Chapitre X 🌶
Et voilà, vilain petit Connard est devenu Cygne vigoureux. Bon comme on dit, ça c'est fait. Pourquoi est-ce qu'on est heureux pour eux ? On prend trop les choses à coeur je crois.
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Kaya
"Alors jusqu'à la fin des temps, je te dirai que tu es le seul et l'unique."
Alicia Keys
— Je veux savoir pourquoi tu es venu ?
— Parce que je suis un putain de cygne.
Il vient de dire exactement ce que je rêvais d'entendre.
J'éclate en sanglots et l'embrasse, je m'accroche à lui de peur qu'il s'en aille, qu'il change d'avis, même s'il vient de se faire plus de trois cents kilomètres pour venir m'annoncer ça.
Je m'étais jurée que ça ne m'arriverait jamais, que je ne tomberai jamais amoureuse, j'avais une technique infaillible, jamais deux fois le même mec.
Et puis il est arrivé, a ravagé mon lit et ma vie.
— On va nous envoyer les flics si on ne s'arrête pas.
Je ris et le regarde les larmes aux yeux, je sers si fort les pans sa veste que mes mains me font mal, il regarde derrière moi et fait un tour d'horizon, il cherche quelque chose.
— Ils sont passés où tous ?
— Je m'en tape, je n'arrive pas à croire que tu sois là, tu m'as dit que...
— Depuis quand tu écoutes ce que je te dis. Je suis là, avec toi et je ne vais plus nulle part.
Je me remets à pleurer. Putain, il me fait chier, je verse en une soirée la quantité de larmes que je n'ai pas versées en trente ans.
— On ne va pas y arriver si tu continues.
— Alors arrête de me faire pleurer.
— Tu veux que je fasse ça comment ?
— Comme d'hab Ragnar, en fermant ta bouche.
— Tu vois, aucun homme ne peut résister à ce genre de déclarations. Allez, viens, on va jusqu'à ma voiture chercher mes affaires.
Je le suis jusqu'au parking, blottie dans ses bras, on récupère son sac et on part en direction de l'hôtel. J'ai toujours beaucoup de mal à contenir mes larmes et une fois dans l'ascenseur je cache mon visage sur son torse.
— Tu crois qu'ils ont un deuxième sous-sol ?
— Je crois surtout qu'ils ont une caméra dans cette cabine.
— Bon, on va se tenir tranquille alors, me dit-il en pouffant.
Une fois dans la chambre, on se débarrasse de son sac, nos vestes et nos chaussures, il s'assoit sur le rebord du grand lit et me tire par la main pour m'attirer entre ses jambes, il pose son visage sur mon ventre et je glisse mes mains dans ses cheveux. On ne dit rien, on écoute le bruit calme de nos respirations.
Mon cœur tambourine si fort, que je le pense à deux doigts de sortir de ma cage thoracique, mes sentiments pèsent plusieurs tonnes et pourtant mon esprit est léger, je me sens libérée et sereine.
À ma place, dans les bras du seul homme que mon cœur ait jamais aimé.
— Lina n'est pas ma fille, je te le promets.
— Je sais.
— Et je n'ai abandonné personne.
— Je sais.
— J'étais jeune quand je l'ai rencontrée...
— Je ne veux rien savoir. Marc m'a expliqué l'essentiel et je ne veux absolument pas entendre de ta bouche, que tu as déjà aimé quelqu'un d'autre, même un peu. Ce qui s'est passé avant ne m'intéresse pas, seuls comptent aujourd'hui et demain.
Il recule et s'installe contre les coussins de la tête de lit en m'emportant à sa suite, je m'assois entre ses cuisses, face à lui et l'encercle de mes jambes. Il caresse mon visage, dégage mes cheveux, passe son pouce sur mes lèvres et essuie les larmes sous mes yeux.
Sa tendresse rompt les vannes et les larmes recommencent à couler, les sanglots redoublent.
— Il faut vraiment que tu arrêtes de pleurer.
— Je n'y arrive pas, ça fait des semaines que j'attends ça et avec ce que tu as dit hier, je m'étais fait à l'idée que toi et moi, c'était mort et tu débarques et tu me dis toutes ces choses. C'est normal que je sois dans cet état.
— J'ose même plus ouvrir la bouche.
— Putain si j'avais su, j'aurais pleuré plus tôt.
Il éclate de rire et moi aussi.
— Si tu savais comme je t'aime.
Et c'est repartit, les robinets sont ouverts.
— Tu fais chier, bordel.
— Kaya, je ne suis pas sûr que quand un mec dit je t'aime pour la première fois à sa copine, le "tu fais chier, bordel" soit la réponse attendue.
— Oui, mais je t'ai dit d'arrêter de me faire pleurer.
— Ok, je ne fais plus rien et je ne dis plus rien.
Je prends quelques instants pour calmer mes émotions et cesser de sangloter.
— Comment on en est arrivés là ?
— Je ne sais pas. Le destin ?
— Tu crois au destin toi maintenant ?
— Pourquoi pas. On avait combien de chance de se rencontrer ?
— Pas beaucoup, c'est vrai.
— Et désormais, comment tu vois notre avenir ?
— Franchement, peu importe tant que je suis avec toi, tout me va.
— Vraiment tout ?
