l'Averse

Je me laissai glisser dans la fosse que j'avais créée, désormais remplie d'eau. J'abandonnai la magie, qui s'éclipsa doucement dans l'air, et je m'accroupis près du corps d'Alexandre, inerte. Tandis que le niveau d'eau descendait, j'aidai son corps à se poser sur le sol, en veillant à ne pas trop le secouer. Il l'avait déjà assez été à mon goût. Avec ce combat acharné, je n'avais pas fait attention aux répercussions de mes attaques, ni aux blessures que j'avais pu lui faire. Alors, je profitai du calme autour de moi pour regarder son visage, et je remarquai seulement maintenant que je ne l'avais pas épargné. Il était blessé, de partout. Une grande griffure saignait sous son œil, quelques entailles étaient présentes sur ses genoux, ses bras, et de grands hématomes coloraient ses poignets. Je n'osais penser au reste de son corps qui devait souffrir lui aussi. J'étais allée trop loin. Et pourtant, je n'étais pas épuisée, j'avais encore beaucoup trop de force pour quelqu'un qui venait d'infliger autant de dégâts à un Mage.

J'entendis des voix au-dessus de moi, et reconnus celle de l'un de mes professeurs, qui était sûrement en train de me répéter à quel point j'avais dépassé les bornes aujourd'hui. Je ne pouvais pas le contredire, je savais que j'étais en tort dans cette histoire, j'avais laissé mes pouvoirs prendre le dessus, sans contrôle, afin de me protéger. Et dans un vrai combat, j'aurais eu raison, c'était ma vie ou celle de l'adversaire, il n'y aurait pas deux survivants. Mais nous n'étions pas dans un vrai combat. Pourtant, le travail d'Ange Gardien consistait à sauver les êtres humains contre d'étranges et de viles créatures qui semaient la terreur par le meurtre. Je ne pouvais pas me permettre d'être gentille et de veiller à ne pas terrasser l'ennemi. On nous apprenait à blesser, à être forts mais jamais à tuer, même si c'était le but final. Comment voulaient-ils que je me retienne de battre mon coéquipier ? Je faisais toujours attention et je n'utilisais jamais le summum de mes capacités, même durant ce combat contre Alexandre.

J'allais être sévèrement punie, je le savais, il était interdit de blesser physiquement quelqu'un au point où il en ait de graves séquelles. On savait tous que nos pouvoirs faisaient du mal, mais je ne les avais jamais utilisés pour faire souffrir quelqu'un volontairement. Je n'étais ni méchante, ni vengeresse, et pourtant les Mages noirs m'avaient donné mille fois l'occasion de l'être. Je détestais savoir que j'avais laissé ma magie prendre un peu trop le dessus, et une vague de culpabilité s'écrasa contre mon cœur. J'étais en colère contre moi-même, de ne pas avoir su me contrôler. Au lieu de montrer que je pouvais battre quelqu'un sans paraître dangereuse, de prouver que j'étais l'une des meilleures de mon école, j'avais fait n'importe quoi. Je n'avais aucune excuse, j'avais déraillé, et si seulement j'avais su me canaliser, je n'aurais jamais obtenir ce résultat. J'étais officiellement pitoyable.

— Alexandre ? murmurai-je, réveille toi, c'est fini.

Aucune réponse. Aucun bruit. Je fis glisser un léger courant d'air sur son visage afin de lui apporter l'oxygène dont il avait manqué quelques minutes avant, mais il n'eut aucune réaction. Mais qu'est-ce que j'avais fait ? Soudain, quelques silhouettes se placèrent près du trou, dans lequel peu de lumière arrivait à se glisser désormais. J'étais paniquée à l'idée de savoir que j'avais pu faire quelque chose d'irréparable, et morte de honte en sachant que beaucoup de personnes étaient témoins de mes actions, de mes erreurs.

— Maëlle sors d'ici, tu en as assez fait, me lança un professeur, en sautant dans la fosse.

