa part et que Marc m'a laissé un message.

Marc : Je suis désolé Bébé, j'ai merdé et je comprends que cela te paraisse insurmontable, mais je t'aime et je ne renoncerai jamais à toi. Tu es l'amour de ma vie.

Je ne lui réponds pas et je pense que je ne le ferais jamais.

Kaya me rappelle, ou il y a quelque chose de grave ou, je ne sais pas comment, elle est déjà au courant de la situation. Vu comme elle insiste, je sais qu'elle ne lâchera pas l'affaire. Il vaut mieux que je réponde ou elle risque de débarquer.

— Allo !

— Biche, comment ça va ? Je te jure que je vais le butter, je l'avais prévenu...

— Ce n'est pas la peine Kaï, je te l'ai dit au début, rappelle-toi. Je prends ce qu'il y a à prendre et quand c'est fini et bien...

Je ravale un sanglot, mais c'est trop dur, alors je ne retiens plus mes larmes.

— C'est fini.

— Je suis là dans vingt minutes, Ben m'amène à moto, je t'aime, on va surmonter ça toutes les deux, comme toujours.

— D'accord !

J'ai trop besoin d'elle en fin de compte, je vais m'effondrer et ne jamais me relever si je suis seule. Elle est comme toujours, la lumière dans mes ténèbres.

Elle me prend dans ses bras à peine ai-je ouvert, elle ferme la porte et on s'assoit au sol. Mes larmes ont recommencé à se déverser par torrents. Elle caresse mes cheveux et en quelques secondes son pull est trempé par mes larmes et ma morve. Je sais, c'est dégueulasse, mais la réalité l'est aussi.

— Chut, je suis là, on va y arriver.

Je l'étreins du plus fort que je peux, cherchant désespérément le soutien dont j'ai besoin pour ne pas chuter dans un abîme de chagrin.

— Je te promets que dans quelque temps, tu ne pleureras plus, tu vas l'oublier.

— Et si je ne voulais pas l'oublier ?

— Alors ne le fais pas.

— Je l'aime tellement, si tu savais. Je me sens si vide sans lui, mais je ne peux pas passer sur ce qu'il a fait, il n'avait pas le droit de faire ça. Pourquoi ?

— Je ne sais pas. Mais tu dois lui pardonner donc prends tout le temps qu'il te faut, de toute manière, il t'attendra.

— Qu'est-ce que tu en sais ?

— Fais-moi confiance, je le sais, c'est tout. Et si ce n'est pas le cas, il peut aller se faire foutre.

— Je suis vraiment fatiguée Kaï. J'aimerais dormir pour toujours, ne plus jamais penser à ça. Tu te rends compte, il a dit à son ex-femme que j'étais sa voisine putain, sa voisine. Qu'est-ce que j'ai mal fait ? Pourquoi je ne suis jamais celle dont on est fier ? Pourquoi putain ?

— Tu n'as rien fait de mal. Mais fais attention à ce que tu dis, on est là nous. Anila, Élyo, Greg, moi. Tout va s'arranger, vous ne pouvez pas vous arrêter comme ça. Il n'a toujours voulu que toi et il est celui que tu attendais. Tout le monde commet des erreurs, même lui. Il ne doit pas payer pour celles commises dans le passé.

— Je sais, mais j'ai besoin de temps, même si j'ai l'impression que toute une vie ne suffira pas.

— Tu en auras, B. Allez viens, on va te coucher.

Je la suis jusqu'à mon lit et on s'allonge face à face en se tenant les mains.

— Son odeur est partout. Comment tu veux que je fasse ? lui dis-je la voix brouillée par les larmes.

— Je sais ma biche, je sais, ferme les yeux, on verra ça demain.

Et c'est ce que je fais.

Quand je me réveille le lendemain matin, j'ai l'intime conviction que tout ceci n'a pas existé, que j'ai simplement fait un mauvais rêve, vu tous les doutes qui ont pollué mes pensées ces derniers temps, ce serait normal, mais j'ouvre les yeux et il n'y a personne. Je constate qu'il m'a envoyé de nouveaux messages.

Marc : Cette première nuit sans toi a été un calvaire. Je n'ai pas fermé l'œil de la nuit et pourtant, ça a été un véritable cauchemar.

Marc : Je t'ai attendue 20 ans Bébé, je t'ai croisée régulièrement, toujours plus heureuse que la fois précédente

Marc : Et tu crois que je vais laisser tomber maintenant ?

Marc : La patience dirige ma vie depuis ce jour de rentrée où tu es arrivée dans la classe camouflée sous tes fringues trop larges et tes écouteurs enfoncés dans les oreilles

Marc : Alors ça prendra le temps qu'il faut

Marc : Mais toi et moi

Marc : Ce n'est pas fini

Je me lève le cœur lourd et quand je vois Kaya assise dans la cuisine, je m'effondre de nouveau.

La guérison va être longue.

Ma vie est un cauchemar.

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