Chapitre 13

Chapitre Treizième

« Mémé... Mémé debout.

— Non. Sissi... Laisse-moi dormir encore un peu.

— Non. Coline va nous emmener à Santa Monica sur la plage. Viens.

— Mais on est le 25. On s'est couché y a cinq heures. À peine. Je suis en vacances...

— Moi aussi. Mais on est à Los Angeles. On a une conductrice privée. Et une plage qui nous attend pour un 25 décembre. Allez ! Viens ! Fais pas trop de bruit, en sortant. Tout le monde dort encore. »

Silena avait soulevé la couverture pour aider sa cousine à faire un choix. Esmée avait encore un peu râlé mais elle avait fini par se lever. Elle avait traîné des pieds jusqu'à sa valise pour farfouiller dedans pour troquer son pyjama chaud et réconfortant pour un t-shirt choisi au hasard, son jean, et un gros pull gris qui avait l'air aussi chaud et réconfortant que son pyjama. Comme l'avait dit Silena, personne n'était encore réveillé dans la maison. Ceci dit, il était à peine neuf heures du matin. Elle était passée dans le salon : personne. Salle à manger : personne. Dans la cuisine, elle finit par trouver Max qui terminait de tout mettre dans un sac.

« J'ai le petit déjeuner !

— T'as vraiment faim ?

— Non. Mais au cas où... Tu viens ? Les filles nous attendent devant le garage. »

Les deux sœurs étaient sorties de la maison, non sans avoir laissé un petit mot à côté de la cafetière. Elles étaient sorties par la porte arrière, avaient longé la piscine pour arriver devant le garage où effectivement Coline, Victorinne et Silena les attendaient.

« Il vous faut tant de temps que ça pour vous lever, soupira Vicky.

— Pour une fois que c'est pas toi qu'on attend... fit remarquer Max en attachant sa ceinture à l'arrière de la voiture. C'est bon Coco ! On peut y aller !

— Et Céraphine ? demanda Esmée.

— Elle préférait rester dormir.

— Pourquoi moi, on m'a pas écoutée quand j'ai dit que je préférais rester dormir ? »

Il y avait moins de vingt minutes de voiture jusqu'à Santa Monica Beach et ce qu'Esmée trouvait toujours aussi dingue ici, c'était que le parking où elles s'étaient garées était littéralement sur le sable. Max et Coline étaient à peine sorties du véhicule, qu'elles avaient couru jusqu'à l'océan. Esmée était sûre qu'elles allaient voir si se baigner un 25 décembre était une possibilité envisageable ; et connaissant sa sœur depuis maintenant quelques années, elle savait que pour Max c'était déjà une possibilité bien plus qu'envisageable. Victorinne avait préféré prendre le temps d'enlever ses chaussures et ses chaussettes qu'elle voulait laisser dans la voiture. Silena et Esmée, elles avaient attrapé la serviette qui trainait dans le coffre et avaient choisi d'aller se poser dans le sable.

Quand Esmée était petite, elle voyait presque Silena comme une grande sœur. À dix-huit ans, cette dernière avait choisi de quitter New York pour faire ses études à Paris, dans l'unes des écoles les plus renommées dans le domaine de la parfumerie. Silena voulait être nez et elle comptait bien s'en donner les moyens. Elle ne rentrait pas toujours à New York et quand un long week-end se dégageait dans son emploi du temps, il lui arrivait de prendre le train pour venir passer quelques jours en famille à Amsterdam. Esmée avait toujours trouvé trop cool d'avoir sa cousine à la maison. Mais le petit problème avec les études, c'est qu'un jour, ça s'arrête. Silena avait trouvé un poste chez Hermès puis elle s'était installée dans un petit appartement de la capitale française, et elle n'était plus revenue aussi souvent qu'avant à Amsterdam pour ses longs week-ends. Pour ne pas dire plus du tout. Surtout depuis qu'elle s'était installée avec Raphaël. Alors les grandes réunions de famille de ce genre étaient dorénavant les seuls moments où elles pouvaient encore passer du temps ensemble, un peu comme avant. 

« Alors Mémé ? Comment ça se passe en ce moment ? avait-elle demandé en dégageant du bout du doigt les grains de sable qui s'étaient invités sur leur serviette bi-place.

— Se passe comment, quoi ?

— Ta vie.

— Ça va.

— Ça va plus ? Ou ça va moins ?

— Pourquoi tu me demandes ça ?

— Je t'ai vu envoyer des messages hier à une heure du matin, alors...

— Alors tu t'es fait des films.

— Non !

— Si ! Alors que c'est juste des potes d'Amsterdam, étant donné qu'il était dix heures du matin là-bas.

— Okay... Bah écoute... C'est cool que t'aies des potes qui te fassent sourire comme ça. C'est des petits rigolos. C'est bien. Parce que moi, je souris pareil quand j'ai un message de Raphaël et... Et Max quand elle a un message de John... C'est sympa.

— Vous êtes impossibles dans cette famille ! On peut rien faire sans être épiée quoi !

— Pourquoi tu veux pas nous dire que t'as un mec ?

— Parce que j'ai pas de mec. ... C'était un pote du lycée. Qui est le mec d'une amie. C'est tout.

— Et il t'envoie des messages le jour de Noël. Il est vachement sympa ce mec. Il s'appelle comment ? »

Esmée ne répondit pas et ramena ses jambes contre elle pour pouvoir poser sa tête sur ses genoux.

« Simon ? tenta innocemment Silena.

— Pardon ?!

