Cela faisait deux semaines qu'elle était dans ce sommeil profond, elle ne voyait pas, elle n'entendait pas nettement, les sons étaient lointains et très faibles, elle ne mangeait pas aussi, ne buvait pas, ne rêvait pas et respirait que très peu.

Mais elle ressentait, elle ressentait ses parents pleurer, ses sœurs, sa famille, ses proches, tous étaient passés pour lui parler, ils étaient déchirés, elle voulait les rassurer, leur dire qu'elle allait bien, même si ils lui manquaient.

Le vieil homme, tenait la main de sa fille, son cœur était brisé, les larmes coulaient le long de ses joues, il se demandait pourquoi, pourquoi cette foutue voiture avait été là, pourquoi à ce moment précis, pourquoi roulait-elle si vite? Il ne savait pas, et cela le rongait. La seule chose dont il était sûr, c'est qu'il allait retrouver ce conducteur et il allait lui faire payer.

Pendant que la haine du vieil homme grandissait, la femme, plus jeune de quelques années était dans le même état extérieur que son mari, mais à l'intérieur de son cœur, les regrets se faisaient sentir, pourquoi n'avait-elle jamais dit à sa fille qu'elle l'aimait, pourquoi l'avait-elle si souvent blessé? La culpabilité la déchirait et ses larmes redoublaient.

Sur ce lit d'hôpital, la jeune brune bougeait, on pouvait voir ses traits se crisper. Elle souffrait.
L'homme se leva dans un sursaut et partit chercher un médecin. La femme quant à elle prit peur, car du sang commençait à couler de la bouche de sa fille qu'elle détestait jusqu'à il n'y a que quelques semaines.

Une masse de médecins se précipita dans la chambre.

Ils l'emmenèrent dans une autre salle, laissant les parents là, au milieu d'une chambre, encore parfumée de l'odeur de leur douce fille.

Celui qui s'était occupé de cette jeune lycéenne avait la quarantaine, diplômé de son doctorat, fier de son métier, il allait annoncer à cette famille que leur fille revenait à la vie.