Chapitre XII 🌶

Bruna

"Refuser d'aimer, par peur de souffrir, c'est comme refuser de vivre par peur de mourir."

Anonyme

Ils s'en vont enfin. Elle va ne faire qu'une bouchée de lui, il n'est pas prêt.

— Mon Dieu, ton pote, c'est le même qu'elle. Elle va le manger tout cru, mais je pense que ça va être un sacré défi pour elle, ça va lui faire du bien. Vous avez le même âge ?

— Non, il a deux ans de plus que nous.

— Et il n'a ni femme, ni enfant ?

— Non et il ne veut ni de l'une ni de l'autre.

— C'est dingue et pourquoi ?

— Pour commencer, c'est un enfant de la D.A.S.S, donc la famille, il n'y croit pas. Ensuite, quand il avait vingt-deux ans, il allait être papa, il se pensait heureux, en couple depuis trois ans. Il était très amoureux et extrêmement investit dans la grossesse de sa femme. Il pensait contrer le destin, avoir enfin une famille et puis, quand la petite est née, il s'est rendu compte qu'elle n'était pas de lui.

— Mais comment tu peux te rendre compte de ça à la naissance ?

— La petite était noire, comme le soi-disant meilleur ami de sa fiancée.

— Oh putain le pauvre. Il y a vraiment des salopes.

— Je ne te le fais pas dire. Depuis il refuse toute relation sérieuse, il passe son temps à baiser tout ce qui bouge et à retaper son vieux corps de ferme.

— C'est exactement ce que je te dis, ils sont pareils.

— Comment ça ? Comment Kaya peut ne pas vouloir avoir d'enfants ? Elle ne parle que des tiens.

— Ce n'est pas qu'elle n'en veut pas. Elle ne peut pas en avoir. Elle a eu un grave accident de voiture quand elle était petite et elle n'a plus d'utérus, donc elle ne veut pas d'homme pour ne pas le priver de ce qu'elle ne pourrait pas lui donner.

— Et si on forçait le destin ?

— Et si on les laissait se démerder ? Qu'est-ce que tu en penses ? Là, tout de suite, moi, j'ai autre chose en tête.

Je ne sais pas ce qu'il a dit à Kaya ce matin, mais quand ils sont revenus, elle était toute gentille avec lui, ce qui est bon signe. Elle ne pactiserait jamais avec l'ennemi ou quelqu'un qu'elle penserait capable de me faire du mal.

Et en toute honnêteté, ça m'arrange. Il me plaît. Vraiment. Il m'a toujours plu et je me fous que tout aille si vite, j'ai choisi de vivre quelque chose d'intense, plutôt que de ne rien vivre du tout.

Il suffit juste que je préserve mon cœur, que je l'emballe de papier bulle. Mais plus tard, là tout de suite, j'ai envie de lui. J'ai trouvé excitant le fait qu'il attrape ma nuque avec autorité, comme pour dire "elle est à moi", je trouve ce genre d'attention complètement aphrodisiaque et je ne sais pas pourquoi, mais tout ce que je fais avec lui me paraît naturel et tellement exaltant. Comme si lui et moi, c'était une évidence, comme si mon corps avait attendu le sien toute sa vie. Je n'arrive pas à m'expliquer cette connexion, tout coule de source et les sensations qu'il me fait ressentir sont addictives.

Je me lève et le fait se mettre debout, je me positionne à genoux devant lui et baisse son bas de survêtement, putain, il n'a pas pris la peine de mettre un caleçon. Je prends doucement son sexe dans ma main droite et démarre un délicat mouvement de va-et-vient. Je le regarde droit dans les yeux, je me lèche les lèvres, je veux qu'il ressente la même frénésie que j'ai ressentie lorsque je l'ai regardé me dévorer.

