Les Fleurs de l'Amour, partie 1

(Nous sommes en l'an 14 de la Nouvelle-Wattpadia. Depuis des années à présent, tout le monde voit Kikol dépérir lentement. Mais récemment, le phénomène semble s'être accéléré, tandis que Kikol a remarqué des fleurs jaunâtres qui lui poussent sur les os. Jusque là, il est parvenu à les cacher)

Baku (se promène dans les couloirs, des papiers plein les mains, l'air anxieux)

(alors que tu te promènes, tu te retrouves soudain devant un Kikol quasiment allongé au sol, les mains crispées sur sa poitrine. une sorte de fleur jaune semble lui sortir de l'œil droit)

Baku (se précipite vers Kikol) C'est quoi ce bordel???

Kikol (avise Baku et grogne en se relevant) rien....d'important.......(glisse et retombe au sol)

Baku : Rien d'important alors que tu as une fleur qui te sors de l'œil droit, mon cul. (le soulève) On va à l'infirmerie, que tu le veuilles ou non. Je veux vérifier un truc.

Kikol : Lâche moi. (tente de repousser Baku, mais semble....trop faible. Il parvient à peine à maintenir son illusion)

Baku : Nope! (l'entraîne vers l'infirmerie sans perdre de temps)

Kikol (se débat mollement)

Baku (n'y prête même pas attention et le pousse dans l'infirmerie avant de l'installer sur un lit) Désactive ton illusion.

Kikol : ....... (grogne tandis que ses os redeviennent visible. Tu découvres une fleur profondément enracinée dans son orbite vide)

Baku (cherche d'autres traces de fleurs)

Kikol (grommelle et ouvre difficilement son manteau, dévoilant des dizaines de fleurs dans sa cage thoracique) content ?

Baku : Non. Je connais cette maladie, elle est assez rare mais mortelle. Oui, même pour toi.

Kikol : (fait claquer sa machôire inférieure contre la supérieure) c'est quoi alors ?

Baku : Maladie de Hanahaki, ou maladie des fleurs. C'est... Disons, très relié aux sentiments que tu peux éprouver. Une arme assez vicieuse d'Amour pour faire davantage souffrir ses victimes.

Kikol : ..... Ça me renseigne pas beaucoup, Baku.

Baku : Okay, alors je vais être plus clair. Ces graines sont reliées à tes sentiments à sens unique pour Lina. Deux solutions pour t'en débarrasser avant qu'elles n'aient envahi tout ton système vital : Soit tu te fais opérer, et perds à jamais la capacité d'éprouver des sentiments pour quiconque, même artificiels. Soit Lina te rend tes sentiments et te le prouve d'une manière ou d'une autre.

Kikol (ricane) tu rigoles ? Comment marche cette opération, Baku ?

Baku : T'es plutôt rapide à choisir pour quelqu'un qui va perdre toute chance d'aimer à nouveau. Elle est assez compliquée, je vais avoir besoin de temps pour réunir le matériel. D'ici... Deux semaines, je devrais pouvoir t'arracher ces saloperies. Bon courage pour l'annoncer à Corbeau. (se lève) J'te laisse réfléchir.

Kikol (regarde Baku en revêtant son illusion à nouveau) pourquoi je devrais hésiter ? Tu sais à quel point ces années ont été douloureuses, Baku, tu l'as vécu toi aussi. Sincèrement. Dis-moi pourquoi je devrais hésiter ?

Baku : Parce que tu n'es pas le seul dans l'histoire, tu vois. J'ai cru comprendre que tu comptais te forcer à aimer Corbeau cela fait? Ça ne sera plus possible. Il va falloir choisir entre le maigrelet espoir que Lina se souvienne de toi, la tristesse causée par ta mort ou la douleur de Corbeau. (soupire) Je respecte ton choix. T'as deux semaines pour réfléchir, de toute façon.

Kikol (baisse les yeux) je n'ai jamais eu l'intention de me forcer à quoi que ce soit, figure-toi. (tente de se lever mais retombe) merde !

Baku : Si tu le dis. Deux semaines. En attendant, repos forcé. Ces plantes te pompent ta magie.

