Chapitre 16 - Tout ça pour ça





Lorsqu'elle avait exigé à Yaku de ne pas la faire attendre après leur cours de mathématiques, la veille dans l'après-midi, à aucun moment Kanae n'avait imaginé qu'elle pourrait être de corvées. Elle ne s'en était pas vraiment formalisée en découvrant son nom sur le tableau, le matin. C'était plutôt en se levant, à la dernière sonnerie de la journée, que les fils s'étaient touchés.

Pas perturbée pour deux sous, la jeune fille s'était contentée de désigner du menton les kanji de son nom tracés à la craie, lorsque le volleyeur s'était approché d'elle. Arrivée devant l'instant, elle commença soudain à manquer de motivation et d'intérêt, le festival sportif lui apparaissant comme le dernier de ses soucis.

Devant sa nonchalance évidente, alors qu'elle rangeait tranquillement ses affaires dans son sac, Yaku plissa le front, visiblement assez agacé par la situation.

— Tu me dis de pas te faire attendre, et au final c'est à moi de t'attendre ?

— C'est pas moi qui ai choisi d'être de corvées, se défendit-elle.

À côté d'eux, Haruya leva la tête en leur direction, comme pour s'assurer qu'il n'avait pas halluciné et qu'ils étaient bien en train de parler de s'attendre. Avec leurs habituelles prises de bec, rien d'étonnant à sa réaction. Ils n'y prêtèrent pour autant tous deux pas vraiment attention.

Leurs camarades commençaient à quitter la salle de classe dans le brouhaha habituel typique d'une fin de journée, et alors qu'elle s'éloignait vers le tableau pour l'effacer et le nettoyer, la jeune fille capta du coin de l'œil que Yaku restait à son bureau. Negishi Takahiro, son binôme désigné pour les corvées, s'attela à remplir le cahier de classe.

— Ben tu viens pas ?

Sans avoir à se retourner, Kanae reconnut la voix de Kuroo. Elle devina sans mal que la personne à qui il s'adressait n'était autre que son coéquipier, avec qui il avait l'habitude de partir après les cours pour rejoindre leur club.

— J'ai un truc à faire, m'attends pas. Je vais avoir un peu de retard.

Le capitaine ne dut pas insister ni même poser de questions car le bruit de ses pas s'éloigna, jusqu'à ne plus être perceptible malgré le calme soudain de la pièce. Dos à la salle, la lycéenne se surprit à regretter de ne pas avoir pivoté de quelques degrés pour observer leurs expressions respectives, mais finit par accepter la perspective de passer le reste de sa vie dans l'ignorance de cet élément.

Concentrée sur ses tâches, Kanae dut se mettre sur la pointe des pieds pour espérer atteindre le haut du tableau sur lequel leur immense professeur de mathématiques avait décidé d'écrire. Elle laissa échapper un soupir de frustration en voyant qu'il lui manquait une bonne dizaine de centimètres.

— Attends Ibaragi-san, je vais le faire si tu veux.

Negishi lui saisit la brosse des mains pour effacer à sa place ce qui restait, aidé par son mètre quatre-vingt-cinq. Devant son expression un peu surprise, il la gratifia d'un large sourire qui détendit la jeune fille. Pour une raison étrange, le court moment de proximité que la situation venait d'engendrer lui rappela le temps passé aux côtés de Hayato, et combien elle s'était habituée à leur importante différence de taille – ce n'était pas pour rien que Negishi faisait lui aussi partie du club de basket et s'entendait bien avec son ex-petit ami. Maintenant qu'elle prenait la peine d'y réfléchir, c'était une des choses qui lui avaient plu et qui l'avait poussée à accepter de sortir avec lui : là où elle ne pouvait nier son physique avantageux, elle réalisait avoir toujours été plus attirée par les garçons qui la surplombaient d'une bonne tête.

— Merci pour ton aide, Negishi-kun.

Ses prunelles balayèrent l'horizon, captèrent la présence de Yaku et son ignorance totale de la situation – il n'avait même pas levé le regard en leur direction – avant qu'ils ne se replongent chacun dans leurs corvées respectives.