Il a l'air enfiévré et se met à bander fort, une perle de sperme apparait, je la lèche, le regard toujours braqué sur lui, puis je recommence sur toute sa longueur, ma main gauche se place sur sa fesse, j'ouvre ma bouche et l'avale tout entier. Sa bite est longue et épaisse, arrivée au fond, elle me provoque un haut le cœur, mais je passe outre, je le suce encore plus fort, encore plus loin. Je détache ma main de lui et la plonge dans ma culotte, je voulais le rendre fou, mais la manière dont il me regarde, comme si j'étais la reine de son monde me fait perdre la tête. J'alterne en le branlant tout en aspirant ses couilles, je veux qu'il me regarde, qu'il me voit, je ne baisse les yeux à aucun moment.

Il plisse les siens et gémit plus fort, il attrape ma queue de cheval et l'enroule autour de sa main, l'autre se pose sur mon visage et il entame de violents allers-retours. C'est lui qui baise ma bouche à présent et c'est moi qui gémis en enfonçant mes doigts toujours plus profondément. Comment a-t-il fait pour inverser la situation ?

— Putain Bébé, tu me rends fou, regarde-toi. Et cette bouche bordel.

Je sors mes doigts pour jouer avec mon clitoris et ferme les yeux.

— Ne les ferme pas, regarde-moi, j'aime tellement tes yeux.


Il va de plus en plus fort et de plus en plus loin, ses gémissements donnent l'impression que se retenir le fait souffrir et moi, je n'arrive plus à contenir mes sensations, je vais jouir, je le sens, il le voit. Quand je suis au summum de l'extase, mes yeux se bordent de larmes.

— Tu vas me tuer, c'est obligé. Je ne vais pas tarder à venir, tu devrais te reculer.

Je ne ferai certainement pas ça, je le coince avec mes deux mains et lui fait comprendre qu'il peut y aller. Je prendrai tout ce qu'il a à me donner, le bon, le mauvais, comme je me sens prête à tout lui donner moi aussi. Il pose un regard beaucoup plus tendre sur moi au moment où il se vide au fond de ma gorge. J'attends d'être sûre qu'il ait fini pour tout avaler, je sors son sexe de ma bouche et y dépose un petit bisou.

Je me relève tout en remontant son pantalon. Il me rapproche brutalement de lui et m'embrasse avec rage, la main plongée dans mes cheveux, il est à bout de souffle. Il se décroche de moi, cherchant ses mots, il caresse mon visage, comme on touche un objet précieux.

— Qu'est-ce que tu me fais ?

— Je fais en sorte que tu ne puisses plus te passer de moi.

— C'est déjà fait, ne te fais pas de soucis.

Il ment, regarde-toi B, tu fais pitié.

Je plonge mon visage dans son tee-shirt, j'ai besoin de son odeur, de sa chaleur, je suis à deux doigts de pleurer tellement je suis submergée par mes émotions, je m'accroche à lui comme un naufragé s'accrocherait à une bouée. Il me tient tout aussi fort, un bras retenant mon dos et l'autre ma tête. Ni l'un ni l'autre n'est prêt à lâcher. Je veux quand même me protéger, je sens que mon cœur est en train de céder, tout va à une vitesse folle et j'ai besoin d'être franche avec lui.

— Marc, je ne pourrai pas rester avec toi si c'est seulement "comme ça". Je n'ai pas envie de te mentir ou de me mentir à moi-même. Je ne supporterai pas d'être une parmi tant d'autre, je n'y arriverai pas. Je préfère encore que tout s'arrête maintenant plutôt que de t'ouvrir mon cœur pour qu'il soit piétiner ensuite.

Je n'ai pas pu me retenir, je ne sais pas faire autrement, je suis trop entière et de toute évidence trop à fleur de peau. J'ai besoin de certitudes. Je trouve qu'il n'y a rien de pire que le doute et mon cerveau est en train de me rendre chèvre.

