Chapitre 14
Chapitre Quatorzième
Esmée avait passé les portes de son lycée en même temps que Rianne. Son amie avait passé son bras sur ses épaules pour la rapprocher d'elle et coller un baiser sur ses cheveux.
« Prête pour cette nouvelle année qui nous tend les bras ?
— Non. Du tout. Mais... Rianne ? Ils sont passés où tes cheveux roses ?
— J'ai changé de couleur ! Retour au blond naturel ! Pas mal non ?
— Magnifique, affirma Esmée. Et c'est sincère, c'est vraiment beau. Je vois pas pourquoi tu t'obstines à les teindre...
— Merci, répondit-elle en lui adressant un super sourire. Vivian m'a dit qu'elle trouvait ça dommage, elle commençait à s'habituer au rose... Tant pis.
— Où sont les filles d'ailleurs ?
— Déjà en cours. Elles allaient au labo de physique, expliqua Rianne en se dirigeant avec Esmée vers leur salle de classe du premier étage de l'école. »
Pour un jour de rentrée, les quatre premières heures de la matinée étaient passées très vite. Du genre... Vraiment vite. À la pause du midi, elle avait d'abord croisé Barbara lui promettant de passer demain la voir à la Péniche pour lui raconter ces deux dernières semaines en famille ; et puis elle avait filé rejoindre ses amies à leur table. De loin, elle remarqua qu'Oswald, Ji et Simon étaient déjà là.
« Simon a une idée de sortie pour ce soir.
— Mes parents me laisseront jamais sortir un lundi, en retour de vacances, prévint Esmée en s'asseyant à son tour à la table.
— On voulait aller faire un tour au Winterparadijs après les cours, expliqua Simon.
— Tu voulais, rectifia Oswald en souriant.
— Ouais... Mais vous n'étiez pas contre l'idée non plus. J'ai des tickets par mon oncle.
— Mais attend, tu veux qu'on aille jusqu'au RAI. C'est pas vraiment mon chemin pour rentrer...
— C'est le chemin de personne. Sauf le sien.
— Ecoutez... On finit tous à seize heures. En métro, y en a pour... Dix minutes ? Tout au plus. J'ai regardé le planning d'aujourd'hui, y a plein d'activité à cette heure-là. Ils ferment aujourd'hui, en plus... conclu Simon en regardant les autres avec un petit air implorant. S'il vous plaît. »
Vivian avait fini par céder en embrassant la joue de Simon. Ji avait demandé si c'était possible de manger des barbes-à-papa ; Simon avait dit qu'il pourrait manger tout ce qu'il voulait. Oswald avait regardé le programme et avait réussi à négocier un tour au stand de jeu en réalité virtuelle. Simon avait encore dit oui. Isaya et Rianne y avaient déjà fait un tour pendant les vacances, mais pas Esmée. Alors bon... Elles voulaient bien être du voyage. Bon... Esmée n'avait plus qu'à prévenir ses parents.
« Et t'as pas un truc le lundi soir Mémé ? questionna Rianne.
— Les cours d'aquarelle ? C'était jusqu'en décembre. Donc non, non. Faut juste que je demande à mon père.
— Et pas à ta mère ?
— Bah a un des deux. Mais comme je veux qu'on me dise oui... Je vais demander à mon père.
— Parfait ! s'exclama Simon. On se dit seize heures cinq à côté du parking à vélo alors ? »
X+X+X+X+X
Martijn avait dit oui en faisant promettre à sa fille qu'elle serait à la maison avant dix-neuf heures trente. Evidement qu'elle serait rentrée. Au pire du pire, elle serait dans le métro.
Tout le monde s'était retrouvé au point de rendez-vous et les six avaient pris le premier métro qu'ils avaient pu pour descendre vers le RAI. A peine étaient-ils entrés, qu'Isaya et Esmée avaient absolument voulu faire un tour de carrousel et le fait qu'il ne soit actuellement occupé que par des enfants de sept ans ne les dérangeait absolument pas. Elles avaient pris d'assaut les deux licornes blanches de libre et s'étaient laissées aller à un tour de manège. Oswald et Rianne n'avait même pas attendu la fin du tour pour partir du côté gaming, Ji avait immédiatement localisé ce qui avait été nommé l'Allée des Gâteaux. Il était parti de son côté, rendez-vous à la patinoire dans une heure. Simon et Vivian les avaient tout de même attendus pour leur indiquer où et quand ils avaient convenu de se retrouver. Puis ils s'étaient éloignés tous les deux en remontant l'allée centrale. Ils étaient mains dans la main, et Esmée ne voyait que ça. Qu'est-ce qu'elle avait dit Silena déjà ? Ah oui, voir le monde qui l'entourait. C'était bien parti cette histoire...
« Bon Esmée ? Qu'est-ce que tu veux faire ?
