Chapitre 38
Chapitre Trente-Huitième
On était vendredi soir et Simon Mudler avait traîné dans la salle de bain bien plus longtemps qu'à l'accoutumée. Ce soir, il y avait une soirée chez Rianne Meiren. Une soirée pour Halloween. Elle avait invité une bonne partie des dernières années et si certains avaient refusé l'invitation de ce qui s'annonçait comme l'une des plus grosses soirées de l'année, ça n'avait pas été le cas de Simon Mudler, Oswald van Houten et Ji Badawi. Bien au contraire.
« Tu te grouilles Simon ?! avait crié Oswald en frappant sur la porte close de la salle de bain.
— Ouais, ouais, répondit-il distraitement de l'autre côté.
— De toute façon, elle sera pas là.
— T'en sais rien.
— Tout le monde sait qu'elle déteste les fêtes. Je peux te dire que si elle est capable de louper le bal de fin d'année, peu de chances qu'elle se ramène à une soirée chez Rianne.
— C'est son amie. Bien sûr qu'elle sera là, rétorqua Simon en finissant par ouvrir la porte.
— Rappel moi en quoi t'es déguisé là ?
— Bruno Mars. Le clip d'Uptown Funk ! s'exclama Simon en vérifiant les plis de sa veste rose.
— Ah ouais... Faut le savoir. ... Bon l'avantage, c'est qu'elle pourra te reconnaitre, vu qu'on voit pas trop la différence avec d'habitude...
— Je ne m'habille jamais comme ça. Arrête. Et ton père trouve ça super ressemblant.
— Mon père t'a passé cette veste, rappela Oswald en suivant son ami au rez-de-chaussée. »
Simon avait balayé cet argument d'un mouvement de la main en arrivant dans la cuisine pour se servir un verre d'eau avant de partir. C'est à ce moment-là que la mère d'Oswald arriva dans la pièce, les bras chargés de légumes provenant du cellier de derrière.
« C'est très réussi ça Simon !
— Merci Prisca, répondit-il en souriant à son meilleur ami.
— Ça te va bien. Tu es très beau comme ça. »
Simon n'osa pas forcément rajouter qu'être beau n'était pas le but premier de ce déguisement. Particulièrement parce que ça le rassurait, ce que lui racontait Prisca. Il ne voulait pas être ridicule ce soir, il ne voulait pas se faire remarquer comme ça.
« C'est Braam qui vous emmène alors ? continua la femme de la maison se déchargeant de ses légumes sur la table de la cuisine. Et ta mère qui vient vous chercher.
— Oui c'est ça, confirma Simon.
— Parfait. Alors... Passez une bonne soirée les garçons.
— Merci maman. À demain, je t'aime, rappela Oswald en embrassant sa mère avant de rejoindre son père et Simon dans l'entrée. »
X+X+X+X+X
Simon avait reçu un message de sa mère à une heure du matin. Comme c'était prévu. Elle les attendait dans une des rues en contrebas de l'immeuble.
« J'ai pas rêvé ? demanda Owald alors que la lourde porte se refermait derrière eux.
— Que ?
— T'as embrassé la meilleure amie de la fille qui te plait. T'es un génie gars. Je te jure. Un génie.
— Déjà, elle m'a embrassé, je te signale. J'ai rien demandé moi.
— Tu l'as pas repoussé non plus. Tout le monde l'a bien vu.
— Ecoute, au moins, ça me donnera une excuse pour l'approcher ou pour qu'elle me remarque.
— Donc c'est ça le plan ? Utiliser Vivian pour qu'une autre fille te remarque ? Génie n'était pas le bon mot, pardon. On est bien au-dessus...
— T'as une meilleure idée ?
— Ouais. Tu oublies Vivian et tu reste focus sur celle qui te plait. Tu lui parles. Bref, t'oublies ce genre de plan foireux.
— Elle est trop timide pour ça. Elle va me virer direct. Et puis... Et puis si je lui plaisais, elle serait venue me voir. En fait, tu sais quoi ? Je crois que c'est beaucoup plus simple comme ça. C'est peut-être bien mieux comme ça.
— Peut-être qu'elle a juste aussi peur que toi.
— J'ai pas peur.
— Si t'as peur.
— Non ! J'ai pas peur, okay ?! s'exclama Simon alors que la voiture de sa mère arrivait à leur niveau.
— Okay... capitula Oswald trop fatigué pour tenter de comprendre Simon. »
X+X+X+X+X
De SIMON :
Elle est venue chercher son frère à la danse
De OSWALD :
Comme d'habitude...
De SIMON :
Je lui ai demandé comment elle s'appelait.Je suis trop con.
De OSWALD :
Détends-toi un peu quand elle est là quand même...
Ça va devenir gênant...
X+X+X+X+X
De SIMON :
Elle me répond plus.
De OSWALD :
Qu'est-ce que t'as fait ?
De SIMON :
Je lui ai parlé d'Eduard. Et du dernier bal de fin d'année Je voulais savoir s'il se passait un truc entre eux !
De OSWALD :
Et alors ?
De SIMON :
J'en sais rien. Je crois pas.Mais elle me répond plus. Je crois qu'elle m'en veut...Je fais quoi ?
De OSWALD :
Tu t'excuses ?
X+X+X+X+X
De OSWALD :
Après que tu sois parti, elle a fini par pleurer dans les bras d'Eduard. Tu devrais vraiment arrêter ce que t'es en train de faire Simon... C'est pas clean.
De SIMON :
On l'a fait avec Vivian.
De OSWALD :
Vous vous êtes séparés ?
De SIMON :
On a couché ensemble.
De OSWALD :
Oh.