Kikol : pardon ?! (sursaute) mais c'est impossible ! Tu sais combien de gens vont mourir si je reste sans rien faire pendant deux semaines ? (parviens à se relever en se tenant difficilement sur ses jambes)

Baku : Je ne peux pas faire autrement et toi non plus. Tu tiens à mourir avant que j'ai pu réunir ce qu'il me faut ?

Kikol (grince des dents) je ne manquerai pas à grand monde de toute manière (tente de tituber vers la porte mais est obligé de s'appuyer sur un mur) bordel de merde....

Baku : J'ai dit non. Au lit, Kikol, ou je m'énerve.

Kikol : alors énerve toi ! (frappe le mur, le visage crispé par la rage) énerve-toi, Akira, Baku, qui que tu sois ! Je resterai pas sagement immobile alors que des gens crèvent, et je refuse d'augmenter le boulot de Lina !

Baku (air sombre) Tu vas rester sagement immobile parce que sinon tu vas augmenter le boulot de Lina pour le restant de sa vie et il est hors de question que je laisse faire ça. De toute façon, tu n'es pas en état de faire quoi que ce soit. Non mais tu t'es vu? Tu n'as pratiquement plus aucune magie dans le corps, tu vas mourir si on ne fait pas quelque chose! Si tu forces, c'est foutu!

Kikol : et qui peut me remplacer au juste ?! Lina a beaucoup de liches dans ses stocks ? Si c'est le ca,s on ne m'en a jamais parlé figure-toi ! (semble de plus en plus énervé, mais aussi de plus en plus fatigué. Frustré de son incapacité à faire son boulot)

Baku : Non, justement . Pourquoi tu crois que je t'oblige à te reposer sacré nom du Créateur! Si tu meurs, personne ne pourra te remplacer ! Tu préfères deux semaines ou deux cents ans de travail en plus?!? (est pratiquement en train de hurler)

Kikol (gronde, et arrache la fleur qui se trouve dans son orbite) je vais les arracher et on en parlera plus ! (grimace de douleur tandis que l'impression qu'on lui a déchiré le crâne le traverse)

Baku (soupire) Artisanalement, il faudrait te briser les os pour t'arracher les graines. Elles viendraient avec ta force vitale, ta magie, tout ce qui te maintient en vie quoi. Pourquoi tu crois qu'il me faut deux putains de semaines pour réunir ce qu'il me faut? Maintenant si tu permets, tu es en train de nous faire perdre du temps à tous les deux! Alors au lit, tu me laisses organiser tes deux semaines de repos et tu ne fous rien de plus si tu ne veux pas que je te fracasse le crâne autant de fois qu'il le faudra pour que la consigne rentre!

Kikol (ne répond pas. Mais sa grimace de fureur montre bien qu'il n'a pas l'intention d'en rester là. Seulement, il ne parvient même plus à rester debout et se laisse glisser contre le mur)

Baku : (sort en claquant la porte)

Kikol (se recroqueville au sol et se met à frapper le sol en tentant de hurler de frustration. Mais seuls des couinements pitoyables quittent sa bouche)

(Il se passe un petit temps, puis Lina entre en coup de vent avec une expression furieuse sur le visage)

Lina : Jean-Kévin, est-ce que tu peux m'expliquer POURQUOI Baku est sorti de l'infirmerie en transpirant littéralement la magie noire?!? Je peux savoir ce que tu as pu lui dire pour l'énerver????

Kikol (ne répond pas, recroquevillé. Immobile, comme mort. Parfaitement immobile.)

Lina : Réponds, tu veux? Qu'est ce qu'il s'est passé?

(toujours rien. Seule son illusion te montre qu'il est vivant en réalité)

Lina (soupire) Cesse de faire le mort, tu veux? (s'assied à côté de lui)

Kikol (gronde relève la tête, dévoilant la fleur qui a repoussé en quelques minutes)

Lina :............ Oh, je vois.

Kikol : il refuse de me laisser travailler. (semble avoir du mal à parler, et prononce même ces mots d'un ton morne)

Lina : Et il a bien raison. Tu es à moitié mort, manquerait plus que tu nous clamses entre les pattes.

Kikol (ricane) "à moitié" ? regarde mon squelette, et ose me dire que je ne suis pas juste mort.