— On pourrait peut-être remonter par ici ? proposa-t-elle en désignant l'allée sur leur gauche.
— Ouais ! Parfait ! En plus, j'ai vu que cette année, ils avaient réouvert les courses sur glace. Ça te dit d'essayer ?
— Je suis pas super douée avec des patins... avoua Esmée.
— Pas grave ! C'est du vélo sur glace ! Tu vas adorer ! »
Les deux filles avaient remonté l'allée tranquillement, Esmée était à peu près sûr d'avoir aperçu Ji au stand de fromage hollandais et français ; mais elles, elles avaient continué leur route pour remonter à une immense patinoire. Quand Isaya avait mentionné du vélo sur glace, Esmée avait bêtement imaginé des vélos sur la glace. Mais non. Il s'agissait plutôt de machine avec une roue de vélo à l'avant supportant les pédales. La roue était directement relié à un siège à trente centimètres du sol. Au siège, avaient été fixées de grandes tiges en métal qui supportaient des lames de patins pour assurer l'équilibre de l'ensemble.
« T'es sûre de toi, là ? fit Esmée pas sûre d'elle du tout alors qu'Isaya la trainait déjà par la main. »
L'homme à l'entrée avait bipé le bracelet qui leur avait été confié en échange de leur place et leur avait désigné deux « vélos » de libres. Esmée s'était installée et avait commencé à pédaler. C'était beaucoup plus facile qu'à première vue. Elle s'était avancée prudemment sur la piste mais s'était rapidement faite doubler par Isaya. Ça avait suffi à réveiller son esprit de compétition et à trouver l'assurance qui lui manquait pour s'élancer elle aussi dans la course.
Esmée avait arrêté de compter les tours de circuit au seizième. Isaya lui avait fait un signe de la main pour qu'elle s'arrête.
« Si on veut retrouver les autres à l'heure, il faut qu'on y aille.
— Okay. On ramène ça où ?
— Là-bas, fit Isaya en désignant le parking où attendaient déjà d'autres vélos. »
Elles étaient sorties de l'attraction et étaient redescendues vers les autres patinoires. Elles seraient un peu en retard. Simon les attendait à l'entrée.
« Allez chercher vos patins ! Les autres nous attendent déjà sur la glace.
— T'es pas allé patiner avec Vivian ? s'étonna Isaya. »
Vivian faisait du patinage artistique depuis sa plus tendre enfance. Elle patinait même en couple depuis quelques années maintenant. Mais en tout cas, elle ne manquait jamais - mais vraiment jamais - une occasion d'emmener ses amis sur la glace. Au plus grand damne d'Esmée qui ne savait pas tenir sur des patins. Son père disait toujours qu'elle tenait ça de sa mère, que quand elle était arrivée aux Pays-Bas elle ne savait pas patiner, que c'était lui qui lui avait appris. Magda répétait sans cesse que c'était n'importe quoi, mais Esmée croyait beaucoup plus son père que sa mère sur ce coup.
« Elle fait un peu la moue... On a perdu au curling.
— Non mais vous savez quoi, moi je vais rester avec Ji sur le bord. Il est où d'ailleurs ? demanda Esmée en regardant sur les bancs qui entouraient la patinoire. »
Simon eut un petit mouvement de la tête en direction de la glace et Esmée vit soudainement Ji, bien au chaud dans sa doudoune bleu marine et littéralement accroché à la barrière et manquant cruellement de légèreté.
« Il a pas l'air super à l'aise, fit remarquer Esmée. Je suis pas sûre qu'il reste très longtemps.
— Ça sous-entends déjà qu'il va finir son tour de patinoire. Y en a au moins pour une bonne demi-heure. À vue d'oeil... Allez, allez ! »
Simon l'avait poussée vers Isaya pour qu'elle aille quérir deux belles horreurs bleues à se mettre aux pieds. Et Esmée sans qu'elle comprenne vraiment comment, s'était retrouvée sur la glace.
« Esmée ! s'était exclamé Vivian en arrivant vers elle beaucoup trop vite à son goût. Ça fait une éternité que je t'ai pas vu sur des patins. »
Esmée aurait bien répondu qu'elle avait trouvé ça trop court comme éternité, mais à la place elle avait souri. Avec un sourire très crispé.
« Allez... Détends-toi, avait conseillé son amie en lui tendant une main. Je vais t'aider. Je te tiens.
— Non. Je te jure Vivian... C'est pas une bonne idée. Toi, quand tu patines, tu patines avec quelqu'un qui sait faire.
— T'occupes. Allez... Lâche la barrière. Je te tiens.
— Je ne lâcherai pas la barrière.