T'as été bon ?
Simon ! Réponds moi !
Attends je te fais une note vocale...
« Parfois je sais pas si t'es un génie, ou si t'es juste complètement débile. Ça fait des mois, que tu me dis qu'elle te plait. Et en plus, maintenant qu'on la connaît mieux qu'avant, on est quasi certains que tu lui plait aussi. Mais toi, tu préfères coucher avec sa pote avec laquelle tu sors pour te rapprocher d'elle. Tu la laisses pleurer dans les bras d'un autre mec dont t'es jaloux juste parce que lui, il ose ce que toi, t'ose pas faire. Et si tu me ressors encore une fois l'excuse du « oui mais dans six mois on est plus là et bla-bla-bla « , je... »
De SIMON :
1) Tu imites super mal ma voix.2) Tu quoi ?
« Je te laisse te démerder tout seul. »
De SIMON :
C'est déjà ce que tu fais.
X+X+X+X+X
Après le bal de fin d'année Simon et Vivian avaient passé le week-end fermé ensemble. Les parents de cette dernière étaient partis tous les deux en week-end et lui avaient laissé, après un nombre indécent de discussions, l'appartement pour elle. Elle avait évoqué un week-end entre fille avec Isaya mais à la place, Simon était resté tout le week-end. Ce samedi soir là, ils s'étaient endormis après avoir fait l'amour. Enfin, Vivian s'était endormie parce que Simon lui n'avait pas vraiment réussi à trouver le sommeil. Dès qu'il fermait les yeux, il la revoyait dans sa robe grise de la veille, avec sa couronne de fleurs dans les cheveux. Elle les attendait patiemment devant le lycée en vérifiant régulièrement son téléphone. Leurs regards s'étaient croisés pendant à peine quelques secondes quand ils étaient arrivés à son niveau. C'était une toute petite seconde mais ça avait suffi à Simon pour comprendre qu'il était dans une situation loin d'être saine pour qui que ce soit - comme aimait lui rappeler Oswald approximativement tous les jours. Mais qu'il avait fini par se satisfaire de ça. Parce que c'était pas mal de se sentir autant désiré et aimé. C'était même plutôt agréable. Sauf que quand, il l'avait vue juste devant eux et que c'était Eduard qui s'était approché d'elle et qui l'avait embrassée, Simon avait dû être honnête avec lui-même, il était jaloux. Elle le savait, parce qu'elle avait compris tout comme lui avait compris. Elle le savait, et cette fois-ci, c'est à elle que cette situation plaisait.
Simon se retourna une fois de plus dans le lit de Vivian. Il n'avait aucune idée de l'heure. Deux heures ? Peut-être trois ? Nouveau retournement sous la couette. Si avec tous ses mouvements, Vivian ne se réveillait pas, c'était un miracle. Pour ne pas prendre de risque, Simon se décida à se lever peut-être qu'un verre de lait l'aiderait. Parfois les remèdes de grand-mère sont les plus efficaces. Il avait emmené son téléphone avec lui. Trois heures dix-neuf du matin. C'est quand il ferma le frigo que son écran s'alluma pour lui signaler un nouveau message. Pourquoi elle lui écrivait à cette heure-ci ? Il déverrouilla rapidement l'écran d'un coup d'index :
« Je n'ai jamais fait ça de ma vie. Ceci dit y'a plein de trucs que j'ai jamais fait de ma vie que j'expérimente cette année. Il est actuellement deux heures vingt du matin et je n'arrive pas à dormir. J'ai tellement de choses qui passent et repassent dans ma tête qu'il faut que j'en lâche un peu ; sinon je pense que le sommeil ne reviendra pas. Et en écrivant, je me rends compte que ça peut paraître nul par message. Nul, impromptu et déplacé. Pour toi, ça ne signifie... »
Ce message a été supprimé.
X+X+X+X+X
De OSWALD :
Tu viens vraiment avec nous chez les grands-parents d'Eduard ?
C'est Vivian qui t'a fait du chantage ?
De SIMON :
Oui.Non.
De OSWALD :
Tu vas vraiment partir en vacances chez un mec que tu détestes ?
De SIMON :
Je ne le déteste pas.
De OSWALD :
Non c'est vrai. T'as raison.
Tu détestes son couple avec elle.
De SIMON :
Je vais lui dire.
De OSWALD :
Hein ?
De SIMON :
Je vais quitter Vivian et je vais tout lui dire.
De OSWALD :
Et ton excuse du « dans quelques mois on est plus là » ?
De SIMON :
J'ai commencé à ranger mes affaires et j'ai retrouvé ma liste de la décennie, et... Faut que je me bouge si je veux tout finir d'ici deux ans.
De OSWALD :
Elle est dans ta liste ?!
De SIMON :
On fait la route ensemble avec Ji ? Pour Doneburg , je veux dire.
De OSWALD :
Elle est dans ta liste. J'arrive pas à y croire. Tu l'as mise dans ta liste.
Ouais si tu veux.
--- NDA ---
🐣❤️🎄
Joyeux Noël à tous et à vos proches aussi. J'espère que le Réveillon a pu se dérouler de la meilleure des manières pour vous. Fin d'année si étrange...
Prenez bien soins de vous, de vos proche au cours des prochains jour. J'ai aussi une pensé pour tout les soignants qui sont restés à l'hôpital cette nuit (merci à eux) et à tout ces patients qui ont eut un Noël à l'hôpital.
Passez un bon 25 décembre,
Et n'oublions pas la paix et la joie de Noël (ne détestons pas Simon donc).
Des bisous et à mardi !!
Je vous aime,
Uthopie. 🐥❤️🎄🎁
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