En dix minutes chrono leurs tâches étaient terminées, et Negishi s'échappa pour vite rejoindre son club. Dans le silence, Yaku rangea ses affaires pour quitter à son tour la salle de classe, qu'ils laissèrent vide et éteinte derrière eux sans jamais avoir prononcé le moindre mot.

Arrivés à leurs casiers, ils récupérèrent chacun leurs affaires de club, et ce ne fut qu'une fois à l'extérieur du bâtiment que la perspective d'ouvrir la bouche sembla leur effleurer l'esprit :

— On va où ? s'enquit le volleyeur.

Kanae grimaça. Elle n'avait pas réfléchi au plan jusqu'à ce niveau de détails. Elle n'y avait même pas vraiment réfléchi du tout, en réalité, tant la flemme de s'infliger ça avait fini par la gagner au fil des derniers jours – et surtout des dernières heures. Puis finalement, elle avait préféré se sortir ce moment de l'esprit au maximum, jusqu'à en oublier le déroulement à prévoir.

— Si t'as aucune idée, reprit-il, et j'ai bien l'impression que c'est le cas, on peut aller derrière le gymnase. Là où tout le monde mange l'été.

Même si elle essaya de l'ignorer, la jeune fille ne parvint pas à passer à côté du sous-entendu de son explication, trahi par le léger rictus qui étira ses lèvres. « Derrière le gymnase, là où tout le monde mange l'été », c'était aussi et surtout l'endroit où Hayato l'avait quittée, et l'endroit où Yaku avait surpris leur conversation. Le fait qu'il se permette d'y faire référence sans gêne de la sorte fit croître l'agacement qu'elle nourrissait de manière plus ou moins consciente depuis le matin même.

— Sérieusement ? questionna-t-elle, sa voix tordue par une certaine animosité.

— Ben oui sérieusement, c'est le meilleur endroit de tout le lycée, si tu veux qu'on soit tranquilles.

Renfrognée et incapable de savoir quoi rétorquer – car il avait raison, si elle regardait avec objectivité la situation – Kanae resta silencieuse. Dans le calme d'un lycée que tous semblaient avoir déserté, à cette heure où en réalité les différents clubs battaient leur plein, ils longèrent l'allée principale. La végétation se faisait plus dense au gré des jours qui filaient, signe que l'été se rapprochait plus encore qu'ils n'en avaient conscience. Les bourgeons se multipliaient sur les branches, ouverts ou non, en accord avec les températures de plus en plus agréables.

Ce moment n'avait rien à voir avec ce jour froid de mars où elle avait suivi Hayato.

Ils arrivèrent dans le petit recoin de verdure, cachés du monde. Même si cela ne lui faisait pas plaisir de l'admettre, Kanae constata qu'ils étaient en effet plus que tranquilles, ici. Quelques bruits lointains leur parvenaient, en provenance des gymnases où avaient lieu les différents clubs sportifs, mais rien qui ne viendrait perturber leur moment voulu express.

— T'as un foulard ? l'interrogea Yaku, alors qu'il posait toutes ses affaires sur le petit muret en pierre qui bordait la zone.

La lycéenne se figea. À aucun moment la perspective de prendre quelque chose pour attacher leurs jambes ne lui avait effleuré l'esprit. Mais, en effet, Hina avait bien utilisé son propre foulard, dans sa chambre.

— Ben non, répondit-elle comme si c'était évident.

— Comment on est censés s'entraîner si on peut même pas attacher nos jambes ?

— Pourquoi c'était à moi de prendre quelque chose ? T'aurais pu y penser aussi !

— Ben c'est toi qui voulais qu'on s'entraîne, je te rappelle !

Là où, pour une raison étrange, Kanae avait cru voir une accalmie dans leur relation depuis la veille, elle revint bien vite sur ses pensées. Finalement, il restait aussi énervant qu'à l'accoutumée. Et elle, elle s'emportait toujours aussi vite.

— J'ai jamais dit que je voulais qu'on s'entraîne, mélange pas tout. J'ai dit que je voulais pas me taper la honte à cause de toi !

— T'en as pas marre d'être toujours trop fière comme ça ?

— Non, pas plus que ça.