— Okay. Lâche pas la barrière alors. Mais... Essaye de te tenir droite. Voilà ! C'est beaucoup mieux ça. »
Allez savoir comment, mais Vivian avait fini par convaincre Esmée de lâcher la barrière et de lui donner les deux mains. Vivian patinait en arrière comme s'il s'agissait de la chose la plus normale au monde, et Esmée découvrait pour la première fois le milieu d'une patinoire. C'était pas mal.
« On peut prendre un peu de vitesse là ?
— Pas trop quand même. Mais... Un petit peu. «
En deux coups de jambes, Vivian avait accéléré et par conséquent Esmée aussi. Petit à petit, elle sentait la pression des mains de son amie devenir de moins en moins forte.
« Tu me lâches pas, hein.
— Mais non. Je te lâche pas.
— Si. Je sens bien que tu me lâches.
— Non. Je te lâche pas je te dis. Essaye de faire le mouvement que je t'ai montré tout à l'heure avec tes jambes. ... Ouais ! Continue. Redresse-toi. ... Bah voilà ! Tu patines !
— Oh putain. Vivian ! Je tiens toute seule !
— Avance Esmée ! s'écria la voix d'Oswald juste derrière elle. Avance !
— Pense à tes bras pour l'équilibre ! lui conseilla Vivian. Vas-y Esmée ! »
Esmée riait elle ne savait même pas pourquoi. Elle suivait Oswald dans des tours de patinoire. C'était beaucoup trop drôle. Simon et Rianne n'avaient pas tardé à les rejoindre. Au moins si chute il devait y avoir, il y aurait du monde pour la retenir. Suffisait d'y penser pour que ça arrive... Une jeune femme fit son entrée sur la patinoire et Esmée ne réussit pas à freiner parce que c'est ça que Vivian avait oublié de lui dire : comment on faisait pour freiner... Oswald la tira en arrière par le bras mais c'était un peu trop brusque pour l'équilibre encore précaire d'Esmée. Elle sentit ses jambes passer devant elle et un bras retenir son dos pour la redresser.
« T'es pas encore top sur les arrêts mais tu t'améliores, rit Simon sans lâcher son bras. Reprends un peu de vitesse.
— Je... Je crois que je vais m'arrêter là. Je veux sortir.
— Attends Esmée, tout le monde tombe la première fois, et toi, t'es même pas vraiment tombée. Laisse toi glisser. Ça va. »
Ça irait beaucoup mieux quand il aurait lâché son bras et qu'elle pourra enfin se concentrer sur autre chose que le contact de leurs peaux. Il avait les doigts brûlants.
Encore deux tours supplémentaires et Esmée avait enfin gagné de ses amis qu'ils quittent la glace. Simon avait enfin lâché son bras et tout le monde avait rendu ses patins. À la sortie de la patinoire, ils avaient emprunté les allées qui menaient à l'aire de jeu de neige. Ils avaient réussi à trouver un coin sans trop d'enfants pour pouvoir se lancer des boules de neige sans prendre le risque de blesser qui que ce soit. Oswald en avait profité pour lancer de vrais boulets de neige et Esmée était à peu près sûr qu'elle trouverait quelques bleus sur son corps en se déshabillant ce soir... Au bout de plusieurs « aïe » de la part des filles, Rianne avait demandé une trêve qui leur avait été accordée.
Ils étaient repartis tous les six dans les allées et avaient repéré le dernier stand, celui où on peut descendre une piste enneigée sur une bouée. Il n'en fallait pas plus pour qu'Oswald et Simon courrent se trouver une bouée pour descendre la piste.
« Il nous manque une personne ! prévint Simon.
— Moi ! s'exclama immédiatement Esmée en levant la main dès fois que personne ne l'aurait entendue.
— Okay... Ça te branche beaucoup plus que le patin à glace, devina Simon alors qu'Esmée ne se faisait pas prier pour s'installer sur la troisième bouée.
— Carrément plus ! »
Rianne, Vivian et Isaya les avaient rapidement suivis. Ji avait laissé passer son tour : il ne comptait pas vomir tout ce qu'il avait déjà mangé.
À la fin de la piste, Esmée avait voulu recommencer. Heureusement, les garçons étaient de son avis et ils avaient facilement dû enchainer quatre ou cinq descentes de piste.
« Par contre, là faut vraiment qu'on y aille. Il est huit heures, prévint Rianne en leur montrant l'écran de son téléphone. »
Et c'est à ce moment-là qu'Esmée regarda pour la première fois de l'après-midi son téléphone. Sept appels de son père. Cinq de sa mère. Un message de Vicky : « Tu vas prendre cher en rentrant. ». Ouais. Il était huit heures cinq précises. Le temps de sortir, de prendre le métro, de remonter jusqu'à Nooderpark et de marcher jusqu'à la maison, elle ne serait pas rentrée avant huit heures trente. Si elle avait de la chance.