Je relevai la tête vers lui, les larmes aux yeux, avant de fixer le visage d'Alexandre, qui était toujours inconscient à mes côtés. Est-ce que je l'avais tué ? L'idée me frappa le cœur un peu trop fort, et je ravalai un sanglot. Je posai ma main sur son torse, essayant de sentir un battement, un mouvement ou quelque chose qui m'indiquerait qu'il était encore vivant.

— Je n'ai pas.. Je..

— Pousse toi, Maëlle.

Je ne l'écoutai pas et je restai au sol, incapable de bouger. Je ne pouvais pas l'avoir tué, pas comme ça. Pas avec si peu de magie. L'adulte s'agenouilla à mes côtés, avant de me pousser légèrement en arrière, pour m'éloigner d'Alexandre.

— S'il vous plaît ! m'écriai-je, laissez-moi l'aider !

— Non, si tu ne veux pas un mort sur la conscience, recule.

Le ton sec employé aurait dû avoir son effet, mais je ne pouvais pas le laisser faire. Pas après mon erreur. J'observai le visage du Mage, et aperçus un léger filet d'eau glisser de sa bouche. Voyant l'idée à adopter, je tournai légèrement sa tête contre le sol, et déplaçai ma main au-dessus de son visage, usant de la magie pour faire remonter le trop plein d'eau qu'il avait ingéré par ma faute. Je ne savais pas si ça allait marcher, mais je ne pouvais pas ne pas tenter. Je posai ma main libre sur le poignet du blessé, essayant de trouver son pouls, pendant que mon professeur essayait de m'en empêcher. S'il pensait que j'allais abandonner, il me connaissait très mal. Je continuai ma manipulation, ignorant les remarques à côté de moi, jusqu'à entendre un toussotement. Avec un mouvement brusque, je repoussai le bras qui me retenait, et levai ma main, pour jeter l'eau contre la paroi de la fosse.

Alexandre ouvrit d'un seul coup les yeux et cracha le reste du liquide, avant de se replier sur lui-même, sûrement épris par la douleur. Je n'y étais pas allée de mains mortes. Un gros poids tomba de mes épaules, et un soulagement emplit mon cœur doucement. Il était vivant. Avant que je ne puisse dire quelque chose, je sentis mon corps se relever et s'élever tout seul, et il ne me fallut pas plus de deux secondes pour comprendre qu'on me faisait sortir de ce trou. La fin du cauchemar. Enfin.

Une fois les pieds sur terre, je remarquai la foule autour de moi, et je déglutis. Je pensais que tout ceci serait passé inaperçu, ce qui n'était malheureusement pas le cas. La honte. Je voyais les regards noirs que certains me lançaient, et je préférai ne pas entendre les commentaires à mon sujet. Je ne voulais pas me prendre une déferlante de haine, j'avais déjà assez mal supporté l'angoisse de ce qu'il venait de se passer. Je cherchai le visage de Sean parmi la foule, sans le trouver. Peut-être qu'il était déçu de moi, qu'il était parti. Je ne pouvais m'empêcher de penser au négatif, c'était plus fort que moi. J'avais peur de baisser dans son estime, ou qu'il ne me voit plus de la même manière. Oui, je pensais déjà au pire.

Les professeurs firent partir les élèves trop curieux, leur demandant de rejoindre leur établissement ou de terminer leur combat, pendant que mon oncle s'avançait vers nous, accompagné du principal de Hetell. J'allais passer un sacré quart d'heure. Je me laissai tomber à terre, avant de regarder le corps d'Alexandre se poser à mes côtés, en douceur. Il était conscient, et je soufflai, rassurée. Il tourna la tête vers moi, et en croisant son regard, je compris qu'il était sacrément perdu. Il ne devait rien comprendre à ce qu'il venait de se passer, à ce qu'il lui était arrivé. D'une seconde à l'autre j'avais simulé l'arrêt du combat par mauvais état, pour ensuite le balayer dans un trou, dans lequel il s'était noyé. Rien que de penser à tout ça, je sentais la peur me serrer dans ses bras. J'étais complètement folle. 