Lina (soupire) Mort pour de bon. Genre, aller simple pour l'Autre Lieu.

Kikol : .......(baisse les yeux) tu as intérêt à embaucher une douzaine de remplaçants au minimum.

Lina : Je me doute, mon vieux. Mais j'ai pas le choix.

Kikol : ......(grogne et arrache la fleur de son orbite avant de retenir un hurlement de douleur)

LIna : Fais pas ça. Ça va empirer les choses. Contente toi de te reposer et d'écouter ton médecin, tu veux? (pouffe)

Kikol (serre les dents) comme vous voudrez, votre Majesté. A vos ordres votre Majesté.

Lina (sourit, avec un peu plus d'affection) Je préfère ça. (lui presse son épaule en signe de soutien avant de se relever)

Kikol : ....Lina ?

Lina : Ouais?

Kikol : .....pourquoi Amour a accepté ma résurrection pour au final décider de me tuer ? Ce n'est absolument pas logique.

Lina : Ce n'est pas te tuer qu'elle veut. C'est te faire souffrir, et faire souffrir ceux autour de toi.

Kikol (ricane) : elle ne fait souffrir personne d'autre que moi. Enfin bref. Tu pourras me briefer quand je pourrai de nouveau bosser sans avoir ton mari à mes trousses ?

Lina : Tu pourras bosser lorsque tu seras débarrassé de ces fleurs. C'est lui qui décide, pas moi. (soupir amusé)

Kikol : je te demande juste si tu pourras me résumer ce qu'il s'est passé.

Lina : Bien sûr. (rit)

Kikol : ...... Merci .......(se recroqueville à nouveau)

Lina : Va te coucher, je prends la relève.

Kikol : Le sol est tout aussi confortable qu'un lit. vas-y.

Lina : ........... Tu es sûr?

Kikol : certain.

Lina : .............. Bon. Si tu veux. (sort)

Kikol : .........(attend que Lina soit sortie et pousse un feulement de rage)

(Personne n'est là pour l'entendre durant les quinze minutes qui suivent)

Corbeau : (entre dans la salle, et s'assoit à côté de Kikol)

Kikol ; .....(regarde Corbeau)

Corbeau : ... J'ai entendu parler de ce qui t'es arrivé.

Kikol : .....(soupire) et ?

Corbeau : On peut dire que j'ai vraiment pas de chance... (d'un air désolé, relève sa manche, montre son poignet droit, ou fleurit une fleur jaune)

Kikol (sursaute) : c'est pas vrai.....;(grimace)

Corbeau : (air sombre) Hélas si... Tu devais t'en douter...

Kikol : .....non. Non je ne m'en doutais absolument pas. Parce que Baku a dit que c'était quelque chose de rare.

Corbeau : Faut croire que j'ai jamais eu de chance... D'abord ma main, ensuite ça...

Kikol : ....;(baisse les yeux) désolé.....c'est encore ma faute....

Corbeau : Mais non, voyons... T'as pas à culpabiliser pour ça. C'est plutôt moi, qui... (air sombre)

Baku (rentre en coup de vent avec les bras chargés de matériel et un air toujours mécontent) Bon! C'est déjà ça de pris pour cette putain d'opération. Merci pour le travail supp... (avise Corbeau) Tu fous quoi ici?

Corbeau : Tu vas rire... (lui montre son poignet)

Baku : ............................................... C'est une blague? Dis moi que c'est une blague.

Corbeau : Désolé, mais non... (air sombre)

Baku : ...... Fais chier! J'espère que j'aurais pas à refaire les explications au moins!

Corbeau : Nan, t'inquiètes... Je vais me faire opérer. Ça vaut mieux.

Baku : Bon. Deux aro de plus. Comme vous voulez. C'est pas tout, mais moi, j'ai vos vies à essayer de sauver. Je mets les voiles. Et n'essayez SURTOUT PAS d'arracher les fleurs.

Corbeau : T'inquiètes pas, je suis pas stupide...

Kikol : pourquoi ?

Baku : Ca va agir sur votre système vital et raccourcir vos vies. Comme si vous vous arrachiez un organe. (pose son matériel rudement)

Kikol : je suis déjà mort....Ça va rien ralentir du tout....