Le silence s'écrasa sur leurs épaules, aussi accablant qu'amplifié par le poids de leurs futilités. Comme s'ils s'en étaient rendu compte en même temps devant le calme soudain et pesant, ils soupirèrent d'un même geste.

— Laisse tomber, on va juste coller nos chevilles, on fera comme si elles étaient attachées. Toute façon le but c'est pas de gagner, c'est juste de pas se taper la honte, non ?

Kanae ne savait pas s'il avait connaissance ou non de son côté un peu mauvaise perdante, mais elle fut forcée de reconnaître intérieurement que ses paroles attisèrent son envie de gagner. Pourtant, s'il fallait être réaliste, c'était un objectif qu'elle ferait mieux de laisser loin derrière elle, et l'accepter fut presque douloureux. Sans un mot et avec minutie, elle s'empressa de dénouer le nœud de son uniforme, qu'elle brandit devant elle :

— On va utiliser ça, ça sera déjà mieux que rien. Mais interdiction de tirer dessus, sinon ça va l'agrandir.

Si le volleyeur parut surpris par son regain d'entrain, il n'en dit rien. Il saisit avec hésitation le nœud qu'elle maintenait à hauteur de ses yeux dans un message implicite – « je te préviens c'est toi qui le fais » – et s'accroupit après qu'ils eurent rapproché leurs jambes. Elle attendit quelques courtes secondes, sans jamais sentir le contact du tissu contre ses hautes chaussettes, et baissa la tête avec une perplexité curieuse. Yaku capta son mouvement, car il lâcha avec lassitude :

— Je veux bien essayer de pas abîmer ton nœud, mais fais un effort.

En effet, elle put constater que sa jambe était bien plus éloignée que ce dont elle avait eu l'impression avant d'oser y poser les pupilles, au point où il ne pouvait pas nouer le vêtement. Le front plissé, les lèvres pincées en une grimace de fierté, elle s'avança de quelques centimètres. Le contact des doigts hésitants du volleyeur lui parvint dans la foulée, et elle le fusilla du regard.

Appuyée sur sa jambe droite pour pouvoir se tenir le plus loin possible de Yaku, posté à sa gauche, Kanae le regarda se relever avec lenteur et précaution. Contre toute attente, il ne se trouvait pas aussi proche qu'Hina l'avait été, si bien que la situation lui parut soudain ridicule.

« Tout ça pour ça » analysa son esprit.

— On marche jusqu'à là-bas, indiqua-t-elle en désignant du menton le bord de l'espace gazonné.

Son ton ne laissait pas place à une réponse négative, et Yaku dut le saisir car il approuva d'un simple hochement de la tête. Elle le sentit essayer de lever la jambe, la forçant ainsi à en faire de même, et si leur geste manqua cruellement de coordination, ils parvinrent à aligner trois pas. Finalement, ce n'était pas bien compliqué, cette maudite histoire de course à trois jambes ; elle regrettait de s'être tant pris la tête sur le sujet.

Le temps parut flotter autour d'eux dans un silence lourd de non-dits et de tension. Plantés, immobiles après avoir atteint la destination visée, Kanae sentit un poids la quitter. Maintenant qu'elle était rassurée, ils pouvaient arrêter ce petit jeu.

— Écoute, je tiens à mon espace vital. Donc on se contentera de ça, c'est bon.

Même lorsqu'il s'agissait de Hayato, ou encore de son ancien copain avant lui un an plus tôt, c'était quelque chose à quoi elle avait parfois un peu trop tenu. Alors, se retrouver ainsi envahie par quelqu'un qu'elle ne portait pas spécialement dans son cœur restait d'autant plus troublant et désagréable.

Sans que le volleyeur ait le temps de répondre, que ce soit pour accepter ou protester, la jeune fille se baissa pour récupérer son nœud rouge et blanc, qu'elle s'empressa de remettre autour du col de sa chemise. Yaku ne dit rien, se contenta d'aller avec le mouvement qu'elle dictait, à tel point qu'elle se sentit stupide. Pendant une semaine, elle s'était montée la tête sur cette fichue course, à craindre la présence qui lui serait imposée, pour finalement réaliser qu'avec des précautions, Yaku n'envahirait pas son espace personnel plus que nécessaire. Elle avait même eu l'air assez désespérée, à lui demander de s'entraîner avec elle après les cours...

