Le stress
Le désert pendant des jours. Brulant et glacé à la fois. En un simple mot : aride. C'est une zone plate, un calme absolu qui nous laisse sans peur, sans doute mais aussi sans amour et sans tristesse. Il est poussiéreux. Quelques cactus et autres plantes desséchées offre la grisaille d'une ombre mais il n'y a pas plus.
On marche seul dans ce vide bien trop longtemps. On en vient même à déplorer quelques animaux familiers : le fennec curieux, le vautour attentif et calculateur ou même le serpent stressant.
Certaines personnes sont des charmeurs. Ils vivent avec ces serpents inlassablement. Leur gros reptile s'enroule autour de leur cou et à la moindre des occasions les étouffes. Invivable.
Mais mon aventure, elle, se passe solitaire. Je ne vois rien, personne pour me donner envie d'accélérer le pas sous le poids d'une menace ou encore de le ralentir, observateur d'une nouvelle curiosité.
Non, rien. Le vide. Le plat.
Mais il y a peu, alors que le soleil se mettait à décliner au loin, je l'ai senti ! Quelqu'un s'est approché de moi. Je l'ai senti. Ce n'est pas un ami. Je le connais trop peu. Pas besoin de le voir, je l'attends déjà. Ce vicieux serpent susurre sa douce chanson. Ces écailles grise sur le sol et fait remonter cet affreux frisson le long de mon dos.
Je le hais ! Je sens qu'il avance. Son sifflotement m'isole. Je dois agir ! J'ai besoin d'agir. Mon corps a envie de bouger. Mes mains veulent se saisirent de quelques choses mais c'est trop tard. A quoi bon ? Dans deux jours, je sors de ce désert, de ce piège infernal. A quoi bon ? Un compagnon arrive à mes côtés. C'est le plus détestable mais il ne va pas me quitter. Je ne peux pas le fuir. Le maitriser ? A quoi bon ? Il reviendra de lui-même. Peut-être qu'il se montrera, peut-être pas. Peut-être qu'il me terrorisera ou au contraire, il me laissera tranquille. Je n'aurai qu'à supporter le poids de sa présence.
J'ai peur ! Ce n'est plus le moment d'avoir peur. Mais ce scorpion se mêle aussi à la partie.
Je ferais de mon mieux. Qu'ils soient là ou qu'ils partent, Je ferais de mon mieux. Courage !
. . .
Mon cerveau est détraqué !
Dans la nuit, mes comparses se sont enfuis. Je me suis réveillée avec une petite puce à mes côtés. L'excitation était là ! Je me suis levé avec entrain. C'était bientôt fini ! La dernière épreuve était là et j'allais enfin profiter de l'oasis dont j'avais rêvé. Plus de plaines arides à l'horizon !
La peur et le stress ont laissé place à l'excitation. Cela met de bonne humeur ! je sais que le serpent ne m'a pas lâché pour autant, il attend son heure, le bon moment pour revenir. Il imposera sa présence occasionnellement pour la fin de mon voyage, lorsque le besoin sans fera ressentir. Mais des renforts sont venus. Enfin, je suis accompagnée. Je ne suis plus seule.
Merci ! Je vous promets de faire de mon mieux.
...
Confiance m'a accompagné. Elle n'a pas fait trembler ma main. Je suis sortie. J'en suis sortie. J'ai été fière et forte jusqu'aux bout. Maintenant à moi les cocotiers et la plage.
Le soleil n'est plus qu'une douce caresse. Les arbres sont réapparus. L'eau coule à flot. Que j'attendais de pouvoir rejoindre cette oasis ! Maintenant je le peux et je peux en profiter. Quel plaisir !
Quand je repense à mon épreuve, je souris. Je ne suis pas parfaite mais cela n'a pas été catastrophique ! Alors il faut sourire, c'est passé !
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Grimaud
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