— Oui.
— C'est quoi ton rêve ?
— Avant toi, tu veux dire ?
Il glisse sa main sous mon tee-shirt pour les poser sur mon dos, il rapproche mon corps un peu plus près du sien.
— Je suis ton rêve alors, hum, intéressant.
— Ne fais pas le malin Ragnar.
— Oui avant moi.
— Je rêvais d'avoir une maison avec un grand jardin pour accueillir le chien de mes rêves, mais je ne voyais pas l'intérêt de vivre seule dans une maison donc...
— C'est un chien en particulier ou n'importe lequel ?
— Non, un américan bully lilac.
— C'est quoi ça encore ?
— C'est comme un américan staff, mais en deux fois plus gros, un bébé de plus de cinquante kilos et la couleur ressemble à celle des rottweilers, mais en pâle, c'est magnifique. Je te montrerai une photo.
Il soulève ses fesses et récupère quelque chose dans sa poche arrière.
— Alors pour le chien, je ne peux rien faire, mais pour le jardin.
Il me tend un petit sachet en tulle blanc fermé par un petit nœud gris, il me regarde en souriant, pressé que j'ouvre mon cadeau. Je le défais précautionneusement et fais tomber ce qu'il y a dedans dans la paume de ma main. Comment veut-il que je ne pleure pas, il vient de m'offrir un porte-clef en forme de cygne avec une clef accrochée dessus, je ne suis pas débile et je comprends immédiatement que c'est la clef de chez lui.
— Tu as dit peu importe du moment que tu es avec moi, alors voilà le plan, dès qu'on rentre, tu récupères toutes, je dis bien toutes, tes affaires et tu t'installes chez moi, il est hors de question que l'on vive séparé, je n'y arriverais pas et si tu es très sage peut-être qu'un jour, tu auras ton chien.
— Mais quand est-ce que tu as fait ça ?
— Cet après midi, je suis rentré au hasard dans une boutique en vous attendant, je suis tombé sur ce porte-clef et j'ai compris direct ce que ça voulait dire, pour la serrurerie, dis merci à Google Map.
— Qu'est-ce qu'il s'est passé entre hier et aujourd'hui, pour que tu changes d'avis ?
— Je t'ai imaginée vivre ta vie de cygne avec un autre.
J'en peux plus, j'ai besoin, j'ai envie de lui.
Je colle ma bouche à la sienne, en me pressant au plus près. J'attrape son tee-shirt par le bas et lui retire, je fais sauter le mien ainsi que mon soutien-gorge. Il me bascule en arrière et s'allonge sur moi. Il se redresse sur ses genoux et déboutonne son pantalon, il le retire et ôte son caleçon, je n'aurai jamais pu me passer de ça.
— Arrête de la regarder comme ça, j'ai l'impression que tu n'es avec moi que pour elle.
— Tu as raison, mille excuses, mais en même temps, elle est exceptionnelle.
— Tu me fatigues.
Il retire enfin le reste de mes vêtements et se replace au-dessus de moi, il noue ses mains aux miennes, les place au-dessus de ma tête et me pénètre doucement.
Ces mouvements sont lents, son visage niché dans mon cou, je vibre au son de sa respiration. Il y a quelque chose de plus intime, de plus doux que d'habitude, nos corps ne font plus qu'un.
Je comprends enfin ce que veut dire faire l'amour, c'est unir deux corps pour ne faire qu'un cœur.
Il lâche mes mains pour caresser mes cuisses, j'en profite pour plonger mes doigts dans ses cheveux et diriger son visage vers le mien, mes lèvres frôlant les siennes, je le regarde, mais ses yeux sont fermés.
— Ben, regarde-moi.
Il s'exécute, son regard est voilé de désir, le mien déborde d'amour.
— Je t'aime.
Il me fait taire et approfondit ses mouvements, agrippant mes hanches avec force, je le ressens au plus profond de moi. Je sens la délivrance arriver, mon dos se cambre, ma tête se renverse, il embrasse ma gorge et rapproche sa bouche de mon oreille, je sens son souffle chaud chuchoter.
— Je t'aime Kaï, je t'aime comme un fou.
Il ne m'en faut pas plus pour jouir, je pousse un cri d'extase qui le fait jouir à son tour. Il retombe sur moi et l'on reste dans cette position un instant avant de se prendre une douche rapide.
On se rallonge, face à face, on se regarde en silence, je le retiens pendant qu'il caresse mon visage. Je ne pourrai plus jamais vivre sans lui, il est le seul, il est l'unique.
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JE TE CONSEILLE D'ALLER LIRE LES CHAPITRES XXI - XXII - XXIII - XXIV - XXV - XXVI ET XXVII DU TOME 1 PUIS DE REVENIR POUR PLUS DE COMPRÉHENSION ET D'INTENSITÉ
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Hello à tous, pour le bon déroulement de la suite des aventures il va se passer quelques jours avant le prochain chapitre, sinon il risque de vous spoiler la suite de Marc.
Je sais, vous m'en voulez, je sais je ne suis pas sympa, je sais tout ça.
Mais toutes mes excuses.
Que tous ces désagréments ne vous empêche pas de me liker, de me voter, de me commenter ou encore de me critiquer.
Promis je réfléchis à en faire un tome complet.
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