Quelle plaie !

— Super, maintenant on fait la même dans deux semaines au festival, chacun son espace vital, personne ne tombe et le principal c'est pas de gagner, c'est de ne pas finir dernier.

Pour la dernière partie de sa phrase, ce fut un peu plus difficile à encaisser que prévu, mais elle n'avait pas le choix. Il fallait rester réaliste.

— J'ai vraiment de plus en plus de mal à te cerner et à te suivre, avoua le volleyeur, qui ne savait visiblement pas sur quel pied danser devant son attitude de girouette.

— C'est pas grave, t'as pas besoin de le faire.

Le garçon laissa échapper un soupir à fendre l'âme, avant de récupérer sans un mot supplémentaire son sac de cours et son sac de sport posés sur le muret. Il s'avança le premier pour s'éloigner, sûrement impatient de rejoindre son club pour lequel il s'était mis en retard. Dans un rapide « bonne soirée » à demi partagé, leurs routes se séparèrent. L'amertume que ces quelques minutes laissèrent à Kanae ne se dissipa pas immédiatement, et elle ne sut pas vraiment si c'était lié à la perspective de s'être tapé la honte pour rien en suppliant presque Yaku pour s'entraîner, ou au simple fait de s'être perturbée pendant tout ce temps pour quelque chose qui n'en valait pas la peine. Elle aurait dû être soulagée de se rendre compte que cette course n'était pas une si terrible épreuve, pourtant il n'en fut rien.

La silhouette du volleyeur s'éloignait déjà en direction du gymnase, souvenir éphémère, alors qu'elle assimilait qu'il lui faudrait se dépêcher de rejoindre son propre club, pour lequel elle était déjà en retard. Le pas pressé, elle se hâta de rejoindre le bâtiment principal, ses sacs sur les épaules. Pourtant, lorsque le groupe d'élèves attroupés dans la cour s'imposa à sa rétine, elle ralentit le rythme, reconnaissant ses camarades peintres et artistes dans le lot. Au centre, Monsieur Midori dépassait d'une bonne tête, et ce fut à sa vue qu'elle se souvint des cours en plein air.

Un point qu'elle avait totalement oublié, mais qui lui sembla soudain très logique avec le grand ciel bleu qui baignait le paysage tokyoïte.

— Kanae, l'apostropha Natsumi lorsqu'elle arriva à hauteur du groupe. On savait pas si tu viendrais ou pas !

— Désolée j'avais un truc express à faire. Je vous rejoins, je vais juste poser mon sac dans mon casier, ça m'évitera d'aller jusqu'à la salle et de perdre encore plus de temps.

Aussitôt dit, aussitôt fait. Elle les rejoignit avec son attirail de peinture alors qu'ils commençaient tous à s'éparpiller dans l'enceinte du bâtiment, chacun à la recherche du meilleur coin qui leur permettrait de représenter le thème du jour : la végétation. Les plus inspirés n'étaient déjà plus qu'un souvenir lointain et brumeux dans le paysage, mais Kanae mentirait en disant que voir son amie l'attendre ne lui fit pas plaisir. Elle la rejoignit en pressant le pas.

— Inspirée par le thème ? lui demanda Natsumi lorsqu'elle eut atteint sa hauteur.

— J'ai même pas encore pris le temps d'y réfléchir, figure-toi.

— Ça te dit qu'on le fasse ensemble ?

Ce qui était bien avec ces moments en extérieur, c'est qu'ils permettaient de confronter des visions radicalement opposées sur un même thème, tant la nature pouvait être inspirante. Cet exercice comptait parmi ceux que Kanae trouvait les plus formateurs et les plus motivants, ceux où elle apprenait le plus à travailler son style et les détails de ses paysages. D'autant plus que Natsumi et elle avaient une pensée souvent bien différente sur ce genre d'aspect, si bien qu'elles se conseillaient et pouvaient apprendre l'une de l'autre.

— Carrément, approuva-t-elle avec un sourire. T'avais une idée en tête ?