— Je sais pas ! Tu me parlais toujours de ton ami Simon quand t'étais petite... Je tente...

— Pourquoi je m'en souviens absolument pas ?

— Parce que t'étais petite ? ... C'est lui.

— Non.

— C'est carrément lui ! T'es toute rouge.

— Mon Dieu... Je veux rentrer à la maison... Viens, on y va.

— Et donc, il sort avec ta pote.

— Ouais, souffla Esmée qui avait fini par abdiquer devant l'insistance de sa cousine. Et y'a des jours j'arrête pas de me dire qu'il faut que je l'oublie ; et d'autres jours, je me dis que c'est vraiment trop injuste la vie et que je voudrais changer les choses, mais j'ai clairement pas ce courage et puis... Et puis j'ai l'impression d'être juste... Juste une bonne copine pour lui.

— Et ça te va pas comme relation, conclut Silena.

— Je sais pas trop en fait... Ceci dit, je suis pas non plus le genre de personne à briser des couples pour le petit confort de mon cœur. Donc j'imagine que je peux m'en satisfaire.

— C'est pas facile ça, Mémé...

— C'est le terme.

— Et... Y'a d'autres garçons qui te plaisent au lycée ? demanda Silena à Esmée qui haussait les épaules. T'as pas vraiment fait attention en fait...

— C'est ça, sourit Esmée en tournant doucement la tête vers sa cousine. Tu ferais quoi toi ?

— Je suis pas à ta place, Mémé.

— Mais si t'étais à ma place, tu ferais quoi ?

— Je... Je pense que je peux te comprendre dans l'idée de vouloir l'oublier pour ne pas gâcher son histoire et c'est même tout à ton honneur. Mais ça reste dommage de peut-être passer à côté de ton premier amour.

— Super les conseils Sissi, je saurais m'en souvenir.

— Donc j'aurais tendance à aussi te dire que... Que s'il doit y avoir un truc avec ce mec, ça arrivera un jour ou l'autre et il ne faut pas que tu l'oublies. Mais si ça n'arrive pas, c'est que ça ne devait pas arriver. Donc, c'est peut-être aussi une bonne idée de... De regarder ce qui se passe autour de toi.

— C'est pas simple quand je le vois tous les jours.

— Ouais... Evidemment. Tu pourrais prendre ça comme nouvelles résolutions !

— C'est tout pourri les nouvelles résolutions Sissi... Personne les respecte jamais.

— Mais tout le monde essaye. »

X+X+X+X+X

Il y avait des traditions auxquelles une famille ne peut pas déroger. Pour Noël, chez les Valencourt, il y avait le planning de Noël de Charlie qui était indiscutable et les parties de Cluedo ou de Monopoly en équipe le soir ; puis enfin il y avait Erasme qui voulait toujours essayer ses nouveaux jouets avec le maximum de personnes. Et cet après-midi, il voulait que le maximum de personnes vienne jouer avec lui dont ses parents.

Martijn et Magda avaient tout de même réussi à trouver un moment de repos dans le jardin. La température extérieure devait facilement atteindre les vingt degrés, alors ils s'étaient installés sur un des transats qui longeaient la piscine. Martijn était en train de lire No One is Too Small to Make a Difference. Magda elle, avait aussi tenté de lire, mais elle avait finit par sommeiller contre Martijn. Elle sentait à peine les doigts de son mari se balader tout doucement sur son bras.

« Je crois qu'il y a Erasme qui nous cherche, avait fini par murmurer Martijn. Il court partout dans la maison. Je le vois.

— Bouge plus, alors, conseilla Magda. Avec un peu de chance ça va nous faire gagner un peu de temps.

— N'y compte pas trop... »

Et effectivement, il ne fallait pas trop y compter. Erasme était arrivé sur la terrasse :

« Vous venez jouer ?

— Y'a maman qui dort Erasme...

— Bah réveille la, dit-il avant de retourner dans la salle à manger.

— Notre fils n'a aucune pitié quand il s'agit de jouer, grommela Magda dans le cou de Martijn.

— Vous venez ?! répéta Erasme en criant depuis la porte vitrée.

— Ouais, ouais. On arrive, cria Magda en s'étirant. »

Martijn avait glissé son marque-page entre la page vingt-six et la vingt-sept puis avait attendu que Magda se lève pour se lever à son tour. Ils étaient arrivés dans la salle à manger, une partie des équipes avait déjà été faite.

« Silena, Ambroise, Annabeth et Granny jouent ensemble, commença par expliquer Erasme. Max, Mémé, Baptiste et moi, ensemble. Il reste une place dans chaque équipe. Vous pouvez choisir. »

Magdalena choisit de jouer dans la première équipe. Martijn se contenta de la seconde. Ceci-dit faire jouer Magda et Baptiste dans deux équipes différentes promettait d'être drôle.



--- NDA ---

🐣❤️

Holà mes pioupious,


Alors j'ai besoin de vos lumières ! Je suis persuadée qu'elles vont être très éclairantes... Voilà, les histoires d'Esmée, de Laura, de Magda et Martijn s'inscrivent dans un seul et même univers ça ne vous aura évidemment pas échappé donc voilà j'avais dans l'idée de trouver une sorte de nom de saga ? Vous voyez ce que je veux dire. 

Le seul qui me vient et me revient c'est "Amsterdam" ce qui est, vous en conviendrez, assez pourri... Alors à vos idées !! (Une étoile = une idée)


Et pour les demandes voici l'arbre généalogique (presque complet ^^) ;)

En vous souhaitant un sublime weekend,


Uthopie. 🐥❤️💡 

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