Je sentis une goutte rouler le long de mon front, et je l'essuyai avec ma main. Pensant que c'était de la sueur, présente à cause de cette peur, ou de la pluie, j'ignorai. J'avais hâte que tout ceci se termine, que je puisse aller me doucher et m'enterrer dans ma chambre.

— Maëlle, commença mon oncle.

— Je suis désolée ! m'exclamai-je sans attendre, je suis désolée, je ne voulais pas.. Non je ne voulais pas te faire ça.. te faire mal.. j'ai été stupide, inconsciente, je.. j'ai.. Je n'ai pas voulu..

Je commençai à paniquer, à bégayer, les émotions se mettaient à parler à ma place. Les mots avaient du mal à se mettre dans un ordre correct, les phrases étaient toutes mélangées. J'étais incapable de dire quelque chose de sensé. Je ne savais pas comment m'exprimer, comment leur dire que j'étais désolée, que je n'avais pas voulu péter les plombs de cette manière, que je ferai tout pour me faire pardonner. Je sentais mes yeux me piquer, me brûler, avant de brouiller ma vision. Voilà que je me mettais à pleurer, parce que c'était la seule manière pour moi, d'évacuer ce trop plein de stress et de peur qui grandissait petit à petit. Comme si c'était des larmes qui allaient sauver mon cas.. Non, ça me rendait encore plus minable.

— Maëlle, me coupa Alexandre, sur un ton assez stoïque, qui me fit froid dans le dos.

Ou dans le cœur.

Je relevai la tête et vis le garçon aux yeux bleus me tendre la main. Un acte très gentil, certes, mais je ne comprenais pas pourquoi il faisait ça. Il m'aida à me relever, sans rien ajouter, le visage tourné vers les adultes. Une fois debout, je me mis à fixer le sol, essayant de me faire toute petite, même si je savais que leurs regards étaient braqués sur moi. Cette discussion était inévitable, et je savais pourtant qu'elle me tomberait dessus un jour ou l'autre. 

Je voulus essuyer mes yeux, remplis de larmes, avant d'apercevoir des traces de sang sur mes mains. Génial. Trop tracassée par ce que j'avais fait, j'avais oublié les coups du Mage, les attaques que j'avais encaissées. Je n'avais mal nulle part pour l'instant, mais peut-être que les douleurs se réveilleraient dans la soirée, la nuit, ou le lendemain. Je savais d'avance qu'elles seraient insupportables. C'était la première fois que je me battais contre quelqu'un d'aussi fort que lui, et pourtant, j'en avais croisé des Anges Noirs qui refusaient de perdre contre un ennemi, contre une fille, et qui s'étaient montrés plus que violents. Lui, au contraire, il n'avait pas cherché à me blesser, ni à me faire souffrir. Il était juste, agissait sans débordement, et s'était arrêté au bon moment. Et moi, sans scrupule, je l'avais presque tué. 

— Ce que tu as fait est très grave, Maëlle, lança mon oncle. Tes attaques, ta magie.. Il y a des règles à respecter, tu ne peux pas te permettre de les enfreindre et risquer la vie d'un camarade de la sorte.

Je détestais le ton froid qu'il employait, mais je ne bronchai pas. Je ne pouvais pas me permettre de répondre, de mal me comporter, surtout après tout ça. Et si beaucoup d'Anges seraient fiers d'être à ma place, c'était loin d'être mon cas. Là, à ce moment précis, j'étais surtout morte de honte, et encore bouleversée. 

— Je sais, dis-je doucement, je suis désolée.

— Alexandre a failli mourir ! s'écria le proviseur, en pétard. Tu es complètement inconsciente ma pauvre fille ! 

Je serrai les dents, accusant le coup de ses mots, sans rien dire. Des trois personnes autour de moi, je voulais seulement qu'Alexandre ne m'en veuille pas. Même s'il n'avait pas son mot à dire dans cette conversation, et qu'il ne partageait pas ses pensées, mes regrets se portaient vers lui.

—  Et regarde-moi lorsque je te parle !