Il prend mon visage à deux mains et le décolle de son torse, de ses pouces il essuie les larmes que je n'ai pas pu empêcher de couler. Je n'en peux plus d'être toujours si émotive. Il me regarde si plein d'amour, que mon cœur éclate au moment où, implacable, il me répond, ses yeux accrochés aux miens :

— Écoute-moi bien, c'est la dernière fois que je te le dis. JE - NE - VEUX - PERSONNE - D'AUTRE - QUE – TOI.

Il pèse chacun de ses mots pour me laisser le temps de les imprimer dans ma tête.

— Tu me rends complètement fou, je pense à toi le jour, la nuit, je sais que ça va vite, je conçois que ça te fasse peur, mais je ne peux pas t'expliquer pourquoi TOI, je t'ai dans la peau c'est indéniable, je ne peux pas et je ne veux pas passer à autre chose. Crois-moi, tu n'es pas facile à oublier.

Je suis foutue, ma tête me raisonne, mais mon cœur, ce traitre, tombe amoureux.

La semaine qui suit se déroule sur le même modèle. Je travaille à l'agence les mardis et jeudis, et bosse sur mes écrits le reste de la semaine. Tous les soirs, on se retrouve, on dine et on passe la nuit ensemble. J'ai de plus en plus de mal à me passer de lui. Je mets tout mon entourage dans la confidence, mes parents, mes amis. J'ai besoin d'officialiser pour être certaine que tout ce que je vis est bien réel.

Aujourd'hui, je l'annonce à Greg. Il va faire la gueule, mais ça lui passera. Je vais profiter de notre déjeuner hebdomadaire, il ne me fera pas d'esclandre dans un lieu public.

— Kaya nous rejoint pour manger ou non ? Me demande-t-il en s'installant à table.

— Non, tu la connais, elle prépare ses affaires pour son week-end avec nos enfants.

— Elle part deux nuits pas deux mois.

— Qu'est-ce que tu veux ? Elle ne va pas changer maintenant.

— Ouais, tu as raison. Par contre, toi, tu as changé quelque chose. Je n'arrive pas à mettre le doigt dessus. Tes cheveux peut-être ?

— T'es sérieux ? En vingt ans, tu n'as jamais capté quand j'allais chez le coiffeur alors n'essaie pas de faire genre aujourd'hui.

— Non, je ne plaisante pas, tu as quelque chose de différent.

— J'ai rencontré quelqu'un.

Il en reste bouche bée, il m'a pris pour la sainte vierge ou quoi.

— C'est sérieux ?

— On en est qu'aux prémices, mais oui, c'est sérieux. C'est bon, ne me regarde pas comme ça, je veux bien que tu m'aies placée sur un piédestal, mais je suis un être humain, j'ai des besoins et des envies. Ça fait deux ans et demi que tu es avec Laurie, tu t'es même remarié et pourtant je ne t'ai pas chié une pendule que t'en baises une autre.

— Mais ce n'est pas possible que tu sois si grossière tout le temps.

— Vas-y, ne fais pas comme si tu n'avais pas l'habitude, on est restés ensemble plus de vingt ans. Et avoue que je me suis assagie avec les années.

— On va dire ça. Et sinon, je le connais ?

— Je ne sais pas, peut-être. On était dans la même classe en première et en terminale, un métisse italo-japonais. Je crois même qu'il faisait de la capoeira à la salle où tu allais à la boxe.

— Attends, un grand beau gosse, les cheveux longs attachés en chignon ? Le mec avec qui tu mangeais le midi au lycée ? Si c'est lui, c'est fou.

— Oui, c'est lui.

— Je le savais putain.

— Tu savais quoi ?

— Rien. Mais t'es sortie avec lui à l'époque ?

— T'es con ou tu le fais exprès ? Tu connais ma vie non ?

— Non, je sais, mais ça me fait bizarre de me dire que tu le connaissais d'avant et que tu sois avec lui maintenant.