X+X+X+X+X
Quand Esmée avait poussé la porte d'entrée, elle s'était faite toute petite. C'est ce qu'Oswald lui avait conseillé : faire profil bas. La porte d'entrée donnait directement sur la salle à manger où actuellement se trouvait toute sa famille dans un silence de plomb. Il n'y avait personne à sa place, mais elle n'avait pas d'assiette qui l'attendait non plus.
« Bonsoir... avait-elle murmuré en trottinant vers la cuisine pour se prendre une assiette et des couverts.
— Salut Mémé, avait répondu son frère d'une toute petite voix. »
Au moins, Esmée savait que quoi qu'il arrive dans ce monde, son frère serait toujours de son côté et c'était assez rassurant. Dans la cuisine, elle avait remarqué la pâte à galette dans un saladier à côté de la plaque de cuisson. Heureusement Max arriva rapidement à ses côtés. Elle attrapa une louche et mis ce qu'il fallait de pâte dans la poêle.
« Pourquoi t'as pas prévenu ? chuchota sa sœur.
— J'ai pas vu l'heure. Ils étaient vénères ?
— Ils n'ont rien dit pendant toute la soirée. Ce qui est beaucoup plus flippant que quand ils crient... Vicky a eu pitié de toi, elle n'a pas chipoté pour aller promener Gifted.
— Super...
— Tu veux quoi sur ta galette ? Œuf, jambon, fromage ? Comme d'hab'.
— Mmmh. C'est bien.
— Tiens, dit Max en glissant une galette sur l'assiette qu'avait déjà sortie sa sœur. »
Esmée était retourné s'asseoir à sa place, donc à côté de sa mère. La fin du repas s'était fait en silence. Magda avait demandé aux trois autres de monter dans leur chambre après leurs couverts débarrassés. Esmée avait senti qu'elle n'aurait pas le droit au dessert.
« T'es rentrée en métro ? demanda son père. »
Si c'est son père qui commençait, elle allait être punie.
« Oui.
— Toute seule. A neuf heures moins le quart... Esmée ! T'as que dix-sept ans ! Tu ne rentres pas toute seule le soir en traversant le centre ! »
Elle n'était pas vraiment toute seule. Ou juste pour deux arrêts mais c'était pas vraiment le moment de chipoter sur ce genre de détail.
« Déso... Mais dans neuf mois je suis à la fac quand même... J'ai aussi le droit d'avoir ma vie en dehors des cours !
— Oui ! Mais le week-end ! Pas en plein milieu de la semaine ! Et pas sans nous prévenir ! T'habites encore chez nous à ce que je sache ?! Donc quand t'as du retard tu préviens ! Et tu ne rentres pas après huit heures ! Tu connais les règles !
— Oui mais...
— Mais quoi ?! Es...
— Mais peut-être que si j'avais pas passé deux semaines en Californie loin de mes amis j'aurai pas eu envie de passer toute l'après-midi avec eux !
— Eh bien la prochaine fois, on ne t'emmènera pas ! Tu resteras ici pour Noël, si le problème c'est de passer deux semaines chez ton oncle aux Etats-Unis !
— Tout de suite... souffla Esmée en levant les yeux au ciel.
— De toute façon, Esmée, ça va être très simple. Tu connais les règles, tu te dois de respecter les règles.
— J'ai juste pas vu l'heure passer ! J'ai pas fugué ou je sais pas quoi ?! J'ai pas vu l'heure ! Et je suis rentrée en un seul morceau non ?! »
Qu'est-ce qu'il avait dit Oswald déjà ? Ah oui ! Faire profil bas. Loupé.
« Okay. Ce qu'il y a de bien c'est que tu n'auras pas à te soucier de l'heure les quatre prochaines semaines. Plus de sortie. Tu vas en cours. Tu rentres des cours. Point à la ligne.
— Quatre semaine ?! Mais Pa !
— Pas de mais. C'est comme ça. Va dans ta chambre s'il te plaît. »
Esmée avait cherché de l'aide dans le regard de sa mère mais elle n'avait rien trouvé. Magda avait déjà commencé à débarrasser la table. Alors elle s'était levée pour aller dans sa chambre, elle avait fait le plus de bruit possible dans l'escalier. Une façon pour elle de montrer son mécontentement. Elle remarqua son frère et ses sœurs qui étaient restés en haut de l'escalier pour ne louper aucun bout de ce qui allait se dire en bas. Elle était passée devant eux et avait claqué la porte de sa chambre. Bien fort. À presque en faire trembler les murs.
--- NDA ---
🐣❤️
Vraiment désolée de publier ce chapitre avec un peu de retard ! Ma journée d'hier ne s'est pas du tout passer comme prévue...Donc j'ai pas eut le temps de le poster !
Encore désolée mes pioupious... Promis vendredi prochain, ça sera bon !
Bonne fin de vacances à tout le monde !!
Uthopie 🐥❤️
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