Je relevai la tête vers l'homme qui me jetait un regard noir. Je n'y voyais rien d'autre que de la haine.

— Monsieur Laucass, dit mon oncle, je vous assure que des sanctions tomberont, et dès maintenant. Maëlle, ton Choix.. Ne sera pas célébré.

Cette cérémonie était officielle, et surtout présentée devant les membres du Conseil, de grands Mages blancs, noirs, qui accueillaient avec fierté et honneur un nouvel Ange parmi leurs rangs. Savoir que j'étais privée de ça, c'était comme me pointer du doigt en disant que je ne méritais pas d'être un Ange. Une vague de tristesse s'écrasa sur moi en comprenant tout ce que cette décision amenait. Le Choix se tenait dans une immense pièce où les âmes des Anges déchus reposaient. Comme un cimetière, là où les plus grands guerriers, les meilleurs gardiens avaient une place. J'avais attendu ce jour toute ma vie, seulement pour me sentir un peu plus proche de mes parents. Il le savait, et ça me brisait le cœur. De nouvelles larmes glissèrent sur mes joues, et je n'eus pas la force de les retenir. La tristesse m'envahissait trop rapidement, faisant naître une averse dans mes yeux.

— Cette sanction ne sera pas la seule, lâcha le proviseur, en me lançant un regard assassin. Nous n'en resterons pas là, je vous l'assure. 

Je déglutis. C'était mérité. Il tourna les talons tandis que des soignants s'avancèrent vers nous. Mon oncle resta de marbre, tandis que je n'arrivais plus à faire semblant. Je serrai les poings, essayant de me concentrer sur les silhouettes au loin, plutôt que sur mes émotions, qui faisaient naître la magie, comme si elle voulait me protéger, m'empêcher de souffrir. Malheureusement, elle avait fait trop de mal, trop de dégâts, je ne pouvais pas la laisser se réveiller maintenant.

— Maëlle.. Je suis désolé. Je n'avais pas le choix. Cette sanction évitera que tu changes d'école, ou au pire, que tu sois bannie. Tu sais comment les Grands réagissent aux écarts de magie.

Je ne répondis rien. J'étais trop énervée pour avoir une discussion posée et calme avec lui. Même s'il voulait m'éviter une lourde peine, il savait que je le détesterai de m'avoir enlevé ce que j'attendais depuis tant d'années. Je soupirai. 

— Je suis désolée, dis-je enfin à Alexandre, osant me tourner vers lui pour l'affronter.

Il resta silencieux et je le regardai s'asseoir par terre, pendant qu'un infirmier vint s'agenouiller à ses côtés, en lui demandant s'il avait mal quelque part, et tout le train train habituel quand on ressortait blessé d'un combat. À mon tour, un soignant commença à me poser les mêmes questions, avant de désinfecter toutes les plaies que j'avais. Son produit brûla ma peau, et je serrai les dents pour ne rien dire. Je n'avais pas le droit de me plaindre, surtout pas après ça. Mes petites blessures n'étaient rien face aux siennes. J'avais envie de me frapper rien qu'en les regardant. Son visage était marqué par ma magie, qui avait laissé des traces de son passage un peu partout. Je ne le connaissais pas, et pourtant je ne m'étais jamais sentie aussi mal et désolée de m'en être prise à quelqu'un. Pourquoi lui ? Peut-être parce qu'il avait été le seul Mage à se montrer gentil avec moi, alors que j'étais restée froide et sur la défensive. Il devait me prendre pour un monstre.

— Elle n'a rien fait, dit soudainement le Mage, brisant le silence autour de nous.

Je vis mon oncle froncer les sourcils, avant de lui demander de répéter ce qu'il venait de dire. 

— Après l'attaque surprise de Maëlle, je me suis tordu la cheville en tombant dans la fosse, et à cause de la douleur, j'ai perdu l'équilibre. Ma tête a frappé le sol un peu trop fort, d'où le fait que j'étais inconscient.