— Tu te fous de ma gueule. Laurie, on lui a vendu un appart en 2017, je ne te demande pas si tu l'as sautée pour accélérer la vente, alors ferme-la.

— Non, c'est bon, tu as raison. Tu l'as dit aux démons ? Bien sûr que tu leur as dit, j'étais persuadé qu'ils me cachaient quelque chose ce week-end, saloperie de gosses, pourquoi ils t'aiment plus que moi.

— C'est dans mon utérus qu'ils ont été fabriqués. En plus ce n'était pas à eux de te l'annoncer et tu t'en prends à leur marraine, c'est elle qui n'a pas su tenir sa langue.

— Sacrée Kaya. Et d'ailleurs, elle est allée faire quoi à Montpellier ?

— Faire flamber sa carte bleue, tu la connais, elle dit qu'on ne les gâte pas assez, elle ne veut même pas que j'y aille.

— Laisse-la, ils vont se régaler.

— Je sais.

— Bon, sinon, je le rencontre quand mon remplaçant ?

— Jamais, t'as trop une grande gueule.

— Promis, je ne dirais rien.

— On verra alors.

J'adore le fait que l'on s'entende aussi bien, c'est l'avantage quand ton amour devient ton meilleur ami, on se connait par cœur et quoi qu'il arrive, on a décidé de rester une famille.

Kaya fait un crochet rapide par chez moi avant de partir, je ne l'ai pas vue, ni eue au téléphone depuis dimanche, je trouve ça louche, d'autant plus qu'elle arrive en faisant comme si de rien n'était.

— Salut ma biche, désolée, j'ai été débordée toute la semaine, je voulais tout boucler pour pouvoir partir ce soir. Et toi ?

— Moi ça va au poil. N'évite pas le sujet. Comment ça s'est passé avec Ben dimanche ?

— Une vraie douceur.

— Vas-y balance, qu'est-ce qu'il t'arrive ?

— Ok. C'est bon. On a baisé non-stop du moment où on a mis les pieds dans l'ascenseur, jusqu'au mardi matin qu'il parte bosser. C'est un animal, il a un machin, tu n'as pas idée, je crois que je n'ai jamais pris mon pied comme ça. Il m'a fait des trucs incroyables, je n'ai pas les mots.

— Ce qui est incroyable, c'est qu'un homme ait réussi à te la faire fermer. Tu le revois quand ?

— Jamais.

— Comment ça jamais ? Tu viens de dire qu'il était top. Il te faut quoi de plus.

— Pas de mec, tu le sais, ce n'est pas possible.

— Donne-lui une chance, tu as le droit d'avoir quelqu'un dans ta vie.

— Je vous ai vous, ça me suffit, je ne m'encombrerai pas d'un homme à qui je ne pourrai pas donner ce qu'il veut, on serait malheureux tous les deux.

— Il ne veut rien lui.

— Peu importe, de toute façon, il pense pareil.

— Qu'est-ce que tu en sais ?

— Je lui ai laissé mon numéro, il avait quatre jours pour m'appeler, il ne l'a pas fait, CQFD.

— Appelle-le, toi.

— Certainement pas, j'ai assuré le coup, je n'ai pas voulu prendre le sien. Bon ça m'a saoulé, j'y vais.

— Ok, appelle-moi quand tu arrives et embrasse mes bébés.

Je passe ma dernière soirée de la semaine avec Marc, on a décidé de ne pas se voir quand il est avec ses filles. Il ne les a qu'un vendredi et un samedi sur trois donc c'est mieux s'il ne se consacre qu'à elles et elles sont trop jeunes pour comprendre qui je suis. Il pense qu'il vaut mieux attendre encore un peu et il a raison, pourquoi leur présenter une personne qui, potentiellement, pourrait disparaitre de leur vie. Ma famille à moi est plus ouverte, mes enfants sont de jeunes adultes en âge de comprendre les nuances d'une relation.