— Je voulais me poser dans le recoin de verdure derrière le gymnase principal, y'a un truc avec l'alignement des rangées d'arbres.

Un frisson remonta l'échine de la jeune fille à l'évocation du lieu, et elle se figea. Décidément, le mauvais karma continuait de s'acharner : pourquoi ce coin commençait-il à se trouver sur toutes les lèvres de son entourage, voué à rester témoin de trop de moments de sa vie ? Son visage dut se fermer plus qu'elle ne le contrôla, car Natsumi la gratifia d'une moue interrogative, la tête penchée sur le côté.

— T'es sûre ? risqua-t-elle, peu désireuse d'y retourner alors qu'elle venait d'y laisser ses souvenirs honteux quelques minutes plus tôt seulement.

À cette pensée, Kanae réalisa que s'ils étaient restés plus longtemps à s'entraîner, les jambes liées, elle et Yaku auraient sans doute été vus. Elle grimaça à cette idée.

— Sinon on peut faire ça séparément, si tu veux pas aller là-bas.

— Non, non, ça me va...

Après tout, c'était l'occasion de rattacher cet endroit à quelque chose de plus gai et d'y oublier tant le souvenir d'Hayato que celui de Yaku. Surtout que cet été, elle irait sûrement y manger avec Hina ou Mei, alors autant crever l'abcès le plus vite possible.

Là où Natsumi préféra s'asseoir directement sur la pelouse, son carnet sur les genoux et ses fusains éparpillés autour d'elle, Kanae jugea que le muret serait un support nécessaire pour son dos, comme l'était l'arbre contre lequel elle s'appuyait toujours au parc Jikodai. Elle y déposa son sac de peinture et s'apprêtait à sortir son cahier, lorsqu'un téléphone posé sur le muret retint son attention.

— C'est le tien ? s'enquit-elle en montrant l'objet à son amie – quand bien même elle ne l'avait même pas vue s'approcher de l'espace où elle l'avait trouvé.

— Pas du tout, confirma Natsumi. Il était posé là ?

La lycéenne avait bien peur de comprendre où cette discussion allait mener. Au fond, elle l'avait même déjà compris. Elle avait très bien connaissance de l'identité de la dernière personne à être venu ici, et à avoir déposé ses affaires à cet endroit exact. Le fond d'écran du téléphone le lui confirma lorsqu'elle l'ouvrit, car elle y reconnut le volleyeur qu'elle avait toute la journée dans son champ de vision en cours, et ses deux frères qu'elle avait aperçus au parc deux mois plus tôt.

— Kanae-chan ? Tu sais à qui il est ?

— J'en ai bien peur...

Dans un premier temps, elle le glissa dans son sac, résolue à le lui rendre en cours le lendemain. Puis, quand elle se dit qu'il reviendrait probablement ici pour le chercher après s'être rendu compte qu'il ne l'avait plus, elle hésita. En soi, ce n'était pas son problème, et elle s'en fichait bien. Pourtant, elle ne pouvait s'empêcher de se dire qu'il avait accepté son entraînement ridicule malgré toute l'agressivité dont elle avait fait part à son égard. Pire, il ne s'était même pas plaint – ou en tout cas pas autant qu'elle – et avait consenti à arriver en retard à son club, ce soir.

Si elle voulait s'assurer qu'il puisse le récupérer, le mieux serait bien évidemment de le lui porter. Quand bien même elle n'en avait pas la moindre envie, Kanae s'en sentit soudain un peu obligée.






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Le fait que Kanae préfère les garçons plus grands qu'elle est un des premiers facts que j'ai créé avec elle. J'adoreeeee explorer des dynamiques où, de prime abord, l'OC et le crush ne devraient pas forcément être attirés par l'autre (tout comme le fait que Yaku préfère les filles aux cheveux courts, et que Kana les ait longs hihi)

J'espère que ce chapitre vous a plu. Moi je trouve qu'ils s'en sont pas si mal sortis que ça, avec cet entraînement. Et Kanae est prête à faire un pas vers lui en allant lui rendre son téléphone ~

Qu'est-ce que vous en avez pensé ?
N'oubliez pas de laisser un petit commentaire et de voter c:

Sur ce, je vous dis à samedi prochain <3

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