Mais qu'est-ce qu'il racontait ? Je lui jetai un regard sans comprendre à quoi il jouait, mais il continuait de fixer mon oncle, lui expliquant que j'avais seulement joué le jeu et que je n'avais rien à me reprocher. Il s'était sûrement cogné la tête un peu trop fort s'il affirmait tout ça.

— Vous voulez dire qu'elle n'a pas cherché à vous blesser ?

— Pas plus que l'oblige le combat.

—  Par hasard, vous n'essayeriez pas de la couvrir ?

— Un Mage noir ? Couvrir un Ange ? Pour qui me prenez-vous ? Dit Alexandre, un air choqué sur le visage. Je n'aime pas vos élèves, ce n'est pas pour autant que je veux les accabler de quelque chose qu'ils n'ont pas fait.

Mon oncle, songeur, arrêta de parler pour réfléchir. Je restai surprise de la réaction d'Alexandre qui, encore une fois, appuyait sur le fait qu'il n'était pas quelqu'un de mauvais. Sauf s'il cherchait à gagner quelque chose en m'aidant. Mais je préférais ne pas y penser maintenant. Je devais profiter de cette sortie de secours, et m'enfuir en courant pour éviter la sanction.

—En descendant dans la fosse, elle a tenté de m'aider, de me sauver.

— Et pas de vous noyer ?

Je vis Alexandre grimacer. Je n'avais pas cherché à le noyer, même si ça y ressemblait. Ma magie avait pris le dessus et j'avais fait des liaisons, me permettant simplement de gagner. Oui, l'eau aurait pu être évitée, mais y réfléchir ne servait plus à rien désormais. Ce qui était fait, était fait.

— Me noyer ? Ce n'est pas possible, elle avait choisi la terre, comme élément.

Le regard de mon oncle se posa sur moi, et je sentis mes joues rougir. J'espérais que le sang présent sur celles-ci l'empêcherait de discerner le mensonge. Il me connaissait et il avait entendu les professeurs se plaindre de mes liaisons. Je détestais la magie solitaire, dans chaque cours j'étais obligée de mélanger mes éléments.

— Elle n'a pas usé de l'eau ? Ou du vent ?

— Seulement pour m'aider.

— Vous aider ?

— Dans la fosse.

— Mais vous n'étiez pas inconscient ?

— Si, dis-je, me mêlant à la conversation avant qu'il soit grillé. J'ai essayé de le réveiller avec de l'eau, mais le combat était déjà terminé.

Je tournai alors la tête vers Alexandre, qui me regardait, sans ciller. 

— Mais sous la panique j'ai versé trop d'eau, continuai-je en replaçant mon regard sur mon oncle. J'ai eu peur, je ne savais pas quoi faire, je pensais que c'était de ma faute..

— Pourquoi n'avoir rien dit ? Pourquoi ne pas t'être défendue Maëlle ?

— Parce que j'ai cru que je l'avais tué ! Vous m'avez directement accusée !

Je n'étais pas fière de moi, je détestais mentir, ou du moins enjoliver la vérité. J'avais toujours été honnête avec mon oncle, et je n'aimais pas jouer l'idiote avec lui. 

— Tu ne peux pas m'enlever la chance de voir mes parents, dis-je en sentant mon cœur se briser.

Il me regarda tristement. Je savais d'avance qu'il ne me dirait rien de bon. Rien qui me soulagerait. Un nœud se forma dans ma gorge, tandis que la colère empoisonnait mon cœur.

— Maëlle.. J'ai donné ma parole. Cet incident remontera jusqu'au Conseil, le proviseur Laucass s'en chargera personnellement.

— Je pourrais peut-être.. Tenta Alexandre.

— Non, c'est trop tard.

— S'il te plaît. Tout sauf ça, le suppliai-je.

Il soupira avant de poser sa main sur mon épaule, l'air désolé. Il s'en alla rejoindre la foule sans rien ajouter. Il n'avait pas besoin de mots pour me faire comprendre que cette décision était prise et que même s'il le voulait, il ne pouvait plus la changer. Les Grands sauraient ce que j'avais fait, et je ne verrai jamais mes parents.

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