Je vais profiter de ces moments pour me recentrer sur mon boulot, me détendre et penser à moi. Il faut absolument que je rattrape mon retard, je vais peaufiner mon recueil de nouvelles et trouver un fil conducteur à une nouvelle histoire d'amour.

J'espère qu'il s'éclate avec ses filles, moi, j'avoue quand une semaine, j'ai pris l'habitude de dormir avec lui, je dois me rendre à l'évidence, son absence se fait sentir, il me manque, d'autant plus que l'on ne s'est même pas appelé. J'ai tenté de lui envoyer un texto, un simple émoji cœur, resté sans réponse.

Tu me fais de la peine B, ce que tu peux être naïve.

Et c'est exactement ce que je redoutais, ressentir ce vide dans mon cœur et cohabiter avec le parasite qui squatte ma tête. Je prends note de ne pas le contacter durant ses week-ends de garde et me dis que c'est la bonne attitude, je ferais pareil avec mes enfants, la priorité ce sont eux.

Rassure-toi comme tu veux, t'es pas quelqu'un qu'on présente, tu as toujours été la femme de l'ombre B, les choses évoluent, mais ne changent pas.

Avec l'arrivée du dimanche soir, mon enthousiasme est aux abonnés absents, remplacé par la lassitude. Mon cerveau n'a pas pu s'empêcher de nourrir mon cœur de doutes et de questions, à se demander si le mal-être de l'adolescence ne continue pas dans l'âge adulte, mais je décide toutefois de garder toutes ces incertitudes pour moi, on ne va pas commencer à se prendre la tête pour des problèmes insignifiants.

Pourtant, lorsqu'il m'envoie un message aux alentours de 22 h, je fais celle qui ne le voit pas.

On verra demain.

Dès l'aube, après une nuit affreuse, je suis réveillée par la sonnerie de mon téléphone, sans prendre la peine de regarder l'écran, je décroche d'une voix ensommeillée :

— Allô !

— Salut Bébé. Tu dormais ? Je suis désolé.

— Ce n'est pas grave. Quelle heure il est ?

— 8 h. J'avais juste envie d'entendre ta voix, hier, le temps de ramener les petites, il était tard quand je suis rentré, je t'ai envoyé un message, mais tu devais dormir.

— Ça doit être ça ouais.

Je ne peux pas m'empêcher d'être froide, la loi du Talion, œil pour œil.... C'est petit, gamin même, mais sur le moment ça me fait du bien. Il ne s'en rend pas compte, ou alors, il fait bien semblant.

— Tu m'as manquée, dormir sans toi est beaucoup plus compliqué que ce que je pensais.

T'es vraiment un canard mec.

— Ta gueule Ben. Excuse-le il fait chier, parce qu'il n'a pas de nouvelles de ta copine.

— Il a son numéro, qu'il porte ses couilles et qu'il l'appelle, c'est bien le défaut des mecs ça, le courage.

— Je lui fais passer le message. Par contre, toi et moi ce soir, on cododo, j'en ai trop besoin.

— Ok, à ce soir.

— À ce soir.

Je suis faible, mais à chaque fois qu'il m'appelle Bébé, je craque, j'ai l'impression d'être importante. Et quoi de plus rassurant que d'être important aux yeux de l'autre.

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JE TE CONSEILLE D'ALLER LIRE LE CHAPITRE III ET LE CHAPITRE IV DU TOME 1.5 PUIS DE REVENIR POUR PLUS DE COMPRÉHENSION ET D'INTENSITÉ

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Vilaine Bad B, je suis certaine que ça va parler à beaucoup d'entre nous.

Combien de femmes fortes ont cet immonde parasite qui leur gâche la vie, même quand elles sont bien entourées, même quand elles sont "bien" aimées.

Il n'y a pas pire poison que le manque de confiance en soi.

Personne n'a le droit de vous dire que vous ne valez rien, même pas vous-même.

Aimez-vous aussi fort que vous le pouvez.

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