(Au bout de quelques minutes, les bruits de combat s'interrompent brutalement, et le son de pas précipités envahissent le couloir.)

Kage (sort de la salle de bain en serviette en entendant les bruits, l'air paniqué, pour voir Baku et Mairù entrer en trombe dans la chambre. Ce dernier retient un rire en voyant la tenue de Kage.)

Baku : Enfin tu rentres, par tous les dieux! Ça commence à bien faire là!

Kage : ...... De quoi tu parles?

Baku : "De quoi je parle". "De quoi je parle". Non mais tu t'entends parler, Kage Blackheart?!? Tu as littéralement fait du matchmaking version voyageur pur durant toute ta putain de vie (avec brio d'ailleurs) et tu ne comprends pas de quoi je parle?!?

Mairù : Calme, Baku. Mort, on peut aller discuter dehors? Mon frère doit parler à son père de substitution et je crois qu'assister à ce genre de conversation alors que sa serviette est sur le point de tomber serait une situation très embarrassante pour toi.

Mort (écarlate) hem...heu....oui...(se lève en regardant Baku, l'air à la fois stupéfaite et pensive)

Mairù : Cool. (L'entraîne dehors jusqu'à être hors de portée d'oreille des deux autres)

Baku (s'assied sur le lit) Commence par aller t'habiller, tu veux? Je parle pas à quelqu'un qui vient de sortir de la douche.

Kage :...... (Chuchote) Et si tu commençais par ne pas parler du tout?

Baku : J'ai entendu. (Regard froid)

Kage (s'exécute en grognant)

(Kage se rhabille donc en quelques dizaines de secondes)

Kage (se tourne vers Baku, crispé)

Baku : À nous deux, Kage Blackheart, manipulateur de cœurs professionnel qui ne se rend pas compte qu'il rassemble tous les signes du mec amoureux.

Kage : De quoi tu....

Baku : Un, tu es collé à elle comme à une sangsue. Deux, tu es le quinqua le plus protecteur envers une de ses ex que j'ai jamais vu. Trois, hem hem, on sait très bien pourquoi tu n'es pas rentré plus tôt ici. Quatre, je ne sais pas si tu te rends compte mais ton comportement est bourré de sous-entendus à un point inimaginable. Et tu peux pas nier, je l'ENTENDS. Tout comme j'entends que les battements de ton cœur accélèrent à chaque fois qu'elle est dans la pièce, et ta manie de chercher le contact sauterait aux yeux même de Lina. Qu'as tu à dire pour ta défense?

Kage :.......................

Baku : Rien? Tant mieux.

(Kage, tu sens malgré tout une envie presque masochiste de le voir déballer plus d'arguments)

Kage :........ Tu as autre chose à dire?

Baku (soupire) Mon bonhomme, je ne suis pas omniscient. Et avoir remarqué autant de trucs durant le peu de temps que tu as passé avec nous me sidère littéralement. Alors de deux choses l'une. Soit tu fais ton masochiste et vous continuez à vous tourner autour sans conclusion acceptable jusqu'à ce que tu meures et qu'Isabel se retrouve à t'enfoncer un peu de bon sens dans le crâne, soit tu portes tes couilles et tu vas lui dire que tu l'aimes, bon sang de bois!

Kage (ouvre la bouche)

Baku : Ah, et ne me parle même pas d'une quelconque histoire de trahison! Je sais que tu l'aimes encore, Isabel, tu m'en as trop souvent parlé pour l'oublier comme ça. Mais tu vois, elle est morte. Elle est morte, et ne t'en voudra pas d'avoir voulu être heureux durant ce qu'il te restait à vivre. Les morts pardonnent bien plus facilement que les vivants.

Thru (arrive par la fenêtre et observe la scène d'un air curieux)

Kage (reste silencieux)

Baku : Lina va probablement me haïr mais après le temps que tu as passé à tenter de me rendre heureux je ne peux pas ne pas te rendre la pareille. Alors soit tu vas lui dire, soit c'est moi qui le fais.

Thru (volette jusqu'à l'épaule de Kage et regarde Baku puis Kage)

Baku (sourit au dragon) Ah, tu es là. Tu peux m'aider à secouer les puces de cet imbécile anxieux qui n'a jamais su dire à une fille qu'il l'aimait vraiment?

Kage :........ Je devrais vraiment arrêter de te raconter ma vie, gamin.

Baku : Si je peux servir de psy. Je sais pas si tu t'en rends compte mais j'ai suivi tes traces, à la confrérie. Je me souviens de la tête de Garm lorsque je l'ai poussé à se confesser.... L'image innocente qu'il avait de moi s'est brisée en mille morceaux ce jour là.

Thru (acquiesce de la tête et regarde Kage, qui pourrait presque voir une étincelle espiègle dans ces yeux reptiliens)

Kage :...... Je suis coincé, c'est ça?

Baku : Oui. Décide toi sinon j'envoie un message télépathique à Mairù pour lui dire qu'il a le feu vert.

Kage : Attends quoi?!?

Baku : Autant que ça aille vite. Vous avez eu assez de temps pour réapprendre à vous connaître.

Thru (gronde joyeusement et se met a voleter autour de Kage)

(Kage tu as envie de dire a Baku que ça n'est pas vraiment le moment vu que vous risquez de mourir demain ou après demain....mais ces noires pensées partent en un instant)

Kage (soupire) Baku, c'est pas le....

Baku : Au contraire. C'est tout à fait le moment. Tu aimerais partir sur un non-dit, toi?

Kage :....................... Non.

Baku : Bien. Alors on va faire docteur love, qu'est-ce que tu préférerais comme annonce? Tu te sens capable de le dire toi-même où il faut que je force?

Kage :.................. Je sais pas..........

Baku : Et cet homme a engendré neuf gosses. T'es pas possible.

Thru (produit un son semblable à un rire)

Kage (boude) Cesse de rire, toi.

Baku : Le dragon a bien raison de rigoler. Bon, je vais te donner un coup de pouce, sinon on va y passer la semaine et Amour nous tombera dessus avant. T'as cinq minutes pour te préparer psychologiquement, j'appelle Mairù.

Kage (soupire)