Baku : ....... Mais t'écoutes quand je te parle? Ces fleurs agissent sur la MAGIE!

Kikol (grogne) et les brûler ?

Baku : Tu brûlerais tes organes, toi, si t'en avais? Tiens toi tranquille, c'est tout ce que je te demande. Pas compliqué, si?

Kikol : ..... Non..... Désolé...

Baku : Ravi que tu aies compris. (sort avec un profond soupir)

Corbeau : (envoie avant qu'il ne ferme la porte) Je veillerai qu'il ne fasse rien de stupide, ne t'en fais pas.

Kikol : ........ (grogne)

Baku : T'as intérêt.

Kikol : je suis pas un gosse non plus...

Corbeau : On dirait que si, parfois... (sourit)

Kikol (moue agacée)

Corbeau : (soupire)

Kikol : (soupire et tripote doucement la fleur dans son.orbite)

Corbeau : Touche pas à ça. (lui envoie une petite tape sur la main)

Kikol (retire sa main en soupirant)

Corbeau : Ça va pas te manquer ? Je veux dire, tout ça, Lina, les autres au château...

Kikol : .....pourquoi ça me manquerait ? Je serais encore là dans des années et des années....

Corbeau : Oui mais... Sans aucun sentiment ?

Kikol (hausse les épaules) j'imagine.

Corbeau : Et... L'amour que tu éprouves envers Lina ?

Kikol : je serais heureux d'en être débarrassé, que crois-tu ?

Corbeau : C'est pas faux... (regarde ailleurs, et un silence s'installe)

Kikol : ......c'est pas ton cas ?

Corbeau : Ça me manquerais, moi. La joie, l'amitié, la complicité... C'est autant d'expériences que de choses que j'aurais préféré garder. (regard mélancolique)

Kikol : (soupire) tu préfères ça ou mourir ?

Corbeau : Je ne peux pas abandonner mes camarades. J'ai donc fait mon choix. Et c'est impossible autrement, tu le sais...

Kikol : doit y avoir un moyen (se lève) il faut que tu demandes à Baku combien tu as de temps. je vais chercher un autre moyen.

Corbeau : (pose une main sur le torse de Kikol) Reste allongé. Et puis de toute façon, qu'est-ce que tu veux faire ?

Kikol : trouver un moyen pour que tu conserves tes émotions (repousse la main)

Corbeau : Kikol, on parle d'Amour. Qu'est-ce que tu espères faire pour ça ?

Kikol : tout ce qu'elle voudra.

Corbeau : Kikol...

Kikol : quoi ?

Corbeau : C'est Amour. Une déesse narcissique, perverse, obsessionnelle. Elle ne mérite pas que tu tombes dans son piège. Surtout pas pour moi.

Kikol : je m'en fiche de ce qu'elle veut. Tu ne souffriras plus par ma faute (titube jusqu'à une table proche)

Corbeau : (se lève) Kikol ! Je t'interdis ! Amour ne veut que notre perte ! Elle ne fera jamais ce que tu demandes !

Kikol : elle le fera. Elle le fera si (grimace de douleur) elle le fera.

Corbeau : (hurle) Si quoi ?

Kikol : si je promets de faire tout ce qu'elle m'ordonnera de.faire.

Corbeau : Kikol... (à présent debout, ses jambes tremblent) Espèce de... (s'écroule au sol)

Kikol (ecarquille les yeux et rattrape Corbeau au vol avant de le serrer contre lui) Corbzau ?! Corbeau tu m'entends ?

Corbeau : (la respiration haletante, les yeux ternes, il ne respire que très peu, comme si un fil le rattachait miraculeusement à la vie)

Kikol : CORBEAU ! (cherche Baku du regard) bordel...

(Personne n'est à l'infirmerie. Quand à Baku, il doit être loin. Ce qui n'est pas rassurant.)

Corbeau : (sur la fleur jaune , des petits cristaux de glace apparaissent sur les bouts de ses pétales)(modifié)

Kikol : bordel de putain de merde (dépose Corbeau sur un lit, l'air de ne pas savoir quoi faire, puis soupire) Putain d'amour (se lève difficilement et titube jusqu'à la sortie.

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